Apprentissage

De Disposition de clavier bépo

Note : le manuel d’utilisation et l’aide-mémoire passent en revue les caractères disponibles sur la disposition bépo et donnent quelques conseils de typographie française. Des cartes sont également disponibles pour toutes les touches mortes de la disposition.

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Dactylogiciels adaptés au bépo :

Supports papier :

L’apprentissage de la disposition bépo peut être facilité par l'usage de logiciels de dactylographie' tels que :

Ces logiciels, adaptés spécialement pour la disposition bépo, ont pour objectif de vous aider à acquérir des réflexes et de la fluidité lors de la frappe au clavier. Sous Firefox, il est également possible de s’entraîner en ligne grâce au logiciel XUL Typist.

Quelques mots sur les objectifs et la progression

L’apprentissage du bépo est facilité par le fait que les lettres les plus fréquemment utilisées sont placées, par définition, sous les doigts au repos, sur la rangée centrale, dans une position naturelle prévue pour limiter les déplacements erratiques des doigts. De façon générale, tous les symboles et caractères accessibles par la disposition clavier respectent au mieux un certain nombre de règles relatives à la logique de placement des touches. Aussi, se familiariser au bépo n'est pas une épreuve insurmontable : bien sûr, comme pour tout nouvel exercice, les débuts sont difficiles et les « mauvaises » habitudes entrent en compétition avec l'apprentissage, d'où des erreurs et de la frustration ; mais un peu de patience et de persévérance devraient rapidement vous mener au stade où les grands bienfaits l'emportent sur les premiers découragements.

Nous vous proposons ci-après des exercices d’apprentissage, réalisables notamment via les logiciels mentionnés ci-avant. En général, ces logiciels disposent de leurs propres exercices adaptés au bépo, mais le choix n'est jamais de trop en matière d'exemples. Que vous utilisiez un logiciel dactylographique ou de simples exercices à recopier dans un bête éditeur de texte, la logique reste la même : il s'agit de commencer par les lettres de la rangée de repos, puis d'élargir son champ des possibles en agrandissant petit à petit sa zone de frappe.

Vous constaterez immédiatement les avantages du bépo et la progression suivante est classique :

  • Au premier stade (familiarisation avec la rangée de repos, i.e. la dizaine de caractères les plus fréquents), vous pourrez déjà taper sans efforts des phrases sensées, telle que « une eau saine et sans nitrates rassure », et non pas des groupes de lettres inutiles, du style « dfdf jljl » (en azerty).
  • Vous développerez certainement dans le même temps et continuellement ensuite des réflexes mentaux et physiques : de nombreuses personnes utilisant le bépo — et les dispositions Dvorak en général — ont noté que, graduellement, des schémas-type (duo ou trio de lettres, voire plus) deviennent des séquences semi-automatiques, au sens où elles sont ressenties comme fondamentalement logiques et ne demandent plus d'effort de concentration pour être frappées — les doigts « courent sur le clavier ». Cette mémorisation des gestes est notamment à l'œuvre pour les digrammes et les suites de digrammes courantes, mais aussi pour un certain nombre de mots courts ou fréquents.
  • À terme, vous aurez développé une sorte de carte mentale de la disposition bépo, ainsi qu'une aisance nouvelle dans votre frappe, ce qui vous permettra d'accélérer votre rythme sans augmenter votre taux d'erreur, donc d'être plus efficace en application du principe de moindre effort.

Les différentes méthodes de dactylographie reposent toutes sur les mêmes principes. Avant toute chose, munissez-vous d'un clavier correct, et placez-vous dans de bonnes conditions de travail. Les mauvaises habitudes s’attrapent aussi vite que les bonnes, et la facilité avec laquelle on frappe dépend notamment de la manière dont on est assis, et de ce sur quoi on tape. Faites des exercices, pas à pas, mots à mots, soit en utilisant un logiciel d’apprentissage, soit en tapant dans un éditeur de texte les séquences disponibles sur la page d’exercices.

Conseils généraux

Position de repos des doigts

Sur les dispositions azerty ou qwerty, les index se placent sur clavier azertyF et clavier azertyJ (qui correspondent respectivement aux touches bépo clavier bépoE et clavier bépoT) : ces touches disposent le plus souvent d’une marque sensible sous les doigts. La main gauche occupe alors les positions QSDF, la main droite est sur JKLM. Les poignets hauts aident à laisser pendre les doigts naturellement sur ces touches. Quand on fait une faute de frappe, il est important de revenir à la position de repos avant de corriger.

Quelle que soit la méthode de dactylographie utilisée il y a une règle absolue : un doigt par touche. Autrement dit, si un doigt peut avoir plusieurs touches à gérer (par exemple sur la disposition bépo, l’annulaire droit fait clavier bépoL, clavier bépoR et clavier bépoH), une touche donnée est toujours actionnée par le même doigt (le clavier bépoH est toujours fait par l’annulaire droit).

Certaines méthodes de dactylographie récentes utilisent les touches QZEF et JIOM comme position de repos. Cette méthode est très adaptée aux dispositions qwerty/azerty, puisqu’elle place trois voyelles supplémentaires sous les doigts mais n’a pas grand intérêt sur une disposition ergonomique comme le bépo.

Appuyer correctement sur les touches

Les touches doivent être pressées avec la pulpe des doigts : les ongles ne doivent pas toucher les touches, mais les mains ne doivent pas être à plat sur le clavier non plus. Les doigts doivent être en position proche de celle du relâchement — soit former un arc — afin d’être en course moyenne des muscles, ce qui permet le moins de contraintes et la plus grande réactivité possible. Quand on utilise QSDF / JKLM en position de repos, cela implique que les annulaires et majeurs sont plus fléchis que les autres doigts. Cela permet d’avoir les paumes des mains non pas à l’horizontale au-dessus du clavier, mais légèrement tournées vers l’intérieur — moins de pronation — ce qui contribue à relâcher la torsion des avant-bras qui, bien que naturelle, est souvent tenue trop longtemps dans une position extrême.

Surtout, il est inutile et néfaste d’appuyer trop fort sur les doigts : ce sont autant de chocs répétés dans les articulations des doigts et du travail musculaire inutile ; de plus, cela ralentit la saisie. Il ne faut pas chercher la butée de la touche mais au contraire s’habituer à ne pas appuyer plus que nécessaire, afin de profiter du rebond des touches pour lever les doigts. Ce conseil est particulièrement important quand on utilise des claviers à course longue (4 mm), comme la quasi-totalité des claviers de bureau non plats : les deux premiers millimètres actionnent le contact, les deux millimètres suivants sont plus durs et ne servent qu’à obtenir ce rebond. C’est encore plus vrai pour les claviers mécaniques depuis la disparition des contacts Alps : les claviers mécaniques récents n’offrent plus de retour sensitif (clic !) pour signaler que le contact a été effectif, il appartient donc à l’utilisateur de caler son geste pour ne pas appuyer plus que nécessaire.

Affecter un doigt et un seul à chaque touche

La pratique aidant, cette méthode permet de développer la mémoire musculaire des doigts. On parle de schéma moteur, comme pour tout geste technique — c’est particulièrement flagrant chez les musiciens et les sportifs, mais en fait présent dans tous les gestes du quotidien. On peut ainsi taper sans y penser, et surtout sans avoir à regarder autre chose que l’écran.

Cet apprentissage est aisé mais doit être fait patiemment. Un gros défaut de la plupart des logiciels de dactylographie est de focaliser l’utilisateur sur sa vitesse de frappe : on est souvent tenté de rechercher la vitesse juste pour faire un joli score, alors qu’il faut au contraire rechercher la précision afin de diminuer le nombre de fautes, sans se préoccuper du temps que ça prend. On ne peut pas bien faire un geste rapidement si l’on ne sait pas bien le faire lentement. N’oubliez pas que toute faute de frappe « coûte » 3 frappes : la faute, l’effacement de la faute (or la touche d’effacement est souvent très mal placée) et la nouvelle frappe. En se montrant rigoureux dans la technique, la vitesse vient d’elle-même. Si votre logiciel de dactylographie le permet, diminuez le seuil minimum de fautes nécessaire à passer à la leçon suivante.

Ne jamais regarder le clavier

Dans l'optique d'apprendre à taper du texte sans regarder le clavier, il n’est pas judicieux de placer des étiquettes ou des autocollants des lettres de la disposition bépo sur les touches de votre clavier. L’apprentissage d’une disposition de clavier est l’occasion d’apprendre à taper à dix doigts sans regarder le clavier, ce qui représente un confort indéniable, puisque vous pouvez vous concentrer sur ce que vous écrivez à l'écran, pas sur la façon dont vos doigts doivent se déplacer pour le faire !

Néanmoins, une aide visuelle est souvent nécessaire au début. Aussi, il est recommandé d'afficher dans un coin de l’écran ou, si la place vous manque, d’imprimer sur un papier disposé à côté de l'écran une image de la disposition bépo. Vous pourrez alors vous y référer d'un simple coup d'œil sans réellement quitter votre écran des yeux. Regarder le clavier fait perdre du temps et les allers-retours incessants entre vos mains et l'écran contribuent à vous fatiguer, tandis que la « mémoire musculaire » est rapide et demande moins d’énergie que la mémoire visuelle. Laissez vos doigts acquérir des réflexes et n'utilisez vos yeux que pour gérer votre écran.

Une astuce possible pour la phase d’apprentissage consiste à masquer le clavier en étalant un linge sur vos mains, de façon à masquer totalement le clavier. Quand on fait une faute de frappe, la règle est alors simple : on prend le temps de retrouver les touches de repos clavier azertyF et clavier azertyJ qui se placent sous les index, on replace ensuite les autres doigts dans leur position de repos, et on réessaye — le tout, sans se presser.

Quand on apprend à taper à dix doigts, on a souvent l’impression d’aller très lentement, parce que le « crépitement » des doigts sur le clavier est moins rapide au début ; en réalité, on devient vite très efficace, du simple fait qu’on fait beaucoup moins d’erreurs qu’en regardant les touches.

Perfectionnement

  • Les « pros » qui veulent se perfectionner, entretenir ou vérifier leur maîtrise du clavier peuvent s’essayer aux pangrammes accentués ou aux hétérogrammes.
  • L’utilisation de raccourcis clavier appropriés évite les déplacements du bras puis de la souris elle-même.

Mieux utiliser vos logiciels

Si vous êtes curieux et/ou téméraires, vous pouvez aller explorer la page trucs et astuces pour apprendre comment modifier le bépo pour coller au plus juste à vos usages. Certains programmes nécessitent l'utilisation intensive de raccourcis claviers. Or, ces combinaisons de touches sont étroitement liés à la position des lettres sur le clavier : le bépo va chambouler vos habitudes. Pour vous aidez, la communauté est passée par là !

Pour les plus motivés, sous UNIX :

  • Arrêtez le copier-coller à la souris (sélections et clics droit) :
  • Réglez votre terminal virtuel: URxvt.
  • Personnalisez l'éditeur Less (il sert entre autres à afficher les pages de manuel sous UNIX).
  • Adaptez l'éditeur de texte Vim.
  • Adaptez le Viper-mode (mode vim sur Emacs).
  • Naviguez dans Firefox aussi facilement que dans Vim grâce à Vimperator.
  • Facilitez l'usage de LaTeX.
  • Utilisez au mieux le clavier dans Irssi pour vos conversations IRC.
  • Utilisez les mêmes touches de déplacement que Vim avec Mutt.
  • Emacs
  • Virtualbox

Liens externes

  • amphetype — Logiciel d’apprentissage open source plutôt avancé.
  • Lecturel.com — Test de vitesse / précision. Les textes sont assez difficile. Liens vers des leçons. Test possible sur le pavé numérique.
  • 10-fast-fingers - Un site mesurant la vitesse de frappe multilingue. Les mots proposés en français sont majoritairement des verbes.
  • Typing Test — Un applet java de dactylo qui compare ensuite les dispositions américaines en donnant la distance parcourue par les doigts, le nombre de frappe avec le même doigt et même un replay de la saisie !
  • Key Hero — Test de vitesse de frappe en ligne, en anglais. Il donne un graphe de la vitesse complet en plus de la moyenne.
  • Typingsoft.com — Liste non-exhaustive de logiciels de dactylo
  • Dvorak.nl – Un site consacré au dvorak anglais, mais les exercices peuvent être choisis en français (utilisez la barre du haut)
  • Tap'Touche – Logiciel payant fonctionnant quelle que soit la disposition, mais l’apprentissage n’est optimisé que pour l’azerty.