« Ergonomie » : différence entre les versions

De Disposition de clavier bépo
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{{DISPLAYTITLE:Ergonomie du clavier et du poste de travail informatique}}
*Des illustrations seraient requises pour illustrer les points 1.1, 1.2 et 1.3. Merci d'avance aux graphistes !}}  


L’'''ergonomie''' est l’étude scientifique des conditions de travail, particulièrement aux interfaces hommes-machines. Le travailleur passe maintenant beaucoup de temps devant un ordinateur et l’ergonomie lui proprose des alternatives aux mauvaises habitudes prises sur son poste de travail, tant pour améliorer le confort que pour prévenir les troubles musculo-squelettiques  (TMS, ou RSI en anglais).
{{navigation|:Catégorie:Utilisation}}


Pour préambule, je tiens à préciser que les conseils dispensés ci-dessous ne sont que des avis personnels, nourris  de mon expérience professionnelle et personnelle d’usage du clavier et de la frappe à dix doigts. Ils ne sont pas les résultats d’un laboratoire d’étude ergonomique (malheureusement !).
L’'''ergonomie''' est l’étude scientifique des conditions de travail, particulièrement des interfaces hommes-machines. Le travailleur passe maintenant beaucoup de temps devant un ordinateur et l’ergonomie lui propose des alternatives aux mauvaises habitudes prises sur son poste de travail, tant pour améliorer son confort que pour prévenir des problèmes de santé.


== Un peu d’histoire ==
Les conseils dispensés ci-dessous ne sont que des avis personnels, nourris d’expériences professionnelles et de pratiques personnelles du clavier lors d’une frappe à dix doigts à l’aveugle. Ils ne sont pas les résultats d’un laboratoire d’étude ergonomique.
Je reprends ici quelques petits éléments historique qui sont la raison des pratiques ayant encore cours ainsi que de la forme des claviers actuels.
Il n’y a pas si longtemps encore, dans les années 60-70, les machines à écrire dont ont hérité les claviers actuels n’étaient encore que mécaniques.
Les contraintes dues à la mécaniques entraînaient deux choses qui ont influencé nos claviers actuels.


=== Rangées décalées ===
== Un peu d’histoire des claviers ==
Les rangées de touches étaient décalées les unes par rapport aux autres afin de permettre aux tiges qui en partaient de ne pas se trouver sur un même plan. Cela à eu pour effet de ne pas placer les touches les unes au dessus des autres ;
Dans les années 1960-70, les machines à écrire étaient encore entièrement mécaniques. Leurs contraintes de conception demeurent dans la forme de la majorité de nos claviers d’ordinateur.
[[Image:touches.jpeg‎|thumb|touches décalées et tiges qui en partent]]
[[Image:clavier_décalé.jpg‎|thumb|clavier décalé - clavier en colonnes]]
Les techniques dactylographiques ont essayé d’utiliser différentes répartitions des touches pour chaque doigts mais le décalage n’en a pas moins toujours le même effet : la main gauche est obligée de former un angle avec l’avant bras pour pouvoir placer les doigts selon les colonnes de touches.
Il en résulte que, quelque soit le clavier et la méthode utilisée, si les rangées sont décalées, la position du poignet gauche ne pourra jamais être bonne et les touches de la rangée inférieure sous la main gauche seront moins accessibles, compliquant en particulier les digrammes de la zone. 


=== Clavier en escalier ===
===Rangées décalées===
Sur les antiques machines à écrire, et de moins en moins avec l’évolution des claviers, les rangées étaient placées en escalier, sur un plan incliné d’avant en arrière par rapport à l’horizontale. [[Photo]]
[[Image:touches.jpeg‎|thumb|Touches décalées d’une machine à écrire]]
De plus la mécanique de ces machines — il fallait que la lettre vienne taper suffisamment fort contre le ruban d’encre pour qu’elle soit imprimée sur le papier — ainsi que la « dureté » des premier systèmes électriques (machines à écrire et claviers d’ordinateur) nécessitaient une puissance importante pour l’usage du clavier.
Sur ces machines, les rangées de touches étaient décalées les unes par rapport aux autres afin de permettre aux tiges qui partaient de leur centre de ne pas se chevaucher. Les [[Carte d'accessibilité des touches#Accessibilit.C3.A9 des touches du point de vue dactylographique|techniques dactylographiques]] inventées par la suite ont alors essayé d’optimiser l’affectation des touches à chaque doigt pour réduire autant que possible le déplacement des mains. Le décalage n’en est pas moins là avec globalement toujours le même effet sur la main gauche qui est obligée de former un angle avec l’avant-bras pour pouvoir placer ses doigts sur les touches. Quel que soit la méthode de frappe utilisée, si les rangées d’un clavier sont décalées, la position du poignet gauche ne pourra jamais être bonne, essentiellement vis-à-vis de l’accessibilité des touches et [[digramme]]s de la rangée inférieure.


Ces éléments ont pour conséquence que les techniques dactylographie préconisaient (et nombre le font encore) de taper avec les mains en l’air, au dessus du clavier. On a ainsi plus de force pour enfoncer les touches et plus de mobilité pour atteindre les différentes hauteurs des rangées de touches.  
===Rangées en escalier===
[[Image:Clavier_escalier.jpg|thumb|Rangées de touches en escalier sur une machine électrique.]]
Sur les anciennes machines à écrire, les rangées étaient elles-mêmes placées en escalier, la première rangée étant la plus haute. La mécanique de ces machines supposait de frapper chaque lettre suffisamment fort contre le ruban d’encre pour qu’elle soit imprimée sur le papier, si bien que l’utilisateur devait appuyer fortement sur les touches. Les premiers systèmes électroniques — machines à écrire et claviers d’ordinateur — avaient eux aussi une force d’activation bien plus élevée que nos claviers actuels.


Ces éléments ont pour conséquence que les techniques de dactylographie préconisaient (et nombre le font encore) de taper avec les mains en l’air, au-dessus du clavier. On a ainsi plus de force pour enfoncer les touches et plus de mobilité pour atteindre les différentes hauteurs des rangées de touches — d’autant que ces claviers n’étaient pas en dvorak.


Cette position des mains à d’importantes conséquence biomécaniques. En effet dans cette position les coudes doivent porter l’avant-bras et la main et les épaules doivent porter tout le bras (1/8ème du poids du corps). Il en résulte des contractions statique des muscles du bras, des épaules et du cou. Ces contractions on tendance à bloquer la position de toute la ceinture scapulaire et de la tête, induisant sinon des mauvaises positions de travail, une restriction de la mobilité du haut du corps. Les pathologies qui s’en suivent sont celles de type contractures, cervicalgies, névralgies cervico-brachiales…
Cette position des mains a d’importantes conséquences biomécaniques. En effet dans cette position les coudes doivent porter l’avant-bras et la main, et les épaules doivent porter tout le bras 1/8ème du poids du corps. Il en résulte des contractions statiques des muscles du bras, des épaules et du cou, nécessaires à la stabilité de la main privée d’appui. Ces contractions verrouillent la position de toute la ceinture scapulaire, de la tête, voire même du rachis dorsal, induisant sinon des mauvaises positions de travail, une réduction de la mobilité du haut du corps. Les pathologies qui s’en suivent sont de type contractures, cervicalgies, dorsalgies, névralgies cervico-brachiales…


== À l’heure actuelle ==
Ces deux contraintes ont connues des évolutions finalement assez proches :elles n’ont pas beaucoup évoluées !
99% des claviers vendus — y compris certains s’affirmant comme étant ergonomiques — ont encore les rangées décalées.
Ainsi, bien plus que le fait d’être séparé en deux, en forme de « V », ou de vagues… le non décalage des rangées les unes par rapport aux autres est un des élément important de l’ergonomie d’un clavier.
Il existe quelques trop rares claviers listées [[zoo des claviers|ici]] qui n’ont pas les rangées décalées.
De même, alors que les claviers ont toutes leurs touches à un même niveau et qu’une force importante n’est pas nécessaire à l’activation des touches,on continue fréquemment à préconiser une frappe avec les mains en l’air au dessus du clavier — la comparaison la plus courante est celle du geste du pianiste. Comparaison malvenue puisque la largeur d’un clavier de piano oblige à déplacer les mais, ce qui n’est pas le cas pour un clavier d’ordinateur.


== Conseils ==
===Conséquences sur les claviers d’ordinateur===
Le placement ergonomique proposé ici consiste en une adaptation au matériel moderne. Bien que ces conseils puissent être appliqués à un clavier ne disposant pas de touches placées en colone, il est certain que disposer d’un tel clavier est un réel avantage.
[[Image:clavier_décalé.jpg‎|thumb|left|Rangées de touches décalées]]
[[Bla Bla type de clavier, clavier horizontal, etc]].
À l’heure actuelle ces deux contraintes ont connu des évolutions finalement assez proches : elles n’ont pas beaucoup évolué !


Puisque la force nécessaire à l’activation des touche n’est plus celle du passée, non plus que les claviers ont des rangées placées en escalier formant un angle avec l’horizontale, il convient d’appliquer les conseils suivants :
La majorité des claviers vendus — y compris certains s’affirmant comme étant ergonomiques — ont encore les rangées décalées et inclinées.
La base de la paume des mains doit être posée de façon à libérer les coudes et les épaules
Or bien plus que le fait d’être séparé en deux en forme de « V » ou de vagues… le non-décalage des rangées les unes par rapport aux autres est un des éléments importants de l’ergonomie d’un clavier.
Il existe quelques trop rares claviers listés [[Périphériques#Zoo des claviers|ici]] qui n’ont pas les rangées décalées.
[[Image:clavier_orthogonal.jpg|thumb|Schéma d’un clavier orthogonal]]


De même, alors que l’immense majorité des claviers actuels ont toutes leurs touches sur un même plan et qu’une force importante n’est plus nécessaire à l’activation des touches (d’autant plus avec les claviers au « touché portable », à faible course), on continue fréquemment à préconiser une frappe avec les mains en l’air au dessus du clavier. La comparaison la plus courante est celle du geste du pianiste, comparaison malvenue puisque si la largeur d’un clavier de piano oblige à déplacer les mains, ce n’est pas le cas pour un clavier d’ordinateur — surtout si on utilise une [[Accueil|disposition bien conçue]].


== Poste de travail : quatre points-clé ==
===Charge sur le côté droit===
Lors de l’utilisation d’un ordinateur, il faut porter attention à l’organisation de son environnement — l’éclairage et le poste de travail — ainsi qu’à sa posture. Tout ceci vous paraîtra peu important au départ mais vous en constaterez l’utilité à l’usage (l’usure ?).


=== L'écran ===
Les touches du clavier ne sont pas en nombre équitable entre la moitié gauche et la moitié droite du clavier. Sans doute est-ce dû au fait qu’une majorité de la population est droitière. Toujours est-il que le côté droit a plus de touches et des touches plus importantes :
* L'écran doit être centré face à l'utilisateur (de dos ça marche moins bien).
* quatre touches supplémentaires « fixes » : ), ^, % et = en azerty ;
* Le haut de l'écran doit être au niveau des yeux :
* deux touches supplémentaires « baladeuses » : $ et * différemment placées fonction des claviers ;
** trop bas, il n'aide pas à garder le dos droit ;
* trois touches très sollicitées : « Entrée », « retour chariot », « Suppr. » ;
** trop haut, il devient difficile à lire car les yeux ne convergent pas aussi bien vers le haut que vers le bas.
* c’est aussi cette main là qui gère les touches de déplacement (flèches et autres déplacements rapides), le pavé numérique s’il y en a un et la souris pour les droitiers !
Si vous ne pouvez pas mettre le haut de l'écran au niveau des yeux (ex : ordinateur portable), ou si vous trouvez plus confortable d'avoir l'écran un peu plus bas, compensez en inclinant l'écran en arrière (bas de l'écran plus près de l'utilisateur que le haut) : plus l'écran est bas, plus il doit être incliné en arrière.


=== Le clavier et la souris ===
Pour finir, fonction des méthodes dactylographiques, le B et le 6 sont considérés soit comme faisant partie du côté droit, soit du côté gauche (la faute aux rangées décalées, naturellement !)
Le clavier doit lui aussi être '''centré''' tel que le milieu de la barre d'espace soit en face du nombril. Il doit être aussi '''proche des genoux''' que possible ; plus le clavier est haut, plus il devient inconfortable. Idéalement il devrait se trouver à une hauteur qui permet aux coudes de former un angle d'au moins 90 °.


Contrairement à un usage répandu, et malgré les cales arrières présentes sur la plupart des claviers qui permettent de le faire, le clavier '''ne doit pas être incliné vers le haut'''. Cette position en extension, qui casse littéralement le poignet créé un angle au niveau du canal carpien, ce qui est source de frottements, donc d’inflammations. Essayez de placer un objet assez fin (2 à 3 centimètres) à l’avant du clavier pour l’incliner vers le bas. Il existe très peu de clavier dont l’inclinaison est adéquate.
Il en résulte nécessairement un déséquilibre d’utilisation : la main droite gère plus de touches que la gauche, et tout ce côté est bien plus sollicité que le gauche (il faut déplacer la main pour attraper ces touches).
C’est peut-être encore un héritage des anciennes machines à écrire sur lesquelles il y avait une forte inclinaison du clavier — les rangées étaient en escalier. Je suppose que c’est cette position des touches qui obligeait les techniques de dactylographie avec les mains en l’air. Ce n’est plus du tout le cas avec les claviers actuels.


La souris doit être placée dans le prolongement de l’épaule et sur le même plan que le clavier. Les tiroirs à clavier ou tablettes coulissantes sont pratiques, confortables et fortement recommandés surtout quand on utilise du papier / crayon ou des tablettes graphiques — ceci à condition d’être suffisamment larges pour y loger la souris : rien de pire qu’une souris plus haute que le clavier pour des problèmes d’épaule.
Il est donc évident qu’aucune disposition de clavier ne peux réellement équilibrer cette situation. La solution ne se trouve que dans un changement physique de placement des touches. On distingue deux propositions chez les constructeurs :
* utilisation des pouces pour gérer plus de touches : Maltron, Kinésis…
* placement de touches au centre du clavier : TypeMatrix.


Un clavier compact, sans pavé numérique, est donc largement préférable pour placer la souris convenablement. Dans le cas contraire, un pis-aller consiste à tourner son tapis de souris d'environ 30° pour que la souris reste dans l'axe de l'avant-bras, et non dans l'axe de l'écran. C'est la solution qu'adoptent naturellement les enfants.
Une solution concernant les deux touches « baladeuses » serait de créer une nouvelle colonne de touches à gauche, pour le petit doigt. Mais cela obligerait à aller chercher plus loin les touches modificatrices. Aucun constructeur n’a mis en place cette agencement. L’adaptation serait pourtant rapide.


=== Les mains ===
Si ces solutions sont efficaces, elles ne sont malheureusement que peu répandues et coûtent souvent cher.
Une règle d'or : '''ne jamais casser les poignets''' ! Tant extension, qu’abduction ou adduction des poignets  augmentent les risques de frottements des tendons au niveau du canal carpien (le lieu de passage des tendons au niveau de la jointure entre l’avant-bras et la main, face palmaire) ce qui peut causer des problèmes de tendinite ou d’inflammation au niveau dudit canal carpien.  


Si le clavier est bien positionné, on peut relâcher les bras et se concentrer sur le placement des mains.
== Ergonomie du poste de travail : points-clé ==
* Quoiqu'il arrive, toujours garder les poignets en position neutre : la règle d'or, c'est d'avoir '''les mains dans l'axe des avant-bras'''. Quelque soit le clavier et le bureau,
Lors de l’utilisation d’un ordinateur, il faut porter attention à l’organisation de son environnement — l’éclairage et le [[périphériques|poste de travail]] — ainsi qu’à sa [[wp:posture|posture]]. Tout ceci vous paraîtra peu important au départ mais vous en constaterez l’utilité à l’usage (l’usure ?).
* Si vous voulez poser les poignets, munissez-vous d'un repose-poignet plus épais que le clavier – ce qui n'est '''jamais''' le cas des repose-poignets intégrés. Oubliez systématiquement ces repose-poignets intégrés, on trouve des repose-poignets suffisamment épais au détail pour une dizaine d'euros. Sur les portable, la base de la paume se pause de part et d’autre du pavé tactile.
* Ne pas chercher à garder les paumes à l’horizontale au-dessus du clavier. Au contraire, garder les mains en position neutre et laisser tomber les doigts sur la rangée de repos : les majeurs et annulaires sont alors plus fléchis que les autres doigts. Les paumes regardent légèrement vers l’intérieur et en arrière, c’est plutôt le bord ulnaire de la main — soit côté auriculaire — qui repose sur le repose-poignet que tout le poignet. Les pouces « tombent » au niveau de la barre d’espace. C’est la tranche latérale (externe) du pouce qui appuie sur espace.


À savoir avant d'acheter un clavier « splitté » : plus les mains sont éloignées, plus il est difficile d'avoir les paumes à plat. Donc plus un clavier est « splitté », plus les pavés de touches doivent être inclinés latéralement. Noter par ailleurs que si votre clavier vous semble trop droit, c'est très souvent parce qu'il est trop haut (cf. point précédent) !
===Éclairage===
Beaucoup de personnes souffrant de maux de tête, d’étourdissement ou de troubles de la vue négligent leur confort visuel : l’œil est l’organe le plus sollicité lors d’une séance de travail devant un écran. Évitez de placer votre écran contre une source lumineuse de couleur vive ou à contre-jour sous une fenêtre ensoleillée. Travaillez avec des lumières au minimum tamisée, jamais éteintes : la lumière de l’écran n’est pas suffisante pour lire sans « forcer » sur ses yeux. D’ailleurs en cas de trouble de la vue, ne forcez pas : clignez des yeux et changez de focale : regardez loin droit devant vous à au moins cinq mètres. C’est un réflexe à prendre qui devrait être pratiqué régulièrement pour reposer les yeux.


=== Le doigté ===
En cas de lecture intensive à l’écran, il est conseillé d’adopter une police de caractère d’au moins 4 mm (12 points) avec sérifs : en effet les « pattes » à l’extrémité des lettres de ces polices guident l’œil sur la ligne de texte.
Beaucoup de travailleurs tapent à une vitesse respectable sans avoir appris de méthode de frappe ; ils gagneraient pourtant en productivité et en confort à en adopter une. Apprendre une méthode de dactylographie permet d'associer chaque touche à un doigt et un seul, ce qui permet d'utiliser la mémoire musculaire plutôt que la mémoire visuelle : le gain en confort est immédiat, et ça permet à court terme de taper de façon plus rapide et plus fiable (beaucoup moins de fautes de frappe).


Apprendre une méthode de dactylographie prend environ 20 à 40 heures, à raison de 20 à 30 minutes par jour ; c'est un investissement de temps assez faible et qui est très vite rentabilisé, surtout si c'est l'occasion de passer à une disposition ergonomique adaptée à langue utilisée — comme le fr-dvorak-bépo pour le français.
En plus de l’intensité, il faut aussi prendre en compte la couleur de la lumière. Plus la lumière est vive et claire, plus elle émet de la lumière bleue. En cas d’exposition intense et prolongée, [http://www.guide-vue.fr/news-detail/lumiere-bleue-attention-yeux cette lumière peut être néfaste] pour le cristallin, la rétine (DMLA) et notre cycle biologique (celui-ci se réglant sur la lumière en particulier la lumière bleue). Ce problème est présent sur les sources lumineuse dite à Haute Énergie Visible (HEV) dont les écrans d’ordinateurs. La solution minimale consiste à baisser l’intensité des écrans. Mais il en existe d’autres plus efficaces :
* traitement anti-lumière bleue pour les lunettes
* travailler en « vidéo inversée » (texte en clair sur fond sombre, cette possibilité est fréquente pour les outils de développeurs)
* installer un logiciel qui règle la température des blancs en fonction du soleil (en clair cela diminue la proportion de bleu). Ces logiciels sont plus particulièrement destiné au problème de cycle biologique). Il en existe plusieurs comme [http://jonls.dk/redshift/ Redshift] ou [http://justgetflux.com/ f.lux].


Ces points sont détaillés dans le chapitre « Méthodes de dactylographie ».
=== S’asseoir ===
Ce qu’il faut avoir à l’esprit c’est qu’'''il n’y a pas de position parfaite''', mais un ensemble de positions avec lesquelles il faut jouer, dans toutes leurs composantes, en évitant les deux extrêmes — dos « rond » d’une part et poitrine en avant, en lordose lombaire (position « cambrée ») d’autre part. Toute position trop longtemps tenue finit par être inconfortable. Voici malgré tout quelques repères pour une bonne tenue à son poste de travail :
*les épaules sont '''toujours relâchées''', elles tombent soumises au poids des bras. Regardez-vous dans une glace : nous avons tous une épaule plus haute que l’autre (souvent la gauche), mais il ne faut pas que ce soit exagéré ni que ça fige votre posture et le placement de la colonne vertébrale ;
*la tête est poussée vers le plafond, ça place la colonne, on parle d’auto-érection du rachis (mais les épaules restent relâchées…). Ce n’est pas une position absolue, simplement une référence vers laquelle tendre quand vous êtes « perdus » ;
*le bassin est '''mobile''' d’avant en arrière, d’une fesse sur l’autre et en rotation : c’est lui qui conditionne le placement du bas de la colonne, et donc de ce qui est au dessus. Utilisez-le ;
*les pieds sont posés, au sol ou sur un repose-pieds, de préférence avec les genoux proches de 90 ° — sinon ça a tendance à entraîner le rachis lombaire en lordose (« cambrer les reins ») et on perd donc la mobilité du bassin.
*attention aux positions allongées qui peuvent paraitre confortable sur le moment mais empêchent tous mouvements et contraignent à rester dans une position unique. De plus les positions allongées sont souvent très sollicitantes pour le cou et les épaules (flexion ou extension « extrêmes »).
*il faut faire des pauses régulières pendant lesquelles il faut marcher (pour la circulation, plus de sept pas), bouger la tête et le cou (rotations, inclinaisons, flexions, extension), faire des mouvements des épaules, des bras, étirer les muscles des avant-bras voir même faire du yoga pour ses doigts<ref>[http://fingeryoga.com Yoga pour les doigts] (lien mort)</ref> ou ses yeux…


== Méthodes de dacylographie ==
On peut tout faire ou presque, tout est question de confort personnel et de bon sens. Pour faire simple on va parler des deux solutions extrêmes :
Voir aussi : [[Apprentissage]].
*le tabouret de dactylo : la solution idéale si on se tient bien. Le dos placé (tête poussée au plafond), les épaules relâchées, les pieds posés. La pire si on se tient mal. L’axe dos/nuque doit rester irréprochable, ce qui n’est pas forcément facile au début. C’est une position qui nécessite de l’entraînement pour être tenue longtemps et qui ne prive pas ''du tout'' de faire des pauses régulières pour aller dégourdir les articulations qui sont alors toujours figées dans les mêmes positions.
: À terme, il serait bon de fusionner ces deux pages. [[Utilisateur:Kaze|Kaze]] 16 mai 2008 à 17:14 (UTC)  
*le fauteuil de bureau : dos calé dans le fond du fauteuil, coudes posés sur les accoudoirs, pieds posés au sol (idéalement, sur un petit support). Très confortable pour le dos, mais aucune tenue du dos par les muscles. Place certaines articulations dans des positions extrêmes, qui ne sont pas bonnes sur la durée.


Les différentes méthodes de dactylographie reposent toutes sur les mêmes principes.
Pour finir, soyez à l’écoute de votre corps. N’attendez pas qu’il crie au secours pour faire quelque chose, apprenez à détecter les signes de fatigues qui indiquent qu’une pause ou un changement de position est nécessaire : promis, vous gagnerez du temps.


=== Position de repos des doigts ===
=== L’écran ===
* index sur [F] et [J] : ces touches disposent toujours d'une marque sensible sous les doigts
[[Image:Ergonomie-écran.jpg|center|603px|Attention ici les poignets ne sont pas posés, nous préconisons qu’ils le soient.]]
* auriculaires sur [Q] et [M]
L’écran doit être '''centré''' face à l’utilisateur, le '''haut''' de la dalle '''au niveau des yeux''' : trop bas il n’aide pas à garder le dos droit, trop haut il devient difficile à lire car les yeux ne convergent pas aussi bien vers le haut que vers le bas.
Sur un clavier Azerty, la main gauche occupe donc les positions QSDF, la main droite est sur JKLM. Les poignets hauts aident à laisser pendre les doigts naturellement sur ces touches. Important : quand on fait une faute de frappe, il faut revenir à la position de repos avant de corriger.


Certaines méthodes de dactylographie récentes utilisent les touches QZEF et JIOM comme position de repos. Cette méthode est très adaptée aux dispositions Qwerty/Azerty, puisqu'elle place trois voyelles supplémentaires sous les doigts ; mais elle n'a pas grand intérêt sur une disposition ergonomique comme le fr-dvorak-bépo.
Si vous ne pouvez pas mettre le haut de l’écran au niveau des yeux, comme par exemple sur un ordinateur portable, ou si vous trouvez plus confortable d’avoir l’écran un peu plus bas, compensez en l’inclinant vers l’arrière — de façon à ce que le bas de l’écran soit plus près. Plus l’écran est bas, plus il doit être incliné. Ceci est d’autant plus vrai si vous portez des verres correcteurs épais, l’écran incliné atténue la correction visuelle requise.


=== Appuyer correctement sur les touches ===
Si vous utilisez un lutrin (porte document), placez le au même niveau que l’écran, avec si besoin un éclairage d’appoint pour atténuer le contraste entre le support papier et numérique.


Les touches doivent être pressées avec la pulpe des doigts : les ongles ne doivent pas toucher les touches, mais les mains ne doivent pas être à plat sur le clavier non plus. Les doigts doivent être en position proche de celle du relâchement — soit former un arc — afin d’être en course moyenne des muscle, ce qui permet le moins de contrainte et la plus grande réactivité possible. Quand on utilise QSDF / JKLM en position de repos, cela implique que les annulaires et majeurs sont plus fléchis que les autres doigts. Cela permet d'avoir les paumes des mains non pas à l’horizontale au-dessus du clavier, mais légèrement tournées vers l'intérieur — moins de pronation — ce qui contribue à relâcher la torsion des avant bras qui, bien que naturelle, est souvent tenue trop longtemps dans une position extrême.  
=== Le clavier, la souris et le repose-poignet ===
[[Image:Clavier-laptop.jpg|thumb|250px|Un clavier de portable qui propose naturellement un repose poignets au niveau du haut des touches]]
'''[[Claviers|Le clavier]]''' doit lui aussi être '''centré''' de façon à ce que que le milieu de la barre d’espace soit en face du nombril. Il doit être aussi '''proche des genoux''' que possible ; plus le clavier est haut, plus il devient inconfortable. Idéalement il devrait se trouver à une hauteur qui permet aux coudes de former un angle d’au moins 90°.


Surtout, il est inutile et néfaste d'appuyer trop fort sur les doigts : ce sont autant de chocs répétés dans les articulations des doigts et du travail musculaire inutile ; de plus ça ralentit la saisie. Il ne faut pas chercher la butée de la touche mais au contraire s'habituer à ne pas appuyer plus que nécessaire, afin de profiter du rebond des touches pour lever les doigts. Ce conseil est particulièrement important quand on utilise des claviers à course longue (4 mm), comme la quasi-totalité des claviers de bureau non plats : les deux premiers millimètres actionnent le contact, les deux millimètres suivant sont plus durs et ne servent qu'à obtenir ce rebond. C'est encore plus vrai pour les claviers mécaniques depuis la disparition des contacts Alps : les claviers mécaniques récents n'offrent plus de retour sensitif (clic !) pour signaler que le contact a été effectif, il appartient donc à l'utilisateur de caler son geste pour ne pas appuyer plus que nécessaire.
Contrairement à un usage répandu, et malgré les cales arrières présentes sur la plupart des claviers qui permettent de le faire, le clavier '''ne doit pas être incliné vers le haut'''. Cette position en extension, qui casse littéralement le poignet créé un angle au niveau du canal carpien, ce qui est source de frottements, donc d’inflammations. Essayez de placer un objet assez fin (2 à 3 centimètres) à l’avant du clavier pour l’incliner vers le bas. Il existe très peu de clavier dont l’inclinaison est adéquate.
C’est peut-être encore un héritage des anciennes machines à écrire sur lesquelles il y avait une forte inclinaison du clavier — les rangées étaient en escalier. Je suppose que c’est cette position des touches qui contraignait les techniques de dactylographie avec les mains en l’air. Ce n’est plus du tout le cas avec les claviers actuels.


=== Affecter un doigt (et un seul) à chaque touche ===
Un clavier compact, sans pavé numérique, est donc largement préférable pour placer la souris convenablement. Dans le cas contraire, un pis-aller consiste à tourner son tapis de souris d’environ 30° pour que la souris reste dans l’axe de l’avant-bras, et non dans l’axe de l’écran. C’est la solution qu’adoptent naturellement les enfants.
La pratique aidant, cette méthode permet de développer la mémoire musculaire des doigts. On parle de schéma moteur, comme pour tout geste technique — c’est particulièrement flagrant chez les musiciens et les sportif, mais en fait présent dans tous les gestes du quotidien. On peut ainsi taper sans y penser et surtout sans avoir à regarder autre chose que l'écran.


Cet apprentissage est aisé mais doit être fait patiemment. Un gros défaut de la plupart des logiciels de dactylographie est de focaliser l'utilisateur sur sa vitesse de frappe : on est souvent tenté de rechercher la vitesse juste pour faire un joli score, alors qu'il faut au contraire rechercher '''la précision''' afin de diminuer le nombre de fautes, sans se préoccuper du temps que ça prend. On ne peut pas bien faire un geste vite si on ne sais pas le faire bien lentement. N’oubliez pas que toute faute de frappe « coûte » 3 frappes : la faute, l’effacement de la faute (or la touche d’effacement est souvent très mal placée) et la nouvelle frappe. En se montrant rigoureux dans la technique, la vitesse vient d’elle-même. Si votre logiciel de dactylographie le permet, diminuez le seuil minimum de fautes nécessaire à passer à la leçon suivante.
'''[[Périphériques#Repose-poignets|Le repose-poignet]]''' est indispensable aux claviers de bureau pour pouvoir poser les mains et ainsi permettre de relâcher totalement les épaules ; il doit au minimum arriver à la hauteur des touches et peut même être au dessus (n’hésitez pas à ajouter du carton ou une fine planche de bois en dessous). Il faut oublier les repose-poignets intégrés aux claviers qui sont souvent trop bas. On en trouve des suffisamment épais, en gel, pour une dizaine d’euros.
Il n’est pas utile dans le cas d’utilisation de portables puisqu’on peut poser les mains de part et d’autre du système de pointage.
[[Image:Repose_poignet.jpg|thumb|250px|Un repose-poignets en gel]]


=== Ne JAMAIS regarder le clavier ===
'''[[Périphériques#Pointeurs|La souris]]''' doit être placée dans le prolongement de l’épaule et sur le même plan que le clavier. Les tiroirs à clavier ou tablettes coulissantes sont pratiques, confortables et fortement recommandés surtout quand on utilise du papier / crayon ou des tablettes graphiques ceci à condition d’être suffisamment larges pour y loger la souris : rien de pire qu’une souris plus haute que le clavier pour des problèmes d’épaule.
Non seulement ça ne sert à rien, mais ça fait perdre du temps et ça fatigue : la « mémoire musculaire » est plus rapide et demande moins d'énergie que la mémoire visuelle. Pour la phase d'apprentissage, il est vivement recommandé de masquer le clavier en étalant un linge sur ses mains. Quand on fait une faute de frappe, la règle est simple : on prend le temps de retrouver les touches de base [F] et [J] sous les index, on replace les autres doigts dans leur position de repos, et on réessaye — le tout, sans se presser.


Quand on apprend à taper à 10 doigts on a souvent l'impression d'aller très lentement parce que le crépitement des doigts sur le clavier est moins rapide ; mais en réalité on devient vite très efficace, du simple fait qu'on fait beaucoup moins d'erreurs qu'en regardant les touches.
=== Les mains, poignets, coudes et épaules ===
[[Image:Position-main-asdf.jpg|thumb|250px|Position des mains sur un clavier plat]]


=== Savoir utiliser les raccourcis ===
Bien que l’on parle toujours de placement des mains, il est important de comprendre que ce placement dépend autant qu’il conditionne celui de tout le membre supérieur, des mains jusqu’aux épaules et donc du cou et du tronc.
Un petit raccourci vaut mieux qu'un long déplacement de souris.


À compléter.
Une règle d’or : '''ne jamais casser les poignets''' ! Tant extension, qu’abduction ou adduction des poignets augmentent les risques de frottements des tendons au niveau du canal carpien (le lieu de passage des tendons au niveau de la jointure entre l’avant-bras et la main, face palmaire) ce qui peut causer des problèmes de tendinite ou d’inflammation au niveau dudit canal carpien.


Si le clavier est de bonne facture, bien positionné et que les mains sont posées sur un repose poignet adapté, on peut relâcher les bras et se concentrer sur le placement des mains.
* Être correctement [[Ergonomie#S.27asseoir|assis]] ;
* Les '''coudes''' forment un angle de 90° ou légèrement plus ;
* Les qualités des [[Périphériques#Clavier|claviers modernes]] (horizontaux, fins, force d’activation et course des touches faible, si possible clavier orthogonal) et l’usage d’une {{dernière version|disposition}} adaptée diminuent fortement les mouvements des doigts et de la main et font qu’'''il n’est plus nécessaire d’avoir les mains en l’air''' lors de la frappe. La base des paumes est donc posée permettant ainsi de totalement relâcher les épaules. On les pose sur un [[Ergonomie#Le clavier.2C la souris et le repose-poignet|repose-poignet]] pour les claviers de bureau, ou de part et d’autre du pavé tactile pour les portables.
* Quoiqu’il arrive, toujours garder les poignets en position neutre : la règle d’or, c’est d’avoir '''les mains dans l’axe des avant-bras'''. Quels que soient le clavier et le bureau ;
* Ne pas chercher à garder les paumes à l’horizontale au-dessus du clavier. Au contraire, garder les mains en position neutre et laisser tomber les doigts sur la rangée de repos : les majeurs et annulaires sont alors plus fléchis que les autres doigts. Les paumes regardent légèrement vers l’intérieur et en arrière, c’est plutôt le bord ulnaire de la main — soit côté auriculaire — qui repose sur le repose-poignet que tout le poignet. Les pouces « tombent » au niveau de la barre d’espace. C’est la tranche latérale (externe) du pouce qui appuie sur espace et sur les touches [Alt(Gr)].


=== Logiciels recommandés ===
À savoir avant d’acheter un clavier « splitté » : plus les mains sont écartées, plus il est difficile d’avoir les paumes à plat. Donc plus un clavier est « splitté », plus les pavés de touches doivent former un « V ». Notez par ailleurs que si votre clavier vous semble trop droit, c’est très souvent parce qu’il est trop haut (cf. point précédent) !
À compléter. Voir [[Apprentissage#Liens_externes|les liens proposés sur la page « Apprentissage »]].


== Critères de choix pour le matériel ==
=== Le doigté ===
Beaucoup de travailleurs tapent à une vitesse respectable sans avoir appris de méthode de frappe ; ils gagneraient pourtant en productivité et en confort à en adopter une. [[Apprentissage|Apprendre une méthode de dactylographie]] permet d’associer chaque touche à un doigt et un seul, ce qui permet d’utiliser la mémoire « musculaire » plutôt que la vue : le gain en confort est immédiat. Cela permet à court terme de taper de façon plus rapide et plus fiable, avec beaucoup moins de fautes de frappe.


=== Chaise ===
Apprendre une méthode de dactylographie prend environ 20 à 40 heures, à raison de 20 à 30 minutes par jour ; c’est un investissement de temps assez faible et qui est très vite rentabilisé, surtout si c’est l’occasion de passer à une disposition ergonomique adaptée à la langue utilisée — comme le bépo pour le français.


On peut tout faire, tout est question de confort personnel. Pour faire simple on va parler des deux solutions extrêmes :
=== Du portable ===
; le tabouret de secrétaire :
La solution idéale si on se tient bien, la pire si on se tient mal. L'axe dos/nuque doit rester irréprochable, ce qui n'est pas forcément facile au début.


; le fauteuil de bureau :
''Particularités liées à l’usage du portable — en cours de rédaction''
dos calé dans le fond du fauteuil, coudes posés sur les accoudoirs, pieds posés au sol (idéalement, sur un petit support). Très confortable pour le dos, mais peut fatiguer un peu plus les mains.
;Contraintes liées au portable
*le lien écran – clavier
*l’écran
;Avantages du portable
;Solutions
*utiliser un clavier externe
*utiliser un écran externe
;Comment s’installer ?


; s’asseoir…
== Prévention des TMS ==
Ce qu’il faut avoir à l’esprit c’est qu’il n’y a pas de position parfaite, mais un ensemble de positions avec lesquelles il faut jouer, dans toutes leurs composantes, en évitant les extrêmes — dos « rond », avachis et poitrine en avant, lombaire « creusée ». Toute position trop longtemps tenue finie par être inconfortable. Quelques repères malgré tout pour une bonne tenue à son poste de dactylo :
Outre les points évoqués ci-dessus, la prévention des troubles musculo-squelettiques passe aussi par quelques points de bon sens :
*Les épaules sont '''toujours''' relâchée, elles tombent soumise au poids des bras ;
* modifier régulièrement votre posture de travail sans négliger le maintien dorsal, faire jouer ses doigts et ses yeux fréquemment.
*la tête est poussée vers le plafond, ça place la colonne, on parle d’auto-érection du rachis ;
* faire des pauses régulières : toutes les heures, prendre cinq minutes pour se lever, faire quelques assouplissements, des rotations des pieds, des poignets et de la tête. Ces pauses ne compromettront pas votre rendement, bien au contraire.
*le bassin est '''mobile''' d’avant en arrière, d’une fesse sur l’autre et en rotation : c’est lui qui conditionne le placement du bas de la colonne ;
* boire régulièrement. Le café, le tabac et l’alcool accélèrent la déshydratation. Prendre l’habitude de boire un verre d’eau supplémentaire pour chaque café.
*les pieds sont posés, au sol ou sur un repose pied, de préférence avec les genoux proches de 90° ou plus. Sinon ça a tendance à « bloquer » le rachis lombaire en lordose (« cambrer les rein »), on perd donc la mobilité du bassin.  
* avoir une alimentation saine. Beaucoup de gens souffrant de TMS ont perdu des années à se ruiner en équipements ergonomiques avant de se rendre compte qu’ils toléraient mal certains aliments — l’alcool étant l’un des pires facteurs aggravant des tendinites.
*il faut faire des pauses… hé oui !


=== Clavier ===
==Notes et références==
<references/>


; Compacité
==Liens externes==
Si vous utilisez la souris de la main droite (> 90 % des utilisateurs), la toute première caractéristique à rechercher pour votre clavier c'est la compacité :
*[http://www.sol.dti.ne.jp/~cdrcarco/ Un large panel de photos et d’exemples] C’est en japonais mais on comprend à peu près les images…
* « semi-compacts » : le pavé de flèches est condensé, le pavé numérique est conservé ; on gagne environ 8 cm sur la largeur totale.
*[http://www.inrs.fr/accueil/header/sujets-az_parindex.html?rechercheIndexAZ=travail+sur+ecran___travail+sur+%C3%A9cran INRS : ''Le travail sur écran''] (lien mort)
* « vraiment compacts » : ni pavé de flèches, ni pavé numérique (ou alors, accessible sous [7][8][9] via une touche [Fn], comme sur les portables).
*http://www.cvm.qc.ca/mlaflamme/info/Sante/IndexS.html
On trouve désormais des claviers compacts pour une dizaine d'euros.
*http://www.santepub-mtl.qc.ca/Travail/poste/posteinfo.html (lien mort)
 
*http://www.algo.be/ergo/clavier.htm
; Force d'activation des touches
*http://www.hec.ca/rh/ergonomie/clavier.html (lien mort)
Doit être la plus faible possible pour ne pas fatiguer les mains, mais pas nulle non plus : un retour sensitif est nécessaire.
*http://www.franceweb.fr/sosinformatique/poignets.html et autres sous-pages (lien mort)
 
*http://www8.hp.com/us/en/hp-information/ergo/index.html et http://www8.hp.com/us/en/pdf/417893-053_tcm_245_913900.pdf
À compléter.
 
; Disposition des touches
À compléter.
 
=== Pointeur ===
Quel type de pointeur choisir ? Quelques éléments de réponse ici.
 
; Souris classiques
C'est le type de pointeur le plus répandu, de très loin :
* connu du grand public depuis 1980 (Macintosh), toutes les interfaces graphiques d'aujourd'hui sont conçues pour en tirer partie
* polyvalence : bureautique, infographie, jeux
* précision
Inconvénients :
* requiert beaucoup de place sur le bureau
* peut être source de fatigue pour l'épaule
* efforts répétés sur l'index, surtout pour les cliquer-déplacer, qui peuvent se traduire par des douleurs dans les mains et poignets.
Avec les grands écrans (1440px de large ou plus), il est nécessaire d'avoir une résolution d'au moins 800 dpi pour que le mouvement reste raisonnable. Les amateurs de jeux vidéos PC s'orientent souvent vers des souris à très haute résolution, de l'ordre de 2 000 dpi.
 
À moins d'être vraiment gêné par le fil de la souris, bannir les souris sans fil. Les souris à fil sont plus légères, plus réactives, plus recyclables et moins chères.
 
; Souris ergonomiques
Il existe maintenant des souris « ergonomiques », qui s'utilisent avec la main beaucoup moins à plat, voire même quasiment verticale dans certains cas. La référence en la matière est la souris Evoluent™. Un petit temps d'adaptation est nécessaire.
 
On peut aussi considérer les souris Apple comme des souris ergonomiques, dans la mesure où elles résolvent les problèmes de fatigue liés aux actions répétées de l'index : sur ces souris c'est toute la main qui clique, et non l'index. Efficace et confortable.
 
Sur des souris classiques, un tapis de souris incluant un gros repose-poignets apporte un gain de confort indéniable, notamment pour l'épaule et la nuque.
 
; Trackball
C'est une alternative intéressante à la souris, à plus d'un titre :
* gain de place sur le bureau
* le bras peut rester immobile, l'épaule n'est pas sollicitée
* confort : les trackballs épousent généralement bien la forme de la main.
* quand on passe souvent du clavier au pointeur, la trackball a l'avantage de permettre de cliquer sans bouger le pointeur d'un seul pixel
Inconvénients :
* un petit temps d'apprentissage est nécessaire
* le glisser-déplacer est moins précis.
* totalement inadapté à l'infographisme, au démineur et aux FPS.
 
Les trackballs restent un très bon choix pour ceux qui utilisent essentiellement le clavier. Le gain de place permet souvent de s'accomoder d'un clavier encombrant. À moins de souffrir d'un handicap, préférer les trackballs dont la boule est activée par le pouce (ex : Logitech® TrackMan Wheel), et non par les doigts.
 
; Touchpad / Trackpoint
On s'équipe rarement d'un touchpad ou d'un trackpoint pour remplacer sa souris, et pour cause : c'est beaucoup moins précis !
 
Le principal (voire le seul) avantage de ces dispositifs de pointage et qu'il sont généralement placés au centre du clavier : on ne fait donc qu'un très petit mouvement pour passer du clavier à la « souris ». Cela peut donc très bien convenir à un utilisateur qui utilise essentiellement le clavier.
 
; Tablette graphique
Peu utilisée hors du milieu infographiste, la tablette graphique est pourtant l'arme ultime pour une raison toute simple : le mode de pointage « absolu ». Contrairement aux souris, trackballs et touchpads (pointage relatif), on peut viser directement un point de la tablette au lieu de suivre le déplacement du pointeur à l'écran. La surface de la tablette correspond parfaitement à la surface de l'écran. Terriblement efficace !
 
Mais si ce dispositif de pointage ne s'est pas généralisé, c'est parce qu'il n'est pas exempt de défauts :
* requiert beaucoup de place sur un bureau (une tablette coulissante est indispensable pour le clavier)
* temps d'apprentissage assez long
* inadapté aux jeux (encore que…)
* coût élevé
* peu pratique pour les aller-retours avec le clavier (il faut prendre ou relâcher le stylet)
 
== Prévention des TMS ==
 
Outre les points évoqués ci-dessus, la prévention des troubles musculo-squelettiques passe aussi par quelques points de bon sens :
* faire des pauses régulières : toutes les heures, prendre cinq minutes pour se lever, bouger sa tête et promener son regard.
* boire régulièrement. Le café, le tabac et l'alcool accélèrent la déshydratation. Prendre l'habitude de boire un verrre d'eau supplémentaire pour chaque café.
* avoir une alimentation saine. Beaucoup de gens souffant de TMS ont perdu des années à se ruiner en équipements ergonomiques avant de se rendre compte qu'ils toléraient mal certains aliments — l'alcool étant l'un des pires facteurs aggravant des tendinites.


À compléter avec l'avis d'un kiné. ;-)
[[Catégorie:Utilisation]]

Dernière version du 27 mars 2023 à 17:17



L’ergonomie est l’étude scientifique des conditions de travail, particulièrement des interfaces hommes-machines. Le travailleur passe maintenant beaucoup de temps devant un ordinateur et l’ergonomie lui propose des alternatives aux mauvaises habitudes prises sur son poste de travail, tant pour améliorer son confort que pour prévenir des problèmes de santé.

Les conseils dispensés ci-dessous ne sont que des avis personnels, nourris d’expériences professionnelles et de pratiques personnelles du clavier lors d’une frappe à dix doigts à l’aveugle. Ils ne sont pas les résultats d’un laboratoire d’étude ergonomique.

Un peu d’histoire des claviers

Dans les années 1960-70, les machines à écrire étaient encore entièrement mécaniques. Leurs contraintes de conception demeurent dans la forme de la majorité de nos claviers d’ordinateur.

Rangées décalées

Touches décalées d’une machine à écrire

Sur ces machines, les rangées de touches étaient décalées les unes par rapport aux autres afin de permettre aux tiges qui partaient de leur centre de ne pas se chevaucher. Les techniques dactylographiques inventées par la suite ont alors essayé d’optimiser l’affectation des touches à chaque doigt pour réduire autant que possible le déplacement des mains. Le décalage n’en est pas moins là avec globalement toujours le même effet sur la main gauche qui est obligée de former un angle avec l’avant-bras pour pouvoir placer ses doigts sur les touches. Quel que soit la méthode de frappe utilisée, si les rangées d’un clavier sont décalées, la position du poignet gauche ne pourra jamais être bonne, essentiellement vis-à-vis de l’accessibilité des touches et digrammes de la rangée inférieure.

Rangées en escalier

Rangées de touches en escalier sur une machine électrique.

Sur les anciennes machines à écrire, les rangées étaient elles-mêmes placées en escalier, la première rangée étant la plus haute. La mécanique de ces machines supposait de frapper chaque lettre suffisamment fort contre le ruban d’encre pour qu’elle soit imprimée sur le papier, si bien que l’utilisateur devait appuyer fortement sur les touches. Les premiers systèmes électroniques — machines à écrire et claviers d’ordinateur — avaient eux aussi une force d’activation bien plus élevée que nos claviers actuels.

Ces éléments ont pour conséquence que les techniques de dactylographie préconisaient (et nombre le font encore) de taper avec les mains en l’air, au-dessus du clavier. On a ainsi plus de force pour enfoncer les touches et plus de mobilité pour atteindre les différentes hauteurs des rangées de touches — d’autant que ces claviers n’étaient pas en dvorak.

Cette position des mains a d’importantes conséquences biomécaniques. En effet dans cette position les coudes doivent porter l’avant-bras et la main, et les épaules doivent porter tout le bras — 1/8ème du poids du corps. Il en résulte des contractions statiques des muscles du bras, des épaules et du cou, nécessaires à la stabilité de la main privée d’appui. Ces contractions verrouillent la position de toute la ceinture scapulaire, de la tête, voire même du rachis dorsal, induisant sinon des mauvaises positions de travail, une réduction de la mobilité du haut du corps. Les pathologies qui s’en suivent sont de type contractures, cervicalgies, dorsalgies, névralgies cervico-brachiales…


Conséquences sur les claviers d’ordinateur

Rangées de touches décalées

À l’heure actuelle ces deux contraintes ont connu des évolutions finalement assez proches : elles n’ont pas beaucoup évolué !

La majorité des claviers vendus — y compris certains s’affirmant comme étant ergonomiques — ont encore les rangées décalées et inclinées. Or bien plus que le fait d’être séparé en deux en forme de « V » ou de vagues… le non-décalage des rangées les unes par rapport aux autres est un des éléments importants de l’ergonomie d’un clavier. Il existe quelques trop rares claviers listés ici qui n’ont pas les rangées décalées.

Schéma d’un clavier orthogonal

De même, alors que l’immense majorité des claviers actuels ont toutes leurs touches sur un même plan et qu’une force importante n’est plus nécessaire à l’activation des touches (d’autant plus avec les claviers au « touché portable », à faible course), on continue fréquemment à préconiser une frappe avec les mains en l’air au dessus du clavier. La comparaison la plus courante est celle du geste du pianiste, comparaison malvenue puisque si la largeur d’un clavier de piano oblige à déplacer les mains, ce n’est pas le cas pour un clavier d’ordinateur — surtout si on utilise une disposition bien conçue.

Charge sur le côté droit

Les touches du clavier ne sont pas en nombre équitable entre la moitié gauche et la moitié droite du clavier. Sans doute est-ce dû au fait qu’une majorité de la population est droitière. Toujours est-il que le côté droit a plus de touches et des touches plus importantes :

  • quatre touches supplémentaires « fixes » : ), ^, % et = en azerty ;
  • deux touches supplémentaires « baladeuses » : $ et * différemment placées fonction des claviers ;
  • trois touches très sollicitées : « Entrée », « retour chariot », « Suppr. » ;
  • c’est aussi cette main là qui gère les touches de déplacement (flèches et autres déplacements rapides), le pavé numérique s’il y en a un et la souris pour les droitiers !

Pour finir, fonction des méthodes dactylographiques, le B et le 6 sont considérés soit comme faisant partie du côté droit, soit du côté gauche (la faute aux rangées décalées, naturellement !)

Il en résulte nécessairement un déséquilibre d’utilisation : la main droite gère plus de touches que la gauche, et tout ce côté est bien plus sollicité que le gauche (il faut déplacer la main pour attraper ces touches).

Il est donc évident qu’aucune disposition de clavier ne peux réellement équilibrer cette situation. La solution ne se trouve que dans un changement physique de placement des touches. On distingue deux propositions chez les constructeurs :

  • utilisation des pouces pour gérer plus de touches : Maltron, Kinésis…
  • placement de touches au centre du clavier : TypeMatrix.

Une solution concernant les deux touches « baladeuses » serait de créer une nouvelle colonne de touches à gauche, pour le petit doigt. Mais cela obligerait à aller chercher plus loin les touches modificatrices. Aucun constructeur n’a mis en place cette agencement. L’adaptation serait pourtant rapide.

Si ces solutions sont efficaces, elles ne sont malheureusement que peu répandues et coûtent souvent cher.

Ergonomie du poste de travail : points-clé

Lors de l’utilisation d’un ordinateur, il faut porter attention à l’organisation de son environnement — l’éclairage et le poste de travail — ainsi qu’à sa posture. Tout ceci vous paraîtra peu important au départ mais vous en constaterez l’utilité à l’usage (l’usure ?).

Éclairage

Beaucoup de personnes souffrant de maux de tête, d’étourdissement ou de troubles de la vue négligent leur confort visuel : l’œil est l’organe le plus sollicité lors d’une séance de travail devant un écran. Évitez de placer votre écran contre une source lumineuse de couleur vive ou à contre-jour sous une fenêtre ensoleillée. Travaillez avec des lumières au minimum tamisée, jamais éteintes : la lumière de l’écran n’est pas suffisante pour lire sans « forcer » sur ses yeux. D’ailleurs en cas de trouble de la vue, ne forcez pas : clignez des yeux et changez de focale : regardez loin droit devant vous à au moins cinq mètres. C’est un réflexe à prendre qui devrait être pratiqué régulièrement pour reposer les yeux.

En cas de lecture intensive à l’écran, il est conseillé d’adopter une police de caractère d’au moins 4 mm (12 points) avec sérifs : en effet les « pattes » à l’extrémité des lettres de ces polices guident l’œil sur la ligne de texte.

En plus de l’intensité, il faut aussi prendre en compte la couleur de la lumière. Plus la lumière est vive et claire, plus elle émet de la lumière bleue. En cas d’exposition intense et prolongée, cette lumière peut être néfaste pour le cristallin, la rétine (DMLA) et notre cycle biologique (celui-ci se réglant sur la lumière en particulier la lumière bleue). Ce problème est présent sur les sources lumineuse dite à Haute Énergie Visible (HEV) dont les écrans d’ordinateurs. La solution minimale consiste à baisser l’intensité des écrans. Mais il en existe d’autres plus efficaces :

  • traitement anti-lumière bleue pour les lunettes
  • travailler en « vidéo inversée » (texte en clair sur fond sombre, cette possibilité est fréquente pour les outils de développeurs)
  • installer un logiciel qui règle la température des blancs en fonction du soleil (en clair cela diminue la proportion de bleu). Ces logiciels sont plus particulièrement destiné au problème de cycle biologique). Il en existe plusieurs comme Redshift ou f.lux.

S’asseoir

Ce qu’il faut avoir à l’esprit c’est qu’il n’y a pas de position parfaite, mais un ensemble de positions avec lesquelles il faut jouer, dans toutes leurs composantes, en évitant les deux extrêmes — dos « rond » d’une part et poitrine en avant, en lordose lombaire (position « cambrée ») d’autre part. Toute position trop longtemps tenue finit par être inconfortable. Voici malgré tout quelques repères pour une bonne tenue à son poste de travail :

  • les épaules sont toujours relâchées, elles tombent soumises au poids des bras. Regardez-vous dans une glace : nous avons tous une épaule plus haute que l’autre (souvent la gauche), mais il ne faut pas que ce soit exagéré ni que ça fige votre posture et le placement de la colonne vertébrale ;
  • la tête est poussée vers le plafond, ça place la colonne, on parle d’auto-érection du rachis (mais les épaules restent relâchées…). Ce n’est pas une position absolue, simplement une référence vers laquelle tendre quand vous êtes « perdus » ;
  • le bassin est mobile d’avant en arrière, d’une fesse sur l’autre et en rotation : c’est lui qui conditionne le placement du bas de la colonne, et donc de ce qui est au dessus. Utilisez-le ;
  • les pieds sont posés, au sol ou sur un repose-pieds, de préférence avec les genoux proches de 90 ° — sinon ça a tendance à entraîner le rachis lombaire en lordose (« cambrer les reins ») et on perd donc la mobilité du bassin.
  • attention aux positions allongées qui peuvent paraitre confortable sur le moment mais empêchent tous mouvements et contraignent à rester dans une position unique. De plus les positions allongées sont souvent très sollicitantes pour le cou et les épaules (flexion ou extension « extrêmes »).
  • il faut faire des pauses régulières pendant lesquelles il faut marcher (pour la circulation, plus de sept pas), bouger la tête et le cou (rotations, inclinaisons, flexions, extension), faire des mouvements des épaules, des bras, étirer les muscles des avant-bras voir même faire du yoga pour ses doigts[1] ou ses yeux…

On peut tout faire ou presque, tout est question de confort personnel et de bon sens. Pour faire simple on va parler des deux solutions extrêmes :

  • le tabouret de dactylo : la solution idéale si on se tient bien. Le dos placé (tête poussée au plafond), les épaules relâchées, les pieds posés. La pire si on se tient mal. L’axe dos/nuque doit rester irréprochable, ce qui n’est pas forcément facile au début. C’est une position qui nécessite de l’entraînement pour être tenue longtemps et qui ne prive pas du tout de faire des pauses régulières pour aller dégourdir les articulations qui sont alors toujours figées dans les mêmes positions.
  • le fauteuil de bureau : dos calé dans le fond du fauteuil, coudes posés sur les accoudoirs, pieds posés au sol (idéalement, sur un petit support). Très confortable pour le dos, mais aucune tenue du dos par les muscles. Place certaines articulations dans des positions extrêmes, qui ne sont pas bonnes sur la durée.

Pour finir, soyez à l’écoute de votre corps. N’attendez pas qu’il crie au secours pour faire quelque chose, apprenez à détecter les signes de fatigues qui indiquent qu’une pause ou un changement de position est nécessaire : promis, vous gagnerez du temps.

L’écran

Attention ici les poignets ne sont pas posés, nous préconisons qu’ils le soient.

L’écran doit être centré face à l’utilisateur, le haut de la dalle au niveau des yeux : trop bas il n’aide pas à garder le dos droit, trop haut il devient difficile à lire car les yeux ne convergent pas aussi bien vers le haut que vers le bas.

Si vous ne pouvez pas mettre le haut de l’écran au niveau des yeux, comme par exemple sur un ordinateur portable, ou si vous trouvez plus confortable d’avoir l’écran un peu plus bas, compensez en l’inclinant vers l’arrière — de façon à ce que le bas de l’écran soit plus près. Plus l’écran est bas, plus il doit être incliné. Ceci est d’autant plus vrai si vous portez des verres correcteurs épais, l’écran incliné atténue la correction visuelle requise.

Si vous utilisez un lutrin (porte document), placez le au même niveau que l’écran, avec si besoin un éclairage d’appoint pour atténuer le contraste entre le support papier et numérique.

Le clavier, la souris et le repose-poignet

Un clavier de portable qui propose naturellement un repose poignets au niveau du haut des touches

Le clavier doit lui aussi être centré de façon à ce que que le milieu de la barre d’espace soit en face du nombril. Il doit être aussi proche des genoux que possible ; plus le clavier est haut, plus il devient inconfortable. Idéalement il devrait se trouver à une hauteur qui permet aux coudes de former un angle d’au moins 90°.

Contrairement à un usage répandu, et malgré les cales arrières présentes sur la plupart des claviers qui permettent de le faire, le clavier ne doit pas être incliné vers le haut. Cette position en extension, qui casse littéralement le poignet créé un angle au niveau du canal carpien, ce qui est source de frottements, donc d’inflammations. Essayez de placer un objet assez fin (2 à 3 centimètres) à l’avant du clavier pour l’incliner vers le bas. Il existe très peu de clavier dont l’inclinaison est adéquate. C’est peut-être encore un héritage des anciennes machines à écrire sur lesquelles il y avait une forte inclinaison du clavier — les rangées étaient en escalier. Je suppose que c’est cette position des touches qui contraignait les techniques de dactylographie avec les mains en l’air. Ce n’est plus du tout le cas avec les claviers actuels.

Un clavier compact, sans pavé numérique, est donc largement préférable pour placer la souris convenablement. Dans le cas contraire, un pis-aller consiste à tourner son tapis de souris d’environ 30° pour que la souris reste dans l’axe de l’avant-bras, et non dans l’axe de l’écran. C’est la solution qu’adoptent naturellement les enfants.

Le repose-poignet est indispensable aux claviers de bureau pour pouvoir poser les mains et ainsi permettre de relâcher totalement les épaules ; il doit au minimum arriver à la hauteur des touches et peut même être au dessus (n’hésitez pas à ajouter du carton ou une fine planche de bois en dessous). Il faut oublier les repose-poignets intégrés aux claviers qui sont souvent trop bas. On en trouve des suffisamment épais, en gel, pour une dizaine d’euros. Il n’est pas utile dans le cas d’utilisation de portables puisqu’on peut poser les mains de part et d’autre du système de pointage.

Un repose-poignets en gel

La souris doit être placée dans le prolongement de l’épaule et sur le même plan que le clavier. Les tiroirs à clavier ou tablettes coulissantes sont pratiques, confortables et fortement recommandés surtout quand on utilise du papier / crayon ou des tablettes graphiques — ceci à condition d’être suffisamment larges pour y loger la souris : rien de pire qu’une souris plus haute que le clavier pour des problèmes d’épaule.

Les mains, poignets, coudes et épaules

Position des mains sur un clavier plat

Bien que l’on parle toujours de placement des mains, il est important de comprendre que ce placement dépend autant qu’il conditionne celui de tout le membre supérieur, des mains jusqu’aux épaules et donc du cou et du tronc.

Une règle d’or : ne jamais casser les poignets ! Tant extension, qu’abduction ou adduction des poignets augmentent les risques de frottements des tendons au niveau du canal carpien (le lieu de passage des tendons au niveau de la jointure entre l’avant-bras et la main, face palmaire) ce qui peut causer des problèmes de tendinite ou d’inflammation au niveau dudit canal carpien.

Si le clavier est de bonne facture, bien positionné et que les mains sont posées sur un repose poignet adapté, on peut relâcher les bras et se concentrer sur le placement des mains.

  • Être correctement assis ;
  • Les coudes forment un angle de 90° ou légèrement plus ;
  • Les qualités des claviers modernes (horizontaux, fins, force d’activation et course des touches faible, si possible clavier orthogonal) et l’usage d’une disposition adaptée diminuent fortement les mouvements des doigts et de la main et font qu’il n’est plus nécessaire d’avoir les mains en l’air lors de la frappe. La base des paumes est donc posée permettant ainsi de totalement relâcher les épaules. On les pose sur un repose-poignet pour les claviers de bureau, ou de part et d’autre du pavé tactile pour les portables.
  • Quoiqu’il arrive, toujours garder les poignets en position neutre : la règle d’or, c’est d’avoir les mains dans l’axe des avant-bras. Quels que soient le clavier et le bureau ;
  • Ne pas chercher à garder les paumes à l’horizontale au-dessus du clavier. Au contraire, garder les mains en position neutre et laisser tomber les doigts sur la rangée de repos : les majeurs et annulaires sont alors plus fléchis que les autres doigts. Les paumes regardent légèrement vers l’intérieur et en arrière, c’est plutôt le bord ulnaire de la main — soit côté auriculaire — qui repose sur le repose-poignet que tout le poignet. Les pouces « tombent » au niveau de la barre d’espace. C’est la tranche latérale (externe) du pouce qui appuie sur espace et sur les touches [Alt(Gr)].

À savoir avant d’acheter un clavier « splitté » : plus les mains sont écartées, plus il est difficile d’avoir les paumes à plat. Donc plus un clavier est « splitté », plus les pavés de touches doivent former un « V ». Notez par ailleurs que si votre clavier vous semble trop droit, c’est très souvent parce qu’il est trop haut (cf. point précédent) !

Le doigté

Beaucoup de travailleurs tapent à une vitesse respectable sans avoir appris de méthode de frappe ; ils gagneraient pourtant en productivité et en confort à en adopter une. Apprendre une méthode de dactylographie permet d’associer chaque touche à un doigt et un seul, ce qui permet d’utiliser la mémoire « musculaire » plutôt que la vue : le gain en confort est immédiat. Cela permet à court terme de taper de façon plus rapide et plus fiable, avec beaucoup moins de fautes de frappe.

Apprendre une méthode de dactylographie prend environ 20 à 40 heures, à raison de 20 à 30 minutes par jour ; c’est un investissement de temps assez faible et qui est très vite rentabilisé, surtout si c’est l’occasion de passer à une disposition ergonomique adaptée à la langue utilisée — comme le bépo pour le français.

Du portable

Particularités liées à l’usage du portable — en cours de rédaction

Contraintes liées au portable
  • le lien écran – clavier
  • l’écran
Avantages du portable
Solutions
  • utiliser un clavier externe
  • utiliser un écran externe
Comment s’installer ?

Prévention des TMS

Outre les points évoqués ci-dessus, la prévention des troubles musculo-squelettiques passe aussi par quelques points de bon sens :

  • modifier régulièrement votre posture de travail sans négliger le maintien dorsal, faire jouer ses doigts et ses yeux fréquemment.
  • faire des pauses régulières : toutes les heures, prendre cinq minutes pour se lever, faire quelques assouplissements, des rotations des pieds, des poignets et de la tête. Ces pauses ne compromettront pas votre rendement, bien au contraire.
  • boire régulièrement. Le café, le tabac et l’alcool accélèrent la déshydratation. Prendre l’habitude de boire un verre d’eau supplémentaire pour chaque café.
  • avoir une alimentation saine. Beaucoup de gens souffrant de TMS ont perdu des années à se ruiner en équipements ergonomiques avant de se rendre compte qu’ils toléraient mal certains aliments — l’alcool étant l’un des pires facteurs aggravant des tendinites.

Notes et références

Liens externes