Utilisateur:Marcel/Version 2.0

De Disposition de clavier bépo
Attention

Cette page est maintenant à jour sauf la fin qui n’est malheureusement pas encore terminée.
Les drivers de test de cette v1.10.0 sont à venir eux aussi sous peu, je suis en train de mettre les sources à jour.

Le but de cette page est de ranimer la discussion sur la version 2.0 en parallèle à celle sur la version 1.1, afin qu’avant la normalisation, la communauté puisse voter pour décider de l’ampleur des évolutions qui seront implémentées en vue de la normalisation.

Attention

Plusieurs pages préexistantes contiennent le plus gros des ressources
pour la version 2 :

  • Présentation générale et lignes directrices : v2:Projet ;
  • Boîte à idées : v2:Idées ;
  • La page d’accueil v2:Creation référence toutes les pages de la v2.

Plutôt que comme un accomplissement, la normalisation du bépo peut être considérée comme un nouveau point de départ. Vu ainsi, le processus est le moment de la dernière chance. Étant donné que la promotion et la popularité du bépo passeront à la vitesse supérieure grâce à la norme, la mise au point d’une version 2 ne devrait pas être reportée. C’est un peu juste, et c’est dommage de ne pas avoir eu toutes ces idées deux ans plus tôt[1], mais ce n’est pas une raison d’exclure a priori que le bépo bénéficie d’une transformation poussée qui peaufine le concept dans un délicat dosage de confirmation et d’innovation. En interprétant des témoignages sur la ML (exemple), on peut affirmer qu’une partie des bépoètes s’attendent à des changements et sont prêts à adopter de nouvelles fonctionnalités.

Dans la suite, il sera question d’une proposition concrète testable à l’aide de fichiers inclus dans le pack à télécharger sur dispoclavier (pour Windows ; les fichiers pour Linux et Mac sont à venir).

Sur le plan de l’ergonomie, les éléments nouveaux comprennent :

  • La frappe en A, l’exploitation de l’accessibilité des touches sous les médians et les annulaires sur la rangée supérieure ;
  • L’accès avantageux aux chiffres par clavier bépoAlt droite (clavier bépoAltDr, qui devient la modificatrice Kana sous Windows, qu’on propose d’appeler « Pro » comme ‘Programmeur’) et sa bascule (KanaLock ou « VerrPro ») et aussi en pavé par une modificatrice sur la touche 105 (« Num », claviers ISO uniquement) ;
  • L’utilisation des bonnes places en clavier bépoAltDr sur la rangée de repos et voisines pour les caractères informatiques ;
  • Le basculement de l’accès direct entre la diacritation (mode Langues) et des caractères informatiques fréquents (mode Programmeur) ;
  • L’accessibilité simultanée en direct des deux apostrophes (typographique et guillemet simple informatique) ;
  • Un meilleur accès au :
    • tiret sur tous les claviers ;
    • Ç sur les claviers ANSI.
La plus grande ergonomie de clavier bépoMaj gauche sur les claviers ANSI pourra bénéficier au bépo par la simple inversion de clavier bépoMaj gauche et de la nouvelle modificatrice clavier bépoNum, de sorte que clavier bépoMaj gauche serait sur la 105ᵉ touche ; mais pour la compatibilité avec les claviers ANSI (utilisés notamment au Canada), cette option est à paramétrer en local[2].

Au niveau typographique, on compte l’apostrophe déjà citée, ainsi que :

  • L’espace fine insécable (EFI) qui peut être utilisée facilement avec les ponctuations hautes sans modifier l’accès traditionnel à l’espace insécable classique (EIC) ;
  • Les minuscules en exposant utilisées dans les abréviations les plus courantes sont faciles d’accès, en particulier l’« ᵉ » mentionné par l’Afnor qui prévoit a priori toutes les minuscules en exposant, en tout cas pour les ordinaux[3]. Pour des abréviations plus longues, une saisie fluide des minuscules en exposant est possible sur les claviers ISO au niveau clavier bépoMaj+clavier bépoNum, faute de quoi il reste la touche morte exposant ;
  • Un mini-pavé multilingue regroupe trois des lettres d’autres langues déjà présentes sur le bépo sur les touches clavier bépoJ, clavier bépoZ et clavier bépoW, avec maintien de l’accès immédiat au digramme ij, à l’eszett ß, et au schwa ə, bien que ces lettres soient aussi dans le groupe tertiaire (touche morte sur D et sur O. Il importe de visualiser le soutien du bépo à l’allemand, au flamand (pour une utilisation en Belgique, même si le digramme « ij » y est souvent représenté en ASCII), à l’azéri, ainsi que sa prise en charge de l’alphabet phonétique international (et d’ailleurs de toute autre notation phonétique utilisant l’alphabet latin) ;
  • Le grec lui aussi est en touches vives tant que l’on appuie sur clavier bépoVerrCap, l’arabe en écriture d’origine pareillement avec clavier bépoVerrPro, le cyrillique l’est avec clavier bépoVerrPro+clavier bépoPro, et l’hébreu vocalisé en clavier bépoVerrCap+clavier bépoPro[4] ;
  • L’émulation de pavé numérique permet la saisie fluide des chiffres avec séparateur de milliers français (EFI), virgule ou point au choix, et les symboles %, ‰, €, $ avec ou sans EFI. C’est là aussi que se trouvent les opérateurs mathématiques en accès facile, dont l’ordonnancement sur la rangée des chiffres a dû être sacrifié à l’optimisation pour le français.

Proposition provisoire pour le bépo normalisable version 2.0 (Voir avec les info-bulles) :

Prop prov bépo.png

Légende : sur fond blanc, les caractères en accès direct ; sur jaune, en Majuscule ; sur bleu, en clavier bépoAltDr (touche clavier bépoAltGr, nommée clavier bépoPro) ; sur vert, en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr. Cette proposition a une nouvelle bascule, appelée « Verrouillage Pro » et marquée clavier bépoVerrPro, sur la touche historique des symboles clavier bépo$ # — ¶. Cette bascule agit uniquement sur les touches qui ont la trame oblique, en désactivant les caractères sur fond blanc ou jaune. La bascule clavier bépoVerrPro met en accès direct les chiffres et autres caractères sur fond bleu ; sur ces touches, les caractères sur fond vert sont alors en clavier bépoMaj.

Cela laisse de la place, à droite, pour faire voir le caractère ou à la séquence en clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt sur fond rouge saumon, mais non pour indiquer ce qu’il y a en clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt, sur jaune saumon. Ces derniers niveaux sont présents uniquement sur les touches périphériques, où ils risquent le moins d’interférer avec des raccourcis en clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt. Ils seront repris dans un tableau dédié complet. Ce sera le cas à plus forte raison des niveaux accessibles par la modificatrice clavier bépoNum.

Info-bulles : elles apparaissent sur le tableau en ligne ici au survol du pointeur sur de nombreuses positions de touches.


Point de départ

Cette proposition de version 2.0 est concrétisée dans l’urgence juste avant la normalisation pour égaliser les performances du bépo avec celles de l’azerty proposé par le même proposant. L’urgence résulte de la synchronisation, mais aussi et surtout de l’unicité de la chance offerte actuellement aux claviers français. Seules les fonctionnalités acceptées dans le processus présent entreront dans la réalité du grand public.

Normaliser le bépo sous sa forme actuelle (Version_1.0rc2) avec quelques ajustements aurait l’avantage de ne pas nécessiter de négociations avec les constructeurs, ni d’autocollants sur les claviers bépo existants. Mais ce serait inefficient et dangereux dans tous les cas :

  • Le bépo manquerait la chance de compléter son éventail de fonctionnalités avant d’entrer dans la conscience d’un public beaucoup plus large ;
  • Le bépo reproduirait le phénomène – connu en France depuis le milieu des années 1980 – du maintien d’une rétrocompatibilité à 100 % au détriment de l’expérience d’un multiple d’utilisateurs ;
  • Si l’AFNOR accepte les nouvelles fonctionnalités pour l’azerty, le bépo resterait à la traîne ;
  • Si l’AFNOR refuse les nouvelles fonctionnalités par égard pour le bépo ou parce que la communauté du bépo les a refusées “elle aussi”, le nouvel azerty de France n’aura probablement pas le potentiel de devenir un grand succès, ni le peuple français l’envie de le porter à l’actif du gouvernement, bien au contraire. Et les Français ne verront peut-être aucune raison de ne pas faire basculer la situation politique et faire conduire l’Union Européenne à l’implosion.[5]


Éléments conservés

Beaucoup de propositions ont été faites pour optimiser l’ergonomie par des inversions ou des permutations circulaires de lettres et d’autres caractères, mais aucun consensus n’a pu se dégager en faveur de telle ou telle option sauf l’aménagement pour la frappe en A. Cette proposition de version 2.0 a donc beaucoup en commun avec la version stable actuelle et a pour but de s’inscrire dans la tradition du bépo afin de pouvoir être adoptée le cas échéant avec un minimum de changements dans les habitudes de base. Les innovations doivent toutes être motivées par un réel plus qu’elles apportent aux utilisateurs.

L’agencement de l’alphabet de base est conservé sauf pour l’clavier bépoX et l’clavier bépoY, décalés d’une touche vers la gauche pour s’adapter aux nécessités de la frappe en A. Sont pareillement conservés toutes les lettres diacritées en accès direct pour autant qu’elles soient exemptes de problèmes, c’est-à-dire l’clavier bépoÉ et l’clavier bépoÈ. Ainsi la rangée éponyme « clavier bépoBclavier bépoÉclavier bépoPclavier bépoO(clavier bépoÈ) » reste intacte et assure la continuité de l’identité visuelle du bépo dans ce qu’elle a de plus caractéristique.

Cette proposition maintient la présence d’une espace insécable au niveau Majuscule sur la barre, et elle renforce son utilisation avec les ponctuations françaises. Malgré les inconvénients, l’insécable en clavier bépoMaj+clavier bépoEspace est devenue d’emblée une fonctionnalité phare du bépo qui souligne le savoir-faire tant de ses concepteurs, que de ses utilisateurs à cause du tour de main qui évite les frappes accidentelles.

Dans le même souci d’éviter que l’expérience utilisateur se voie impactée par des ruptures évitables, on propose aussi de maintenir à leurs places actuelles sur la barre les deux espaces insécables, tant que les préférences des utilisateurs ne penchent pas clairement en faveur de l’inversion :

  • L’espace insécable classique (EIC) en clavier bépoMaj+clavier bépoEspace ;
  • L’espace fine insécable (EFI) en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoEspace.

Par contre, des facilités sont ajoutées pour utiliser l’EFI avec les ponctuations hautes en lieu et place de l’EIC. Elles consistent à disposer en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr – soit au même niveau où se trouve l’EFI sur la barre – des séquences tout-en-un par lesquelles la disposition de clavier ajoute l’EFI automatiquement, quel que soit l’environnement. Autant que possible, ces séquences ont été placées sur la touche de la ponctuation en question, ou sinon un niveau au-dessus d’autres symboles appariés (parenthèses, chevrons).

On propose de conserver aussi la prise en charge sur la carte de base, des lettres « ij », « ß » et « ə » en minuscule et majuscule (« IJ », « ẞ », « Ə ») afin de maintenir une continuité de l’expérience utilisateur pour les bilingues Flamands et germanophones, et puis pour afficher clairement le soutien du bépo aux langues étrangères. Les nécessités du réaménagement aidant, l’eszett « ß » s’installe sur clavier bépoZ tandis que le schwa « ə » se décale d’une touche. Le “mini-pavé international” qui en résulte, renforce l’effet visuel de cette triple présence et apporte au bépo un élément supplémentaire de cohérence et de logique. Toutefois, suite à certaines insuffisances de Windows[6], les trois majuscules ne sont pas sensibles à la bascule clavier bépoVerrCap sous cet OS, mais devraient l’être sous Linux et Mac OS.

La plupart des caractères spéciaux sont eux aussi maintenus, soit sur leurs places traditionnelles comme les indicateurs ordinaux, les obèles, la perluète et la barre verticale, soit là où il restait des places, possiblement en gardant un minimum de logique ou autre mnémonique, comme pour les , , ×, ÷, , ¬.

Idées réalisées

De nombreuses fonctionnalités incluses dans cette proposition se retrouvent déjà sur la page de présentation du projet de version 2 et/ou dans la boîte à idées de la version 2 :

L’idée d’aménager le bépo pour la frappe en A a été discutée sur la ML et a trouvé un écho favorable. La présente proposition vise à la réaliser tout en évitant à l’À de se retrouver sur la touche 105. Les utilisateurs de claviers ANSI bénéficieraient ainsi eux aussi de la touche tiret au milieu, et le bépo conserverait son unicité.


Fonctionnalités ajoutées

Pour réaliser ces idées dans les meilleures conditions, il est nécessaire d’utiliser des ressources clavier moins courantes que la modificatrice traditionnelle Alternate Graphics. Par exemple, si les chiffres sont accessibles par Alt droite (clavier bépoAltDr), il faut pouvoir transférer vers une autre bascule le rôle qu’a la bascule Verrouillage Capitales pour les chiffres. Sous Windows (soit sur la plupart des ordinateurs), cela aboutit à ajouter une bascule sur le clavier. La bascule qui reste sous Windows agit sur le bit modificateur 0x08, qui vient après celui da la touche clavier bépoAlt et sert traditionnellement sur les claviers japonais, d’où son nom de Kana. L’agencement du clavier dans cet état se caractérise par l’accès direct aux chiffres et au $, au tiret bas, et aux guillemets informatiques simple et double, et par l’absence des diacrités français et des touches mortes en accès direct. Ce mode convient donc uniquement à la programmation (et à l’écriture de l’anglais en ASCII), ce pourquoi le nom proposé pour cette bascule est « Verrpro ».

Le remplacement d’AltGr par Kana n’est pas directement impliqué par l’ajout de clavier bépoVerrPro. Il est juste recommandé sous Windows. Sous Linux et Mac OS, le maintien d’clavier bépoAltGr sur Alt droite sera probablement possible. Mais la disposition globale devrait tenir compte de cette contrainte de Windows, où il est plus rationnel de placer sur Alt droite la modificatrice qui correspond à clavier bépoVerrPro, car c’est la seule manière de l’utiliser si l’on veut garder les trois modificatrices restantes pour les autres usages. Le résultat est une gestion rigoureuse des niveaux, où les dispositions basculées par clavier bépoVerrPro ont un lien logique plausible. L’implémentation sous Linux et Mac OS consiste alors à émuler ce fonctionnement avec les moyens propres à l’OS.

L’agencement des chiffres en pavé nécessite à son tour une modificatrice (ou/et une bascule, mais l’accès instantané par modificatrice est préféré), placée impérativement à gauche à cause de la majorité de droitiers. Mais elle ne peut pas être sur Alt gauche (clavier bépoAlt), parce que sous Windows, le remappage de cette touche dans le driver de disposition est dysfonctionnel. La seule option normalisable est alors la conversion de la 105ᵉ touche en modificatrice, mais de préférence pas sous la forme d’un simple doublage d’Alt droite. L’utilité de cette symétrie concerne surtout les chiffres de la moitié droite, qui seront tous inclus sur la carte de la nouvelle modificatrice. D’autre part, pour être ergonomique, le pavé numérique émulé doit s’étendre sur davantage de touches que ce qui découle de sa morphologie par défaut. Il en résulte que la 105ᵉ touche devient idéalement une modificatrice d’émulation de pavé numérique, appelée « Num » (bien que sans rapport avec la bascule clavier bépoVerrNum), et utilisable au niveau clavier bépoMaj+clavier bépoNum aussi pour écrire en exposants, fonctionnalité utile en français et d’autant plus souhaitable sur un clavier ergonomique[7].

Deux autres extensions de fonctionnalités sont implémentables sous forme de touches mortes. Il s’agit d’une part des touches mortes exposant et indice, dont la première est nécessaire pour les abréviations françaises pour stabiliser leur signification faute de ponctuation[8] d’une paire symétrique de sélecteurs de groupe rémanents façon ISO/IEC 9995, et d’autre part d’une émulation COMPOSE intégrée à la disposition, et qui de ce fait participe de la prise en charge des caractères. Une manière rationnelle d’implémenter ces fonctionnalités consiste à utiliser trois positions de touches en clavier bépoAltDr :

  • L’accès à l’émulation COMPOSE intégrée à la disposition peut se faire par une ou plusieurs (séquences de) touches mortes, mais le plus simple et le plus efficace est une touche morte en clavier bépoAltDr. Or clavier bépoCompose est typiquement suivie d’un symbole informatique ou d’une séquence de lettres. Dans les deux cas, l’idéal est de garder les doigts 2–5 libres pour taper la séquence, et donc de pouvoir faire clavier bépoCompose à l’aide des deux pouces. Il s’ensuit que clavier bépoCompose est le mieux sur clavier bépoAltDr+clavier bépoEspace. En échange de sa bonne place, le tiret bas est transféré sur clavier bépoAltDr+clavier bépoÉ, à côté de la barre verticale et sur la lettre qui représente le son initial du nom du caractère qu’il remplace souvent. Sur cette touche, le tiret bas est en accès direct quand le clavier est en mode Programmeur ;
  • L’accès aux groupes ISO/IEC 9995 se fait par une touche morte, si l’on retient l’option du sélecteur de groupe rémanent[9] Mis à part les cas où le sélecteur de groupe est répété ou suivi d’un chiffre pour accéder aux groupes supérieurs, il est typiquement suivi d’une lettre. Pour assurer son ergonomie, il doit donc se dédoubler selon une symétrie gauche-droite. On peut estimer que selon son utilisation, il est moins important que clavier bépoCompose et les caractères informatiques. Par conséquent, il est proposé pour clavier bépoAltDr+clavier bépoO et clavier bépoAltDr+clavier bépoD. — Le principal avantage de la mise en place de groupes plutôt que d’une série de touches mortes thématiques est de fournir un nombre de cartes suffisant pour les différents domaines comme le latin étendu/supplémentaire/additionnel, les mathématiques, la musicologie sans ajouter plus de deux touches mortes. Un autre avantage est que cela pare aux accusations d’hétéroclitie dans les cas où tel groupe contient des symboles issus de plusieurs secteurs.

Une fonctionnalité supplémentaire consiste à fournir un accès en touches vives à plusieurs écritures européennes et/ou utilisées en France et/ou dans le cadre de la culture occidentale, à savoir l’arabe, le cyrillique, le grec et l’hébreu. Implémentée avec les ressources par défaut d’un driver de disposition au format Windows, et de toute manière, cette fonctionnalité ne permet pas d’écrire de textes dans ces écritures, parce qu’il faut appuyer de manière continue sur une ou deux modificatrices. (Une disposition de clavier dédiée offre aussi l’avantage que la langue utilisée est reconnue plus facilement par les applications.) Concrètement, chacune des deux bascules reçoit en plus une modificatrice supplémentaire. C’est pertinent parce que le nombre de déverrouillages de la bascule après utilisation ⋘ le nombre de caractères de l’autre écriture entrés par touches vives.


Support par les systèmes d’exploitation et portabilité

Vu l’état du marché de l’informatique, les ressources pour les dispositions de clavier, et les stratégies de développement des éditeurs d’OS, les normes de clavier doivent se caler sur Windows. Les autres schémas d’action se sont révélés inefficaces :

  • Apple a adopté l’XML pour configurer les claviers, et c’est aussi dans ce format que les dispositions de clavier sont déposées dans le Common Locale Data Repository (CLDR) d’Unicode. En dépit de tout cela, Windows et Linux continuent d’insupporter les dispositions de clavier en XML.
  • Le Comité technique commun de l’ISO et de l’IEC[10] a créé une norme de clavier internationale depuis le milieu des années 1980 à l’initiative de la France (Dʳ Yves NEUVILLE)[11], à laquelle l’AFNOR a mis la dernière main en 2015 (partie 11). Les développeurs de Linux se sont efforcés d’implémenter cette norme internationale, tandis que Microsoft a refusé jusqu’à sa propre participation aux réunions du groupe de travail – malgré l’invitation –, et a figé les API de dispositions de clavier, à ce qu’il paraît après avoir implémenté un sélecteur de groupe – probablement celui d’ISO/IEC 9995, cf. plus bas – de la manière la plus compliquée à programmer (avec le tout dernier bit drapeau, en sautant l’avant-dernier) et sans la moindre documentation dans kbd.h à part le nom (« KBDGRPSELTAP »). D’après ce qu’il a été possible de deviner et de tester, l’attribut dédié, lui, ne fonctionne pas (voir Le changement de modificatrice sur Alt droite).

Le bépo a déjà suivi le principe de s’aligner sur Windows, en bridant la disposition pour la faire tenir dans les ressources connues de Windows telles qu’elles sont représentées par le MSKLC, ou plutôt telles qu’elles apparaissent à travers l’interface utilisateur du logiciel de création de dispositions de clavier de Microsoft[12], la seule chose qui dépasse étant le tiret bas sur la barre d’espace.

Maintenant que l’on sait que Windows supporte l’enchaînement des touches mortes[13], le bépo est mis à jour en conséquence. Dans la foulée, on peut utiliser pareillement les autres ressources clavier dormantes de Windows.

La portabilité sous les autres OS ne pose a priori pas de problème puisque l’XML est déjà plus performant que les API Windows, et que sous Linux on peut sans doute ajouter tout ce que l’on veut. Cela permet de partir du principe qu’une fois les ressources de Windows pleinement mises en œuvre, les autres OS se feront un devoir de prévoir d’en faire au minimum autant, si vraiment il leur manque encore quelque chose.

C’est peut-être un peu naïf comme point de vue, mais probablement plus terre-à-terre que la normalisation idéaliste que représente ISO/IEC 9995. La chose à éviter en tout cas, c’est la conception de dispositions de clavier en vase clos sans garder à l’œil la faisabilité sous l’OS figé qu’est Windows en ce qui concerne les claviers[14].


Modificatrices et bascules – les niveaux

Cette proposition de version 2.0 change la modificatrice sur Alt droite, place la bascule coordonnée sur la touche au-dessus de Tab, transforme en modificatrice la touche 105 à droite de Maj gauche, et superpose une modificatrice sur chacune des deux bascules. Sous Windows, elle donne accès aux niveaux AltGr par clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt, surtout pour pallier l’impossibilité, sous Windows, d’obtenir par touche morte plus d’une unité de code UTF-16. S’y ajoutent le niveau clavier bépoCtrl hérité (presque vide, mais pas tout à fait) et le niveau clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl (encore vide, mais utilisé sur certaines dispositions de clavier Windows). Il n’en faudrait pas moins pour réaliser au maximum le potentiel de cet outil de travail qu’est le clavier d’ordinateur.

Ce faisant, on évite d’inventer des choses que l’on ne sait pas implémenter et que Microsoft n’implémentera de toute manière jamais. Un exemple d’une telle chose est le sélecteur de groupe rémanent sur Maj + AltGr spécifié comme option dans ISO/IEC 9995 et de fait jamais implémenté parce que techniquement impossible sous le Windows actuel[15]. Un autre exemple sont les bascules linguistiques sous forme de combinaisons avec les touches de fonction pour basculer vers l’arabe, le cyrillique, le grec, l’hébreu, le géorgien et d’autres écritures, qui seraient difficiles à réaliser et ne seront jamais implémentées par Microsoft qui préconise le basculement entre différentes dispositions de clavier, avec à la clé l’avantage que la langue active est facilement reconnue par le système[16].

Cette proposition de version 2.0 prévoit simplement de quoi taper des noms dans toutes les langues de France et d’Europe, et elle y ajoute l’arabe et l’hébreu qui sont importants en France et/ou pour la civilisation française[17].


Le changement de modificatrice sur Alt droite

Le remplacement d’AltGr par Kana documenté sur ce site est proposé pour la version normalisable à ceci près que le kllf_altgr n’est pas supprimé, afin de pouvoir mapper AltGr sur un scancode inutilisé, activable au besoin par l’utilisateur à l’aide du convertisseur de signaux de touches inclus dans Windows[18] Ainsi l’utilisateur peut disposer d’une touche AltGr par exemple sur la touche Windows droite ou gauche.

Selon les derniers tests[19], le sélecteur de groupe d’ISO/IEC 9995, bien que connu avant le gel de Windows – sa publication date de 1994 – n’a pas été correctement implémenté par Microsoft, car l’attribut GRPSELTAP qui devrait permettre de spécifier pour chaque touche si les niveaux KBDGRPSELTAP et Shift + KBDGRPSELTAP sont soumis à la bascule VerrCap, ne fonctionne pas[20]. On peut se demander si les lettres « AP » dans GRPSELTAP ne signifieraient pas « aping »[21]… Tout cela sur fond d’absence totale du moindre commentaire à propos de GRPSELTAP dans la source kbd.h, par ailleurs plutôt loquace en ce qui concerne les modificatrices et les niveaux.

On va par conséquent rester sur le remplacement d’AltGr par Kana. Ce remplacement est indiqué à condition de ne pas placer de lettres bicamérales dans ces niveaux, puisque la bascule Verrouillage Capitales n’a pas de prise sur ces niveaux. La proposition présentée ici y garde toutefois l’« IJ ij », l’« ẞ ß » et le « Ə ə », qui ne sont pas utilisés en français et sont placés sur des touches vives surtout pour rassurer les lecteurs de la carte, car à l’usage on a le choix du fait que la touche morte accent grave (clavier bépoò) est en accès direct et permet d’obtenir deux de ces lettres quand elle est suivie de clavier bépoç pour « ß », ou de clavier bépoj pour « ij ». De plus, l’eszett « ẞ ß » est dans la touche morte tréma clavier bépoë, comme toutes les lettres diacritées de l’allemand (les umlauts Ää, Öö, Üü).

Ce remplacement d’AltGr par Kana est logique parce que les chiffres sont en clavier bépoAltDr (Alt droite), de sorte que la bascule qui les met en accès direct est simplement la bascule Kana, définie par son nom de touche virtuelle, ou keycode, qui est VK_KANA. Cette bascule est associée aux niveaux Kana, et son nom proposé est « VerrPro » (clavier bépoVerrPro). Son effet est paramétrable touche par touche, comme pour la bascule VerrCap. Sur les cartes en couleurs, les touches sensibles à clavier bépoVerrPro ont une trame oblique, indiquant que le niveau à fond bleu est en accès direct quand clavier bépoVerrPro est active, c’est-à-dire quand clavier bépoAltDr (clavier bépoPro) est verrouillée.

Le nom proposé pour cette modificatrice est « Pro » comme Programmeur (au lieu de « Kana ») pour la distinguer d’« AltGr », puisqu’au niveau fonctionnel ce n’est plus AltGr. Mais pour la rétrocompatibilité, on peut l’appeler d’un nom plus neutre et plus proche de l’étiquette de touche historique. À première vue, ce sera « AltDr » comme « Alt droite ». C’est ce nom neutre et mnémonique qui est retenu pour rédiger cette page, en attendant le cas échéant de voir si « Pro » ou un autre nom entrent en usage.

Comme indiqué sur la page Remplacer AltGr par Kana, on évite ainsi le mélange entre raccourcis clavier et frappes de caractères sous Windows. La pertinence passée de l’implémentation d’AltGr choisie par Microsoft résulte de la volonté de conserver la pleine symétrie du clavier en ce qui concerne les touches Contrôle, Windows, et Alt – et accessoirement Ctrl + Alt pour AltGr – et du faible nombre de raccourcis clavier dans les applications. Ce fut seulement une fois les raccourcis en clavier bépoCtrl et clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl saturés, que la mise à contribution de clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt mit le désordre[22]. Ce problème est résolu dans Word, où l’équivalence n’est appliquée qu’en cas de non-interférence. LibreOffice et Windows au contraire désactivent l’un les raccourcis, l’autre les caractères quand il y a interférence. Mieux vaut donc résoudre le problème à la base.


La nouvelle bascule Programmeur

Avec les chiffres en clavier bépoAltDr, une bascule qui les met en accès direct devient indispensable pour une utilisation ergonomique. Sous Windows, c'est la bascule Kana, dont le placement proposé est sur E00, la touche au-dessus de Tab. En lui soumettant aussi les autres touches portant en accès direct par défaut des caractères non utilisés en programmation – clavier bépoÉ, clavier bépoÈ, clavier bépoê (la touche morte accent circonflexe) notamment – et en y plaçant en clavier bépoAltDr des caractères fréquents en programmation, on aboutit à un clavier multimodal avec un mode Programmeur. Le nom proposé pour cette bascule est donc bascule Pro ou VerrPro.

Le mode Programmeur offre en accès direct les lettres ASCII, les chiffres, ainsi que les deux tirets et les deux guillemets informatiques, mais aussi le symbole « $ » qui sert beaucoup en programmation et dans différents autres environnements (aussi les tableurs). Malheureusement, ce dernier symbole perd la moitié de son accessibilité, puisque sur le bépo 1.0 il est en accès direct permanent, alors que cette proposition réquisitionne sa touche pour y mettre la bascule Programmeur.

Par conséquent, il est légitime d’explorer d’autres solutions pour implémenter clavier bépoVerrPro, telles que clavier bépoCtrl+clavier bépoVerrCap. Cela n’est pas recommandé, pour deux raisons :

  1. La bascule clavier bépoVerrPro perdrait en ergonomie par la complication de son accès ;
  2. Si clavier bépoVerrPro n’est pas sur une touche dédiée, on perd aussi la modificatrice qui lui est adjointe sur la même touche. Dans cette proposition, il s’agit de la modificatrice clavier bépoArabe.

Il faut donc une touche pour clavier bépoVerrPro. Sur les claviers ANSI, il y aurait avantage à utiliser la touche la plus éloignée à droite. Mais par égard pour la modificatrice clavier bépoArabe qui cohabite avec clavier bépoVerrPro et qui doit être à gauche pour les droitiers, il faut considérer d’utiliser une touche à gauche. Le choix de clavier bépo$ est quasiment obligé.

Reste à déplorer que parmi les caractères qui actuellement occupent B00 ($, #, –, ¶), le $ est actuellement le plus mal relogé puisque sur la touche la plus à droite, là où les claviers US-qwerty ont le backslash. Ça n’a pas été le premier réflexe, il est passé par clavier bépoAltDr+clavier bépoB. Une autre solution serait de mettre le dollar sur clavier bépoAltDr+clavier bépoD. Il n’y serait pas en accès direct en mode Programmeur, et cela ferait perdre la symétrie du sélecteur de groupe, qui peut toutefois finir sur l’actuelle clavier bépoÇ à la place proposée du $. En tout cas, ce serait dommage que ces détails fassent abandonner l’idée d’introduire la nouvelle bascule clavier bépoVerrPro sur le bépo.

L’avantage de clavier bépoVerrPro par rapport à la bascule clavier bépoVerrCap et les chiffres en clavier bépoMaj est double :

  • Les chiffres ne sont plus associés aux capitales, car les deux peuvent être basculés indépendamment. Cela se retourne certes en inconvénient quand il s’agit de taper des sigles comportant des chiffres, et cela change aussi l’expérience utilisateur dans les tableurs, où l’on doit actionner les deux bascules à la fois pour avoir le même effet[23].
  • Il n’y a plus de caractères informatiques en accès direct masqués par les chiffres quand la bascule à effet sur les chiffres est active, puisqu’ils se trouvent ailleurs, avec un accès stable.

Le manque de praticité, pour une partie des utilisateurs, du découplage du basculement des chiffres et des lettres peut être pallié, notamment sous Windows, en utilisant la possibilité de définir librement les niveaux Base et Maj accessibles quand la bascule clavier bépoVerrCap est active[24]. À bascule active, les chiffres peuvent ainsi être en accès direct, et les majuscules diacritées, en clavier bépoMaj (ou alternativement par la touche morte clavier bépoaccent grave en accès direct). Mais sur le bépo – contrairement à l’azerty Windows par défaut – cela amènerait une trop forte rupture de l’expérience utilisateur, et c’est donc à éviter a priori. D’autant plus que la présence d’une variante « capitales et chiffres » à côté de la variante « toutes capitales » compromettrait l’unicité du bépo.

La bascule clavier bépoVerrPro a deux inconvénients : son emprise, et son manque de témoin.

  • Le principal inconvénient de la bascule VerrPro est l’absence de témoin lumineux. L’utilisateur en est réduit à faire un essai avec une touche soumise à cette bascule, par exemple une touche de 1 à 0 sur la rangée des chiffres. Au prix d’un entraînement, mais au risque de se préoccuper indûment du clavier, on pourrait acquérir une sorte de “drapeau mental”. On peut aussi prendre l’habitude d’actionner la bascule systématiquement à la fin (du nombre en mode Langues, du commentaire en mode Programmeur).
  • L’autre inconvénient est d’occuper une touche. On verra que clavier bépoVerrPro la partage avec une modificatrice. Ce sacrifice d’une touche – probablement celle entre clavier bépoTab et clavier bépoÉchap – sera aussi compensé par le rapprochement du $ (sauf sur les claviers ANSI où il est de nouveau carrément à l’autre bout du bloc alphanumérique), du #, et du tiret demi-cadratin (placé d’ailleurs au même niveau que l’espace insécable classique).

Il n’en reste pas moins que les avantages de mettre les chiffres en clavier bépoAltDr (Alt droite) et d’ajouter la bascule clavier bépoVerrPro font a priori pencher la balance largement en faveur de cette solution.


La nouvelle modificatrice Num

La disposition des chiffres en pavé fait partie des options officielles de la v2. La présente proposition maintient les chiffres sur leur rangée historique et ajoute une facilité en pavé sur les claviers ISO[25]. La 105ᵉ touche est convertie en une modificatrice qui sous Windows définit la valeur de celui d’entre les bits modificateurs qui vient juste après celui d’Alt droite. On parvient ainsi à avoir les chiffres en pavé entouré d’un certain nombre d’autres facilités, dans une émulation de pavé numérique élargi qui augmente grandement l’ergonomie de la disposition. Le nom proposé pour cette touche est « Num ».

Toutefois, il ne s’agit que d’une émulation, car les keycodes restent ceux du pavé alphanumérique. Le vrai pavé numérique intégré, avec les keycodes du pavé numérique, n’existe que sur la couche clavier bépoFonction des claviers qui en sont équipés.

Certains de ces modèles[26] ont la touche clavier bépo+ sur la rangée de repos, grâce à une permutation circulaire des quatre opérateurs. Cette ergonomisation de la carte standard du pavé numérique[27] est reprise dans cette proposition, où le haut de la colonne des opérateurs est aussi replié sur la rangée D et s’y prolonge par une touche clavier bépo^ qui la termine contre le haut de la touche clavier bépoEntrée.

Carte actuellement proposée pour le pavé numérique émulé étendu :
Note : La touche à droite de clavier bépoVerrPro porte le symbole approx. style anglais (≈), pendant que le symbole au style français (≃) est plus accessible sur clavier bépoNum+clavier bépoI.

╔════╗────┬────┬────┬────┬────┬────┬────┬────┬────┬────┬────┬────╔══════════╗
║Verr║    │    │    │    │    │    │    │    │    │    │    │    ║          ║
║ Pro║ ≈  │ ″  │ ′  │ °  │ E  │ F  │ 7  │ 8  │ 9  │ 0  │ ‰  │ %  ║ ←‒‒‒‒    ║
╠════╩══╗─┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──╥─┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──┬─╚══╦═══════╣
║ |←‒‒‒ ║    │    │    │    │    ║    │    │    │    │    │    │    ║    |  ║
║ ‒‒‒→| ║ &#x│ ;  │ ±  │ √  │ C  ║ D  │ 4  │ 5  │ 6  │ −  │ *  │ ^  ║ ←‒‒┘  ║
╠═══════╩╗───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───╨╥───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───╚╗      ║
║ Verr   ║    │    │    │    │    ║    │    │    │    │    │    │    ║      ║
║  Cap   ║ (  │ )  │ ≃  │ ᵉ  │ A  ║ B  │ 1  │ 2  │ 3  │ +  │ €  │ $  ║      ║
╠══════╦═╩══╗─┴──┬─┴──┬─┴══╤═┴──┬─╨──╥─┴══╤═┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──╔═╧════╩══════╣
║  /\  ║    ║    │    │    │    │    ║    │    │    │    │    ║       /\    ║
║  ||  ║ Num║ U+ │ ×  │ ÷  │ −  │ 000║ 00 │ 0  │ ,  │ .  │ /  ║       ||    ║
╠══════╩╦═══╩══╦═╧═══╦╧════╧════╧════╩════╧════╧╦═══╧═╦══╧═══╦╩═════╦═══════╣
║       ║      ║     ║                          ║     ║      ║      ║       ║
║ Ctrl  ║ Sys  ║ Alt ║ [espace fine insécable]  ║ Pro ║ Sys  ║ Menu ║ Ctrl  ║
╚═══════╩══════╩═════╩══════════════════════════╩═════╩══════╩══════╩═══════╝
 

Les fonctionnalités étendues comprennent :

  • Le double zéro et le triple zéro ;
  • Le dédoublement du zéro pour une meilleure accessibilité, en particulier lors de la saisie de nombres binaires ;
  • Les lettres A à F pour les nombres hexadécimaux ;
  • L’accès simultané au point et à la virgule, un peu comme sur les claviers brésiliens ;
  • Les opérateurs de base typographiques sur des touches mnémoniques (touches selon la frappe en A) ;
  • L’espace fine insécable séparateur de milliers sur la barre d’espace ;
  • Les symboles pour cent et pour mille, avant lesquels l’utilisateur peut très facilement saisir une espace fine insécable si le document l’exige (au contraire des cas comme les pourcentages en CSS où le symbole doit être accolé) ;
  • Les symboles monétaires et $ (le $ en particulier pour le Canada), avant (ou après) lesquels l’utilisateur peut très facilement saisir une espace fine insécable si le document l’exige ;
  • L’indicateur ordinal français le plus courant, qui se suffit à lui-même sauf dans « 1ᵉʳ » et « 1ʳᵉ », les indicateurs longs de type « -ème » étant dépréciés ;
  • Le symbole racine le plus courant (carrée ; la racine cubique « ∛ » est en compose, pareillement la quatrième « ∜ ») ;
  • Deux symboles d’approximation : style français « ≃ » (U+2243 ASYMPTOTIQUEMENT ÉGAL À) et style anglosaxon « ≃ » (U+2248 PRESQUE ÉGAL À), avec la préférence ergonomique au symbole français, afin d’avoir une place pour le suivant :
  • Symbole plus ou moins « ± » pour une saisie rapide des tolérances à la suite des mesures, ou des fourchettes d’erreur à la suite des résultats ;
  • Prime et double prime typographiques, et le symbole degré ;
  • La séquence « U+ » pour la démocratisation d’Unicode ;
  • Une facilité pour saisir à la main des entités HTML hexadécimales, sur les touches clavier bépoB et clavier bépoP (comme « Point-virgule »).

Grâce au fait que le zéro, en plus de sa position liée à l’agencement des chiffres en pavé, est doublé sur clavier bépo0 (même touche que sur la carte de base), la modificatrice clavier bépoNum fonctionne pour les chiffres comme un doublage d’clavier bépoAltDr. Ainsi les utilisateurs qui rencontrent des difficultés pour saisir les chiffres en clavier bépoAltDr à droite, trouveront une symétrie partielle de la modificatrice clavier bépoAltDr. Toutefois, cette situation est censée rester minoritaire. Ce doublage de la touche clavier bépo0 au niveau du pavé numérique émulé permet surtout une saisie ergonomique des nombres binaires en programmation, avec l’index droit sur clavier bépo1, et l’annulaire droit sur clavier bépo0[28].

Par la force des choses, ce surplus d’ergonomie est malheureusement réservé aux claviers 105 touches (ISO). Sur les claviers 104 touches (ANSI), la saisie reste traditionnelle, donc sans ce surcroît de confort[29]. Par contre, on évite ainsi de réserver aux claviers ISO des facilités substantielles comme l’accès ergonomique au tiret d’une part, et l’accès direct aux deux apostrophes d’autre part. Ces éléments d’ergonomie ne seront ainsi pas liés au sort de la 105ᵉ touche, ils sont disponibles avec le bépo sur tous les claviers.


En plus du pavé numérique étendu, la modificatrice clavier bépoNum est la clé de quelques autres facilités :

  • Écriture en exposants : Toutes les minuscules en exposant disponibles dans Unicode, c’est-à-dire de a à z sauf le q[30], sont en touches vives sur la touche de leur lettre respective au niveau clavier bépoMaj+clavier bépoNum. Pour écrire « Mᵐᵉˢ », on peut ainsi taper clavier bépoMaj+clavier bépoM puis clavier bépoMaj+clavier bépoNum+clavier bépoM clavier bépoMaj+clavier bépoNum+clavier bépoE clavier bépoMaj+clavier bépoNum+clavier bépoS. Cela revient à bloquer l’auriculaire gauche sur clavier bépoMaj, à taper clavier bépoM, à bloquer en plus l’annulaire gauche sur clavier bépoNum avant de taper clavier bépoM encore une fois, clavier bépoE (de la main gauche, ce qui demande certes un petit tour de main), puis clavier bépoS. On voit l’avantage par rapport à la touche morte Exposant (clavier bépo) ;
  • Diacritiques combinants fréquents : Un certain nombre de langues ajoutent optionnellement des marques tonales sous forme de diacritiques combinants. Plusieurs d’entre elles utilisent des lettres qui soit n’existent pas avec les diacritiques sous forme précomposée, soit portent des diacritique multiples dans des combinaisons qui n’ont pas été encodées elles non plus. Au niveau clavier bépoMaj+clavier bépoNum on peut avoir l’accent aigu, l’accent grave, le circonflexe, l’háček et le tilde combinants en touches vives sur les touches ne portant pas de minuscules en exposant : clavier bépoMaj+clavier bépoNum+clavier bépoÉ donne l’accent aigu combinant, clavier bépoMaj+clavier bépoNum+clavier bépoÈ l’accent grave, et ainsi de suite.


Les modificatrices ajoutées sur les bascules

La structure des dispositions de clavier fait qu’une touche peut être à la fois une bascule et une modificatrice. Il en est ainsi sous Windows, et il en sera de même sous les autres OS[31] :

  • La qualité de modificatrice est donnée dans la liste d’allocation des bits modificateurs ; la modification est active tant que la touche est pressée. Cette liste d’allocation est citée ci-dessous (2ᵉ extrait) telle qu’elle figure dans la source du driver Windows de cette proposition de version 2.0.
  • La qualité de bascule est définie sur la base du keycode ; l’activation de la bascule a lieu lors du relâchement de la touche, et la désactivation au moment où la touche est de nouveau pressée. Les bascules connues sous Windows sont au nombre de cinq :
  1. Verrouillage Numérique clavier bépoVerrNum, « VK_NUMLOCK »: met le bloc numérique du pavé numérique dans un état où le niveau de base de la disposition de clavier (chiffres) est en accès direct, et les fonctionnalités par défaut en clavier bépoMaj ; ces dernières sont les fonctions d’édition, ou si celles-ci sont désactivées, les caractères du niveau de base. De ce fait, quand clavier bépoVerrNum est active, les niveaux avec clavier bépoMaj sont inaccessibles, autrement dit, clavier bépoMaj est ignorée sur le bloc numérique (mais non clavier bépoVerrCap). Elle est sans effet sur le bloc des opérateurs. Sur les claviers compacts, clavier bépoVerrNum est couplée à la bascule clavier bépoVerrFn/Num (verrouillage du niveau Fonction sur le pavé numérique) ;
  2. Verrouillage Majuscules ou Capitales clavier bépoVerrCap, « VK_CAPITAL »: une touche à caractères peut lui être soumise par rapport aux niveaux Base-Maj (0x00, 0x01) et/ou AltGr-Maj+AltGr (0x06, 0x07), tous les autres niveaux sont hors de son rayon d’action ; sa relation logique avec la modificatrice clavier bépoMaj (0x01) est XOR (l’appui sur clavier bépoMaj annule l’effet de clavier bépoVerrCap) ;
  3. Verrouillage Défilement clavier bépoVerrDéfil, « VK_SCROLL »: sans effet sur la disposition de clavier[32] ;
  4. Verrouillage “Pro” ou VerrKana clavier bépoVerrPro, « VK_KANA »: agit sur le bit modificateur 0x08 ; une touche à caractères qui lui est soumise, voit son bit 0x08 fixé sur 1 à tous les niveaux ; sa relation logique avec la modificatrice 0x08 est OR (l’appui sur cette modificatrice (p. ex. clavier bépoAltDr) n’annule pas l’effet de clavier bépoVerrPro) ;
  5. Verrouillage Fonction sur pavé numérique : propre aux claviers compacts ; met en accès direct le pavé numérique intégré. Cette bascule est toujours couplée avec clavier bépoVerrNum (Cf. Les chiffres sur le pavé numérique).

Les bits modificateurs sont au nombre de 8 sous Windows. Certains ont un usage historique plus ou moins général, mais pour un bon fonctionnement on n’est pas obligé de conserver leurs noms s’ils en portent un dans kbd.h (ce qui n’est pas le cas du bit 0x40). Dans la source en-tête du driver Windows de cette proposition, kbdfrbt9.H(110), ils sont actuellement nommés comme suit (kbdcommon.H est la source en-tête commune des DTMD[33]) :

/*************************************************************************************\
* RENOMMAGE DES BITS MODIFICATEURS
*
* Ces définitions visent à donner aux bits modificateurs des noms français.
* Voir kbd.h(56) pour une description détaillée. Voir aussi kbdcommon.H(351).
* L’utilisation proposée pour la version 2.0 est indiquée dans les commentaires.
* Ces noms servent dans « static ALLOC_SECTION_LDATA VK_TO_BIT », kbdfrbt9.C(147).
\*************************************************************************************/
#define MODMAJ        0x01  // == 0000 0001 coordonné à la bascule VerrMaj / VerrCap
#define MODCTRL       0x02  // == 0000 0010
#define MODALT        0x04  // == 0000 0100
#define MODPRO        0x08  // == 0000 1000 = KBDKANA, coordonné à la bascule VerrPro
#define MODNUM        0x10  // == 0001 0000 placé sur la touche 105 (ISO uniquement)
#define MODARABE      0x20  // == 0010 0000 en plus sur VerrPro ; + Pro -> Cyrillique
#define MODCYRILLIQUE 0x40  // == 0100 0000 optionnellement sur une touche au choix
#define MODGREC       0x80  // == 1000 0000 en plus sur VerrCap ; + Pro -> Hébreu

Dans la source C, kbdfrbt9.C(145), les bits modificateurs sont affectés aux touches. La modificatrice au bit 0x40 n’a pas été mappée sur une touche physique. Elle peut être placée sur une touche au choix à l’aide du Scan Code Mapper de Windows. Le scan code à mapper est T7B, que kbd.h associe à la touche VK_OEM_PA1. Cette modificatrice permet de taper en cyrillique, mais le cyrillique est aussi accessible par clavier bépoPro+clavier bépoArabe, et par touche morte (en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoQ, et en clavier bépoGrec+clavier bépoW).

/********************************************************************************\
* ASSOCIATION DE TOUCHES AUX BITS MODIFICATEURS
*
* Les noms des bits modificateurs sont définis dans l’en-tête kbdfrbt9(110).
\********************************************************************************/
static ALLOC_SECTION_LDATA VK_TO_BIT aVkToBits[] = {
  { VK_SHIFT      , MODMAJ        },  // 0x01 == 0000 0001   
  { VK_CONTROL    , MODCTRL       },  // 0x02 == 0000 0010   
  { VK_MENU       , MODALT        },  // 0x04 == 0000 0100   
  { VK_OEM_AX     , MODPRO        },  // 0x08 == 0000 1000   touche Alt droite
  { VK_OEM_WSCTRL , MODNUM        },  // 0x10 == 0001 0000   touche 105
  { VK_KANA       , MODARABE      },  // 0x20 == 0010 0000   en plus sur VerrPro
  { VK_OEM_PA1    , MODCYRILLIQUE },  // 0x40 == 0100 0000   touche au choix
  { VK_CAPITAL    , MODGREC       },  // 0x80 == 1000 0000   en plus sur VerrCap
  { 0             , 0             }
};

Les “modificatrices bonus” sur les bascules s’appellent Grec et Arabe. Pour améliorer l’intuitivité des désignations, et par égard pour leurs autres usages – combinées avec clavier bépoAltDr, elles permettent d’écrire en Hébreu et en Cyrillique –, il vaut peut-être mieux les appeler par la bascule avec laquelle elles cohabitent. La suite parlera donc de clavier bépoVerrCap et de clavier bépoVerrPro, et l’ambiguïté devrait être levée par le fait qu’il s’agira de combinaisons de touches, et par le code couleur des bascules en tant que telles : clavier bépoVerrCap, clavier bépoVerrPro.

Étant ajoutées à des bascules, ces modificatrices nécessitent en principe un nouvel appui sur la bascule après chaque utilisation afin de remettre la bascule dans son état précédent. Leur principal intérêt est par conséquent limité aux cas où elles servent à saisir des séquences entières, comme les noms propres dans une écriture autre que celle du clavier. Cette fonctionnalité permet donc d’améliorer la prise en charge de ces écritures, traditionnellement assurée au moyen de touches mortes uniquement.

Le support multilingue ne devrait pas se limiter aux écritures latine, grecque et cyrillique, qui permettent déjà une prise en charge totale des langues de l’Union Européenne. La situation culturelle et géopolitique de la France nécessite d’ajouter dans ce cadre l’écriture arabe et l’écriture hébraïque, utilisées en France et complémentaires à plusieurs égards : arabe–français dans la culture maghrébine, grec–hébreu dans la culture chrétienne, arabe–hébreu pour l’équité et la réconciliation (et la paix au Proche-Orient). D’où la recherche de moyens pour prendre en charge deux écritures de plus.

Les modificatrices clavier bépoGrec et clavier bépoArabe, ou clavier bépoVerrCap et clavier bépoVerrPro, se combinent presque sans problème avec clavier bépoMaj et avec clavier bépoAltDr. Le problème, c’est que la combinaison clavier bépoAltDr+clavier bépoVerrCap+clavier bépoN est désactivée sous Windows, un bug qui persiste aussi en changeant de bit modificateur la modificatrice sur clavier bépoVerrCap, et en mappant d’autres keycodes et d’autres caractères sur le scancode T27 de la touche clavier bépoN du bépo. Ce bug n’apparaît pas quand la modificatrice est sur clavier bépoVerrPro. Ce bug est très ennuyeux, mais il ne concerne qu’une seule touche, comparé à la multiplication des bugs de ce type sur d’autres niveaux, aboutissant à un véritable mitage des cartes en clavier bépoNum+clavier bépoVerrCap et en clavier bépoNum+clavier bépoVerrPro (actuellement les niveaux 0x90 et 0x30)[34].

Placer une écriture sur une carte victime de ces bugs de Windows, de sorte que la saisie soit dysfonctionnelle sur la plupart des ordinateurs et nécessite des précautions et des contournements de bug, est a priori une désinvolture à l’égard des communautés locutrices et des utilisateurs. Mais le non-support par touches vives des écritures concernées ne résoud pas le problème, car il en crée d’autres. Le fait que ce casse-tête est strictement limité à Windows[35], pourrait contribuer à faire réfléchir les utilisateurs à un changement d’OS voire de matériel[36], car les autres OS n’ont ni l’intérêt, ni les facilités[37] pour implémenter (?) ou cultiver ce genre de bugs.

À notre niveau il s’agit de réfléchir à comment minimiser l’impact de ce problème propre à Windows. De plus, ajouter des écritures par modificatrices plutôt que par bascules a l’avantage d’être directement faisable — et d’éviter la prolifération des témoins ou la multiplication des surprises. D’autre part, ce système a l’inconvénient de créer une hiérarchie forte entre les écritures[38]. Si l’on se limite aux claviers français, on peut tenter de raisonner cette hiérarchie afin de la rendre acceptable. Par exemple, le grec se prête au rôle de chef de file vu ses différents usages, et se verra placé sur clavier bépoVerrCap. Logiquement, si l’on se base non sur l’histoire, ni sur la géopolitique, mais sur la pratique et sur la sociologie, l’hébreu aura sa place en clavier bépoAltDr+clavier bépoVerrCap et, surtout pour les lettres finales, en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoVerrCap. D’un même point de vue, l’arabe ne sera pas en reste et aura sa bascule-modificatrice à lui : clavier bépoVerrPro. De par son emprise sur le clavier, le cyrillique est adapté à une carte qui n’utilise pas la rangée des chiffres et est donc fait pour se blottir dans les niveaux clavier bépoAltDr et clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoVerrPro. Les deux cartes avec clavier bépoVerrPro doivent en effet être désensibilisées à la bascule clavier bépoVerrPro sur laquelle clavier bépoVerrPro est placée. Cela consiste à doubler en clavier bépoAltDr les allocations sur les touches soumises à clavier bépoVerrPro (un tiers du bloc alphanumérique, mais aucune touche de l’alphabet de base). Les touches qui restent sont suffisantes pour placer toutes les lettres cyrilliques de la disposition bulgare phonétique (non-traditionnelle). Cet aspect s’applique certes aussi à l’arabe[39], mais dans une moindre mesure, et l’importance de la pratique en France pourra servir à départager les deux écritures quant à savoir laquelle sera accessible en ajoutant clavier bépoAltDr.

Les défauts (black-outs) des dispositions Windows pourraient aussi être palliés grâce à des doublages d’allocation, qui consistent à répéter sur des touches fonctionnelles mais inutilisées, les lettres victimes de désactivations de touches. C’est ce qui a dû être effectivement fait pour dépanner la carte de l’hébreu sur la touche T27. Pour les alphabets mathématiques en touches vives – actuellement le 𝒸𝓊𝓇𝓈𝒾𝒻, l’𝕒𝕛𝕠𝕦𝕣𝕖́, l’𝑖𝑡𝑎𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒 et le 𝐠𝐫𝐚𝐬 – une touche morte est placée sur les touches non-alphabétiques pour le surrogat bas, et le surrogat haut sera sur une touche vive, comme il l’est sur la rangée des touches mortes de tous les 13 alphabets mathématiques latins (à compléter par les grecs et les chiffres), qui sont aussi dans l’arborescence compose, comme tous les caractères pris en charge[40].

Note sur les alphabets mathématiques : Comme leur nom l’indique, ils sont destinés à un usage mathématique uniquement. Il n’empêche qu’il existe un script de conversion à partir de texte brut[41], et Google les a dans ses classes d’équivalences qui lui permettent de les comprendre comme du texte normal[42].

Actuellement, la distribution proposée est la suivante (les combinaisons avec clavier bépoNum devraient fonctionner pleinement sous Linux et Mac OS) :

  • Modificatrice clavier bépoVerrCap (appui constant sur clavier bépoVerrCap)  :
    • Sans clavier bépoAltDr :
      • Sans clavier bépoNum : Grec monotonique et polytonique ;
      • Avec clavier bépoNum : alphabet mathématique cursif ;
    • Avec clavier bépoAltDr :
      • Sans clavier bépoNum : Hébreu vocalisé ;
      • Avec clavier bépoNum : alphabet mathématique italique ;
  • Modificatrice clavier bépoVerrPro (appui constant sur clavier bépoVerrPro)  :
    • Sans clavier bépoAltDr :
      • Sans clavier bépoNum : Arabe ;
      • Avec clavier bépoNum : alphabet mathématique ajouré ;
    • Avec clavier bépoAltDr :
      • Sans clavier bépoNum : Cyrillique selon la disposition bulgare phonétique (non-traditionnelle) adaptée au bépo ;
      • Avec clavier bépoNum : alphabet mathématique gras.

L’activation de ce qui suit nécessite une invervention de l’administrateur de l’ordinateur :

  • Modificatrice optionnelle sur une touche au choix :
    • Sans clavier bépoAltDr :
      • Sans clavier bépoNum : Cyrillique selon la disposition bulgare phonétique (non-traditionnelle) adaptée au bépo ;
      • Avec clavier bépoNum : (à définir) ;
    • Avec clavier bépoAltDr :
      • Sans clavier bépoNum : (à définir) ;
      • Avec clavier bépoNum : (à définir) ;


Niveaux AltGr ou Ctrl+Alt auxiliaires en périphérie

Sous Windows, où clavier bépoAltDr est clavier bépoPro, les niveaux clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt et suivants sont utilisables sur les touches non-alphabétiques (où les risques d’interférence avec les raccourcis des programmes sont réduits). Sous Linux et Mac OS, où clavier bépoAltDr pourra être clavier bépoAltGr, pourraient servir en mode Programmeur à un usage différent de celui en mode Langues, mais on n’en a pas vraiment besoin puisque sous ces OS, les touches mortes sont capables de produire tout caractère et toute séquence souhaités.

Comme Microsoft a refusé d’implémenter les séquences de caractères par touche morte et n’est ainsi pas à jour d’Unicode[43], les utilisateurs de Windows doivent se contenter d’utiliser clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt et ses dérivés comme accès à des niveaux d’appoint, utilisables seulement en périphérie du clavier (pas sur les touches alphabétiques), pour y obtenir notamment des séquences :

  • Des lettres composées dont seule la minuscule existe en précomposée mais qui s’utilisent pour la transcription de l’arabe : « H̱ » et « T̈ » ;
  • Le trigramme breton « cʼh », accessible sous les autres OS par clavier bépoêclavier bépoq ;
  • Le symbole copyleft U+1F12F, dont l’encodage sous Windows occupe deux unités de code parce que c’est un OS en UTF-16 et que le copyleft n’est pas dans le plan multilinque de base d’Unicode ;
  • Les tirets cadratin et demi-cadratin ont une synergie optimale avec l’EIC dans les pages web, mais non en texte justifié dans les traitements de texte, où l’EIC contrairement à la norme n’est pas justifiante, et n’est pas non plus déclinée en avatar à largeur (chasse) fixe comme dans les logiciels de PAO. Aussi la disposition de clavier propose-t-elle un palliatif sous forme de séquences composées d’un tiret et d’une espace insécable justifiante après ou avant, obtenue à partir d’une espace-mot sécable entourée soit de gluons U+2060 (pour un usage dans les logiciels à jour comme LibreOffice), soit d’espaces insécables nulles U+FEFF aujourd’hui déconseillées pour cet usage, mais toujours utilisées dans les logiciels obsolètes comme les versions d’MS Office qui insupportent le gluon[44]. Sur la touche de chacun des deux tirets, il y a en clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt le tiret suivi d’un gluon, d’une espace et de nouveau d’un gluon, et en clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt la même chose mais avec le tiret à la fin, pour clore l’incise. Pour avoir le tout avec l’espace insécable nulle à la place du gluon, il faut chaque fois ajouter clavier bépoAltDr.

Les places restantes dans ces niveaux sur les touches concernées peuvent servir à raccourcir la saisie de quelques autres caractères, en particulier les lettres « ɛ » et « ɔ » qui sont souvent doublées, de sorte que l’utilisateur pourrait apprécier de les avoir aussi en touches vives (en plus de les avoir en touches mortes). La liste détaillée se trouve à Lettres dans la section Touches vives.

Sur le pavé numérique (proprement dit), les niveaux clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt et clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt servent aux chiffres en exposant et en indice. La barre de fraction U+2044 est sur la touche clavier bépo/ aux deux niveaux.

Afin d’améliorer l’ergonomie de l’accès aux niveaux en clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt, il est possible de remettre sur le clavier une touche clavier bépoAltGr en affectant à une touche comme Windows droite ou Applications (Menu contextuel) le scan code T5E[45]. Il est nécessaire que ces niveaux Ctrl + Alt fassent partie de la norme, ainsi que tous ces moyens de dépanner Windows, afin que Microsoft puisse distribuer les drivers complets. Mais il faudra probablement que la norme précise que cela concerne uniquement Windows, puisque sous Linux, Ctrl + Alt n’est pas AltGr.


Touches vives

Pour faire le tour du clavier, on propose de commencer par les touches vives, et de voir ensuite les changements proposés du côté des touches mortes.

Gestion des espaces insécables

L’introduction de l’usage de l’espace insécable dans les habitudes des utilisateurs est l’un des mérites du bépo qui a vraiment innové sur ce créneau en plaçant l’espace insécable classique (EIC) au niveau Majuscule de la barre. La disposition est en effet pensée pour taper en séquence, au même niveau, l’insécable et la ponctuation qui la nécessite.

Les axes de développement des espaces insécables sont :

  • L’extension de ce fonctionnement avec l’espace insécable classique (EIC) à toutes les ponctuations, en particulier aux guillemets-chevrons (« … »), mais aussi aux tirets cadratin (—) et demi-cadratin (–), et enfin à la paire nouvellement ajoutée des guillemets-chevrons simples (‹ … ›) ;
  • La prise en charge de l’espace fine insécable (EFI), qui pour accompagner les ponctuations est l’espace insécable préférée, mais qui était encore faiblement supportée par les polices de caractères, ayant été encodée dans Unicode seulement pour la version 3.0 (septembre 1999).

Pour l’égalité devant l’espace insécable de toutes les ponctuations éligibles, on propose d’élever les guillemets-chevrons doubles au niveau clavier bépoMaj comme c’est indiqué sur la page v2:Idées, et de trouver moyen de placer le tiret cadratin et le tiret demi-cadratin pareillement au niveau clavier bépoMaj. Cela devient facile du moment que les chiffres quittent le niveau clavier bépoMaj – réalisant ainsi une autre idée consignée sur la page v2:Idées – pour s’installer au niveau accessible par clavier bépoAltDr (touche Alt droite, marquée clavier bépoAltGr). Autrement dit, la clé de résolution de ce problème, c’est d’avoir les chiffres en clavier bépoAltDr. La bascule coordonnée étant placée sur la touche où se trouve le tiret demi-cadratin, il devient malheureusement indispensable de déplacer ce dernier. Il faut alors trouver une nouvelle mnémonique :

  • Le tiret cadratin reste sur clavier bépo1. Le symbolisme actuel, construit à partir du chiffre 1 = ¹⁄₁, est conservé.
  • Le tiret demi-cadratin passe de clavier bépo$ sur clavier bépo5. La mnémonique se base alors sur l’égalité 0,5 = ¹⁄₂.

Renoncer au placement côte à côte de ces deux tirets est possible parce que, s’ils s’utilisent souvent par paires, ils ne sont pas appariés pour autant[46].

Pour assurer la prise en charge de l’espace fine insécable, la solution la plus évidente au vu des fréquences d’usage serait la permutation des deux espaces insécables, mais cela impliquerait une rupture de l’expérience utilisateur parce que :

  • Les traitements de texte se refusent[47] à conférer à l’EFI une quelconque identité visuelle (trame de champ dans LibreOffice/OpenOffice Writer, symbole degré dans MS Word), de sorte que l’utilisateur pourrait être perturbé ;
  • L’EFI, de par sa largeur réduite, modifie l’aspect des documents quand elle remplace l’EIC[48], ce qui est justement le but mais peut ne pas être accepté par l’utilisateur quand il s’agit de sa propre production, du fait que plusieurs éditeurs de presse ont carrément éliminé les espaces insécables accompagnant les ponctuations[49] ;
  • Beaucoup de vieilles polices décoratives ne contiennent pas l’EFI, et une mauvaise gestion des caractères indisponibles aidant, le travail est perturbé[50].

Afin d’éviter de trop pénaliser les utilisateurs de l’EFI, et d’assurer une certaine ergonomie à l’utilisation directe des ponctuations avec l’espace insécable préférée en typographie, cette proposition prévoit d’insérer d’un seul tenant les séquences « EFI ponctuation » (ou « ponctuation EFI ») quand l’utilisateur actionne les touches suivantes ;

  • Pour les point-virgule, deux-points, point d’interrogation et d’exclamation : clavier bépoAltDr en plus du clavier bépoMaj+clavier bépotouche habituel ; autrement dit : les séquences tout-en-un sont en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr sur les touches des ponctuations concernées ;
  • Pour les guillemets doubles : clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoA et clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoU, autrement dit, sur les touches où se trouvent les parenthèses ;
  • Pour les guillemets simples : clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoY et clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoX, autrement dit, sur les touches où se trouvent les chevrons « < > ».

Les guillemets avec EFI sont sur clavier bépoA et clavier bépoU et non sur les touches des guillemets parce que les places en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr sur les touches des guillemets sont données de manière logique au double prime et au prime, qui sont déplacés ici, le prime pour être sur la même touche que le guillemet simple informatique, le double prime pour être à côté (c’est un cas de mnémonique spatiale conservé) et sur la touche dont le caractère en accès direct, le croisillon, remplace le guillemet double informatique en accès direct mais fonctionne comme tel avec les touches mortes pour produire tous les guillemets-virgules (dont les trois doubles du bépo continuent d’être en touches vives).

Les guillemets simples avec EFI sont impossibles à obtenir par touche morte sous Windows, alors que la touche morte circonflexe permet de les saisir sans EFI : clavier bépoêclavier bépo« et clavier bépoêclavier bépo») ; avec EFI, il a donc fallu les mettre en touches vives, en les faisant bénéficier du parallélisme entre les parenthèses et les chevrons.

En tant que séparateur de milliers français, l’EFI est sur la barre en mode pavé numérique émulé. Cela fait que sur les claviers ISO, l’EFI peut être saisie plus simplement par clavier bépoNum+clavier bépoEspace. Cela bénéficie aussi aux symboles « €, $, %, ‰ » qui s’y trouvent. Dans ce mode, plutôt que par des séquences automatiques, l’EFI est ajoutée par l’utilisateur – sauf contre-indication – parce que cela est possible de manière ergonomique.


Utilisation de la rangée des chiffres

La morphologie des mains humaines fait que dans la frappe en A, les touches clavier bépo3 et clavier bépo4 sont atteintes aussi facilement de l’annulaire et du médian gauches, que la touche clavier bépoÈ l’est de l’index. Pareillement à droite, les touches clavier bépo9 et clavier bépo0 sont atteintes par le médian et l’annulaire dans la même position de la main qui permet de poser l’index sur clavier bépoV et l’auriculaire sur clavier bépoZ. Sur le bépo version 1.0, ce sont particulièrement la barre oblique et l’astérisque qui ont été choisis pour bénéficier de cette situation (ou selon la frappe classique et les claviers orthogonaux, plutôt le tiret et la barre oblique).

Le placement de lettres sur la rangée des chiffres figure déjà parmi les options de la v2. Les modifications connexes en sont à la fois des conditions et des avantages :

  • Le non-maintien des chiffres en Majuscule permet de rendre les chiffres plus accessibles en clavier bépoAltDr, de les mettre au même niveau que les caractères informatiques à placer en clavier bépoAltDr pareillement, et de basculer les chiffres indépendamment de la casse des lettres ;
  • Les colonnes Base–Maj qui apparaissent ainsi sur les touches de la rangée des chiffres peuvent recevoir des lettres diacritées et d’autres lettres spéciales. Ces lettres françaises bénéficient alors de plusieurs avantages :
    • Certaines deviennent plus accessibles. C’est le cas du Ç quand il s’agit de claviers ANSI, répandu au Canada et utilisés aussi en France ;
    • D’autres deviennent plus stables. C’est le cas de l’À en cas d’aménagement pour la frappe en A. Autrement, l’À serait décalé sur la 105ᵉ touche, et le bépo serait obligé de se décliner en deux versions — et de ne pas pouvoir généraliser la frappe en A, qui aurait alors un statut de simple option au lieu de devenir une caractéristique du bépo, de même que la touche tiret qui va avec ;
    • D’autres encore deviennent plus ergonomiques. C’est le cas de l’Œ et de l’Ù, désormais sous l’autre main que la lettre qui les précède ou suit toujours (« où »; « œu » ou « œi »), afin de renforcer l’alternance des mains, l’un des principes de conception du bépo.
  • Cette migration des lettres qui remplissent de nouvelles bonnes places en accès direct, libère les emplacements encore meilleurs en clavier bépoAltDr qu’elles occupaient pour des raisons purement mnémotechniques[51] :
    • Les places en clavier bépoAltDr libérées par les lettres Æ et Ù permettent l’aménagement ergonomique du niveau clavier bépoAltDr de la moitié gauche de la rangée de repos, en offrant les places qu’il faut aux parenthèses ;
    • L’Œ libère à son tour une bonne place sur la rangée au-dessus et facilite le placement d’un des deux sélecteurs de groupe symétriques.
  • La “mauvaise” place sur clavier bépo6 est utilisée pour une lettre vraiment rare (l’Æ) et non pour l’arobase, dont l’accès direct se fait plus facilement sur la touche PLUS (à gauche de clavier bépoRetour arrière) ;

On aboutit à une situation très logique où toutes les lettres minuscules (sauf celles avec tréma) utilisées en français sont en (séquences d’)accès direct.

Contours des zones les plus accessibles de la rangée des chiffres, avec leur utilisation proposée (carte incomplète) :
Légende : touche morte

tirets : ↙cadratin  demi-c↓ insécable↓   ↙ barre de fraction  ↙ signe moins
╔════╗────┬────╔════╤════╗────┬────┬────┬────╔════╤════╗────┬────╔══════════╗
║Verr║ — ¶│ « ″║ » ′│ À ÷║ – ×│ Æ “│ - ⁄│ Œ ∞║ Ç ”│ Ù „║ − ≠│ + ±║          ║
║ Pro║ ` 1│ # 2║ ' 3│ à 4║ ^ 5│ æ 6│ á 7│ œ 8║ ç 9│ ù 0║ = °│ @ %║ ←‒‒‒‒    ║
╠════╩══╔═╧══╤═╝──┬─┴──┬─╚══╤═╧══╗─┴──╔═╧══╤═╝──┬─┴──┬─╚══╤═╧══╗═╚══╦═══════╣
║ |←‒‒‒ ║    │    │    │    │    ║    ║    │    │    │    │    ║    ║    |  ║
║ ‒‒‒→| ║ b |│ é _│ p &│ o ³│ è '║ ê "║ v ȟ│ d ³│ l õ│ j ij│ z ß║ w ə║ ←‒‒┘  ║
╠═══════╩╗───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───╚╦═══╝┬───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───╚╗───╚╗      ║
║ Verr   ║    │    │    │    │    ║    │    │    │    │    │    ║    ║      ║
║  Cap   ║ a (│ u )│ i ë│ e €│ , \║ c #│ t {│ s }│ r [│ n ]│ m ōò $║      ║
╠══════╦═╩══╗─┴──┬─┴──┬─┴══╤═┴──┬─╚══╗─┴══╤═┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──╔═╝──══╩══════╣
║  /\  ║    ║    │    │    │    │    ║    │    │    │    │    ║       /\    ║
║  ||  ║ Num║ y <│ x >│ . /│ - *│ k ~║ ’ ·│ q …│ g µ│ h †│ f ſ║       ||    ║
╠══════╩╦═══╩══╦═╧═══╦╧════╧════╧════╩════╧════╧╦═══╧═╦══╧═══╦╩═════╦═══════╣
║       ║      ║     ║ [EIC]       [EFI]        ║     ║      ║      ║       ║
║ Ctrl  ║ Sys  ║ Alt ║ [espace]    [Compose]    ║ Pro ║ Sys  ║ Menu ║ Ctrl  ║
╚═══════╩══════╩═════╩══════════════════════════╩═════╩══════╩══════╩═══════╝


Rapprochement du Ç sur les claviers ANSI

L’éloignement du clavier bépoç sur les claviers ANSI donne lieu à des plaintes. Le bépo étant conçu pour toute la Francophonie, il faut tenir compte du matériel utilisé au Canada, où les constructeurs – aidés d’une partie de la population – s’opposent au clavier Canadien multilingue standard conforme à la norme ISO/IEC 9995 et à la norme canadienne, de sorte que les utilisateurs n’ont pas vraiment le choix.

Plusieurs solutions ont été proposées au fil du temps pour résoudre le problème du Ç sur le bépo :

  • Permutation W–Ç : déplace le problème sur le W et impacte la saisie de l’anglais ;
  • Placement du Ç en clavier bépoAltGr sur clavier bépoC : multiplie les discontinuités dans la saisie du texte courant français.

Cette proposition de version 2.0 place le Ç sur une touche accessible, clavier bépo9, qui se trouve être la même que sur l’azerty mais comporte une position en clavier bépoMaj pour la majuscule, grâce au passage des chiffres en clavier bépoAltDr. Sur le bépo 1.0, cette solution n’était donc pas applicable.

Malgré ses avantages, le déplacement de Ç sur clavier bépo9 risque d’être perçu négativement :

  • Il contrevient à la règle de ne pas placer de lettres sur la rangée des chiffres, qui fait partie des principes de conception du bépo, pour des raisons ergonomiques. Contre-argument : La morphologie de la main droite rend certaines touches de la rangée E (chiffres) aussi accessibles que d’autres touches de la rangée D.
  • Sa similitude avec une position de l’azerty risque d’en faire un marqueur de régression.

Une solution du dernier problème serait de permuter les positions proposées pour le Ç et l’Ù, car l’essentiel est probablement que le Ç :

  1. ne soit pas sur la touche la plus éloignée sur une partie du parc (c’est-à-dire les claviers PC 104 touches ANSI utilisés au Canada et parfois aussi en France) ;
  2. reste en accès direct.


La frappe en A et la touche tiret

Némolivier a proposé la frappe en A sur la ML et a rencontré un écho positif. La présente proposition de version 2.0 intègre par conséquent les aménagements nécessaires pour la frappe en A tout en évitant de les faire dépendre de la 105ᵉ touche. Cela est possible si à l’exemple du Ç, l’À monte sur la touche clavier bépo4, où il est à peu près aussi accessible pour le médian, que l’È l’est pour l’index.

S’ensuit le décalage de l’clavier bépoY, de l’clavier bépoX et du clavier bépo. qui optimise le bépo pour la frappe en A sur clavier décalé, et libère en même temps une touche au milieu, utilisée pour le tiret (trait d’union) selon la proposition de Utilisateur:NemolivierNémolivier, mais avec une autre utilisation des niveaux supérieurs de cette touche :

  • En clavier bépoMaj, elle reçoit le point d’exclamation, afin de pouvoir soumettre à la bascule clavier bépoVerrPro la touche morte de l’accent circonflexe d’où il provient ; comme résultat, on obtient un agencement des points d’exclamation et d’interrogation en miroir de part et d’autre de la ligne médiane du bloc alphanumérique ;
  • Le tiret cadratin n’est pas placé sur cette touche afin de ne pas préjuger du choix de l’utilisateur entre les tirets cadratin et demi-cadratin, placés en clavier bépoMaj tous les deux, et sur des touches plus proches de leurs positions actuelles (cf. Gestion des espaces insécables) ;
  • En clavier bépoAltDr l’astérisque, pour le rapprochement avec la barre oblique pour les commentaires en C, CSS,… (barre oblique elle-même rapprochée des chevrons pour les balises en HTML et XML) ;
  • La position en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr sert à la séquence « espace fine insécable – point d’exclamation », facilité dont bénéficient pareillement les autres ponctuations hautes « ? : ; » sur leurs touches.


Accès direct aux lettres du français

Cela a déjà été vu au fil de ce qui précède, il s’agit de reprendre pour résumer.

En utilisant les nouvelles ressources sur la rangée des chiffres, on peut y placer aussi les trois lettres rares actuellement en clavier bépoAltGr : l’Ù sur clavier bépo0, et les deux digrammes soudés Œ et Æ sur clavier bépo8 et clavier bépo6. Pour les deux premiers, l’avantage est de se trouver de l’autre côté des lettres les accompagnant, assurant ainsi l’alternance des mains dont l’absence dans ces cas avait été critiquée par Kaze. L’Æ est simplement sur une touche moins accessible. Car le grand avantage est la libération de deux bonnes places en clavier bépoAltDr sur la rangée de repos, et d’une place très accessible au même niveau une rangée plus haut.

Le résultat est l’accès direct à toutes les lettres du français autant qu’il est possible. C’est un agencement logique dans le sens où le flux du texte devrait pouvoir se saisir sans ruptures, tandis que les caractères d’encadrement comme les parenthèses sont plus logiquement en clavier bépoAltDr, d’autant plus qu’elles ne servent plus que peu pour les terminaisons conditionnelles, généralement réalisées avec tirets (ou points médians).

Un avantage subsidiaire est le débogage facile de Word, dont un défaut consiste à désactiver les touches mortes quand elles finissent en AltGr[52].


Accès direct à des caractères informatiques en mode Langues

Des langages de formatage comme Markdown, et des traitements de texte comme LaTeX font appel à des caractères informatiques comme le guillemet inverse informatique « ` » (accent grave, backquote), le croisillon « # », le cironflexe expaçant « ^ » et le guillemet simple informatique « ' », actuellement en accès direct en guise d’apostrophe mais sur le point de céder sa place à la vraie apostrophe ou plutôt, ce qui en tient lieu en typographie. On propose donc de mettre en accès direct une sélection de caractères informatiques :

  • Le guillemet inverse, ou grave espaçant, sur clavier bépo1 ;
  • Le croisillon ou carré (« # »), sur clavier bépo2 ;
  • Le guillemet simple informatique ou apostrophe (droite), sur clavier bépo3 ;
  • Le circonflexe espaçant (« ^ »), sur clavier bépo5 ;
  • Le signe égal reste en accès direct sur sa touche actuelle, la touche clavier bépoMOINS ;
  • L’arobase reste en accès direct mais est transférée sur clavier bépoPLUS, où elle prend la place du symbole pour cent, qui passe au même niveau que les chiffres.

Inconvénients des caractères informatiques en accès direct en mode Langues :

  1. Ceux qui se trouvent sur des touches de chiffres disparaissent en mode Programmeur, où ce sont les chiffres qui prennent le relais en accès direct. Cf. Le mode Programmeur ;
  2. La barre oblique et l’astérisque ne sont plus en accès direct, alors qu’ils servent aussi comme marqueurs d’attribut (italique, gras ; en langage wiki toutefois ils n’ont pas cette fonction) ;
  3. La barre oblique inverse n’est pas en accès direct, bien qu’utilisée de manière intensive dans LaTeX. Pour l’avoir en accès direct, il faudrait la mettre à la place d’un des autres caractères informatiques ;
  4. La mise en direct de ces caractères informatiques, de même que celle des lettres françaises, sur la rangée des chiffres se fait au détriment de plusieurs caractères informatiques qui y sont actuellement en accès direct.

Cette proposition tente de résoudre ou échoue à résoudre ces différents problèmes comme suit :

  1. En mode Programmeur, le guillemet simple réapparaît en accès direct sur clavier bépoÈ, le guillemet double arrive en accès direct sur la touche suivante (tout en y étant tous les deux en accès stable au niveau clavier bépoAltDr), le guillemet inverse et le ^ sont sur ces mêmes touches en clavier bépoMaj, et le # est doublé sur une place stable en clavier bépoAltDr+clavier bépoC ;
  2. L’astérisque et la barre oblique pourraient être doublés à la place du guillemet inverse et du croisillon en mode Langues, s’ils sont plus importants que ces derniers ou s’ils vont plus souvent avec des lettres (comme dans « et/ou ») qu’avec des chiffres (« étape 3/5 ») ;
  3. La barre oblique inverse en clavier bépoAltDr+clavier bépo, est déjà beaucoup plus ergonomique que sur l’azerty et l’US-qwerty (bien qu’étant en accès direct sur ce dernier) ; si elle doit être en accès direct, on pourrait la doubler à la place du circonflexe espaçant, ou la permuter avec la place proposée du $ ;
  4. Les caractères actuellement en accès direct sur la rangée des chiffres sont déplacés dans l’idée de leur rendre une ergonomie de rechange :
  • La barre oblique et l’astérisque (cf. ci-dessus) sont mis au même niveau que les chiffres et les chevrons, et toujours placés côte à côte, et en plus, à côté des chevrons ;
  • Les parenthèses sont placées au même niveau que les crochets et les accolades – et les chiffres – et ce sur la rangée de repos, pour un agencement plus facile à mémoriser et plus égalitaire, où la hiérarchie entre les parenthèses, les crochets et les accolades est réduite au strict minimum (droite–gauche) ;
  • Le signe plus finit au même niveau (clavier bépoMaj) que le signe moins, chacun sur la touche qui comporte sa connotation fonctionnelle (clavier bépoMOINS et clavier bépoPLUS) ; la distinction du trait d’union d’avec le signe moins devient plus spatiale ;
  • Le symbole pour cent est mis au même niveau que les chiffres qui l’accompagnent (aussi dans l’« encodage pour cent »), et le pour mille est en clavier bépoêclavier bépo% et sur le pavé numérique émulé (en clavier bépoNum+clavier bépo=, le « % » y étant en clavier bépoNum+clavier bépo@) ;
  • Le symbole dollar n’est plus en accès direct qu’en mode Programmeur, sur la touche clavier bépoÇ actuelle, autrement il y est en clavier bépoAltDr ;
  • Le guillemet double informatique (actuellement touche clavier bépo1) n’est pas très utile en accès direct pour la saisie des langues (en mode Programmeur il est en accès direct), surtout le français car les traitements de texte le remplacent par les guillemets-chevrons avec la “mauvaise” espace insécable, et hors éditeurs d’entrée il conduit beaucoup d’utilisateurs à entourer de “mauvais guillemets d’ironie” toutes les citations. On peut donc se demander s’il ne vaut pas mieux le soustraire à l’accès direct ;
  • Le tiret-trait-d’union (cité en dernier mais le plus important) bénéficie de la nouvelle touche tiret, cf. La frappe en A et la touche tiret.

Le but est d’avoir en accès direct (ou en clavier bépoMaj) – ou par touches mortes – un maximum de caractères qui font partie des mots du français, qui les accompagnent ou les entourent – les guillemets-virgules eux aussi sont accessibles par touches mortes en accès direct, pour des langues étrangères et les cas où il faut mettre des guillemets dits d’ironie ; cf. Des ponctuations par touches mortes [et les doubles continuent d’être en touches vives] — tout en soustrayant à l’accès direct les éléments qui détériorent la présentation des écrits[53].


Parenthèses, crochets et accolades sur la rangée de repos

Cette proposition de version 2.0 s’articule autour de ce qu’elle considère comme un élément clé de l’ergonomie et de l’utilité d’une disposition de clavier. Dans l’ordre d’importance, ce point passe certes après l’agencement des lettres et diacrités fréquents et la question des chiffres, et probablement après le placement des ponctuations comme le point, la virgule, l’apostrophe, mais sans doute avant tout le reste, et ce pour de multiples raisons :

  • En langues, les parenthèses et les crochets ont des usages bien définis et ne sont pas interchangeables. Les mettre tous en accès direct est difficile. Actuellement il y a continuation d’une tradition qui place en accès direct l’une des deux paires. Or au niveau mondial, l’usage prouve que les utilisateurs ont alors tendance à privilégier indûment ce qui se trouve être le plus facilement accessible, et à employer soit des crochets là où il faudrait des parenthèses (US-qwerty), soit l’inverse (azerty, bépo).
  • En langages de programmation, les parenthèses et dans certains, les accolades figurent en 1ʳᵉ/2ᵉ/4ᵉ position parmi les symboles les plus fréquents[54], ce qui plaide en faveur d’un placement sur la rangée de repos.
  • Généralement, les parenthèses, crochets et accolades sont disposés de manière plus ou moins aléatoire, avec un effort certain de regroupement, mais selon des principes divergents d’une disposition à l’autre. Dans une volonté de rester le plus familier possible, le bépo actuel a repris les associations « parenthèse en base + crochet en AltGr » de l’azerty, mais a pris soin de placer sous la main gauche les paires de crochets et d’accolades. Pour la version 2.0, on propose d’appliquer une logique qui puisse englober toutes les trois paires.
  • Étant des caractères appariés, les parenthèses et crochets surviennent toujours deux fois et à des intervalles plus ou moins réduits. Sur le clavier, taper régulièrement deux fois de suite des caractères dont l’accessibilité est sous-optimale risque d’être perçu comme dérangeant. Cette proposition les place donc sur la rangée de repos, ce qui devrait compenser aussi la perte d’un facteur d’accessibilité due au passage des parenthèses de l’accès direct en clavier bépoAltDr.

L’idéal serait de pouvoir faire de la place, sur les positions de repos, pour 6 caractères en clavier bépoAltDr, dont deux côte à côte et quatre d’un seul tenant, permettant de placer trois paires sur des positions de repos. La hiérarchisation se limite à privilégier les parenthèses en leur donnant les places que la nouvelle utilisation de la rangée des chiffres a libérées à gauche. Les places à droite peuvent être réquisitionnées à condition de trouver des solutions convaincantes pour le thorn, l’eszett, le symbole marque déposée, et la touche morte tilde. Ces solutions existent et seront présentées par la suite (voir Sélection de caractères en touches vives), mais voyons d’abord rapidement les autres avantages qu’elles permettent d’obtenir.

Sur le bépo 2.0 proposé, les parenthèses et les crochets bénéficient d’un effet de symétrie, étant tous deux sous les annulaires et auriculaires. Du côté des parenthèses, sur les claviers orthogonaux et en méthodes de frappe classique et o0 sur clavier décalé – mais non en méthode en A – cet avantage se double d’un parallélisme avec les chevrons ou symboles inférieur/supérieur, sous les mêmes doigts sur la rangée en-dessous :

Parenthèses, crochets et accolades sur la rangée de repos (carte incomplète) :
Légende :
Gauche–droite : symétrie
Rangées B–C : parallélisme sur claviers orthogonaux

╔════╗────┬────╔════╤════╗────┬────┬────┬────╔════╤════╗────┬────╔══════════╗
║Verr║    │    ║    │    ║    │    │    │    ║    │    ║    │    ║          ║
║ Pro║ ` 1│ # 2║ ' 3│ à 4║ ^ 5│ æ 6│ á 7│ œ 8║ ç 9│ ù 0║ = °│ @ %║ ←‒‒‒‒    ║
╠════╩══╔═╧══╤═╝──┬─┴──┬─╚══╤═╧══╗─┴──╔═╧══╤═╝──┬─┴──┬─╚══╤═╧══╗═╚══╦═══════╣
║ |←‒‒‒ ║    │    │    │    │    ║    ║    │    │    │    │    ║    ║    |  ║
║ ‒‒‒→| ║ b |│ é _│ p &│ o  │ è '║ ê "║ v  │ d  │ l  │ j  │ z  ║ w  ║ ←‒‒┘  ║
╠═══════╩╗───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───╚╦═══╝┬───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───╚╗───╚╗      ║
║ Verr   ║    │    │    │    │    ║    │    │    │    │    │    ║    ║      ║
║  Cap   ║ a (│ u )│ i ë│ e €│ , \║ c #│ t {│ s }│ r [│ n ]│ m  ║ ò $║      ║
╠══════╦═╩══╗─┴──┬─┴──┬─┴══╤═┴──┬─╚══╗─┴══╤═┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──╔═╝──══╩══════╣
║  /\  ║    ║    │    │    │    │    ║    │    │    │    │    ║       /\    ║
║  ||  ║ Num║ y <│ x >│ . /│ - *│ k ~║ ’  │ q  │ g  │ h  │ f  ║       ||    ║
╠══════╩╦═══╩══╦═╧═══╦╧════╧════╧════╩════╧════╧╦═══╧═╦══╧═══╦╩═════╦═══════╣
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Les autres caractères informatiques en AltDr

Pour la bascule des chiffres et du mode Programmeur il a fallu réquisitionner la première touche de la rangée des chiffres, qui sur le bépo est la touche clavier bépo$. Il faut donc recaser le dollar et le croisillon sur d’autres touches en clavier bépoAltDr, niveau qui sur la rangée des chiffres n’est plus disponible aux symboles que sur les deux dernières touches. À ce niveau sur la rangée de repos, sept places sont déjà prises par le symbole de l’euro et les parenthèses, crochets et accolades. Le défi consiste à placer les autres caractères informatiques en clavier bépoAltDr d’une manière qui optimise les digrammes fréquents et favorise la mnémonique et la « mémoire musculaire ».

  • Les chevrons inférieur/supérieur sont placés dans les mêmes colonnes du clavier que les parenthèses, sur la rangée en-dessous (clavier bépoY et clavier bépoX)[55] ; sur les claviers orthogonaux et en méthodes de frappe classique et o0 sur clavier décalé – mais non en méthode en A – ils bénéficient ainsi du réflexe acquis pour les parenthèses : ouvrant → auriculaire, fermant → annulaire ;
  • La barre oblique et l’astérisque occupent tout naturellement les deux touches suivantes, clavier bépo. et clavier bépo-, et le tilde vif ne bouge pas de clavier bépoK ; cette suite assure les digrammes « </ », « /> », « /* », « */ », et « ~/ » ;
  • La barre oblique inverse monte plus au centre du clavier, en clavier bépoAltDr+clavier bépo, ;
  • La barre verticale demeure où elle est, en clavier bépoAltDr+clavier bépoB, parce que la touche morte tréma clavier bépoê doit pouvoir garder sa place privilégiée en clavier bépoAltDr+clavier bépoI ;
  • Le croisillon reprend la méthode de la barre verticale et de la perluète pour faire retenir son placement sur clavier bépoAltDr+clavier bépoC par l’initiale de son nom, polyvalente car pareille en français métropolitain (« croisillon »), en français canadien (« carré »), et en anglais (« crosshatch »).
  • La perluète ou esperluette reste à son tour inamovible sur clavier bépoP.

Les emplacements ci-après sont sur les quatre touches soumises à la bascule VerrPro en plus des chiffres. D’après les caractères en accès direct en mode Langues, ce sont les touches suivantes :

  • clavier bépoÉ et clavier bépoÈ ;
  • clavier bépoê, la touche morte accent circonflexe, qui n’a pu être soumise à la bascule qu’au prix du transfert du point d’exclamation sur une touche stable, ce à quoi se prêtait la touche tiret nouvellement définie (cf. La frappe en A et la touche tiret) ;
  • clavier bépoò, la touche morte accent grave en accès direct qui prend la place que le Ç a laissée après son transfert sur clavier bépo9.

Ce sont les meilleures places en clavier bépoAltDr, car en mode Programmeur elles sont en accès direct. L’utilisation suivante est proposée :

  • Les guillemets informatiques simple et double sont côte à côte, le simple sur clavier bépoÈ, le double sur clavier bépoê ;
  • Le symbole pour cent est retiré de l’accès direct pour favoriser l’arobase, et placé en clavier bépoAltDr pour être au même niveau que les chiffres, mais il est doublé en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoÉ afin d’y être en clavier bépoMaj en mode Programmeur ;
  • Le symbole dollar passe à l’autre bout du clavier en clavier bépoAltDr sur clavier bépoò (ex-clavier bépoÇ) qui n’offre une ergonomie correcte que sur claviers ISO ; malgré son usage en informatique, ce symbole est ainsi au même niveau que le symbole monétaire principal des claviers européens, l’€, par contre il est en accès direct en mode Programmeur ; de plus, le $ est aussi sur la carte du mode pavé numérique (de même que l’€), en particulier pour les utilisateurs franco-canadiens ;
  • Le tiret bas pose un problème épineux du fait que sa place historique sur la barre d’espace est proposée comme touche compose, donnant accès au compose de la disposition ; or le tiret bas en clavier bépoAltGr+clavier bépoEspace est emblématique de l’esprit d’innovation et de la logique d’agencement du bépo, et participe de son identité ; il faudra voir si le tiret bas reste en clavier bépoAltDr+clavier bépoEspace, ou s’il monte en clavier bépoAltDr+clavier bépoÉ, auquel cas il sera en accès direct en mode Programmeur.


Les caractères informatiques en Majuscule

Si sur le bépo, contrairement à d’autres dispositions, le placement en clavier bépoMaj de ponctuations aussi fréquentes que le point-virgule répond à un principe de conception favorisant l’usage de l’espace insécable, elle-même en clavier bépoMaj, trois nouveaux occupants informatiques du niveau clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr méritent par contre un commentaire.

Le pour cent (en doublage), le guillemet inverse (grave vif) et le circonflexe (vif) sont tous sur des touches soumises à la bascule clavier bépoVerrPro, et se trouvent de ce fait en clavier bépoMaj quand le clavier est en mode Programmeur. Les deux derniers sont là pour pallier l’éclipse de leurs homologues sur la rangée des chiffres en accès direct en mode Langues. En mode Programmeur, plutôt qu’en clavier bépoMaj sur la rangée des chiffres, ils sont l’un en clavier bépoMaj du guillemet simple, l’autre en clavier bépoMaj du guillemet double, sur les touches clavier bépoÈ et clavier bépoê.


Sélection de caractères en touches vives

Dans le domaine des caractères autres qu’informatiques accessibles par touches vives, cette proposition de version 2.0 reprend autant que possible les caractères sélectionnés pour le bépo 1.0, tout en gardant à l’œil que certains y figurent simplement comme faisant partie de Latin-1, et que quelques-uns ont été admis dans l’attente que de futurs besoins se précisent, pour céder leurs places par exemple à un certain nombre de caractères dont l’usage se répand grâce à Unicode, et qui font partie – ou non – du jeu de caractères défini pour la norme internationale de dispositions de clavier ISO/CEI 9995.

Proposition provisoire pour le bépo normalisable version 2.0 (Voir avec les info-bulles) :

Prop prov bépo.png


Ponctuations et symboles autres qu’informatiques

La proposition conserve les caractères suivants :

  • L’apostrophe typographique, qui dans Unicode n’en fait qu’un avec le guillemet-virgule simple U+2019, est promue à l’accès direct à la place de l’apostrophe dactylographique, qui en tant que guillemet simple informatique bénéficie d’un traitement conséquent tant au niveau du placement – parmi les caractères informatiques – qu’au niveau de l’accessibilité : toujours en accès direct, quel que soit le type de clavier (ISO 105 touches ou ANSI 104 touches) et le mode (Langues ou Programmeur, c’est-à-dire sans ou avec les chiffres en accès direct) ; sur ce fond, la permanence en accès direct de l’apostrophe typographique est soutenable et améliore grandement l’ergonomie d’une saisie soignée multiplateformes ;
  • Les tirets cadratin et demi-cadratin sont en clavier bépoMaj+clavier bépo1 et clavier bépoMaj+clavier bépo5 pour la mnémonique et l’espace insécable (cf. Gestion des espaces insécables) ;
  • Les points de suspension sont transférés quatre touches plus loin afin de pouvoir assurer à gauche l’ergonomie de la rangée informatique clavier bépo<clavier bépo>clavier bépo/clavier bépo*clavier bépo~, au même niveau clavier bépoAltDr que les points de suspension ; en clavier bépoAltDr+clavier bépoQ, ces derniers se prêtent au roulement avec les crochets pour les points de suspension entre crochets, séquence manuelle dont l’ergonomie s’améliore[56] ;
  • Le point médian est rendu d’accès plus facile pour simplifier la saisie de terminaisons conditionnelles selon l’usage actuel, qui varie entre le tiret et le point médian. En clavier bépoAltDr sur la touche de l’apostrophe, il optimise les séquences « ·e·s » et partage avec l’apostrophe le fait d’être une ponctuation élevée, pour la mnémonique ;
  • Le symbole micro devient une touche vive mais reste sur la même place, car la touche morte grec monte d’un niveau puisque le grec sur touches vives lui enlève beaucoup de son importance[57] ;
  • Les obèles sont maintenus sur leurs places actuelles en clavier bépoAltDr+clavier bépoH pour le simple « † », en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoH pour le double « ‡ » ;
  • Le symbole paragraphe « § » prend la place du point d’exclamation pour qu’il puisse s’eclipser avec le circonflexe mort en mode Programmeur, et laisse la sienne à la touche morte point en chef pour la mnémonique par initiale (cf. Une mnémonique par initiales) ;
  • Les indicateurs ordinaux sont repris à l’identique ;
  • Comme le symbole degré, le symbole pour cent se met au même niveau que les chiffres, maintenant en clavier bépoAltDr, et il est doublé sur la même touche en clavier bépoNum, cf. La nouvelle modificatrice Num[58] ;
  • Le signe moins et le signe plus se posent tous les deux en clavier bépoMaj sur leurs touches respectives, sachant que les keycodes des deux touches à gauche de clavier bépoRetour arrière ont les significations de « MOINS » et de « PLUS » qui sont prises en compte pour les raccourcis clavier[59] ;
  • Les autres opérateurs de base sont en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr sur clavier bépo4 et clavier bépo5, avec une mnémonique incertaine, mais ils n’y sont destinés qu’à pallier les effets de l’absence de la 105ᵉ touche qui donne accès au mode pavé numérique où les opérateurs typographiques sont disposés de manière beaucoup plus mnémonique (cf. La nouvelle modificatrice Num et Le mode pavé numérique émulé) ;
  • Les symboles ± et ≠ continuent d’être aux côtés de + et de =, mais avec une accessibilité moins ergonomique. Grâce à la présence en accès direct de la touche morte accent aigu clavier bépoá, « ≠ » s’obtient aussi par le roulement clavier bépoáclavier bépo=, et « ± » par clavier bépoáclavier bépo+ ;
  • Les guillemets-virgules sont conservés sous leurs trois formes doubles et la forme simple servant d’apostrophe, car tous les 9 guillemets-virgules présents dans Unicode (qui en contient toutefois aussi de nombreuses formes décoratives) sont accessibles par touches mortes (cf. Des ponctuations par touches mortes). Comme les touches mortes pour les guillemets-virgules franco-anglais sont toutes en accès direct (clavier bépoò, clavier bépoá), cette saisie par touches mortes devient beaucoup plus ergonomique que l’entrée des guillemets-virgules par touche vive. Plutôt que sur les bonnes places à gauche, les trois principaux guillemets-virgules doubles sont proposés au déplacement sur leurs touches mnémoniques clavier bépo6 et clavier bépo9, ainsi que clavier bépo0 pour le guillemet-virgule bas ;
  • Les prime et double-prime sont rapatriés sur les touches des guillemets-virgules informatiques (ou de ce qui en tient lieu : clavier bépo#) qui leur servent d’avatars ASCII ;
  • Le symbole ¶ est lui aussi conservé mais se décale sur la touche à caractères la plus proche, avec une mnémonique graphique (« ¶ » sur clavier bépo1) ; or comme le « pied de mouche » s’obtient aussi par touche morte (clavier bépoêclavier bépo§ pour « ¶ ») et compose (clavier bépoComposeclavier bépo|clavier bépop pour « ¶ »), l’option de son remplacement – discutée sur la ML – reste en suspens ;
  • L’easter egg du bépo, le symbole clavier « ⌨ », a heureusement pu être restauré[60] ;


Ce projet de version 2.0 propose d’ajouter les symboles et ponctuations suivants :

  • Le trait d’union insécable U+2011, retenu par l’Afnor et discuté sur la ML, est en clavier bépoMaj+clavier bépo7, où la mnémonique du niveau se réfère à l’espace insécable en Maj sur la barre d’espace, tandis que la mnémonique de la touche prend la barre supérieure du chiffre 7 (cf. le suivant) ;
  • La barre de fraction en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépo7 (U+2044) fonctionne avec les exposants et indices, avec lesquels elle peut représenter – grâce à son crénage de part et d’autre – toutes fractions arbitraires à barre oblique. Certains logiciels haut de gamme l’interprètent comme un attribut de mise en forme et acceptent les numérateurs et dénominateurs en chiffres ASCII[61]. Cette barre de fraction est aussi accessible par la touche morte clavier bépoexposant, comme les chiffres en exposant qu’elle suit ; elle est néanmoins proposée au placement sur la carte du bépo en tant que symbole de liberté en souvenir des fractions précomposées y figurant sur la version 1.0, désormais toutes[62] accessibles par clavier bépoComposeclavier bépo[numérateur]clavier bépo[dénominateur] ; sa mnémonique fait appel à la barre oblique du chiffre 7 ;
  • Le symbole infini U+221F sur clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépo8 mettra sa place à disposition (il est aussi en compose) en cas d’autres idées, par exemple pour le suivant :
  • Le symbole copyleft est a priori en compose[63], comme tous les autres symboles légaux ou autres présents sur la version 1.0 et qui n’ont plus trouvé place vu leur rareté et qu’ils se prêtent bien au compose. Mais étant donné que le copyleft est avec d’autres symboles similaires en-dehors du plan multilingue de base et que donc sous Windows il ne tient pas dans une unité de code UTF-16, il n’y est pas facilement accessible par touche morte. C’est un candidat désigné pour les niveaux de dépannage en clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt propres à cet OS quand clavier bépoAltDr n’est pas 0x06 (AltGr), mais 0x08 (Kana) — par exemple sur clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo6 pour la mnémonique graphique ;
  • Le symbole livre « £ », dont il a peut-être été question de le remettre sur touche vive ; il a dû monter en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoL à cause de la nécessité de remettre la touche morte tilde dans une accessibilité correcte[64] ;
  • L’o minuscule en exposant « ᵒ » est introduit sur clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoN et donne l’e en exposant « ᵉ » avec la touche morte rayé, et l’r en exposant avec la touche morte point souscrit, donc les deux touches mortes sur les touches à côté au même niveau ;
  • Le symbole diamètre « ⌀ » U+2300 fait partie du Jeu partiel latin multilingue, est sur le clavier allemand T2 (touche [D], en AltGr), et est indispensable pour professionnaliser la saisie en évitant à l’utilisateur pressé de se rabattre sur l’o barré ; il est proposé pour clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoD ;
  • La case à cocher « ☐ » U+2610 n’est pas dans le JPLM (MLS) mais contribue à son tour à professionnaliser la saisie en évitant à l’utilisateur pressé de se rabattre sur d’autres symboles du clavier ; elle est proposée pour clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoT (n’ayant pu rester sur clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoL) et donne avec clavier bépoê « ☒ », avec clavier bépoêclavier bépoê « ☑ », et avec d’autres touches mortes « ❑|❏|❒|❐|❍ » ;


Par contre, il faudrait voir s’il serait possible de ne plus placer sur des touches les ponctuations et symboles suivants :

  • Les symboles inférieur ou égal à et supérieur ou égal à n’ont plus trouvé place à cause des guillemets-chevrons simples avec EFI, mais comme ils existent en deux variantes encodée chacune à part, et que celle en usage en France (discutée et approuvée sur la ML) n’est pas dans toutes les polices de caractères, le mieux reste peut-être de les confier tous au compose : clavier bépoComposeclavier bépo<clavier bépo< pour « ⩽ »[65], clavier bépoComposeclavier bépo<clavier bépo_ pour « ≤ » ;
  • Les ponctuations tournées espagnoles sur les claviers multilingues ont probablement surtout une fonction de représentation, puisqu’avec elles il faudrait aussi le clavier bépoñ, et que la plupart du temps elles occupent de bonnes places pour zéro utilisation ; on propose donc de les mettre justement dans la touche morte tilde (clavier bépoõclavier bépo?, clavier bépoõclavier bépo!) et de les doubler en barré (clavier bépoøclavier bépo?, clavier bépoøclavier bépo!) pour l’ergonomie, parce que le niveau proposé pour cette touche morte est le même que celui des points d’interrogation et d’exclamation ;
  • Le guillemet-virgule simple tourné U+2018, qui sur le bépo 1.0 est placé en position appariée (avec le guillemet-virgule simple U+2019), est proposé à l’enlèvement, car il sert surtout en anglais britannique et s’obtient bien plus ergonomiquement par la touche morte accent grave si celle-ci est en accès direct (comme sur cette proposition) : ainsi peut-on ouvrir les guillemets simples par clavier bépoòclavier bépo' (ou en allemand, par clavier bépoëclavier bépo') et les fermer par l’apostrophe clavier bépo (ou par clavier bépoòclavier bépo' ; cf. Des ponctuations par touches mortes) ;
  • Les symboles internationaux droit d’auteur, marque déposée, marque commerciale se trouvent certes traditionnellement en touches vives sur toutes les dispositions de clavier complètes, mais – contrairement à « ⌀ » voire « ☐ » – ont des usages plus spéciaux ; cette proposition les a dans le compose de la disposition de clavier, et ainsi le bépo continue de les prendre en charge (clavier bépoComposeclavier bépooclavier bépoc pour « © », clavier bépoComposeclavier bépooclavier bépor pour « ® », clavier bépoComposeclavier bépotclavier bépom pour « ™ ») ;
  • Les fractions « ¼, ½, ¾ » sont très importantes mais ne représentent qu’un petit choix – bien que pertinent[66] – parmi les fractions précomposées d’Unicode. Celles-ci sont toutes dans le COMPOSE de manière ergonomique puisque clavier bépoCompose est au même niveau que les chiffres ;
  • le signe négation U+00AC a été trimbalé et finalement rayé de la carte parce que lors des discussions, son maintien n’était pas particulièrement souhaitable vu son isolement thématique (il manque les opérateurs logiques, déjà) ;
  • La barre brisée U+00A6 a été discutée sur la ML et vouée à l’abandon vu son manque d’utilité, n’étant qu’un caractère alias qui ne sert pas en programmation, voire dont le glyphe est utilisé dans certains environnements pour représenter la vraie barre verticale U+007C ; mais étant dans Latin-1, elle a été choisie en attendant mieux, aussi cette proposition y place-t-elle la touche morte brève, dans une position moins ergonomique mais plus mnémonique, en réutilisant l’autre place pour le mini-pavé international.

L’accès aux ponctuations par touches mortes classiques est traité de manière plus systématique dans la section Des ponctuations par touches mortes plus bas, tandis que leur obtention par compose sera évoquée dans Le Compose de la disposition.


Lettres

Le support de tous les caractères de l’écriture latine n’est pas en question. Il est assuré de toute manière par touches mortes (compose, groupes, et touches mortes classiques). Il s’agit cependant de rester fidèle à l’esprit hérité des claviers multilingues, repris par le bépo, qui s’exprime à travers l’intégration d’un certain nombre de lettres étrangères dans la carte de base.

Le défi consiste dès lors à reprendre ces lettres du bépo 1.0 pour la continuité de la première impression visuelle et de l’expérience utilisateur. Cette proposition emprunte une voie moyenne en gardant seulement les trois lettres Ə, IJ et ẞ sur la carte de base, tandis que l’ed et le thorn sont relégués dans le groupe[67] suivant, où ils sont accessibles par clavier bépo³clavier bépoD et clavier bépo³clavier bépoT. En ce qui concerne ces deux dernières lettres, elle se conforme à la norme internationale ISO/IEC 9995, et elle adopte une démarche similaire à celle de la proposition de version 1.1.

Ce faisant, cette version 2.0 propose de réunir les trois lettres gardées – schwa, digramme ij, eszett – au sein d’un mini-pavé international. Si ce terme est critiquable (accès en clavier bépoAltDr et non direct ; seulement une suite de trois touches), il pourrait rester valable (vu son épithète « mini- ») afin de tâcher de contribuer à réparer le dommage causé par l’explosion du pavé mathématique beaucoup plus grand sur les touches clavier bépo6 à clavier bépo% (touche clavier bépoPLUS) du bépo 1.0.

Plus en détail, cette proposition conserve actuellement sur la carte de base les lettres suivantes :

  • L’s long « ſ »᷂ (utilisé dans des orthographes françaises historiques, cf. la discussion sur la ML) est rendu plus accessible (il descend d’un niveau) sur une touche (clavier bépoAltDr+clavier bépoF) à mnémonique graphique (surtout par rapport à la minuscule « f »). Mais grâce à la touche morte accent grave en accès direct, la saisie par le roulement clavier bépoòclavier bépos offre une ergonomie comparable ;
  • Le digramme ij reste inchangé en clavier bépoAltDr+clavier bépoj, bien que sa saisie par clavier bépoòclavier bépoj soit aussi possible (ainsi que bien sûr par clavier bépoComposeclavier bépoiclavier bépoj) ;
  • L’eszett « ß » n’a pu rester sur clavier bépoAltDr+clavier bépos, mais il est proposé pour la touche de la lettre de sa deuxième composante étymologique et typographique, le clavier bépoZ. Cela dit, cette lettre allemande bénéficie en même temps d’une saisie cohérente avec les umlauts, par la touche morte tréma : clavier bépoëclavier bépos.
  • Le schwa « ə/Ə » se décale d’une touche sur clavier bépoW, où il a le triple avantage de rester sur la carte de base[68], de se retrouver sur une touche dont la lettre apparaît dans la graphie internationale de son nom[69], et de clore le mini-pavé international. Il n’en reste pas moins que le schwa est de plus accessible aussi bien par clavier bépo³clavier bépow que par clavier bépoComposeclavier bépoeclavier bépoe.


Cependant, cette proposition de version 2.0 suit la proposition de version 1.1 en ne plaçant plus sur des touches vives ces deux lettres islandaises incluses dans Latin-1 :

  • L’ed « ð/Ð », accessible aussi bien par clavier bépo³clavier bépod que par clavier bépoComposeclavier bépodclavier bépoh et clavier bépoComposeclavier bépohclavier bépod, autant dire, par clavier bépoCompose suivi d’une pression simultanée sur clavier bépod et clavier bépoh ;
  • Le thorn « þ/Þ », accessible aussi bien par clavier bépo³clavier bépot que par clavier bépoComposeclavier bépotclavier bépoh et clavier bépoComposeclavier bépohclavier bépot, autant dire, par clavier bépoCompose suivi d’une pression simultanée sur clavier bépot et clavier bépoh.


Par contre, ce projet de version 2.0 propose d’ajouter les lettres suivantes, mais uniquement pour meubler les niveaux clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt, clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt, clavier bépoAltDr+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt (et clavier bépoAltDr+clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt) sous Windows où ces niveaux périphériques aident à pallier un tout petit peu le manque de fonctionnalité des touches mortes (cf. Niveaux AltGr ou Ctrl+Alt auxiliaires en périphérie) :

  • Le trigramme breton cʼh composé avec la lettre apostrophe U+02BC, sur clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo9 (la touche clavier bépoÇ proposée), alors que sous les autres OS, il sera en clavier bépoêclavier bépoq ; avec majuscule initiale, il est en clavier bépoAltDr+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo9, et en tout-en-capitales il est en clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo9, et en clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo9 si la bascule clavier bépoVerrCap est active ;
  • Le h avec macron souscrit « ẖ/H̱ » sur clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo4, parce que sa majuscule n’existe pas sous forme précomposée dans Unicode alors qu’elle est utilisée en transcription normalisée de l’arabe, et que Windows ne peut sortir par touche morte que sa minuscule ;
  • Le t avec tréma « ẗ/T̈ » sur clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo7, parce que sa majuscule n’existe pas sous forme précomposée dans Unicode alors qu’elle est utilisée en transcription normalisée de l’arabe, et que Windows ne peut sortir par touche morte que sa minuscule ;
  • Le coup de glotte « ɂ/Ɂ » et « ʔ » (unicaméral) sur clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo2, clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo2 et clavier bépoAltDr+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo2, car il est indispensable pour écrire un certain nombre de langues aborigènes du Canada ; mais il s’obtient mieux par clavier bépoáclavier bépoè et clavier bépoáclavier bépoÈ pour la variante bicamérale, et clavier bépoáclavier bépo7[70] pour la variante unicamérale, en plus d’être en clavier bépoComposeclavier bépo7clavier bépom/clavier bépoM/clavier bépou ;
  • Le yogh « ȝ/Ȝ » sur clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo3 et clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo3 parce qu’il s’utilise en transcription préférée de l’arabe ; mais son mode de saisie préféré est clavier bépoComposeclavier bépogclavier bépog[71] ;
  • L’epsilon latin « ɛ/Ɛ » sur clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo8 et clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo8, car il est souvent doublé, ce qui rend sa saisie par touche vive intéressante ;
  • L’o ouvert « ɔ/Ɔ » sur clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo0 et clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo0, car il est souvent doublé lui aussi ;
  • L’abréviation numéro « nᵒ/Nᵒ/nᵒˢ/Nᵒˢ » sur clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo= et clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo= pour le singulier, et clavier bépoAltDr+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo= et clavier bépoAltDr+clavier bépoMaj+clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépo= pour le pluriel.


Les différents modes d’accès aux chiffres

L’accès aux chiffres pose de multiples défis en termes d’ergonomie :

  • L’agencement en une rangée unique augmente le risque de fautes de frappe, tandis que le pavé numérique est inexistant, d’accès compliqué (clavier bépoFn+clavier bépoVerrNum) ou éloigné (et dégradant l’ergonomie de la souris) ;
  • Sur le pavé numérique, le manque de la virgule, des doubles et triples zéros, des chiffres hexadécimaux, des parenthèses et d’une touche clavier bépoRetour arrière sont déplorés et ont fait émerger différentes solutions ;
  • Des langues avec beaucoup de diacritiques ou de diacrités peuvent difficilement se passer de la rangée des chiffres, reléguant ces derniers en clavier bépoMaj ou en clavier bépoAltGr, avec tous les problèmes d’accessibilité à la clé :
    • clavier bépoVerrCap, qui peut servir à basculer les chiffres en accès direct, est souvent utilisée pour les majuscules et non pour les chiffres ;
    • Le niveau clavier bépoVerrAltGr n’a pas de bascule logique, et la bascule supplémentaire n’est pas mise en œuvre ;
    • Bien qu’ayant été initiée par la France, la norme de clavier internationale ISO/CEI 9995 ne prend pas en charge les langues qui ont besoin à la fois de la rangée des chiffres et de la bascule VerrCap, en ne leur donnant aucun moyen d’activer le « clavier harmonisé » d’ISO/CEI 9995-2, ni en mettant ce dernier à jour pour qu’il permette de coder[72].

Enjeux

Nous devons donc prendre nos responsabilités en main, car malgré toutes les idées reçues, aucun modèle de clavier fonctionnel n’existe officiellement pour les langues qui ne peuvent pas avoir les chiffres en accès direct par défaut, ni même pour l’anglais puisqu’il est impossible d’avoir sur 104 touches à la fois de quoi coder décemment, et de quoi écrire couramment et correctement, selon les standards de qualité exigibles depuis l’implémentation d’Unicode. La raison est qu’on a fait l’impasse sur la quatrième bascule, sur la touche au-dessus de clavier bépoTab, probablement parce que sans cette touche, l’agencement US-qwerty ne tient plus sur deux niveaux.

Entre-temps, les utilisateurs avaient le choix entre des béquilles logicielles répondant au nom de « smart quotes » et autres autocorrections qui dysfonctionnent parfois de manière « catastrophique »[73], et une saisie sous forme de programmation qui demande un certain pouvoir d’abstraction pour être immédiatement intelligible[74]. Pour rendre les sources plus lisibles, l’emploi de davantage d’Unicode est indiqué[75]. Cet objectif peut être atteint à l’aide d’éditeurs d’entrée, intégrés à des traitements de texte (autocorrection, AutoMath, …) ou autonomes (logiciels de clavier).

Aujourd’hui, l’objectif est d’avoir des dispositions de clavier complètes et distribuables avec les OS. Il est normal que cela oblige à étoffer le modèle de fonctionnement du clavier d’ordinateur en ayant recours aux ressources fournies avec les OS.

Les chiffres sur le bloc alphanumérique

Le présent projet de version 2.0 propose par conséquent :

  1. d’ajouter cette 4ᵉ bascule, qu’il appelle clavier bépoVerrPro (pour la France), qui devrait devenir partie intégrante de la norme internationale ISO/CEI 9995 – vu sa grande utilité pour de nombreux pays ;
  2. d’élever les chiffres d’un niveau (implémenté d’une manière non-problématique) pour obtenir à la fois une colonne clavier bépoBase-clavier bépoMaj sur chaque touche, et un accès aux chiffres en clavier bépoAltDr mais aussi (sur la moitié droite) par une modificatrice clavier bépoNum à gauche ;
  3. de transformer la touche 105[76]en une modificatrice clavier bépoNum, qui active un agencement des chiffres en pavé, accompagné de fonctionnalités supplémentaires recouvrant tout le bloc alphanumérique. Cf. l’actuelle proposition de carte pour le bépo 2.0.

Les chiffres sur le pavé numérique

Pendant que sous Mac OS, le pavé numérique est dédié aux chiffres, sous Windows il est toujours fait pour un usage hybride, pour les utilisateurs d’anciens claviers sans pavé d’édition (T inversé et touches d’édition), et pour une partie de ceux qui posent un pavé numérique externe du côté opposé à la souris[77]. Cet usage polyvalent du pavé numérique sous Windows, avec une touche intégrée pour basculer entre les fonctions d’édition et les chiffres – avec les premières en clavier bépoMaj dans le second cas – est ambivalent :

  • Du point de vue ergonomique, il est fondamentalement bénéfique, dans le cas du remplissage de tableaux numériques dans les tableurs, avec la possibilité de naviguer, mais cette ergonomie est oblitérée par l’absence de touche de correction clavier bépoRetour arrière, car pour corriger une saisie, il faut d’abord déplacer le curseur vers la gauche avant de supprimer vers la droite ;
  • Du point de vue typographique, il est néfaste à cause de la désactivation des niveaux en clavier bépoMaj quand clavier bépoVerrNum est active. Or en clavier bépoMaj sur le pavé numérique, on peut avoir :
    • La virgule, sur la touche du séparateur décimal clavier bépo. ;
    • Le séparateur de milliers, sur la touche clavier bépo7 ;
    • Les chiffres hexadécimaux A sur clavier bépo2, B sur clavier bépo3, C sur clavier bépo5 et ainsi de suite ;
    • Les opérateurs typographiques « −, ×, ÷ » et le « ± » sur les touches des opérateurs ;
    • Les double et triple zéros « 00 » et « 000 » sur clavier bépo0 et clavier bépo1 ;
    • Quelque chose au choix parmi tout ce que l’on veut sur clavier bépo5, par exemple « U+ » pour les unicodes.

On observe que sur le pavé numérique intégré des claviers compacts sous Windows, la touche « Fonction » clavier bépoFn donne accès aux fonctions d’édition du pavé numérique, non imprimées sur les touches, et de fait présentes sur des touches dédiées plus complètes (avec clavier bépoRetour arrière !), mais non aux chiffres, alors qu’elle donne bien accès aux opérateurs. Sur les dispositions de clavier fournies avec Windows, clavier bépoFn ne donne jamais accès aux chiffres de ces pavés numériques intégrés, pour la simple raison que la bascule clavier bépoVerrFn/Num est toujours couplée avec la bascule clavier bépoVerrNum, de sorte que quand les chiffres seraient accessibles par clavier bépoFn, il n’est plus besoin d’appuyer sur clavier bépoFn puisqu’elle est verrouillée (sur les touches appartenant au pavé numérique intégré).

On en déduit que ces fonctions d’édition sont considérées comme assez utiles pour être accessibles en clavier bépoFn, mais pas assez pour être accessibles en accès direct. Or dans les navigateurs par exemple, faire défiler d’une seule main est intéressant, aussi sur clavier compact…

D’où deux desiderata :

  1. Sur les claviers compacts, une bascule Verrouillage Fonction sur pavé numérique clavier bépoVerrFn/Num est indispensable pour une ergonomie correcte. Elle peut être ajoutée par exemple sur clavier bépoFn+clavier bépoMaj droite. La bascule couplée clavier bépoVerrNum&clavier bépoVerrFn/Num quant à elle serait plus avantageuse sur clavier bépoFn+clavier bépoVerrCap, car elle y est plus accessible. Ainsi la touche clavier bépoVerrNum redeviendra sur les claviers compacts ce qu’elle est sur tous les autres claviers, et rien que cela ;
  2. Sur les pavés numériques avec fonctions d’édition, la touche « Suppression » sur clavier bépo. devrait être complétée par son équivalent symétrique, la touche « Retour arrière », peut-être sur clavier bépo-, voire sur clavier bépo+ (avec moins de logique de placement, mais davantage d’ergonomie. Ou sur clavier bépo5, car l’agencement actuel du pavé d’édition est sous-optimal, avec ses touches directionnelles non en T inversé, les touches de défilement espacées (clavier bépo3 et clavier bépo9), une touche clavier bépo5 inutilisée en pratique[78], mais aucune touche d’effacement arrière. Une alternative est facile à imaginer, où le T inversé serait sur clavier bépo1clavier bépo2clavier bépo3 et clavier bépo5, clavier bépoInsérer sur clavier bépo8, et clavier bépoRetour arrière sur clavier bépo0.

Malheureusement, jamais aucun constructeur n’a implémenté l’une quelconque de ces deux fonctionnalités sur les claviers standard ou compacts pour Windows, et encore moins les deux en même temps. Plutôt que de chercher à comprendre, je propose de ne plus rien attendre, et de prendre des mesures de notre côté.

L’utilité des fonctions d’édition du pavé numérique est proche de zéro, voire en-dessous de zéro dans la quasi-totalité des utilisations[79]. Sur les claviers de bureau PC 104 et 105, ces touches sont trop éloignées, vu la présence du pavé d’édition, et trop anti-ergonomiques comparées au T inversé, ce qui conduit non seulement Apple à ne pas les implémenter sous Mac OS, mais aussi à paramétrer les ordinateurs de bureau pour verrouiller NumLock automatiquement au démarrage[80].

Pour toutes ces raisons, la désactivation des fonctions d’édition sur le pavé numérique est proposée. Cela est tout à fait faisable par l’ajout d’une dizaine de lignes dans la source en-tête des pilotes de disposition, et les tests pratiques sont concluants[81].

Probablement, une disposition qui supporte les fonctions d’édition du pavé numérique au détriment de l’utilisabilité du pavé numérique proprement dit, répond à des demandes particulières de la part d’utilisateurs qui ont un usage non-standard. Si la proposition ci-dessus est acceptée, le bépo pourrait se décliner en une variante avec ces fonctionnalités au même titre qu’il existe avec keycodes azerty et avec keycodes qwertz.


Le mode Programmeur

Si le but est de s’exprimer dans une langue comme le français ou l’anglais avec une tymographie à jour et non en style dactylographique, la disposition de clavier doit s’adapter dans une mesure qui la rend hors d’usage pour coder efficacement. Voire, en programmation, l’accès direct aux chiffres est souvent apprécié, car il évite d’actionner la bascule clavier bépoVerrCap de manière excessive[82], même si ce n’est pas la seule raison pourquoi les programmeurs français sont nombreux à préférer l’US-qwerty.

Les discussions sur la ML ont démontré que l’absence des chiffres de l’accès direct n’est pas un problème pour les développeurs bépoètes. Néanmoins cette proposition explore la présence éventuelle d’une marge d’optimisation. Elle offre donc un mode Programmeur où toutes les touches sauf celle de l’apostrophe (qui a le point d’interrogation en clavier bépoMaj) ont en accès direct un caractère utilisé en programmation. Cela vaut aussi pour le niveau clavier bépoMaj du mode Programmeur, sauf sur la rangée des chiffres à l’exception du « + », et sur la touche baladeuse clavier bépo$ (ex-clavier bépoÇ) :

Mode Programmeur : carte complète des 95 caractères imprimables ASCII :

╔════╗────┬────╔════╤════╗────┬────┬────┬────╔════╤════╗────┬────╔══════════╗
║Verr║    │    ║    │    ║    │    │    │    ║    │    ║    │ +  ║          ║
║ Pro║ 1  │ 2  ║ 3  │ 4  ║ 5  │ 6  │ 7  │ 8  ║ 9  │ 0  ║ =  │ @ %║ ←‒‒‒‒    ║
╠════╩══╔═╧══╤═╝──┬─┴──┬─╚══╤═╧══╗─┴──╔═╧══╤═╝──┬─┴──┬─╚══╤═╧══╗═╚══╦═══════╣
║ |←‒‒‒ ║ B  │ %  │ P  │ O  │ `  ║ ^  ║ V  │ D  │ L  │ J  │ Z  ║ W  ║    |  ║
║ ‒‒‒→| ║ b |│ _  │ p &│ o  │ '  ║ "  ║ v  │ d  │ l  │ j  │ z  ║ w  ║ ←‒‒┘  ║
╠═══════╩╗───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───╚╦═══╝┬───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───╚╗───╚╗      ║
║ Verr   ║ A  │ U  │ I  │ E  │ ;  ║ C  │ T  │ S  │ R  │ N  │ M  ║    ║      ║
║  Cap   ║ a (│ u )│ i  │ e  │ , \║ c #│ t {│ s }│ r [│ n ]│ m  ║ $  ║      ║
╠══════╦═╩══╗─┴──┬─┴──┬─┴══╤═┴──┬─╚══╗─┴══╤═┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──╔═╝──══╩══════╣
║  /\  ║    ║ Y  │ X  │ :  │ !  │ K  ║ ?  │ Q  │ G  │ H  │ F  ║       /\    ║
║  ||  ║ Num║ y <│ x >│ . /│ - *│ k ~║    │ q  │ g  │ h  │ f  ║       ||    ║
╠══════╩╦═══╩══╦═╧═══╦╧════╧════╧════╩════╧════╧╦═══╧═╦══╧═══╦╩═════╦═══════╣
║       ║      ║     ║                          ║     ║      ║      ║       ║
║ Ctrl  ║ Sys  ║ Alt ║ [espace]                 ║ Pro ║ Sys  ║ Menu ║ Ctrl  ║
╚═══════╩══════╩═════╩══════════════════════════╩═════╩══════╩══════╩═══════╝

En effet, toutes les touches portant des caractères qui ne servent pas en programmation sauf la touche de l’apostrophe sont elles aussi soumises à la bascule clavier bépoVerrPro, en plus des touches des chiffres. Sur ces touches, le caractère en clavier bépoAltDr sera en accès direct, à l’instar des chiffres, quand clavier bépoVerrPro est active. Le clavier est ainsi mis dans un état qui le rend propice au codage.

L’avantage par rapport à une disposition Programmeur est la facilité avec laquelle on accède aux ressources pour écrire sa langue, à commencer par les commentaires s’ils ne sont pas en anglais ASCII, mais en particulier pour rédiger les sorties de l’interface utilisateur. Inversement, en cas d’utilisation majoritaire en mode Langues, il est possible de basculer à tout moment vers le mode Programmeur, par exemple pour écrire des noms de fichier ou des adresses mail ou internet, avec en accès direct le tiret bas et deux guillemets informatiques (simple et double, l’inverse étant en clavier bépoMaj) en plus des chiffres et lettres et du $ (et « @ » et « = » toujours).

Sur le plan de l’ergonomie, la carte proposée pour le mode Programmeur se distingue par la limitation des niveaux au seul accès direct sur la rangée des chiffres sauf sur la touche à gauche de clavier bépoRetour arrière, qui est la touche clavier bépoPLUS et où le « + » est en clavier bépoMaj (mais il est aussi en clavier bépoNum+clavier bépoN[83]). Elle se caractérise au contraire par l’utilisation du niveau clavier bépoAltDr sur les deux tiers des touches de la rangée de repos ainsi que sur la moitié gauche des rangées adjacentes. Le « % » est doublé de sorte qu’il soit en clavier bépoMaj, et qu’ainsi en mode Programmeur tous les caractères en clavier bépoAltDr hors des positions de repos et de clavier bépoC soient sur la moitié gauche du clavier (ou qu’ils y soient doublés). En cela, cette proposition se rapproche du bépo 1.0 où même aucun caractère informatique en clavier bépoAltGr n’est sur la moitié droite.

Un défaut est l’absence de caractère ASCII en accès direct sur la touche de l’apostrophe, qui a le point d’interrogation en clavier bépoMaj et le même avec EFI en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr, et n’a de ce fait pas pu être soumise à la bascule clavier bépoVerrPro. On peut considérer comme un idéal d’y avoir le guillemet simple informatique. Sur le bépo, cela nécessiterait d’avoir deux cartes entières à basculer, et la modificatrice sur Alt droite ne peut plus être 0x08 (Kana). En conséquence, il manquerait une modificatrice si l’on maintient les autres fonctionnalités. Si les deux “apostrophes” sont accessibles de la même manière en fonction du mode, l’utilisateur risque davantage d’être surpris d’avoir la “mauvaise” puisqu’il n’y a aucun témoin lumineux ou autre pour clavier bépoVerrPro. Actuellement en mode Programmeur, l’« apostrophe droite » est rapprochée de l’autre guillemet informatique, ce qui ne manque pas de logique non plus.

En complément, on peut aussi utiliser le pavé numérique émulé, dont la carte est reprise un peu plus bas, avec les caractères ASCII en bleu.

Le manque de témoin lumineux pour cette bascule Programmeur clavier bépoVerrPro peut être pallié de manière pragmatique en procédant à un essai sur une touche sensible. Sans doute plus anecdotique est la facilité qui apparaît dans la plupart des programmes qui acceptent la saisie, quand on appuie sur clavier bépoCtrl+clavier bépoAlt+clavier bépoRetour arrière : cela produit une entrée de texte qui est « PRO_0 » si clavier bépoVerrPro est éteinte, et « PRO_1_VERROUILLÉ » si elle est active. L’utilité de la précision « _VERROUILLÉ » est de rendre l’état reconnaissable quand le texte est masqué, comme dans un champ de mot de passe. Cela fonctionne dans Internet Explorer, mais non dans Firefox, où par ailleurs clavier bépoVerrPro est prise en compte.

Cf. La nouvelle bascule Programmeur


Le mode pavé numérique émulé

Autre pierre dans l’édifice de la multimodalité, le mode pavé numérique est un état éphémère en ce qu’il ne dispose pas d’une bascule, impactant ainsi l’ergonomie d’un côté mais l’améliorant de l’autre par la rapidité de l’activation et de la désactivation ainsi que l’intuitivité de la connaissance de l’état (nul besoin de consulter un témoin lumineux).

Le mode pavé numérique émulé est actif tant que la modificatrice clavier bépoNum est pressée.

Carte actuellement proposée pour le pavé numérique émulé étendu :
Légende : caractère(s) ASCII

╔════╗────┬────┬────┬────┬────┬────┬────┬────┬────┬────┬────┬────╔══════════╗
║Verr║    │    │    │    │    │    │    │    │    │    │    │    ║          ║
║ Pro║ ≈  │ ″  │ ′  │ °  │ EF7890  │ ‰  │ %  ║ ←‒‒‒‒    ║
╠════╩══╗─┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──╥─┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──┬─╚══╦═══════╣
║ |←‒‒‒ ║    │    │    │    │    ║    │    │    │    │    │    │    ║    |  ║
║ ‒‒‒→| ║ &#x│ ≃  │ ;  │ ᵉ  │ CD456*/^  ║ ←‒‒┘  ║
╠═══════╩╗───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───╨╥───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───┴┬───╚╗      ║
║ Verr   ║    │    │    │    │    ║    │    │    │    │    │    │    ║      ║
║  Cap   ║ ()  │ √  │ ±  │ AB123-  │ €  │ $  ║      ║
╠══════╦═╩══╗─┴──┬─┴──┬─┴══╤═┴──┬─╨──╥─┴══╤═┴──┬─┴──┬─┴──┬─┴──╔═╧════╩══════╣
║  /\  ║    ║    │    │    │    │    ║    │    │    │    │    ║       /\    ║
║  ||  ║ Num║ U+ │ ×  │ ÷  │ −  │ 000000,.+  ║       ||    ║
╠══════╩╦═══╩══╦═╧═══╦╧════╧════╧════╩════╧════╧╦═══╧═╦══╧═══╦╩═════╦═══════╣
║       ║      ║     ║                          ║     ║      ║      ║       ║
║ Ctrl  ║ Sys  ║ Alt ║ [espace fine insécable]  ║ Pro ║ Sys  ║ Menu ║ Ctrl  ║
╚═══════╩══════╩═════╩══════════════════════════╩═════╩══════╩══════╩═══════╝

Cf. La nouvelle modificatrice Num


Le mode exposants

Pour les abréviations françaises, sans aucun signe de ponctuation indiquant qu’il s’agit d’une abréviation, les exposants sont porteurs de sens, et en tant que tels on peut les prendre dans les lettres en exposant encodées dans Unicode. Ces lettres sont mappées au niveau clavier bépoMaj+clavier bépoNum, sur toutes les touches marquées d’une lettre. La seule exception est la touche clavier bépoQ, parce qu’aucun usage autre que comme exposant n’a pu être prouvé. Unicode s’abstient en effet d’encoder aussi des lettres préformatées autres que les lettres-symboles mathématiques, les lettres phonétiques, et les lettres provenant d’autres jeux de caractères préexistants. Cela a permis d’endiguer le flot de demandes et de tenir la masse des caractères dans des limites raisonnables (plus de 40 000 caractères déjà).


Touches mortes

Dans le prolongement des discussions pour la version 1.1, cette proposition de version 2.0 recommande de travailler les touches mortes sur plusieurs axes :

  • Augmenter le nombre de touches mortes en accès direct ;
  • Renforcer la mnémonique ;
  • Virtualiser un nombre suffisant de touches mortes grâce à la fonctionnalité compose ;
  • Optimiser le modèle de fonctionnement ;
  • Ajouter les touches mortes exposant et indice comme dans la proposition de version 1.1 et suite aux discussions sur la ML autour de la touche morte exposant qui fait partie du cahier des charges publié par l’Afnor[84] ;
  • Ajouter une double touche morte sélecteur de groupe donnant accès à dix groupes selon ISO/IEC 9995.


Le nouveau modèle de fonctionnement

Suite à l’optimisation de l’accessibilité par touches vives des caractères informatiques (cf. Accès direct à des caractères informatiques en mode Langues et Les autres caractères informatiques en AltDr), une mise à jour des règles de fonctionnement des touches mortes est proposée pour améliorer la prise en charge d’Unicode et pour optimiser l’ergonomie.

S’il est déjà possible de s’appuyer sur au moins un modèle à suivre existant, plusieurs de ces fonctionnalités appellent une mise à jour d’ISO/IEC 9995 et en particulier, une remise à plat de sa partie 11.

Dans le but d’évaluer leur praticité et de valider leur pertinence, les différents points suivants sont proposés :

  1. Le caractère de touche morte est choisi parmi les caractères ciblés, afin de bénéficier de plusieurs avantages :
    1. Constituant la sortie par défaut sur la plupart des ordinateurs (car Windows insère le caractère de touche morte précédant le caractère de la touche vive si la séquence ne figure pas dans la deadlist), il est toujours facilement reconnaissable et représentatif de la nature de la touche morte ;
    2. Améliore la lisibilité des cartes d’agencement et de toute la documentation sans nécessiter le recours à des artifices tels que proposés dans ISO/IEC 9995 – Partie 10 : La représentation des diacritiques isolés, dont la représentation informatique est compliquée, et dont certains restent forcément peu évidents ;
    3. Sur certaines touches mortes, surtout l’accent circonflexe clavier bépoê, la sortie par défaut sous Windows, ou son émulation sous Linux et Mac OS permettent d’abréger la saisie et d’économiser le même caractère en touche vive, c’est-à-dire sur un clavier français, l’clavier bépoê ;
    4. Évite aux développeurs d’avoir à rechercher des caractères de touche morte ressemblant à des diacritiques qui n’existent pas sous forme isolée.
  2. Un appui sur la barre d’espace après la touche morte produit le diacritique combinant, qui aujourd’hui est de loin le caractère générique le plus utile sur chacune des touches mortes, à condition que la saisie des trois caractères informatiques « ^ », « ~ » et « ` » soit assurée d’une manière ergonomique sur touches vives ;
  3. La ou les forme(s) espaçante(s) du diacritique s’obtiennent en faisant suivre l’une des deux espaces insécables qui sont sur la barre d’espace : clavier bépoMaj+clavier bépoEspace pour l’espace insécable classique (EIC) produisant le diacritique espaçant le plus commun (en général ASCII et/ou Latin-1), clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoEspace ou clavier bépoNum+clavier bépoEspace pour l’espace fine insécable (EFI) qui fait sortir la forme alternative plus spéciale (lettre modificative) si elle existe, sinon la même ;
  4. Les doubles frappes et, plus généralement, les frappes multiples de touches mortes telles qu’elles ont été discutées sur la ML sous l’impulsion d’A2, sont un moyen mnémonique, commode et rationnel d’augmenter la performance du système de touches mortes :
    1. Les diacritiques dédoublés comme le double accent aigu n’occupent plus de touche morte à eux seuls ;
    2. Les diacritiques souscrits peuvent ainsi être pris en charge et, qui plus est, de manière simple et mnémonique.
  5. Les combinaisons inutilisées des touches mortes peuvent servir comme raccourcis de saisie pour des symboles, voire pour des lettres avec d’autres diacritiques dans une logique de support multilingue, notamment grâce aux touches mortes en accès direct ; exemple : clavier bépoòclavier bépoà ➔ ä ; clavier bépoòclavier bépoè ➔ ö ; clavier bépoòclavier bépoé ➔ ü ; clavier bépoòclavier bépoç ➔ ß. Cf. Des raccourcis pour des lettres étrangères.


Davantage de touches mortes en accès direct

L’utilisation de la rangée des chiffres pour des lettres en mode Langues permet en même temps d’augmenter le nombre de touches mortes en accès direct pour augmenter toujours plus l’ergonomie. À première vue, le candidat favori serait le tréma, mais il ne sert que très peu en français, tandis que pour l’allemand, il existe d’autres méthodes de prise en charge (cf. Des raccourcis pour des lettres étrangères). On va donc se focaliser sur l’accent aigu et l’accent grave parce que :

  • Ils servent aussi en langues de France ;
  • Ce sont les accents les plus fréquents dans beaucoup de langues ;
  • Ils permettent d’accéder facilement aux guillemets-virgules les plus courants (cf. Des ponctuations par touches mortes).

Ces deux touches mortes en accès direct seront avantageusement placées sur des touches soumises à la bascule clavier bépoVerrPro afin de pouvoir s’éclipser en mode Programmeur au profit d’un chiffre ou d’un symbole informatique. Leurs places proposées sont :

  • Accent aigu clavier bépoá : sur l’actuelle touche clavier bépo+ (clavier bépo7), avec une mnémonique basée sur la barre oblique du chiffre 7, esquissant le traçé de cet accent, et aussi sur la position de la touche en haut du clavier, comme les sons aigus ;
  • Accent grave clavier bépoò : sur l’actuelle touche clavier bépoç, avec comme éléments mnémoniques la position plus basse de la touche et surtout le fait que le dollar, dont le symbole prend la place de l’accent grave en mode Programmeur (tout en y étant en clavier bépoAltDr en mode Langues) pèse lourd dans l’économie mondiale. [C’est peut-être chercher la mnémonique un peu loin…]


Une mnémonique par initiales

Il arrive que des utilisateurs confondent des touches mortes ou peinent à les retrouver, et à plus forte raison à les retenir. Les raisons sont à chercher d’une part dans les graphèmes peu iconiques de la plupart des diacritiques isolés, et d’autre part dans la diversité mnémotechnique de l’agencement actuel des touches mortes.

Pour y remédier, on propose de considérer les différents points suivants :

  1. Si l’idéal est la prise en charge de tous les caractères latins qui sont dans Unicode, et dont le nombre stagne à environ 1 400, il s’ensuit la nécessité soit d’augmenter le nombre de touches mortes classiques, soit de virtualiser des touches mortes grâce à la fonctionnalité compose. En pratique, seule la dernière option est viable ;
  2. Il se trouve que les séquences compose sont souvent plus mnémoniques que les touches mortes, surtout si ces dernières doivent être apprises sur une carte. Ainsi la touche morte rond en chef est remplacée par une séquence compose qui utilise le symbole degré, et comme les deux sont proposés pour le même niveau clavier bépoAltDr, la frappe clavier bépoComposeclavier bépo° devient ergonomique en ce qu’elle consiste à taper clavier bépoAltDr{clavier bépoEspaceclavier bépo=} ;
  3. Certaines touches mortes comme le rond en chef et le tilde ne servent la plupart du temps que pour deux ou trois lettres précomposées, que les utilisateurs intéressés saisiront plus facilement par des raccourcis composés de touches désormais toutes en accès direct, comme clavier bépoáclavier bépoà ➔ å, et clavier bépoáclavier bépoù ➔ ů, ou encore clavier bépoêclavier bépoà ➔ ã, clavier bépoêclavier bépoé ➔ ñ, et clavier bépoêclavier bépoè ➔ õ ;
  4. Les utilisateurs qui n’ont pas intérêt à apprendre ces raccourcis, pratiqueront les langues concernées de manière sporadique ou épisodique, utilisation qui s’accommode de touches mortes peu accessibles, reléguées en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr pour laisser les bonnes places aux usages majoritaires ;
  5. Certaines paires de touches mortes, comme la cédille et le cornu, et la crosse et l’ogonek, se prêtent à l’unification, parce que les ensembles des caractères de base ont une intersection vide ; de plus, il se trouve dans le premier exemple que leurs noms français ont la même initiale ;
  6. Les initiales des noms français des touches mortes permettent en effet de créer une mnémonique forte, uniforme et inoubliable quand ces touches mortes se trouvent sur la touche de leur initiale. Le bépo 1.1 l’applique déjà aux touches mortes macron et grec et, d’une certaine manière, cédille.

Sur les 20 touches mortes du bépo actuel, cette proposition de version 2.0 en retient (actuellement) 16 ; mais en matière de touches mortes classiques, elle en ajoute les 4 nouvelles discutées sur la ML (rayé, exposant, indice, cyrillique), et retrouve ainsi le même total. S’y ajoutent la touche compose et le sélecteur de groupe (dédoublé gauche-droite mais compté pour 1). (Les touches mortes du grec monotonique, du grec polytonique, pour les alphabets mathématiques se trouvent sur d’autres niveaux et n’entrent pas dans ce décompte.)

  • Touches mortes économisées :
    • double accent aigu : par une double frappe de l’accent aigu ;
    • cornu : par l’unification avec la cédille ;
    • rond en chef : par la séquence compose, et des raccourcis, vu le peu de caractères de base ;
    • crochet en chef : par la double frappe de la cédille, selon le nouveau principe que la double frappe peut signifier un changement de niveau (suscrit devient souscrit et vice versa) ;
  • Touches mortes ajoutées (cf. les discussions sur la ML et la page Version_1.1) :
    • cyrillique : à l’instar de la touche morte grec ;
    • exposant : pour la prise en charge des abréviations françaises, cf. Les nouvelles touches mortes Exposant et Indice ;
    • indice : complément logique bien utile, cf. ibid. ;
    • rayé : pour la désunification de la barre horizontale traversante d’avec la barre oblique traversante, notamment à cause de l’L qui existe avec l’une et avec l’autre.

Sur les 20 touches mortes classiques :

  • 11 sont en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr sur la touche de leur initiale (ou, pour le point souscrit, sur l’initiale de l’attribut [S]), toutes en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr sauf le macron en clavier bépoAltDr+clavier bépoM, nommément : Brève, Cédille, Exposant, Grec, Indice, Macron, Ogonek, Point en chef, Rayé, point Souscrit, Virgule souscrite ;
  • Les 9 autres sont :
    • 3 en accès direct :
      • Circonflexe,
      • Aigu,
      • Grave ;
    • 1 en clavier bépoMaj :
      • Barré en clavier bépoMaj+clavier bépoò ;
    • 3 en clavier bépoAltDr (avec le macron cela en fait 4 en clavier bépoAltDr) :
      • Tréma en clavier bépoAltDr+clavier bépoI,
      • Tilde en clavier bépoAltDr+clavier bépoL (dont on peut dire qu’il est placé sur la touche de sa “médiane” si ce terme est permis),
      • Háček en clavier bépoAltDr+clavier bépoV ;
    • 2 en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr :
      • Cyrillique en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoQ à côté du grec ;
      • Monétaire en clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépo$.

L’accessibilité globale des touches mortes doit impérativement être maintenue à son niveau actuel, alors que beaucoup de places en clavier bépoAltDr sont données à des caractères informatiques. Il apparaîtra à l’usage si ce défi aura été correctement relevé. Ce que l’on peut dire dès à présent, c’est que sur les 12 touches mortes en clavier bépoAltGr du bépo 1.0, :

  • 2 (aigu et grave) sont désormais en accès direct,
  • 4 (háček, macron, tilde, tréma) restent en clavier bépoAltDr,
  • 1 (barré) est en clavier bépoMaj,
  • 1 (grec) a son contenu doublé sur touches vives,
  • 1 (rond en chef) est remplacée par des raccourcis en accès direct et une séquence compose tout en clavier bépoAltDr. Il reste :
  • 3 touches mortes dont l’accessibilité se dégrade par l’ajout de clavier bépoMaj :
    • brève,
    • cédille,
    • ogonek.

Cela est à relativiser pour la brève et l’ogonek, dont les séquences compose sont tout en clavier bépoAltDr :

  • clavier bépoComposeclavier bépo) a le même effet que la touche morte brève,
  • clavier bépoComposeclavier bépo[ a le même effet que la touche morte ogonek (qui est en fait la touche morte ogonek et crosse suite à une autre unification).

De manière plus générale, l’utilisateur peut simuler une douzaine de touches mortes intéressantes par des séquences compose tout en clavier bépoAltDr. Tous les caractères informatiques en AltDr sont transformés en autant de touches mortes quand on appuie en même temps sur la barre d’espace, en commençant par clavier bépoAltDr puis clavier bépoEspace. Cette nouvelle facilité inespérée devrait dédommager de la perte d’accessibilité dont certaines touches mortes précédemment en clavier bépoAltGr deviennent victimes selon cette proposition.

Un nouveau coup d’œil sur la carte prouve que le bépo comporte ainsi de nombreuses touches mortes bonus (cf. Le Compose de la disposition) :

Proposition provisoire pour le bépo normalisable version 2.0 (Voir avec les info-bulles) :

Prop prov bépo.png


Le tableau ci-après fait le tour des touches mortes classiques pour voir ce que chacune devient sur cette proposition de version 2.0.

Les touches mortes classiques : transition proposée du bépo 1.0 au bépo 2.0
Nom actuel
bépo 1.0
proposition
bépo 2.0
caractère, icône remarques COMPOSE
Circonflexe accès direct accès direct « ê »   clavier bépoê inchangé, mais nouveau compose : (nouveau)
clavier bépoComposeclavier bépo<
Aigu clavier bépoAltGr+clavier bépoÉ accès direct
sur la touche clavier bépo7
« á »   clavier bépoá sert aussi à des raccourcis de saisie clavier bépoComposeclavier bépo'
double aigu clavier bépoMaj+clavier bépoAltGr+clavier bépoÉ double frappe de clavier bépoá « ő »   nouvelle séquence compose : (nouveau)
clavier bépoComposeclavier bépo"
Grave clavier bépoAltGr+clavier bépoÈ accès direct à la place de clavier bépoç « ò »   clavier bépoò sert aussi à des raccourcis de saisie clavier bépoComposeclavier bépo`
Tréma clavier bépoAltGr+clavier bépoI clavier bépoAltDr+clavier bépoI « ë »   clavier bépoë inchangé ; aussi par raccourcis (nouveau)
clavier bépoComposeclavier bépo:
Tilde clavier bépoAltGr+clavier bépoN clavier bépoAltDr+clavier bépoL « õ »   clavier bépoõ bien accessible ; aussi par raccourcis clavier bépoComposeclavier bépo~
Háček clavier bépoAltGr+clavier bépoV clavier bépoAltDr+clavier bépoV « ȟ »   clavier bépoȟ inchangé ; appelé « caron » par l’ISO malgré Unicode clavier bépoComposeclavier bépo>
Monétaire clavier bépoMaj+clavier bépoAltGr+clavier bépoE clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoò « ¤ »   clavier bépo¤ décentrée en faveur de la touche morte exposant (plus ergonomique)
clavier bépoComposeclavier bépo ;
aussi par
clavier bépoComposeclavier bépoComposeclavier bépo$
Barré clavier bépoAltGr+clavier bépoL clavier bépoMaj+clavier bépoò « ø »   clavier bépoø cède sa place au tilde mort ; mnémonique avec la | du $ clavier bépoComposeclavier bépo/
Brève clavier bépoAltGr+clavier bépoW clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoB « ŏ »   clavier bépoŏ sur son initiale ; brève inversée en double frappe (nouveau avec parenthèse fermante, non ouvrante)
clavier bépoComposeclavier bépo)
Cédille clavier bépoAltGr+clavier bépoÇ clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoC « ȩ »   clavier bépoȩ unifiée avec le cornu ; sur son initiale clavier bépoComposeclavier bépo,
Cornu clavier bépoMaj+clavier bépoAltGr+clavier bépo, unifié avec la cédille « ư » touche morte économisée clavier bépoComposeclavier bépoʼ
Crochet en chef clavier bépoMaj+clavier bépoAltGr+clavier bépo? clavier bépoȩclavier bépoȩ double frappe de cédille « ẻ »   touche morte économisée clavier bépoComposeclavier bépo]
Exposant (en partie dans circonflexe) clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoE « ↑ »   clavier bépo nouveau ; sur son initiale (nouveau)
clavier bépoComposeclavier bépo^
Grec clavier bépoAltGr+clavier bépoG clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoG « Ω »   clavier bépoΩ aussi en touches vives ; sur son initiale clavier bépoComposeclavier bépogclavier bépor
aussi par :
clavier bépoComposeclavier bépoµ
Indice (en partie dans háček) clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoI « ↓ »   clavier bépo nouveau ; sur son initiale (nouveau)
clavier bépoComposeclavier bépo^clavier bépo^
Macron clavier bépoAltGr+clavier bépoM clavier bépoAltDr+clavier bépoM « ō »   clavier bépoō inchangé ; sur son initiale clavier bépoComposeclavier bépo_
Ogonek clavier bépoAltGr+clavier bépoF clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoO « ǫ »   clavier bépoǫ unifié avec la crosse ; sur son initiale (nouveau)
clavier bépoComposeclavier bépo[
Point en chef clavier bépoMaj+clavier bépoAltGr+clavier bépoI clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoP « ȯ »   clavier bépoȯ sur son initiale clavier bépoComposeclavier bépo.
aussi par :
clavier bépoComposeclavier bépo·
Rayé (unifié avec la touche morte barré) clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoR « ɍ »   clavier bépoɍ désunifié avec barré ; sur son initiale clavier bépoComposeclavier bépo-
Rond en chef clavier bépoAltGr+clavier bépoQ en compose, et raccourcis « å » touche morte économisée clavier bépoComposeclavier bépo°
point Souscrit clavier bépoMaj+clavier bépoAltGr+clavier bépoQ clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoS « ọ »   clavier bépo sur l’initiale de son attribut clavier bépoComposeclavier bépo!
aussi par :
clavier bépoComposeclavier bépo
Virgule souscrite clavier bépoMaj+clavier bépoAltGr+clavier bépoÇ clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoV « ș »   clavier bépoș sur son initiale ; pas en double frappe de cédille (nouveau)
clavier bépoComposeclavier bépo;
Cyrillique clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoQ « ш »   clavier bépoш aussi en touches vives ; voir Version 1.1 clavier bépoComposeclavier bépocclavier bépoy


Les nouvelles touches mortes Exposant et Indice

Pour les abréviations en français, en particulier les ordinaux mais aussi les autres, la DGLFLF et l’Afnor[85] préconisent une touche morte exposant, qui produit notamment les minuscules en exposant encodées dans Unicode (tout l’alphabet sauf le q[86]), mais surtout pour une disposition ergonomique ce n’est bien sûr pas suffisant. On a donc aussi un niveau où toutes les touches de lettres produisent la minuscule en exposant, et où à la place du q en exposant apparaît le message « ↑q_n’existe_pas » précédé d’une espace pour être plus facilement effaçable. Ce niveau est clavier bépoMaj+clavier bépoNum, cf. Le mode exposants.

Il y a des raisons précises pour l’emploi des exposants précomposés d’Unicode plutôt que de la mise en forme exposant. Le français a besoin des exposants pour être pleinement intelligible, comme « nos », dont seul le contexte peut dire s’il s’agit du pronom ou de l’abréviation. Pour la cohérence et une présentation stable hors d’atteinte des aléas des traitements de texte, on utilise les exposants (et indices) préformatés d’Unicode.

Lors des réunions à l’Afnor, l’idée a pris forme que pour écrire le français, une touche morte exposant est d’une grande utilité, de par l’existence, dans Unicode, de presque tout l’alphabet latin minuscule en exposant. Se donner les moyens d’écrire en exposants, c’est améliorer la présentation voire la lisibilité des textes français sans formatage, en application du principe que toute langue doit pouvoir s’écrire en texte brut sans perte d’information linguistique.

Pour bien faire, le bépo se dote des touches mortes suivantes :

  • Exposant ;
  • Indice et petites capitales, car aucune majuscule n’a été encodée en indice.

Ces facilités viendront en complément ou en doublage de ce que le bépo contient déjà pour la prise en charge des chiffres en exposant à l’aide de la touche morte accent circonflexe, et des chiffres en indice par la touche morte háček. De plus, les minuscules en exposant pour les abréviations françaises sont sur touches vives en clavier bépoMaj+clavier bépoNum (claviers ISO et claviers ANSI aménagés uniquement). Enfin, une facilité en accès direct est prévue pour les chiffres 2 et 3 en exposant par clavier bépoêclavier bépo# et clavier bépoêclavier bépo'.

Au vu de tout cela, l’accessibilité des touches mortes exposant et indice peut ne pas être priorisée, au contraire de la mnémonique de leur placement. Elles sont donc proposées pour clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoE et clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoI. Cela est possible parce que d’une part, le point en chef est à son tour mnémonisé par son transfert sur la touche de son initiale (clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoP), et d’autre part, la touche morte monétaire est ergonomisée grâce au compose en clavier bépoAltDr+clavier bépoEspace et peut elle-même être transférée sur la touche de l’autre devise (clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr+clavier bépoò/clavier bépo$).


Des ponctuations par touches mortes

L’ergonomisation du réagencement des caractères informatiques – et celle des ponctuations avec espace fine insécable – ont conduit cette proposition à ne plus avoir de place pour les guillemets-chevrons simples sans EFI, ainsi que des guillemets-virgules simples. Cela n’est pas surprenant puisque la richesse en ponctuations d’Unicode est telle qu’elle ne tiendrait jamais sur aucun clavier 105 touches, sauf par touches mortes et en compose.

Cela dit, il faut absolument garder sur la carte de base, le point médian (et ne pas l’avoir seulement en clavier bépoêclavier bépo.) parce qu’il sert beaucoup aussi dans les terminaisons conditionnelles – alternativement au trait d’union – et doit pouvoir se taper en séquences avec l’clavier bépoe et l’clavier bépos, comme dans « ·e·s », et les points de suspension (et ne pas les avoir seulement en clavier bépoëclavier bépo:) parce qu’ils sont un marqueur de qualité qui peut être recherché sur la carte de base, et pour l’ergonomie de la séquence manuelle « […] » bien que celle-ci puisse aussi être saisie de manière automatique.

Cependant, il y a une raison historique d’utiliser les touches mortes pour des ponctuations. C’est que le guillemet ouvrant était au début un accent grave, ou guillemet inverse (backquote), et le guillemet fermant était un guillemet simple, plus tard un accent aigu. Mais c’était vraiment à l’époque où les jeux de caractères étaient encore très limités. Plus tard, il fallut expliquer aux utilisateurs qu’il faudrait utiliser les vrais guillemets.

Cette proposition permet de retrouver l’intégralité de la gamme de guillemets-ponctuations d’Unicode (pour les distinguer des guillemets ornementaux) par les quatre touches mortes suivantes :

  • accent grave : donne les guillemets ouvrants en anglais, les guillemets d’ironie ouvrants en français, et les guillemets fermants en allemand ;
  • accent aigu : donne les guillemets fermants en anglais, et les guillemets d’ironie fermants en français ;
  • tréma : donne les guillemets ouvrants en allemand ;
  • tilde : donne les guillemets ouvrants réfléchis.

Ensuite, le guillemet double ou simple informatique détermine si c’est le guillemet double ou le guillemet simple qui va sortir :

  • Pour les guillemets simples, le caractère de base est le guillemet simple informatique ;
  • Pour les guillemets doubles, le caractère de base est le guillemet double informatique, mais aussi le croisillon (dont le glyphe tient du double – deux traits verticaux et deux traits horizontaux – sur le plan de la mnémotechnique), car il prend la place autrement occupée par le guillemet double informatique.

Pour reprendre :

  • Les guillemets-virgules ouvrants sont en touche morte accent grave clavier bépoò, car cet accent correspond graphiquement et historiquement à un guillemet-virgule ouvrant ;
  • Les guillemets-virgules fermants sont en touche morte accent aigu clavier bépoá, car cet accent correspond graphiquement et historiquement à un guillemet-virgule fermant ;
  • Les guillemets-virgules bas sont en touche morte tréma clavier bépoë, car ce diacritique correspond linguistiquement à la langue qui utilise ce type de guillemet.
  • Les guillemets-virgules réfléchis sont en touche morte tilde clavier bépoõ.


Des raccourcis pour des lettres étrangères

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Dans la communauté du bépo, il existe une demande pour les lettres allemandes en clavier bépoAltDr, c’est-à-dire en plus de l’ß, de tous les umlauts, à commencer par l’ü qui en représente la moitié des occurrences. Le bépo étant une disposition francophone, cette demande est pratiquement insatisfaisable, mais avec une touche morte accent grave en accès direct, il est possible de créer une facilité pour l’allemand :

  • clavier bépoòclavier bépoà ➔ ä ;
  • clavier bépoòclavier bépoè ➔ ö ;
  • clavier bépoòclavier bépoé ➔ ü ;
  • clavier bépoòclavier bépoç ➔ ß.

Des lettres inutilisées par les touches mortes, en particulier les précomposés et digrammes du français (é, è, à, ç, ù, œ et æ) peuvent – pour autant qu’elles sont en accès direct – ainsi servir quand même de caractères de base aux touches mortes, surtout à celles qui sont en accès direct, pour des raccourcis de saisie qui facilitent l’écriture de langues étrangères plus ou moins pratiquées dans la Francophonie, comme l’allemand, le bambara, le danois, l’espagnol, le flamand, le portugais, le suédois, et bien d’autres.


Le Compose de la disposition

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Cloisonner la disposition de clavier et le compose est irrationnel, car ce cloisonnement est à l’origine des dispositions de clavier à la fois trop incomplètes et trop compliquées, autrement dit, juste assez complètes pour être trop compliquées, mais pas assez complètes pour être pleinement utiles. La clé de résolution de ce dilemme est la fonctionnalité compose embarquée dans le pilote de disposition.

La touche compose de la disposition peut se faire extrêmement discrète, mais pour une bonne ergonomie, un placement en clavier bépoAltDr+clavier bépoEspace est recommandé.

Pour un fonctionnement idéal, la majuscule s’obtient aussi quand toutes les lettres ne sont pas en majuscule, et le doublage en séquences inversées permet d’appuyer simplement sur les deux lettres à la fois (la gestion des roulements aidant).


Touches mortes reliées à l’arborescence Compose

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Pour rationaliser une disposition de clavier dans une logique forte et implacable qui favorise la mémorisation, rien de tel que de synchroniser les touches mortes avec le compose. Vues ainsi, les touches mortes deviennent autant de raccourcis de saisie qui mènent dans l’arborescence compose tels des passe-droits évitant de presser clavier bépoComposeclavier bépo[caractère], voire clavier bépoComposeclavier bépo[caractère1]clavier bépo[caractère2].


Un double sélecteur de groupe rémanent

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Les dispositions de clavier conformes à la norme internationale ISO/IEC 9995 ont typiquement des sélecteurs de groupe, mais ces sélecteurs peuvent être implémentés de différentes manières. Au sens de la norme, le niveau clavier bépoMaj+clavier bépoAltGr ne devrait pas être utilisé, mais c’est évidemment une limitation irresponsable puisque c’est se caler sur les utilisateurs les plus empêchés, au détriment des autres bien plus nombreux qui ont besoin de travailler vite. Aussi l’Afnor a-t-elle décidé de faire abstraction de ce schéma de fonctionnement et d’utiliser la modificatrice sur Alt droite aussi avec clavier bépoMaj, comme c’est le cas sur le bépo, et d’ailleurs aussi sur le clavier US international. Or sur ce dernier, clavier bépoAltGr est comptée comme sélecteur de groupe. C’est la manière d’être conforme à ISO/IEC 9995 sans rien sacrifier, et c’est la raison pourquoi le niveau clavier bépoAltDr et le niveau clavier bépoMaj+clavier bépoAltDr forment ce qui s’appelle le groupe secondaire. D’où le fait de commencer à 3 quand il s’agit de numéroter les niveaux accessibles par les sélecteurs de groupe rémanents.


Les contenus qui manqueraient encore sont à venir un peu plus tard, merci de votre patience. Il faut surtout faire de quoi tester sous Windows mais aussi sous Linux et Mac OS.

Notes

  1. De nombreuses idées attendent sur les pages v2:Idées et v2:Projet, mais pour leur concrétisation sous Windows – traditionnellement l’OS le plus limitatif – il en manquait une ou deux. On essaie de faire le tour dans la section Point de départ.
  2. À l’aide du Scan Code Mapper for Keyboards fourni avec Windows depuis 2000.
  3. Les ordinaux en français ont une fonction d’indicateur d’abréviation, en l’absence de ponctuation. Le PowerPoint de la réunion du 30 juin 2016 dit page 3 : « On envisage de prévoir un emplacement pour les abréviations d’ordinaux français (par exemple e) ». Il s’agit des exposants « ᵉ » et « ʳ », mais aussi « ˢ » et « ᵈ » ; voir Abréviations des adjectifs numéraux ordinaux.
  4. On aurait pu utiliser clavier bépoVerrXxx+clavier bépoNum, mais sous Windows, dans ces niveaux, une touche sur cinq est défaillante sans raison apparente, suite à un bug ou par le fait d’un bridage. Il faut sans doute voir cela sur le fond du refus de Microsoft d’implémenter les dispositions de clavier en XML, format adopté par Apple et le CLDR d’Unicode (Common Locale Data Repository, contient aussi des dispositions de clavier), et de manière plus générale, le refus de Microsoft de mettre à jour les ressources clavier pour une prise en charge totale d’Unicode, ainsi que son refus de participer aux travaux de la norme internationale ISO/IEC 9995.
  5. Cette argumentation risquera de tomber à plat parce que les révélations sur la politique de la peur ont déja immunisé l’opinion publique. Il faudrait toutefois diriger ce réflexe contre ceux qui font surtout des discours, non contre ceux qui proposent des solutions et qui ont peur de les voir rejetées faute d’une conscience des tenants et aboutissants.
  6. Le niveau Alt droite clavier bépoAltDr est associé à un bit modificateur dont les niveaux ne peuvent être reliés à la bascule VerrCap. Ce choix a été fait parce que ce n’est pas le cas non plus du sélecteur de groupe prévu, malgré l’existence d’un attribut dédié, et parce que le niveau clavier bépoAltGr manque d’une bascule et interfère avec des raccourcis clavier.
  7. Sur les questions que soulève l’utilisation d’exposants préformatés plutôt que de la mise en forme « Exposant », cf. une discussion en cours [au 1ᵉʳ octobre 2016] sur la ML publique d’Unicode qui commence ici, avec des prises de position pour (praticité ; préservation du formatage en texte brut ; formules chimiques) et contre ainsi qu’une vue d’ensemble du sujet. En français, la preuve que les exposants sont nécessaires est peut-être l’abréviation « nos », qui pour être univoque en texte brut doit s’écrire avec des lettres en exposant : « nᵒˢ ». La DGLFLF et l’Afnor préconisent cet usage (cf. la présentation PowerPoint de la réunion du 30 juin 2016).
  8. Il existe différentes recommandations et différentes pratiques, dont certaines tiennent mieux la route que d’autres, mais depuis l’existence dans Unicode de tout l’alphabet en exposants minuscules sauf le q, les Français sont en situation de bénéficier d’un support adapté à la nature de la langue et de son écriture. Le q en exposant a été refusé par le comité technique d’Unicode pour brider les performances du texte brut
  9. Un peu comme sur l’implémentation actuelle du clavier allemand T2, à la différence près que pris de court par l’impossibilité d’avoir sous Windows, dans le MSKLC, un sélecteur de groupe rémanent sur clavier bépoMaj+clavier bépoAltGr, l’auteur fut réduit à improviser une solution de dépannage ; cf. le site du clavier allemand normalisé T2. Cette proposition de version 2.0 du bépo prévoit d’emblée un sélecteur de groupe comme touche morte normale, et prévoit aussi de quoi le dédoubler pour l’ergonomie.
  10. Le Joint Technical Committee (JTC).
  11. ISO/CEI 9995 : Histoire d’ISO/CEI 9995
  12. C’est la traduction française de Microsoft Keyboard Layout Creator (MSKLC). À télécharger gratuitement sur le site officiel de Microsoft : https://www.microsoft.com/en-us/download/details.aspx?id=22339
  13. Quand je ne le savais pas, je le réclamais sur les forums de Microsoft Community, MSDN et Technet… Marcel (discussion) 13 septembre 2016 à 12:57 (CEST)
  14. Cette situation de Windows s’explique par une externalisation de fait. Les dispositions de clavier performantes y sont devenues l’apanage d’autres maisons, qui ont développé des éditeurs d’entrée. Même l’ISO/IEC a pris ce virage avec la nouvelle partie 11 d’ISO/IEC 9995 (tout en restant ancrée dans une certaine tradition à dominante théorique, qui en matière de dispositions de clavier d’ordinateur s’est révélée peu efficace en pratique).
  15. Une modificatrice rémanente est implémentée en tant que touche morte, autrement dit, une position de touche dont le caractère est mis en attente pour être remplacé selon une liste en fonction du caractère qui suit. Une touche (comme AltGr) ne peut pas être à la fois une modificatrice et une touche à caractères. Cela fait que pour implémenter son clavier allemand multilingue standard sous Windows, Karl PENTZLIN a été amené à détourner une touche vive (celle du symbole multiplication, en clavier bépoAltGr+[la touche au-dessus de Tab]) pour en faire une touche morte sélectrice de groupe. Voir le site du clavier allemand normalisé T2.
  16. Un autre avantage est que Microsoft évite de canoniser un panel d’écritures “must have” alors que c’est à chaque utilisateur de configurer sa barre de langues avec les dispositions de son choix, qu’il peut d’ailleurs adapter à tout moment selon ses préférences avec le MSKLC (Microsoft Keyboard Layout Creator).
  17. Rappelons que le fondement historique de la civilisation française (et européenne) est le christianisme, qui depuis la Réforme utilise en France le grec et l’hébreu en plus du français et du latin ; que depuis la Renaissance, la civilisation occidentale serait impensable sans le rôle joué par les savants arabes ; et qu’enfin, depuis l’époque de la colonialisation, la France a délibérément lié son sort à celui de plusieurs nations de civilisation arabe. Inutile de préciser que le vietnamien à son tour est couvert dans le cadre de la prise en charge (totale) de l’écriture latine.
  18. Le Scan Code Mapper for Keyboards fait partie de Windows depuis 2000. Il permet de remapper les codes des touches. Son fichier de paramètres est dans la valeur « Scancode Map » à ajouter dans la clé de registre « HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\CurrentControlSet\Control\Keyboard Layout ». Pour écrire la valeur Scancode Map, toutes les explications sont sur la page Keyboard and mouse class drivers (Windows Drivers), section Scan Code Mapper for Keyboards.
  19. Réalisés seulement par Marcel le 14 septembre 2016 ; d’autres tests seraient sans doute nécessaire pour corroborer les conclusions, mais ces dernières servent ici comme hypothèse de travail afin d’éviter de se disperser, vu le peu de temps qui reste.
  20. Le test a été effectué sur la touche VK_A, qui a déjà l’attribut 0x01 qui la soumet à la bascule VerrCap pour les niveaux Base et Shift. La valeur 0x80 de l’attribut « GRPSELTAP » a été additionnée, il en résulte l’attribut 0x81. Mais au test, à bascule VerrCap active, la sortie avec la modificatrice KBDGRPSELTAP (qui était alors implémentée sous la forme de la modificatrice clavier bépoNum) était inchangée.
  21. Admettant que le reste signifie « group selector ». Cela reviendrait à imaginer que les développeurs auraient reçu la consigne de prévoir de quoi « singer » ce sélecteur de groupe, ce qui à son tour s’interprète comme un indice du mépris ou de la détestation que Microsoft conçoit pour la norme ISO/IEC 9995. Cela explique pourquoi Microsoft a refusé l’invitation à participer au groupe de travail de cette norme internationale pour les claviers d’ordinateur.
  22. C’est le scénario le plus probable, qui toutefois est issu d’un décryptage personnel (adresser les critiques à Marcel).
  23. N’oublions pas toutefois que les noms de cellules et de fonctions n’y sont pas sensibles à la casse, et que le tableur les convertit automatiquement en capitales.
  24. Cette fonctionnalité porte le nom de SGCaps pour « Swiss German Capitals », d’après la région où elle avait été utilisée la première fois. (Information dans l’Aide du MSKLC : « The "SG" in the name orginiates from the first keyboard layout to use the functionality, the Swiss German keyboard layout. ».)
  25. Sur les claviers de bureau ANSI, la touche Windows gauche peut être remappée pour faire office de touche 105. Cette dernière peut être ajoutée aussi sur les claviers de portables ANSI en mettant à contribution la touche F1, car l’aide peut être invoquée à l’aide du dispositif de pointage, qui de toute manière est en général indispensable pour y naviguer. Sous Windows, ces remappages sont faits avec le Scan Code Mapper for Keyboards inclus.
  26. En particulier le clavier compact plat Penclic style Apple vendu en bépo par Zenlap, avec code promo sur le wiki : [[#|]].
  27. L’agencement des pavés numériques intégrés courants ressemble aux pavés numériques physiques en ce que les opérateurs sont dans le même ordre, tandis que l’agencement optimisé rapproche les deux sur le critère de la position de la touche clavier bépo+.
  28. Il aurait peut-être été souhaitable de tripler le zéro à gauche du clavier bépo1, mais cette place est prise par le chiffre hexadécimal clavier bépoB. Une autre option serait de tripler le zéro à la place du double zéro clavier bépo00.
  29. Jusqu’à ce que l’administrateur de l’ordinateur mappe la modificatrice Num sur une touche inutilisée, à l’aide du Scan Code Mapper for Keyboards de Windows.
  30. Karl PENTZLIN a demandé en 2010 à Unicode de l’encoder pour les abréviations françaises, parce que contrairement à d’autres langues, en français les exposants ont une fonction d’indicateur d’abréviation en l’absence de toute ponctuation, et parce qu’il souhaitait compléter l’alphabet en vue des touches mortes qu’il planifiait. Lors du meeting de l’UTC, Adobe a mis des bâtons dans les roues en argumentant à tort et à travers. Karl PENTZLIN avait beau les corriger, il subit un échec parce que ceux qui votent sont en grande partie des éditeurs de logiciels, qui perdraient des clients si tout le monde avait ses exposants sur le clavier au lieu de devoir les faire simuler par le logiciel. Voir l’historique d’encodage et les références dans Denis Jacquerye’s answer to Why is there no character for « superscript q » in Unicode? - Quora, 2015 (11 novembre). Consulté le 5 octobre 2016, à l’adresse https://www.quora.com/Why-is-there-no-character-for-superscript-q-in-Unicode/answer/Denis-Jacquerye-1
  31. Jusqu’à preuve du contraire.
  32. À part de servir dans les tableurs (et en mode console), Arrêt Défilement permet de basculer entre deux modes d’action de Clavier+ tout en restant sans effet par ailleurs dans la plupart des programmes. (Clavier+, l’utilitaire de raccourcis clavier pour Windows, est gratuit, à télécharger notamment sur le site de son auteur : http://utilfr42.free.fr/util/Clavier.php
  33. « Dispositions trilogiques multimodales dispoclavier »
  34. Ce phénomène s’atténue mais ne disparaît pas quand clavier bépoGrec et clavier bépoArabe sont placées sur des touches propres au lieu d’être ajoutées sur des bascules. Le test a consisté à banaliser les touches clavier bépoF1 à clavier bépoF3 et à les affecter aux modificatrices clavier bépoGrec, clavier bépoArabe et clavier bépoCyrillique.
  35. En principe, cela reste à vérifier.
  36. Car à la clé, il y a des avantages autrement plus substantiels comme l’évitement de PowerPoint au profit de Keynote, qui a la réputation d’induire d’énormes gains de temps et de qualité.
  37. Qu’on imagine Apple faire ça derrière les dispositions de clavier en XML…
  38. C’est dans une moindre mesure l’un des inconvénients de l’implémentation du support multiécritures sur une seule et même disposition de clavier. Un jeu de plusieurs dispositions coordonnées “à la carte”, solution préconisée par les éditeurs d’OS, a l’avantage de bénéficier de la gestion des options linguistiques déjà implémentée sous les OS.
  39. La rangée des chiffres est utilisée pour les touches mortes et le surrogat haut des alphabets mathématiques.
  40. L’arabe reste à intégrer dans l’arborescence Compose, mais cela représente un gros travail ; il faut prendre en charge à la fois les noms des lettres selon leur prononciation, et les noms des lettres selon la romanisation normalisée (devenus les noms Unicode).
  41. cpsdqs/monotext, (« monotext - A small utility for converting text to a mathematical monospace (unicode) version » [Mais par un drapeau on peut obtenir les autres alphabets aussi]). Consulté le 16 août 2016, à l’adresse https://github.com/cpsdqs/monotext
  42. Bing au contraire cherche les occurrences où ces caractères figurent tels quels.
  43. Cette obsolescence de Windows ressort d’un échange public entre Karl PENTZLIN, concepteur et rédacteur de la nouvelle norme de clavier allemande et de la dernière révision d’ISO/IEC 9995, et Michael S. KAPLAN, développeur chez Microsoft et auteur du MSKLC, dans ce fil de discussion sur la ML publique d’Unicode (en anglais).
  44. Il faudrait vérifier si Office 2013, 2016 ou 365 ont été mis à jour, sachant que le gluon U+2060 existe dans Unicode depuis la version 3.2 (mars 2002).
  45. Cela doit être demandé individuellement par l’administrateur de l’ordinateur. Des clés de registre à fusionner contenant des valeurs « Scancode Map » doivent être mis à la disposition des utilisateurs de bépo pour Windows.
  46. On verra d’autres exemples où le côte-à-côte cède la place à une mnémonique plus graphique que spatiale ; il s’agit surtout des guillemets-virgules et des opérateurs mathématiques, mais aussi du ¶. Un autre principe mnémonique est l’assonance, utilisée pour ¬ et avant tout pour les touches mortes.
  47. Cf. ce qu’en dit un wiki obsolète chez OpenOffice : https://wiki.openoffice.org/wiki/Non_Breaking_Spaces_Before_Punctuation_In_French_%28espaces_ins%C3%A9cables%29#Exclusion_of_the_NARROW_NO-BREAK_SPACE_.28U.2B202F.29
  48. Mais selon les polices, ce changement est parfois minime, et il est aussi perçu comme tel. Si l’on a “l’œil” ou l’habitude, on le voit tout de suite, autrement il faudrait comparer les deux versions.
  49. Pour s’en justifier, ils prétextent l’indisponibilité de l’espace insécable sur le web — ignorance ou hypocrisie ? Le Huffington Post peut être cité en exemple, pour alléguer que le but est l’alignement de la charte graphique sur le modèle US-américain, malgré le partenariat avec Le Monde, lequel emboîta le pas pendant un moment dans son édition en ligne. Cf. « Les malheurs de l'espace dure », tribune d’Antoine COMPAGNON dans le Huffington Post.
  50. Une partie des utilisateurs de traitements de texte wysiwyg écrivent directement dans la police finale, qui lorsqu’elle ne contient pas un caractère utilisé, présente un glyphe d’indisponibilité, ou certains logiciels vieillots affichent un point d’interrogation ; d’autres comme Word qui basculent automatiquement vers une police par défaut, ne retournent pas à la police précédente à la suite. Parmi les solutions on peut citer la saisie en fonte de labeur avant l’application de la fonte finale ; la saisie avec EIC puis rechercher-remplacer de tous les EIC par des EFI si l’EIC sert uniquement aux ponctuations.
  51. Comparée à l’effort global d’apprentissage du bépo, la mnémonique du placement de quelques lettres moins fréquentes ou rares ne représente qu’un faible gain, qui se retourne même en perte si l’on considère aussi la perte d’ergonomie pour les autres caractères exclus de ces bonnes places. Autrement dit, l’utilisateur a plus d’avantages à consentir un petit effort d’apprentissage supplémentaire, qu’à s’arrêter devant l’apprentissage d’une rangée de plus.
  52. Actuellement c’est le cas de l’Ǽ, qui certes ne sert pas en français. De plus, ce genre de bug n’a pas lieu d’être.
  53. Même pour l’anglais, les logiciels d’autocorrection ne sont pas assez performants pour gérer tous les guillemets et l’apostrophe par-dessus le marché, il faut donc s’en occuper soi-même avec le moyen régulier qu’est la disposition de clavier, cf. http://charupdate.info/#catastrophe
  54. Yves NEUVILLE, Le Clavier bureautique et informatique, Paris, Cedic/Nathan, 1985, page 67.
  55. De par la mnémonique liée à la forme des lettres – aussi sur les dispositions héritées – ces touches étaient souvent choisies pour les guillemets-chevrons.
  56. Sans compter que ce sera aussi disponible en tant que séquence automatique, sur un niveau clavier bépoNum.
  57. À propos de l’utilité d’avoir le micro sur touche vive, cf. une discussion sur la ML [lien à venir]
  58. Si toutefois ce n’était pas suffisant, à cause de son usage en informatique, il faudra le remettre en accès direct, mais aux dépens de quel caractère ?
  59. La touche MOINS avait été éliminée de l’azerty, et le bépo a probablement été le premier à la réintroduire sur le pavé alphanumérique en France.
  60. Il reste sur clavier bépoMaj+clavier bépoK. Il est aussi en clavier bépoComposeclavier bépokclavier bépob, parce que clavier bépoComposeclavier bépocclavier bépol est le symbole copyleft.
  61. Cet usage est conforme au standard Unicode, voir dans le Standard Unicode version 9.0, chapitre 22 ⟨Symboles⟩, section 3 ⟨Nombres⟩, page 784 : « Fractions » (en anglais), tandis que la synergie avec les exposants et indices est laissée à la discrétion des dessinateurs de fontes, qui la font fonctionner à merveille par exemple dans Arial Unicode MS (jadis fournie gratuitement avec Windows, aujourd’hui rendue inaccessible mais vendue à prix d’or aux utilisateurs souhaitant la récupérer). La représentation des fractions par des exposants et indices, bien que probablement assez courante (cf. Styled Fractions in Windows - Microsoft Community, 2013 (18 juillet). Consulté le 24 juillet 2015, à l’adresse http://answers.microsoft.com/en-us/office/wiki/office_2013_release-word/styled-fractions-in-windows/4a07d5fa-2484-4e39-b1f3-70bb3eb0c332), concerne les seuls chiffres arabes occidentaux, tandis que le fonctionnement de la barre de fraction indiqué dans le Standard est de portée plus globale tout en s’adossant à des moteurs de rendu plus sophistiqués tels que les écritures très complexes les rendent indispensables. En écriture latine au contraire, le rendu des fractions selon Unicode est généralement réservé aux logiciels de PAO, cf. le Standard Unicode version 9.0, chapitre 6 ⟨Systèmes d’écriture et ponctuation⟩, section 2 ⟨Ponctuation générale⟩, page 277 : « Fraction Slash » (en anglais). Ces logiciels ainsi que des scripts (cf. How do I create fractions in InDesign? - Cari Jansen | Cari Jansen, 2008 (25 août). Consulté le 24 juillet 2015, à l’adresse http://carijansen.com/2008/08/25/tip075/), assurent ce rendu des fractions aussi avec la barre oblique ASCII. — Le Standard Unicode étant un texte normatif validé par l’industrie à l’attention des implémenteurs, il n’est pas un manuel complet de typographie à l’intention des utilisateurs.
  62. Les fractions précomposées d’Unicode sont principalement ½, ⅓ ⅔, ¼ ¾, ⅕ ⅖ ⅗ ⅘, ⅙ ⅚, ⅐, ⅛ ⅜ ⅝ ⅞, ⅑.
  63. On propose pour le copyleft la séquence clavier bépoComposeclavier bépocclavier bépol (ce qui fait que pour le symbole clavier « ⌨ » il reste clavier bépoComposeclavier bépokclavier bépob).
  64. Pour l’azerty, le ¥ est aussi proposé ; mais sur le bépo, la touche concernée est occupée ; reste la possibilité de mettre « ¥ » à la place de la touche morte monétaire au-dessus de « $ », car cette touche morte est plus ergonomique en clavier bépoComposeclavier bépo.
  65. Les comparateurs emphatiques sont eux aussi en compose : clavier bépoComposeclavier bépo2clavier bépo< pour « ≪ », clavier bépoComposeclavier bépo3clavier bépo< pour « ⋘ ».
  66. Ce furent les trois fractions de Latin-1 — et auront cédé leurs places aux trois caractères français manquants quand ç’aura été le tour de Latin-9. ISO/IEC 6937 leur adjoignit les huitièmes, et c’est ainsi que les fractions entrèrent dans ISO/IEC 9995 — pour le meilleur et le pire puisque sur l’implémentation Windows du clavier Canadien multilingue standard, la place du ⅛ reste vide !
  67. Le sélecteur de groupe à la manière d’ISO/IEC 9995 est la touche morte clavier bépoAltDr+clavier bépoO, doublée en clavier bépoAltDr+clavier bépoD ; cf. Un double sélecteur de groupe rémanent
  68. Des discussions ont été menées pour utiliser sa touche à d’autres fins et le reléguer dans la touche morte latin étendu, cf. les archives de la ML.
  69. Mais non dans sa graphie francisée « chva ». La graphie « schwa » est toutefois utilisée en France.
  70. Dans certaines langues, le coup de glotte s’écrit à l’aide du chiffre 7.
  71. Renseignements recueillis sur la page Kṫb­Darija Ammendements de Fauve. Merci à A2 pour ce lien !
  72. Cet agencement est basé sur ISO/IEC 646 au lieu d’être basé sur l’ASCII.
  73. http://charupdate.info#catastrophe
  74. LaTeX et les autres traitements de texte à langage de mise en forme, non-wysiwyg, s’adressant surtout aux utilisateurs avancés.
  75. Cf. ce mail de Hans ÅBERG sur la ML publique d’Unicode.
  76. Sur claviers ISO ; placement alternatif sur mesure pour claviers ANSI, par exemple – dans un certain nombre de pays où elle est victime d’une détestation certaine – à la place de la bascule clavier bépoVerrCap.
  77. Sur le clavier ergonomique allemand Neo2, le pavé numérique et le pavé d’édition sont tous les deux sur le bloc alphanumérique.
  78. Bien qu’étant appelée « clear », la fonctionnalité n’a pas l’effet d’un effacement (arrière). Dans la calculatrice Windows, c’est Del/Suppr, et non Clear, qui agit comme clavier bépoC.
  79. Il faudrait faire un sondage, si un tel n’existe pas encore
  80. http://sospc.name/activer-le-pave-numerique-au-demarrage/
  81. Testé par Marcel, qui l’utilise depuis décembre 2014.
  82. Normalement, clavier bépoVerrCap est réservée aux noms de variables en capitales, qu’on évite en général à leur tour. Autant les blocs entiers sans aucun chiffre ne sont pas rares, encore plus l’usage des capitales est souvent absent des programmes. L’exception, c’est les chiffres hexadécimaux écrits sur un clavier qui a les chiffres en clavier bépoMaj, et cela tombe bien car l’écriture des chiffres hexadécimaux avec majuscules est la normale. Aussi cette proposition a-t-elle les chiffres hexadécimaux en majuscule, en mode pavé numérique.
  83. Voir La nouvelle modificatrice Num.
  84. Voir la présentation PowerPoint de la réunion du 30 juin 2016.
  85. Compte-rendu de réunion publié sur la ML [réf. à rechercher]
  86. Karl PENTZLIN a bien mérité de la France en proposant la dernière lettre manquante, le q (utilisé dans « Bibque », ou « Biblioque »), mais c’est l’UTC qui l’a refusé comme ne servant que comme exposant, malgré que la mise en exposant soit le seul signe d’une abréviation en français sauf dans « M. ».