Apprentissage

De Disposition de clavier bépo

L’apprentissage de la disposition fr-dvorak-bépo dans sa version actuelle peut se faire avec différents logiciels qui ont été adaptés spécialement : Klavaro, Ktouch ou TypeFaster.

Il est également possible de s'entraîner en ligne grâce au logiciel Xul Typist 0.11 de Kaze (avec le navigateur Firefox uniquement).

Conseils

Il est recommandé de placer à l’écran ou sur un bout de papier une image de la disposition afin de s’en servir comme modèle mais de ne surtout pas modifier l’apparence ou l’agencement des touches de son clavier physique.

De fait, il n’est pas judicieux de placer des étiquettes ou des autocollants des lettres de la disposition sur les touches du clavier si l’on cherche réellement à obtenir une frappe fluide sans regarder le clavier. L’apprentissage d’une disposition de clavier est l’occasion d’apprendre à taper à plusieurs doigts sans regarder le clavier !

Exercices, pas à pas, mot à mot

Placez l'index gauche sur la touche {E}, l'index droit sur la touche {T}, et les autres doigts sur les touches adjacentes de la rangées du milieu. Cette position est dite « position neutre ». Essayez maintenant de taper les séquences disponibles sur la page d’exercices.

Perfectionnement

Les « pros du dvorak » qui veulent se perfectionner, entretenir ou vérifier leur maîtrise du clavier peuvent s'essayer aux pangrammes accentués, phrases qui contiennent toutes les lettres accentuées :

  • « Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume sur son île intérieure, à côté de l'alcôve ovoïde, où les bûches se consument dans l'âtre, ce qui lui permet de penser à la cænogenèse de l'être dont il est question dans la cause ambiguë entendue à Moÿ, dans un capharnaüm qui, pense-t-il, diminue çà et là la qualité de son œuvre. »
  • « L'île exiguë / Où l'obèse jury mûr / Fête l'haï volapük / Âne ex æquo au whist / Ôtez ce vœu déçu. »
  • « Dès Noël où un zéphyr haï me vêt de glaçons würmiens, je dîne d’exquis rôtis de bœuf au kir à l’aÿ d’âge mûr & cætera ! »

Méthodes de dacylographie

Les différentes méthodes de dactylographie reposent toutes sur les mêmes principes.

Position de repos des doigts

  • index sur [F] et [J] : ces touches disposent toujours d'une marque sensible sous les doigts
  • auriculaires sur [Q] et [M]

Sur un clavier Azerty, la main gauche occupe donc les positions QSDF, la main droite est sur JKLM. Les poignets hauts aident à laisser pendre les doigts naturellement sur ces touches. Important : quand on fait une faute de frappe, il faut revenir à la position de repos avant de corriger.

Certaines méthodes de dactylographie récentes utilisent les touches QZEF et JIOM comme position de repos. Cette méthode est très adaptée aux dispositions Qwerty/Azerty, puisqu'elle place trois voyelles supplémentaires sous les doigts ; mais elle n'a pas grand intérêt sur une disposition ergonomique comme le fr-dvorak-bépo.

Appuyer correctement sur les touches

Les touches doivent être pressées avec la pulpe des doigts : les ongles ne doivent pas toucher les touches, mais les mains ne doivent pas être à plat sur le clavier non plus. Les doigts doivent être en position proche de celle du relâchement — soit former un arc — afin d’être en course moyenne des muscle, ce qui permet le moins de contrainte et la plus grande réactivité possible. Quand on utilise QSDF / JKLM en position de repos, cela implique que les annulaires et majeurs sont plus fléchis que les autres doigts. Cela permet d'avoir les paumes des mains non pas à l’horizontale au-dessus du clavier, mais légèrement tournées vers l'intérieur — moins de pronation — ce qui contribue à relâcher la torsion des avant bras qui, bien que naturelle, est souvent tenue trop longtemps dans une position extrême.

Surtout, il est inutile et néfaste d'appuyer trop fort sur les doigts : ce sont autant de chocs répétés dans les articulations des doigts et du travail musculaire inutile ; de plus ça ralentit la saisie. Il ne faut pas chercher la butée de la touche mais au contraire s'habituer à ne pas appuyer plus que nécessaire, afin de profiter du rebond des touches pour lever les doigts. Ce conseil est particulièrement important quand on utilise des claviers à course longue (4 mm), comme la quasi-totalité des claviers de bureau non plats : les deux premiers millimètres actionnent le contact, les deux millimètres suivant sont plus durs et ne servent qu'à obtenir ce rebond. C'est encore plus vrai pour les claviers mécaniques depuis la disparition des contacts Alps : les claviers mécaniques récents n'offrent plus de retour sensitif (clic !) pour signaler que le contact a été effectif, il appartient donc à l'utilisateur de caler son geste pour ne pas appuyer plus que nécessaire.

Affecter un doigt (et un seul) à chaque touche

La pratique aidant, cette méthode permet de développer la mémoire musculaire des doigts. On parle de schéma moteur, comme pour tout geste technique — c’est particulièrement flagrant chez les musiciens et les sportif, mais en fait présent dans tous les gestes du quotidien. On peut ainsi taper sans y penser et surtout sans avoir à regarder autre chose que l'écran.

Cet apprentissage est aisé mais doit être fait patiemment. Un gros défaut de la plupart des logiciels de dactylographie est de focaliser l'utilisateur sur sa vitesse de frappe : on est souvent tenté de rechercher la vitesse juste pour faire un joli score, alors qu'il faut au contraire rechercher la précision afin de diminuer le nombre de fautes, sans se préoccuper du temps que ça prend. On ne peut pas bien faire un geste vite si on ne sais pas le faire bien lentement. N’oubliez pas que toute faute de frappe « coûte » 3 frappes : la faute, l’effacement de la faute (or la touche d’effacement est souvent très mal placée) et la nouvelle frappe. En se montrant rigoureux dans la technique, la vitesse vient d’elle-même. Si votre logiciel de dactylographie le permet, diminuez le seuil minimum de fautes nécessaire à passer à la leçon suivante.

Ne JAMAIS regarder le clavier

Non seulement ça ne sert à rien, mais ça fait perdre du temps et ça fatigue : la « mémoire musculaire » est plus rapide et demande moins d'énergie que la mémoire visuelle. Pour la phase d'apprentissage, il est vivement recommandé de masquer le clavier en étalant un linge sur ses mains. Quand on fait une faute de frappe, la règle est simple : on prend le temps de retrouver les touches de base [F] et [J] sous les index, on replace les autres doigts dans leur position de repos, et on réessaye — le tout, sans se presser.

Quand on apprend à taper à 10 doigts on a souvent l'impression d'aller très lentement parce que le crépitement des doigts sur le clavier est moins rapide ; mais en réalité on devient vite très efficace, du simple fait qu'on fait beaucoup moins d'erreurs qu'en regardant les touches.

Savoir utiliser les raccourcis

Un petit raccourci vaut mieux qu'un long déplacement de souris.

Liens externes

  • XUL Typist — Logiciel d'apprentissage open source en gestation, supportant le Bépo. Actuellement, il n'y a qu'une démo pour Firefox, mais il sera disponible prochainement sous forme d'extension pour Firefox / Thunderbird / KompoZer.
  • Tipp10.de — Logiciel d'apprentissage open source pour la disposition germanique QWERTZ
  • Typingsoft.com — Liste non-exhaustive de logiciels de dactylo
  • Dvorak.nl – Un site consacré au dvorak anglais, mais les exercices peuvent être choisis en français (utilisez la barre du haut)
  • Tap'Touche – Logiciel payant fonctionnant quelle que soit la disposition, mais l'apprentissage n'est optimisé que pour l'AZERTY
  • Yoga pour les doigts