« Apprentissage » : différence entre les versions
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Quelle que soit la [[Méthode de saisie|méthodes de dactylographie]] utilisée il y a une règle absolue : un doigt par touche. Autrement dit, si un doigt peut avoir plusieurs touches à gérer (par exemple sur | Quelle que soit la [[Méthode de saisie|méthodes de dactylographie]] utilisée il y a une règle absolue : un doigt par touche. Autrement dit, si un doigt peut avoir plusieurs touches à gérer (par exemple sur la disposition bépo, l’annulaire droit fait {{t|L}}, {{t|R}} et {{t|H}}), une touche donnée est toujours actionnée par le même doigt (le {{t|H}} est ''toujours'' fait par l’annulaire droit). | ||
Certaines méthodes de dactylographie récentes utilisent les touches QZEF et JIOM comme position de repos. Cette méthode est très adaptée aux dispositions qwerty/azerty, puisqu’elle place trois voyelles supplémentaires sous les doigts mais n’a pas grand intérêt sur une disposition ergonomique comme le bépo. | |||
Certaines méthodes de dactylographie récentes utilisent les touches QZEF et JIOM comme position de repos. Cette méthode est très adaptée aux dispositions | |||
=== Appuyer correctement sur les touches === | === Appuyer correctement sur les touches === | ||
Les touches doivent être pressées avec la pulpe des | Les touches doivent être pressées avec la pulpe des doigts : les ongles ne doivent pas toucher les touches, mais les mains ne doivent pas être à plat sur le clavier non plus. Les doigts doivent être en position proche de celle du relâchement — soit former un arc — afin d’être en course moyenne des muscles, ce qui permet le moins de contrainte et la plus grande réactivité possible. Quand on utilise QSDF / JKLM en position de repos, cela implique que les annulaires et majeurs sont plus fléchis que les autres doigts. Cela permet d’avoir les paumes des mains non pas à l’horizontale au-dessus du clavier, mais légèrement tournées vers l’intérieur — moins de pronation — ce qui contribue à relâcher la torsion des avant bras qui, bien que naturelle, est souvent tenue trop longtemps dans une position extrême. | ||
Surtout, il est inutile et néfaste | Surtout, il est inutile et néfaste d’appuyer trop fort sur les doigts : ce sont autant de chocs répétés dans les articulations des doigts et du travail musculaire inutile ; de plus ça ralentit la saisie. Il ne faut pas chercher la butée de la touche mais au contraire s^’habituer à ne pas appuyer plus que nécessaire, afin de profiter du rebond des touches pour lever les doigts. Ce conseil est particulièrement important quand on utilise des claviers à course longue (4 mm), comme la quasi-totalité des claviers de bureau non plats : les deux premiers millimètres actionnent le contact, les deux millimètres suivant sont plus durs et ne servent qu’à obtenir ce rebond. C’est encore plus vrai pour les claviers mécaniques depuis la disparition des contacts Alps : les claviers mécaniques récents n’offrent plus de retour sensitif (clic !) pour signaler que le contact a été effectif, il appartient donc à l’utilisateur de caler son geste pour ne pas appuyer plus que nécessaire. | ||
=== Affecter un doigt et un seul à chaque touche === | === Affecter un doigt et un seul à chaque touche === | ||
La pratique aidant, cette méthode permet de développer la mémoire musculaire des doigts. On parle de schéma moteur, comme pour tout geste technique — c’est particulièrement flagrant chez les musiciens et les sportif, mais en fait présent dans tous les gestes du quotidien. On peut ainsi taper sans y penser et surtout sans avoir à regarder autre chose que | La pratique aidant, cette méthode permet de développer la mémoire musculaire des doigts. On parle de schéma moteur, comme pour tout geste technique — c’est particulièrement flagrant chez les musiciens et les sportif, mais en fait présent dans tous les gestes du quotidien. On peut ainsi taper sans y penser et surtout sans avoir à regarder autre chose que l’écran. | ||
Cet apprentissage est aisé mais doit être fait patiemment. Un gros défaut de la plupart des logiciels de dactylographie est de focaliser | Cet apprentissage est aisé mais doit être fait patiemment. Un gros défaut de la plupart des logiciels de dactylographie est de focaliser l’utilisateur sur sa vitesse de frappe : on est souvent tenté de rechercher la vitesse juste pour faire un joli score, alors qu’il faut au contraire rechercher '''la précision''' afin de diminuer le nombre de fautes, sans se préoccuper du temps que ça prend. On ne peut pas bien faire un geste vite si on ne sais pas le faire bien lentement. N’oubliez pas que toute faute de frappe « coûte » 3 frappes : la faute, l’effacement de la faute (or la touche d’effacement est souvent très mal placée) et la nouvelle frappe. En se montrant rigoureux dans la technique, la vitesse vient d’elle-même. Si votre logiciel de dactylographie le permet, diminuez le seuil minimum de fautes nécessaire à passer à la leçon suivante. | ||
=== Ne JAMAIS regarder le clavier === | === Ne JAMAIS regarder le clavier === | ||
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Il est recommandé de placer à l’écran ou d’imprimer sur un papier facilement accessible une image de la disposition afin de s’en servir comme modèle mais de ne surtout pas modifier l’apparence ou l’agencement des touches de son clavier physique. | Il est recommandé de placer à l’écran ou d’imprimer sur un papier facilement accessible une image de la disposition afin de s’en servir comme modèle mais de ne surtout pas modifier l’apparence ou l’agencement des touches de son clavier physique. | ||
Non seulement regarder le clavier ne sert à rien mais ça fait perdre du temps et ça fatigue : la « mémoire musculaire » est plus rapide et demande moins | Non seulement regarder le clavier ne sert à rien mais ça fait perdre du temps et ça fatigue : la « mémoire musculaire » est plus rapide et demande moins d’énergie que la mémoire visuelle. Pour la phase d’apprentissage, il est vivement recommandé de masquer le clavier en étalant un linge sur ses mains. Quand on fait une faute de frappe, la règle est simple : on prend le temps de retrouver les touches de base {{tA|F}} et {{tA|J}} sous les index, on replace les autres doigts dans leur position de repos, et on réessaye — le tout, sans se presser. | ||
Quand on apprend à taper à dix doigts on a souvent | Quand on apprend à taper à dix doigts on a souvent l’impression d’aller très lentement parce que le crépitement des doigts sur le clavier est moins rapide ; mais en réalité on devient vite très efficace, du simple fait qu’on fait beaucoup moins d’erreurs qu’en regardant les touches. | ||
== Perfectionnement == | == Perfectionnement == | ||
*Les « pros » qui veulent se perfectionner, entretenir ou vérifier leur maîtrise du clavier peuvent | *Les « pros » qui veulent se perfectionner, entretenir ou vérifier leur maîtrise du clavier peuvent s’essayer aux [[wp:pangramme|pangrammes]] accentués ou aux [[wp:hétérogramme|hétérogrammes]]. | ||
*L’utilisation de raccourcis clavier apropriés évite les déplacements du bras puis de la souris elle-même. | *L’utilisation de raccourcis clavier apropriés évite les déplacements du bras puis de la souris elle-même. | ||
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* [http://www.typingsoft.com/all_typing_tutors.htm Typingsoft.com] — Liste non-exhaustive de logiciels de dactylo | * [http://www.typingsoft.com/all_typing_tutors.htm Typingsoft.com] — Liste non-exhaustive de logiciels de dactylo | ||
* [http://dvorak.nl/learn.plp?list=french&lesson=1&input=dvorak Dvorak.nl] – Un site consacré au dvorak anglais, mais les exercices peuvent être choisis en français (utilisez la barre du haut) | * [http://dvorak.nl/learn.plp?list=french&lesson=1&input=dvorak Dvorak.nl] – Un site consacré au dvorak anglais, mais les exercices peuvent être choisis en français (utilisez la barre du haut) | ||
* [http://www.taptouche.com/ Tap'Touche] – Logiciel payant fonctionnant quelle que soit la disposition, mais | * [http://www.taptouche.com/ Tap'Touche] – Logiciel payant fonctionnant quelle que soit la disposition, mais l’apprentissage n’est optimisé que pour l’azerty. | ||
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Version du 7 août 2009 à 02:52
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L’apprentissage de la disposition bépo peut se faire avec les logiciels de dactylographie Klavaro, Ktouch, Tipp10 ou TypeFaster qui ont été adaptés spécialement. Sous Firefox, il est également possible de s’entraîner grâce au logiciel XUL Typist.
L’apprentissage est d’autant plus facile que les lettres courantes sont sous les doigts sur la rangée de repos et que tous les symboles et caractères respectent le plus possible un certain nombre de règles de logique de placement.
Les différentes méthodes de dactylographie reposent toutes sur les mêmes principes. Avant toute chose, munissez vous de matériel adapté et placez vous dans de bonnes conditions de travail. Les mauvaises habitudes s’attrapent aussi vite que les bonnes et la facilité avec laquelle on frappe dépend de comment on est assis et de ce sur quoi l’on tape. Faites des exercices, pas à pas, mots à mots en partant de la rangée « de repos » en utilisant un logiciel d’apprentissage ou en tapant dans un éditeur de texte les séquences disponibles sur la page d’exercices.
Position de repos des doigts
Sur la disposition zerty, les index se placent sur clavier azertyF et clavier azertyJ (qui correspondent respectivement aux touches Bépo clavier bépoE et clavier bépoT) : ces touches disposent le plus souvent d’une marque sensible sous les doigts. La main gauche occupe alors les positions QSDF, la main droite est sur JKLM. Les poignets hauts aident à laisser pendre les doigts naturellement sur ces touches. Quand on fait une faute de frappe, il est important de revenir à la position de repos avant de corriger.
Quelle que soit la méthodes de dactylographie utilisée il y a une règle absolue : un doigt par touche. Autrement dit, si un doigt peut avoir plusieurs touches à gérer (par exemple sur la disposition bépo, l’annulaire droit fait clavier bépoL, clavier bépoR et clavier bépoH), une touche donnée est toujours actionnée par le même doigt (le clavier bépoH est toujours fait par l’annulaire droit).
Certaines méthodes de dactylographie récentes utilisent les touches QZEF et JIOM comme position de repos. Cette méthode est très adaptée aux dispositions qwerty/azerty, puisqu’elle place trois voyelles supplémentaires sous les doigts mais n’a pas grand intérêt sur une disposition ergonomique comme le bépo.
Appuyer correctement sur les touches
Les touches doivent être pressées avec la pulpe des doigts : les ongles ne doivent pas toucher les touches, mais les mains ne doivent pas être à plat sur le clavier non plus. Les doigts doivent être en position proche de celle du relâchement — soit former un arc — afin d’être en course moyenne des muscles, ce qui permet le moins de contrainte et la plus grande réactivité possible. Quand on utilise QSDF / JKLM en position de repos, cela implique que les annulaires et majeurs sont plus fléchis que les autres doigts. Cela permet d’avoir les paumes des mains non pas à l’horizontale au-dessus du clavier, mais légèrement tournées vers l’intérieur — moins de pronation — ce qui contribue à relâcher la torsion des avant bras qui, bien que naturelle, est souvent tenue trop longtemps dans une position extrême.
Surtout, il est inutile et néfaste d’appuyer trop fort sur les doigts : ce sont autant de chocs répétés dans les articulations des doigts et du travail musculaire inutile ; de plus ça ralentit la saisie. Il ne faut pas chercher la butée de la touche mais au contraire s^’habituer à ne pas appuyer plus que nécessaire, afin de profiter du rebond des touches pour lever les doigts. Ce conseil est particulièrement important quand on utilise des claviers à course longue (4 mm), comme la quasi-totalité des claviers de bureau non plats : les deux premiers millimètres actionnent le contact, les deux millimètres suivant sont plus durs et ne servent qu’à obtenir ce rebond. C’est encore plus vrai pour les claviers mécaniques depuis la disparition des contacts Alps : les claviers mécaniques récents n’offrent plus de retour sensitif (clic !) pour signaler que le contact a été effectif, il appartient donc à l’utilisateur de caler son geste pour ne pas appuyer plus que nécessaire.
Affecter un doigt et un seul à chaque touche
La pratique aidant, cette méthode permet de développer la mémoire musculaire des doigts. On parle de schéma moteur, comme pour tout geste technique — c’est particulièrement flagrant chez les musiciens et les sportif, mais en fait présent dans tous les gestes du quotidien. On peut ainsi taper sans y penser et surtout sans avoir à regarder autre chose que l’écran.
Cet apprentissage est aisé mais doit être fait patiemment. Un gros défaut de la plupart des logiciels de dactylographie est de focaliser l’utilisateur sur sa vitesse de frappe : on est souvent tenté de rechercher la vitesse juste pour faire un joli score, alors qu’il faut au contraire rechercher la précision afin de diminuer le nombre de fautes, sans se préoccuper du temps que ça prend. On ne peut pas bien faire un geste vite si on ne sais pas le faire bien lentement. N’oubliez pas que toute faute de frappe « coûte » 3 frappes : la faute, l’effacement de la faute (or la touche d’effacement est souvent très mal placée) et la nouvelle frappe. En se montrant rigoureux dans la technique, la vitesse vient d’elle-même. Si votre logiciel de dactylographie le permet, diminuez le seuil minimum de fautes nécessaire à passer à la leçon suivante.
Ne JAMAIS regarder le clavier
Il n’est pas judicieux de placer des étiquettes ou des autocollants des lettres de la disposition sur les touches du clavier si l’on cherche réellement à obtenir une frappe sans regarder le clavier. L’apprentissage d’une disposition de clavier est l’occasion d’apprendre à taper à dix doigts sans regarder le clavier !
Il est recommandé de placer à l’écran ou d’imprimer sur un papier facilement accessible une image de la disposition afin de s’en servir comme modèle mais de ne surtout pas modifier l’apparence ou l’agencement des touches de son clavier physique.
Non seulement regarder le clavier ne sert à rien mais ça fait perdre du temps et ça fatigue : la « mémoire musculaire » est plus rapide et demande moins d’énergie que la mémoire visuelle. Pour la phase d’apprentissage, il est vivement recommandé de masquer le clavier en étalant un linge sur ses mains. Quand on fait une faute de frappe, la règle est simple : on prend le temps de retrouver les touches de base clavier azertyF et clavier azertyJ sous les index, on replace les autres doigts dans leur position de repos, et on réessaye — le tout, sans se presser.
Quand on apprend à taper à dix doigts on a souvent l’impression d’aller très lentement parce que le crépitement des doigts sur le clavier est moins rapide ; mais en réalité on devient vite très efficace, du simple fait qu’on fait beaucoup moins d’erreurs qu’en regardant les touches.
Perfectionnement
- Les « pros » qui veulent se perfectionner, entretenir ou vérifier leur maîtrise du clavier peuvent s’essayer aux pangrammes accentués ou aux hétérogrammes.
- L’utilisation de raccourcis clavier apropriés évite les déplacements du bras puis de la souris elle-même.
Aller plus loin
Si vous êtes curieux et/ou téméraires, vous pouvez aller explorer la page trucs et astuces pour apprendre comment modifier le bépo pour coller au plus juste à vos usages. Réservé aux « pros » c’est à vos risques et périls.
Liens externes
- amphetype — Logiciel d’apprentissage open source plutôt avancé.
- Lecturel.com — Test de vitesse / précision. Les textes sont assez difficile. Liens vers des leçons. Test possible sur le pavé numérique.
- 10-fast-fingers - Un site mesurant la vitesse de frappe multilingue. Les mots proposés en français sont majoritairement des verbes.
- Typing Test — Un applet java de dactylo qui compare ensuite les dispositions américaines en donnant la distance parcourue par les doigts, le nombre de frappe avec le même doigt et même un replay de la saisie !
- Key Hero — Test de vitesse de frappe en ligne, en anglais. Il donne un graphe de la vitesse complet en plus de la moyenne.
- Typingsoft.com — Liste non-exhaustive de logiciels de dactylo
- Dvorak.nl – Un site consacré au dvorak anglais, mais les exercices peuvent être choisis en français (utilisez la barre du haut)
- Tap'Touche – Logiciel payant fonctionnant quelle que soit la disposition, mais l’apprentissage n’est optimisé que pour l’azerty.