« Dvorak-fr » : différence entre les versions

De Disposition de clavier bépo
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mAucun résumé des modifications
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==Critique concernant le clavier de Francis Leboutte==
==Critique concernant le clavier de Francis Leboutte==


En préambule, nous tenons à dire que le clavier dvorak-fr est bien meilleur que l’azerty, qu’il comporte des similitudes avec le bépo puisque fondé — avec plus ou moins de rigueur — sur les même principes, à savoir ceux du docteur Dvorak. De plus ils ont le même objectif et sont utilisés dans les mêmes conditions : la frappe à 10 doigts en aveugle — bien obligé, il n’y a pas Il paraîtra donc à certains que les points discutés ici semblent être des détails. S’il le sont lors d’une frappe à vitesse lente, ce n’est pas du tout le cas lors d’une frappe à vitesse rapide : un digramme difficile ou la nécessité de replacer sa main à grande vitesse sont des cause évidente de ralentissement et d’erreur (replacer sa main en allant vite augmente le risque d’erreurs).
En préambule, nous tenons à dire que le clavier dvorak-fr est bien meilleur que l’azerty, qu’il comporte des similitudes avec le bépo puisque fondé — avec plus ou moins de rigueur — sur les même principes, à savoir ceux du docteur Dvorak. De plus ils ont le même objectif et sont utilisés dans les mêmes conditions : la frappe à 10 doigts en aveugle — bien obligé, il n’y a pas Il paraîtra donc à certains que les points discutés ici semblent être des détails. S’il le sont lors d’une frappe à vitesse lente, ce n’est pas du tout le cas lors d’une frappe à vitesse rapide : un digramme difficile ou la nécessité de replacer sa main à grande vitesse sont des cause évidente de ralentissement et d’erreur (replacer sa main en allant vite augmente le risque d’erreurs).


=== Le modificateur touche morte sur [8] ===
=== Le modificateur touche morte sur [8] ===

Version du 13 mars 2008 à 05:18

La disposition dvorak-fr est disponible depuis mai 2002 sur le site de Francis Leboutte[1].

Critique concernant le clavier de Francis Leboutte

En préambule, nous tenons à dire que le clavier dvorak-fr est bien meilleur que l’azerty, qu’il comporte des similitudes avec le bépo puisque fondé — avec plus ou moins de rigueur — sur les même principes, à savoir ceux du docteur Dvorak. De plus ils ont le même objectif et sont utilisés dans les mêmes conditions : la frappe à 10 doigts en aveugle — bien obligé, il n’y a pas Il paraîtra donc à certains que les points discutés ici semblent être des détails. S’il le sont lors d’une frappe à vitesse lente, ce n’est pas du tout le cas lors d’une frappe à vitesse rapide : un digramme difficile ou la nécessité de replacer sa main à grande vitesse sont des cause évidente de ralentissement et d’erreur (replacer sa main en allant vite augmente le risque d’erreurs).

Le modificateur touche morte sur [8]

Pour pouvoir accéder à un plus grands nombre de caractère le dvorak-fr fait usage d’une touche morte, placée sur la touche [8] du clavier. À la différence de touches modificatrices comme [Maj.], [Ctrl.] ou [AltGr], l’usage de cette touche entraine donc deux frappes successives pour l’obtention d’un caractère et pas deux frappes concomitantes comme c’est le cas avec une touche modificatrice. Cet usage nous apparaît comme posant un certains nombre de problèmes — il peut-être utile, pour mieux suivre ces explications, d’avoir le schéma du dvorak-fr sous les yeux.

  • Pour tous les caractères accessibles par ce moyen, ça multiplie la frappe par deux !
  • Principale problème dont beaucoup des autres découlent : la place de ce modificateur. En effet, une touche d’une telle importance — elle donne accès à des caractères tel que « ù », « É », « È », « œ », « Œ », « æ », « Æ », “«” et “»”, voire « à », « À », « ç » et « Ç » sur un clavier 104 touches — se doit d’être accessible. Or elle se trouve sur la rangée du haut. La position de cette touche entraîne la nécessité d’un déplacement de toute la main pour y accéder ou d’une extension extrême de l’auriculaire — le corps n’aimant pas ces extrêmes, il préfèrera un « mix » entre les deux, pour la suite je ne parlerai que déplacement de la main, il faut entendre une mélange des deux phénomènes ci-dessus. Quoi qu’il en soit, cela pose des problèmes dans plusieurs situations :
    • Pour les deux caractères se trouvant à main droite “«” et “»”, « ç » et « Ç », ces digrammes à une main, voire à un doigt entraînent un ralentissement évident de la frappe à grande vitesse, et un risque d’erreur :
      • pour “«” et “»”, la main attendra d’être redescendue pour pouvoir frapper sa touche, en effet le fait que les doigt aient des corps charnus — muscles — communs entraine qu’une extension de l’un doigts (et tout particulièrement le majeur qui est au centre) gêne et même empêche la flexion des autres doigts, c’est dommage pour un caractère si courant en français  ;
      • pour « ç » et « Ç », ce sont des digrammes à un doigt, on perd donc totalement la règle de l’alternance des mains — ou au pire des doigts.
    • lors de l’utilisation de cette touche morte pour un des caractères à main gauche nécessitant l’usage de la touche [Maj.] (soit toutes les majuscules en rose sur le schéma), il faut pour répondre aux règles de la dactylographie, utiliser la touche Maj. droite. Or, elle est totalement inaccessible lorsqu’on appui sur [8]. Il faut donc que la main redescende pour pouvoir faire cette combinaison : là encore c’est une perte de temps, le placement de tous ces caractères me semble alors totalement anti-ergonomique.
    • bien que je n’ai pas d’étude précise, il me semble que compte tenu de l’importance que prend rapidement une telle touche — ce n’est pas qu’une question de quantité de frappe : dans le schéma moteur elle n’est pas « liée » à un caractère mais à 34 —, je pense qu’il y a rapidement une tendance naturelle à développer une position de frappe qui place la main droite plus haute que la gauche — pour rendre plus « accessible » cette touche — entraînant en toute logique une perte d’accessibilité de la rangée du bas — Cf explication sur les combinaison avec la touche Maj droite.

Caractères mal placés et illogismes

  • Le « ^ », est placé sur une des touches les moins accessible du clavier : elle nécessite un déplacement de toute la main —  pire que le [8]. C’est très mauvais pour un caractères tapé dans le flux de l’écriture — peu souvent précédé d’une espace, jamais suivi. À la limite, le « ¨ » serait presque mieux placé ;
  • le « è » bien que caractère lui aussi tapé dans le flux est sur la rangée supérieur — ou en accès avec la touche morte [8], elle aussi trop haute —, sa majuscule n’est pas placée logiquement ;
  • les « æ » et « œ » sont respectivement sur « : » et « ; » où est la logique ? Difficulté d’apprentissage et de mémorisation ;
  • les majuscules des caractères ne sont pas toujours placés en position [Maj.] de leur minuscule : c’est à n’en pas douter une difficulté d’apprentissage et de mémorisation des touches ;
  • accès assez simple par la touche morte à « ò », « Ò », « ì » et « Ì » qui ne sont pas des caractères du français alors que d’autres caractères qui le sont sont plus difficiles d’accès (les guillemets) voire absents — « … » ou « — » ;
  • les parenthèses : alors que tous les signes pairs du dvorak-fr sont couplés (comme c’est le cas dans le bépo) les parenthèses sont séparée par une touche… le [8] c’est illogique ;
  • les opérateurs mathématique ne sont pas groupés (ni placé par rapporta à une quelconque logique, n’était le « - » et le « ` »).

Caractères manquants

  • Typographie : avant qu’on dise que c’est du chipotage, rappelons que la typographie d’un texte est presque aussi importante pour sa lisibilité que son orthographe, c’est aussi de l’ergonomie. On se penchera sur la lecture de l’indispensable orthotypographie de Jean-Pierre Lacroux pour plus de détails. « Le tiret, par son allure, a quelque chose d’élégant. […] Il n’a pas, comme sa congénère la parenthèse, le profil bedonnant qui vous arrête au passage. » Jules Denis, Grammaire typographique.
    • Le « … » : les trois points sont courant en français, c’est un signe qui non seulement est esthétiquement plus juste mais qui fait aussi économiser de la frappe — je pense que tous les utilisateurs qui ont essayé peuvent témoigner de la facilité de son usage ;
    • le « — » : le tiret sur quadratin est d’usage courant en français pour : Incise, dialogues, insistance, remplacement, bibliographies, suspension ;
    • l’espace insécable est d’utilisation obligatoire et non inséré automatiquement dans nombre de logiciels, rendre son accès possible est important. Or les rares programmes qui le font n’ont pas de raccourcis normés et les applications en lignes (wikis, groupware, etc.) ne savent pas le faire. L’usage d’un tel caractère doit être du domaine de la dactylographie courante, et donc clairement, facilement et logiquement accessible.
  • Internationalisation : Bien que ce ne soit pas un but premier, il nous faut constater de plus en plus de personnes pratiquent plusieurs langues. Le dvorak-fr n’est que très peu adapté à la saisie d’autres langues.

Autres

  • Transparence du projet : disponibilité des sources, de la méthodologie précise, validation.

anciennes critiques

  • Il redéfinit le comportement de la touche morte accent grave, ce qui le rend non portable.
  • Le signe dollar est bizarrement positionné
  • Il y a trop de lettres en français pour se passer d'une touche Alt Gr, et le fait qu'il n'y aie qu'une seule touche Alt-Gr est contre-ergonomique. Il faudrait donc trouver une solution plus satisfaisante :
    • remplacer CapsLock par AltGr
    • n'utiliser que des touches de la partie gauche avec la touche AltGr, cf UneSeuleToucheAltGr. (Nicolas C.)
  • La position de la touche Z ne plaît manifestement pas à tout le monde
  • Personnellement, j'ai inversé les touches l et v, je trouve plus naturel d'avoir le l sous un doigt "fort". (chocho)

Notes et références

  1. Algo.be – Site de la disposition Dvorak-fr