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[[wp:Vim|Vim]] est un éditeur de texte ergonomique, libre et muliplate-formes. Cette page regroupe les informations relatives à son utilisation avec la disposition fr-dvorak-bépo.
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Version du 8 août 2008 à 11:34

Vim est un éditeur de texte ergonomique, libre et muliplate-formes. Cette page regroupe les informations relatives à son utilisation avec la disposition fr-dvorak-bépo.

Ergonomie

Pourquoi Vim ?

Vim a été optimisé pour la prévention des TMS :

  • il n'utilise que très peu d'« accords » en Ctrl+{} : plutôt que de recourir à des touches modificatrices comme Ctrl, Alt ou Meta, il utilise plusieurs modes de fonctionnement (normal, insertion, visualisation, commande), ce qui permet d'utiliser toutes les commandes en position « dactylo », c'est-à-dire avec les doigts proches de la position de repos, comme si on tapait du texte ;
  • les déplacements du curseur peuvent (doivent) se faire sans les flèches : [HJKL] déplacent le curseur case à case, [WEB] déplacent le curseur mot à mot (équivalent de Ctrl+flèche) ; les mains restent ainsi en position dactylo pour toutes les manipulations de texte.

L'utilisation des différents modes de Vim permet de se passer complètement de la souris et d'éliminer la plupart des « accords » contraignants, tout en diminuant les mouvements de main et le nombre de frappes effectuées dans la journée.

Le prix à payer est un temps d'apprentissage assez long — plus long que sur n'importe quel autre éditeur de texte. Quand on maîtrise les bases de Vim, le gain en confort et en productivité est tel qu'on n'utilise plus aucun autre éditeur — et on finit même par souhaiter « Vimifier » les applications bureautiques courantes pour profiter de cette ergonomie sur l'ensemble du poste de travail.

Là où le bât blesse, c'est que Vim est conçu pour un clavier Qwerty :

  • le fait que les touches [HJKL] correspondent à {CTRS} complique singulièrement l'utilisation de Vim aux Bépoïstes, même pour les Vimistes convaincus ;
  • Vim n'est pas utilisable en l'état avec le Bépo, contrairement à l'Azerty ou même le Dvorak-US, essentiellement parce que les touches {J} et {K} ne sont pas côte-à-côte.

Il convient donc de configurer Vim pour l'utiliser en Bépo ; c'est l'objectif de cette page.

Tutoriels et ressources Vim

Reconfiguration partielle des touches

On ne cherche ici qu'à implémenter le déplacement en [HJKL] avec le moins d'impact possible sur le reste des commandes Vim.

Aide-mémoire Vim / fr-dvorak-bépo — version PDF

Principe

  • {CTSR} remplace [HJKL] pour les touches de direction ;
  • réciproquement :
    • {H} remplace [R] (remplacer)
    • {J} remplace [T] (jusqu'à)
    • {K} remplace [S] (substitue)
    • {L} remplace [C] (modification de texte), juste à coté de {D} (couper)
  • {É} remplace [W] (mot suivant), le {W} étant beaucoup trop loin en Bépo ;
  • {W} est utilisé comme Ctrl-[W] pour faciliter les manipulations de fenêtre.

C'est la solution la plus simple pour utiliser Vim confortablement en Bépo. :-/

~/.vimrc

Créer un fichier ~/.vimrc.bepo avec le contenu suivant :

" {W} -> [É]
" ——————————
" On remappe W sur É :
noremap é w
noremap É W
" Corollaire, pour effacer/remplacer un mot quand on n’est pas au début (daé / laé).
" (attention, cela diminue la réactivité du {A}…)
noremap aé aw
noremap aÉ aW
" Pour faciliter les manipulations de fenêtres, on utilise {W} comme un Ctrl+W :
noremap w <C-w>
noremap W <C-w><C-w>

" [HJKL] -> {CTSR}
" ————————————————
" {cr} = « gauche / droite »
noremap c h
noremap r l
" {ts} = « haut / bas »
noremap t j
noremap s k
" {CR} = « haut / bas de l'écran »
noremap C H
noremap R L
" {TS} = « joindre / aide »
noremap T J
noremap S K
" Corollaire : repli suivant / précédent
noremap zs zj
noremap zt zk

" {HJKL} <- [CTSR]
" ————————————————
" {J} = « Jusqu'à »            (j = suivant, J = précédant)
noremap j t
noremap J T
" {L} = « Change »             (h = bloc, H = jusqu'à la fin de ligne)
noremap l c
noremap L C
" {H} = « Remplace »           (l = caractère, L = texte)
noremap h r
noremap H R
" {K} = « Substitue »          (k = caractère, K = ligne)
noremap k s
noremap K S
" Corollaire : correction orthographique
noremap ]k ]s
noremap [k [s

" Désambiguation de {g}
" —————————————————————
" ligne écran précédente / suivante (à l'intérieur d'une phrase)
noremap gs gk
noremap gt gj
" onglet précédant / suivant
noremap gb gT
noremap gé gt
" optionnel : {gB} / {gÉ} pour aller au premier / dernier onglet
noremap gB :exe "silent! tabfirst"<CR>
noremap gÉ :exe "silent! tablast"<CR>
" optionnel : {g"} pour aller au début de la ligne écran
noremap g" g0

" <> en direct
" ————————————
noremap « <
noremap » >

Remplacer la section « <> en direct » par les lignes suivantes pour avoir les chiffres en accès direct en mode normal :

" Chiffres en accès direct
" ————————————————————————
noremap " 1
noremap 1 "
noremap « 2
noremap 2 <
noremap » 3
noremap 3 >
noremap ( 4
noremap 4 (
noremap ) 5
noremap 5 )
noremap @ 6
noremap 6 @
noremap + 7
noremap 7 +
noremap - 8
noremap 8 -
noremap / 9
noremap 9 /
noremap * 0
noremap 0 *

Puis, inclure ce fichier dans la configuration de Vim en ajoutant la ligne suivante dans le fichier ~/.vimrc :

source ~/.vimrc.bepo

Nota : les utilisateurs de Vimperator peuvent ajouter la même ligne dans le fichier ~/.vimperatorrc.

~/.vim/after/ftplugin/netrw.vim

Ex est le plugin d'exploration de fichiers de Vim. On le lance avec « :Ex », « :Sex », « :Vex », « :Tex », ou même « :e . ».

Malheureusement, {t} et {s} ne fonctionnent pas comme « bas / haut » avec cet explorateur, car les mappings d'Ex ne sont pas définis dans ~/.vimrc. Deux solutions :

  • utiliser les flèches plutôt que {CTSR} avec Ex — voire au pire, utiliser la souris (sacrilège !)
  • redéfinir les commandes d'Ex dans le fichier ~/.vim/after/ftplugin/netrw.vim comme suit :
nunmap <buffer> t
nunmap <buffer> s
nunmap <buffer> k
nnoremap <buffer> t j
nnoremap <buffer> s k
nnoremap <buffer> k s

Avec ce fichier, {t}{s} fonctionnent désormais comme bas/haut et {k} permet de changer le type de tri (par nom, par date, etc.). Attention, l'aide affichée par Ex ne correspond plus à la réalité.

Remarques

Les touches {Ê}{È}{À}{Ç} sont inutilisées par Vim, et peuvent donc être affectées librement. Par exemple, on peut faire de {È} une touche « début de ligne » :

noremap è ^
noremap È 0

Le guillemet-apostrophe (rsqm) en direct ne peut pas être réaffecté en une apostrophe droite (probablement parce que le rqsm n'est pas disponible en Latin-1) ; par contre, les adeptes du guillemet-apostrophe en direct peuvent utiliser la touche {ç} à cet effet :

noremap ç '
noremap Ç `

À faire pour la prochaine version (0.6.7) :

  • inverser {j} et {h} pour regrouper les fonctions de recherche de caractères sur une même ligne
  • penser à mettre à jour le label de {;/:}
  • remplacer <> par «» sur les touches {2}{3} ?

Par ailleurs, on pourrait échanger {s} et {g} de façon à avoir {g} sous la main gauche et pour une meilleure cohérence des raccourcis de Vim : les commandes correspondant à « s » et « r », respectivement {g} et {h}, se trouveraient alors sous les touches {S} et {R}. problématique pour les raccourcis en {g}, nécessite une série de remappages supplémentaires, et conflit avec l'inversion {j}/{h}.

Reconfiguration totale des touches

Une option radicale consisterait à reconfigurer toutes les touches en mode normal, afin qu'elles correspondent aux labels du clavier Azerty. On pourrait même générer un tel fichier automatiquement avec les outils du projet Bépo si suffisamment d'utilisateurs étaient intéressés…

Bépo/Qwerty

C'est à priori la meilleure solution du point de vue de l'ergonomie. On peut reprendre les cheat sheets classiques en l'état.

À faire.

Bépo/Azerty

Cette variante permettrait de se référer aux labels des touches du clavier Azerty pour les commandes Vim.

À faire.

Autres options utiles

À ajouter dans le fichier ~/.vimrc.

Appliquer automatiquement les modifications de ~/.vimrc

La première chose à faire pour jouer avec ~/.vimrc !

if has("autocmd")
  autocmd! bufwritepost .vimrc source ~/.vimrc
endif

Espaces insécables

Les espaces insécables du Bépo peuvent poser problème, notamment dans des fichiers de code où ils génèrent des erreurs. On a deux façons simples de s’en prémunir :

Coloriser les espaces insécables

Ajouter les lignes suivantes après la ligne « syntax on » le cas échéant. Bien entendu, on peut changer la couleur.

" colorise les nbsp
highlight NbSp ctermbg=lightgray guibg=lightred
match NbSp /\%xa0/
Mapper l’espace insécable en « Escape »

à éviter pour rédiger du texte mais très pratique pour taper du code.

" interdit les nbsp en mode insertion
inoremap <S-Space> <Esc>

[Esc] plus accessible

Vim fait un grand usage de la touche Escape qui se trouve loin. On peut modifier le comportement de Tab pour qu’il serves de touche [Esc]. On garde un Tab en Maj+Tab. Attention, à ne pas utiliser dans Vimperator, on y a besoin du Tab…

" Tab fait un Esc, Maj+Tab fait un Tab
inoremap <Tab> <Esc>
inoremap <S-Tab> <Tab>
" Même chose, mais en mode visuel
vnoremap <Tab> <Esc>
vnoremap <S-Tab> <Tab>

[PgUp] / [PgDn] plus accessibles

Vim utilise par défaut Ctrl+[B] et Ctrl+[F] pour aller à la page précédente / suivante. Ce n'est déjà pas la panacée en Qwerty mais en Bépo c'est l'horreur, ces deux touches étant à l'exact opposé l'une de l'autre. Pour y remédier, on peut utiliser les touches [BackSpace] et [Espace], c'est bien plus confortable :

noremap <BS> <PageUp>
noremap <Space> <PageDown>

Alternativement, si on préfère défiler des demi-pages, on peut utiliser les mappings suivants :

noremap <BS> <C-U>
noremap <Space> <C-D>

Tant qu'on y est, on peut aussi utiliser [Entrée] pour centrer la page sur le curseur (ne fonctionne pas avec Vimperator) :

noremap <Return> zz

Fixer l’encodage des fichiers en utf-8

set encoding=utf-8
set fileencoding=utf-8

Plus de détails ici.

Lancer un navigateur web depuis Vim

Hors sujet, mais vraiment belle astuce.

" « v,d » et « v,s » lancent firefox et une recherche (définition ou synonyme) dans le tlfi sur le mot courant
vmap ,d :<C-U>!firefox "http://www.cnrtl.fr/lexicographie/<cword>" >& /dev/null<CR><CR>
vmap ,s :<C-U>!firefox "http://www.cnrtl.fr/synonymie/<cword>" >& /dev/null<CR><CR>
" « v,g » comme ci-dessus mais pour google
vmap ,g :<C-U>!firefox "http://www.google.fr/search?hl=fr&q=<cword>&btnG=Recherche+Google&meta=" >& /dev/null<CR><CR>
"« v,w » comme ci-dessus mais pour wikipedia
vmap ,w :<C-U>!firefox "http://fr.wikipedia.org/wiki/<cword>" >& /dev/null<CR><CR>
" « v,c » comme ci-dessus mais pour le conjugueur
vmap ,c :<C-U>!firefox "http://www.leconjugueur.com/php5/index.php?v=<cword>" >& /dev/null<CR><CR>
" « v,o » ouvre l’url sur laquelle on se trouve dans firefox
vmap ,o :<C-U>!firefox "<cfile>" >& /dev/null<CR><CR>

Il faut que Firefox soit dans le $PATH, sinon, indiquer le chemin complet de l’exécutable. Les raccourcis proposés sont tous en « ,x » pour qu’il n’y ait pas d’interaction malencontreuse avec d’autres commandes, mais on peut changer cette partie.

Variante qui tue, en utilisant un navigateur texte à l'intérieur de Vim :

  • enregistrer browser.vim dans le dossier ~/.vim/plugin/
  • facultatif : remplacer « lynx » par « w3m » partout dans le fichier browser.vim (w3m supporte l'utf-8, contrairement à lynx)
  • ajouter les lignes suivantes dans le fichier ~/.vimrc :
" « v,d » cherche la définition du mot courant dans le TLFI
vmap ,d :call OpenWebBrowser("http://www.cnrtl.fr/lexicographie/<C-R><C-W>")<CR>
" « v,s » cherche les synonymes du mot courant dans le TLFI
vmap ,s :call OpenWebBrowser("http://www.cnrtl.fr/synonymie/<C-R><C-W>")<CR>
" « v,g » cherche le mot courant dans Google
vmap ,g :call OpenWebBrowser("http://www.google.fr/search?hl=fr&q=<C-R><C-W>&btnG=Recherche+Google&meta=")<CR>
" « v,c » cherche le mot courant dans le conjugueur
vmap ,c :call OpenWebBrowser("http://www.leconjugueur.com/php5/index.php?v=<C-R><C-W>")<CR>
" « v,w » cherche le mot courant Wikipedia
vmap ,w :call OpenWebBrowser("http://fr.wikipedia.org/wiki/<C-R><C-W>")<CR>
" ouvre l’URL sur laquelle on se trouve
vmap ,o :call OpenWebBrowser("<C-R><C-A>")<CR>

Les URLs proposées ici correspondent à un usage de Vim en traitement de texte ; les développeurs auront tôt fait de remplacer ces URLs par des documentations d'API en ligne.

Exemples de ~/.vimrc

« Bépo-Vimification » du poste de travail

Bon nombre d'applications courantes utilisent les touches de déplacement de Vim, sans toutefois utiliser le fichier ~/.vimrc pour la configuration de ces touches. Moyennant un effort de configuration, on peut donc disposer d'un mode Vim, avec les touches de déplacement en {CTSR}, sur l'ensemble de son poste de travail.

Firefox

Vimperator est une extension Firefox permettant de piloter confortablement Firefox au clavier, et même d'utiliser Vim comme éditeur pour les champs texte. Elle peut partager une partie de son fichier de configuration avec Vim (v. plus haut), il suffit d'ajouter cette ligne au fichier ~/.vimperatorrc :

source ~/.vimrc.bepo

À noter : Vimperator est conçu pour fonctionner avec les chiffres en accès direct, ce qui est gênant (mais pas insurmontable) pour sélectionner des liens via le mécanismes de quick hints (clavier bépof et clavier bépoF). Le mapping proposé pour avoir les chiffres en accès direct dans Vim ne fonctionne pas avec Vimperator.

Voir le wiki de Vimperator pour plus d'informations sur la configuration.

Voir également GViMail pour utiliser Vimperator avec Gmail.

Thunderbird

Muttator est l'équivalent de Vimperator pour Thunderbird. Le projet est encore en début de développement, mais serait d'ores et déjà utilisable (non testé).

À compléter.

IDEs

Vim n'est qu'un éditeur texte, pas un IDE. Cependant, la plupart des IDEs disposent d'un mode Vi, nativement ou non.

Emacs

Emacs dispose nativement d'un mode Vi qui le rend utilisable permet de déplacer le curseur sans bouger les mains (pas testé ;-)).

Komodo

Komodo et OpenKomodo disposent nativement d'un mode Vi.

Eclipse

il y a un plugin Vim pour Eclipse ; il y a aussi le projet Eclim, qui permet d'utiliser Vim comme éditeur de texte dans Eclipse.

Visual Studio™

ViEmu propose un plugin Vim (non-libre) pour Visual Studio, ainsi que pour Word™ et Outlook™.

Outils du shell

De nombreux outils courants du shell utilisent nativement les raccourcis Vim :

  • less : le pager le plus courant de nos jours, qui succède avantageusement à more ; c'est lui qui met en forme les pages man, notamment. Il est configurable via lesskey.
  • aptitude : le gestionnaire de paquets Debian est configurable lui aussi.
  • w3m : navigateur web, moins connu que Lynx, mais qui a néanmoins l'avantage d'être compatible utf-8, entre autres. On peut redéfinir les raccourcis clavier dans le fichier ~/.w3m/config.
  • mutt : client mail. On peut utiliser ses propres mappings (exemple).
  • muttng : fork de mutt, qui inclut un certain nombre de patches et qui serait plus configurable (exemple).

Les plus gravement atteints peuvent  utiliser des raccourcis Vi dans le terminal :

  • en modifiant le fichier ~/.inputrc
  • en utilisant zsh, qui possède un mode vi ; il suffit d'ajouter les lignes suivantes au fichier ~/.zshrc :
# Mode vim
bindkey -v

# On remappe pour le bépo
bindkey -a c vi-backward-char
bindkey -a r vi-forward-char
bindkey -a t vi-down-line-or-history
bindkey -a s vi-up-line-or-history
bindkey -a $ vi-end-of-line
bindkey -a 0 vi-digit-or-beginning-of-line 
bindkey -a h vi-change
bindkey -a H vi-change-eol
bindkey -a dd vi-change-whole-line
bindkey -a l vi-replace-chars
bindkey -a L vi-replace
bindkey -a k vi-substitute  

D'autres applications utilisent les raccourcis Vi mais ne sont pas remappables. Vous pouvez toujours contacter leurs auteurs pour leur demander d'inclure un mécanisme de mapping, ou recompiler ces outils avec des mappings bépo.

  • vifm : très bon explorateur de fichiers, en pleine phase de développement.
  • cmus : lecteur audio. Le site officiel précise qu'il supporte des dynamic keybindings, reste à savoir comment ça se configure.
  • dvtm : permet de scinder n’importe quel émulateur de terminal à la manière d’un gestionnaire de fenêtres en mosaïque. Tout simplement génial, notamment en conjonction avec Vim, mais il faut le recompiler pour changer les raccourcis clavier.

Gestionnaires de fenêtres en mosaïque

Ces gestionnaires de fenêtres sont des alternatives intéressantes pour ceux qui cherchent à se passer complètement de la souris. Ils sont conçus exclusivement pour la productivité : pas de décorations de fenêtre, les fenêtres sont placées automatiquement par le gestionnaire pour occuper tout l'espace disponible : typiquement, une fenêtre « maître » qui occupe une large colonne de l'écran, et toutes les autres fenêtres « auxiliaires » qui se partagent l'espace restant. Le lancement des applications et les manipulations de fenêtres (sélection, déplacement, passage d'une fenêtre auxiliaire en maître) se font entièrement au clavier.

On peut citer Ion (le plus connu) et Ratpoison / StumpWM (le second est une ré-écriture en CommonLisp du premier, par le même auteur), mais ces gestionnaires de fenêtres sont un peu hors-sujet dans la mesure où ils utilisent une logique de raccourcis clavier de type Emacs. À l'inverse, d'autres gestionnaires de fenêtres utilisent nativement des raccourcis Vim de type [Mod]+[HJKL] pour les manipulations de fenêtres, et s'intègrent très bien dans un environnement « vimiste ».

wmii

wmii est le plus facile à prendre en main. C'est le seul de ces gestionnaires de fenêtres en mosaïque à conserver des décorations de fenêtres (très minimalistes, sans icone), ce qui permet de déplacer et redimensionner les fenêtres uniquement à la souris, et, plus prosaïquement, de repérer très facilement la fenêtre active. C'est aussi le seul à ne pas utiliser le concept de zones maître/auxiliaire : il est possible de créer autant de colonnes que souhaité, par contre leur redimensionnement requiert la souris. Ainsi, l'utilisation de logiciels comportant de nombreuses fenêtres (ex : GIMP) ne pose aucun problème, même en mode mosaïque. Il intègre un excellent lanceur d'applications, dmenu (activé avec Alt+P).

Il est aisément configurable via le fichier wmiirc.

dwm

dwm est le petit frère de wmii : les deux projets sont développés en parallèle par le même auteur. dwm partage certains outils avec wmii, dont dmenu. Toutefois, les deux projets sont assez différents, dwm étant encore plus minimaliste : aucune décoration de fenêtre, la mise en page est limitée à deux colonnes (une zone « maître » et une zone auxiliaire), aucun langage de script, aucun fichier de configuration. Le code source est ainsi encore plus robuste et compact (limité à 2 000 lignes, contre 10 000 pour wmii).

dwm doit être recompilé pour toute modification de configuration, tous les paramètres étant dans le fichier config.h — voir ce tutoriel.

Awesome

Awesome est un fork de dwm, et lui reste très proche dans l'esprit : même système de vues, même mise en page sur deux colonnes maître / auxiliaire. Il est plus complet que dwm, scriptable en Lua et configurable via un fichier externe. Il ne dispose pas encore d'un équivalent de dmenu (c'est prévu pour la version 3) : pour l'instant (version 2.3.1), il faut se créer un menu d'applications soi-même, et lancer les autres applications depuis un terminal.

Awesome est configurable via le fichier ~/.awesomerc. Contrairement à wmii et dwm, Awesome est prévu pour fonctionner avec des dispositions de clavier ayant les chiffres en accès direct (sélection / changement de vue), il reconfigurer les touches [1234567890] pour le bépo.

Xmonad

Xmonad utilise dmenu et reprend le principe des deux zones maître / auxiliaire de dwm, mais il est beaucoup plus complet : les manipulations de fenêtres ne sont pas limitées à un système de colonnes, et on peut même libérer une partie de l'écran pour inclure un panel type KDE, Gnome ou Xfce4. De plus, Xmonad est très modulaire et dispose déjà de nombreuses extensions. C'est un projet très récent (première release en avril 2007) et il n'est pas encore aussi stable que ses concurrents, mais étant activement développé, les bugs de jeunesse devraient être rapidement corrigés.

Xmonad est écrit et configurable en Haskell. Voir cet extrait de la configuration de Gaëtan (à peaufiner).