Emacs
Emacs, l’éditeur de texte GNU, est sans doute avec vim ce qui se fait de mieux en matière d’éditeur de texte. Petit rappel: à la différence d’un traitement de texte, emacs édite un fichier provisoire qui remplace le fichier d’origine à chaque sauvegarde. C’est pour cela que l’on parle d’éditeur de texte. Là où cela se corse, c’est que chacun des éditeurs a ses fanatiques qui se livrent à une guerre de religion pour savoir qui a la palme d’or… Pour résumer, on peut dire qu’emacs a une approche plus traditionnelle, tandis que vim est un éditeur modal: il faut taper a ou i avant de pouvoir insérer du texte, ce qui est un peu déroutant pour le débutant. La philosophie dest deux projets diffère aussi: emacs est rédigé en elisp, un langage qui permet de rajouter de nombreuses extensions, au point que l’on peut utiliser emacs comme daemon, lui faire lire le mail, gérer les fichiers, etc. Selon l’adage courant, emacs peut tout faire, sauf le café… Vim permet d’effectuer aussi de nombreuses opérations (comme appeler des commandes externes, etc.) mais il s’agit justement d’opération externes et le programme se concentre sur sa tâche N.1: écrire du texte. Vim est donc plus léger et démarre plus vite qu’emacs.
Emacs et l’ergonomie
Le bépoiste s’intéressant plus ou moins à l’ergonomie, il constate assez vite, surtout s’il envisage d’acheter un clavier ergonomique, qu’emacs n’est pas vraiment optimisé dans ce domaine. Les touches controle (C) et méta (M) — sollicitée en appuyant sur escape ou par un Alt- — sont fréquemment sollicitées. Les doubles raccourcis clavier du type C-X C-S sont plutôt la norme, et il est tentant de limiter les dégâts. L’usage de la souris est une solution, mais moyennement ergonomique. La communauté des bépoïstes a exploré plusieurs pistes:
Adapter des raccourcis claviers au bépo
Première solution, adapter les raccourcis standards, tout en continuant à utiliser les touches controle et Méta: c’est ce que proposent