Normalisation

De Disposition de clavier bépo
Version datée du 18 avril 2018 à 09:15 par LeBret (discussion | contributions) (Correction de tableau)
Attention

Voir les pages Version 1.1 et Version 2.0 pour le débat en cours sur les modifications de la disposition bépo en vue de la normalisation.

À propos du vocabulaire utilisé. En français, on distingue les notions de « norme » et de « standard ». L'équivalent phonétique anglais normalization est un piège. La traduction correcte de « normalisation » est standardization et le terme normalization n'existe tout simplement pas, si bien que l'anglais ne fait pas de distinction claire entre les processus de création d'une norme et d'un standard. Il faut donc, en plus de retenir la traduction anglaise correcte (standardization, avec un z), tenter de comprendre ce que nous autres froggies plaçons comme subtile nuance entre norme et standard :

  • une norme est issue d'un organisme de normalisation, qui en donne une définition technique dans des documents disponibles publiquement : une norme est donc intrinsèquement ouverte. Les normes ISO en sont un exemple célèbre. Une norme résulte d'un travail collectif réunissant plusieurs acteurs concernés par le sujet de ladite norme. C'est en somme un consensus volontaire, dont l'application/implémentation est toutefois plus ou moins triviale (difficultés techniques, mauvaises volontés a posteriori, etc.) ;
  • un standard est un format ou une méthodologie d'usage si répandu qu'il est devenu de facto « la norme » au sens courant du terme. Il est défini par un industriel ou un groupe d'industriels, sans concertation aucune avec les acteurs tiers et concurrents (ou au mieux avec une concertation limitée). Il sert avant tout les intérêts concurrentiels de son créateur. Un standard est le plus souvent une « boîte noire » car il n'est pas rattaché à une définition publique et peut évoluer arbitrairement, ce qui réduit voire détruit l'interopérabilité. Un exemple bien connu de standard est le format de document texte .doc du logiciel Microsoft Word.

Apports d'une normalisation

Il est communément admis que le statut de norme est important à plusieurs égards. Quelques avantages évidents :

  • visibilité des dispositions Dvorak : on peut espérer que la normalisation d'une disposition de clavier Dvorak pour la langue française permettrait d'encourager les utilisateurs potentiels à faire la transition depuis une disposition classique, type azerty. Dans la situation actuelle (sans disposition « officielle »), certains d'entre eux sont sans doute moins disposés à se risquer à ce changement ;
  • inclusion par défaut dans la plupart des gestionnaires d'Interface-Homme-Machine à clavier ;
  • mise à disposition de matériel adapté dans le commerce : certains fabricants de clavier fournissent déjà leurs produits dans des versions Dvorak (principalement pour la langue anglaise), mais ils sont rares. L'effet incitatif d'une normalisation pourrait être important ;
  • mise à disposition de matériel didactique adapté : une normalisation inciterait les éditeurs de programmes et de leçon de dactylographie à faire adapter leurs produits pour le Dvorak francophone, augmentant d'autant sa visibilité.

Reconnaissance par un organe officiel

Il existe plusieurs organismes qui seraient susceptibles de valider une telle normalisation. On sait qu'une disposition Dvorak canadienne a déjà été normalisée par l'ACNOR (Association canadienne de normalisation). Un candidat intéressant serait donc son homologue français, l'AFNOR, qui possède d'ailleurs un sous-comité (nommé SC35) dédié aux interfaces utilisateurs et qui a déjà validé certaines sortes de dispositions de clavier bien spécifiques. Voir sur le site du sous-comité pour plus d'informations.

Un premier pas serait de contacter un représentant de ce sous-comité (ou peut-être du secrétariat de l'AFNOR) afin de se renseigner au sujet des modalités de mise à l'étude d'une nouvelle norme. (À faire...)

L'ISO à également un grand nombre de disposition standardisée à son actif. Néanmoins, en tant qu'indépendant, il nous sera peut-être plus difficile de se faire entendre auprès d'eux...

Ébauches de lettre pour l'AFNOR

[Par John Smith] J'ai fait un petit bout de lettre que nous pourrions envoyer à leur centre d'information (norminfo@afnor.org). Toutes les suggestions sont les bienvenues (je commence à la première personne du singulier puis au pluriel).


Bonjour,

La raison pour laquelle je vous écris est que je fais partie d'une communauté de personnes qui aimeraient faire normaliser une disposition clavier spécifique à la langue française: la disposition Dvorak.

On retrouve une disposition Dvorak dans de nombreuses langues. Cette dénomination, désigne une dispositions des touches de clavier qui à été élaborée en prenant compte (entre autres) de la fréquence des lettres dans la langue cible afin d'assurer un maximum d'ergonomie, aboutissant notamment à une fatigue musculaire moindre et une frappe plus rapide.

L'utilisation des dispositions Dvorak est déjà passablement populaire, notamment aux État-Unis et au Canada. C'est d'ailleurs dans ce dernier pays que l'ACNOR (votre homologue Canadien) a fait normaliser une disposition Dvorak qui leur est propre; et c'est pourquoi nous nous tournons vers vous aujourd'hui.

Nous manquons de connaissances dans le domaine de la normalisation, et nous serions intéressés d'avoir un peu plus d'informations sur ce sujet. Notamment à propos du processus d'inscription, le temps de mise à l'étude et, plus particulièrement, le coût d'une telle démarche. Je crois savoir d'ores-et-déjà que le sous-comité concerné est le SC35, qui s'occupe des interfaces utilisateurs.

En espérant que vous serez en mesure de nous renseigner, je vous fais part de nos de nos sentiments les meilleurs.

Sincèrement

Comité Dvorak-Fr



Une autre :


Bonjour,

Je représente une communauté de personnes qui souhaitent doter la langue Française d'une disposition de clavier spécifique, dérivée des travaux d'August Dvorak.

Cette disposition dite « Dvorak » désigne une nouvelle façon de répartir les touches sur un clavier afin d'en améliorer l'ergonomie. Reposant, entre autres, sur l'analyse de la fréquence des lettres et de leur répartition dans la langue française, la méthode Dvorak permet d'obtenir une disposition qui limite la fatigue musculaire et rend la frappe plus fluide.

Les claviers Dvorak sont déjà relativement populaires, aux États-Unis et au Canada par exemple, où l'agence de normalisation (ACNOR) a approuvé une disposition Dvorak Canadienne. Ces méthodes ont été appliquées à de nombreuses langues mais il n'existe encore aucune norme Française définissant un clavier de référence, et c'est la raison pour laquelle je vous contacte aujourd'hui.

Nous sommes en passe de terminer notre travail de conception, mais nous manquons sérieusement de connaissances dans le domaine des conditions et procédures de normalisations. Nous souhaiterions donc recevoir quelques informations concernant le processus d'inscription et de validation ainsi que le coût d'une telle démarche.

Je crois savoir que le sous-comité SC35 s'occupe plus particulièrement des interfaces hommes machines. Si c'était le cas, nous souhaiterions également les contacter afin d'amorcer une discussion concernant les points les plus techniques.

Je vous prie d'agréer mes sincères salutations

John Smith

Au nom du comité d'élaboration et de promotion d'un clavier dvorak-fr



À propos du clavier canadien français normalisé par l'ACNOR/CSA

Il existe un clavier canadien français normalisé par l'ACNOR (Association canadienne de normalisation), aujourd’hui plus connue sous le sigle CSA (Canadian Standards Association). En France, l’ interlocuteur national est l'AFNOR (Association française de normalisation). Au niveau européen, c’est le CEN (Comité européen de Nnormalisation). Au niveau mondial, l'ISO (International Organization for Standardization) a déjà publié une norme en plusieurs parties pour les claviers :

  • ISO/CEI 15412:1999 Septembre 1999 Technologies de l'information - Dispositions de clavier pour ordinateur portable
  • ISO/CEI 9995-1:1994 Septembre 1994 Technologies de l'information. Disposition des claviers conçus pour la bureautique. Partie 1 : principes généraux pour la disposition des claviers
  • ISO/CEI 9995-2:2002 Septembre 2002 Technologies de l'information - Disposition des claviers conçus pour la bureautique - Partie 2 : module alphanumérique
  • ISO/CEI 9995-3:2002 Septembre 2002 Technologies de l'information - disposition des claviers conçus pour la bureautique - Partie 3 : dispositions complémentaires de la zone alphanumérique du module alphanumérique
  • ISO/CEI 9995-4:2002 Septembre 2002 Technologies de l'information - Disposition des claviers conçus pour la bureautique - Partie 4 : module numérique
  • ISO/CEI 9995-5:1994 Septembre 1994 Technologies de l'information. Disposition des claviers conçus pour la bureautique. Partie 5 : module d'édition
  • ISO/CEI 9995-6:1994 Septembre 1994 Technologies de l'information. Disposition des claviers conçus pour la bureautique. Partie 6 : module de fonctions.
  • ISO/CEI 9995-7:2002 Décembre 2002 Technologies de l'information - Disposition des claviers conçus pour la bureautique - Partie 7 : symboles employés pour la représentation des fonctions
  • ISO/CEI 9995-8:1994 Septembre 1994 Technologies de l'information. Disposition des claviers conçus pour la bureautique. Partie 8 : affectation de lettres aux touches d'un pavé numérique

Étendue de la normalisation

À partir de la Version 1.0rc1 du bépo il a été décidé que ne seront normalisés que les caractères de la carte simplifiée, sans {Ê} ni CapsLock ; ces deux touches et les autres caractères seront implémentées dans le pilote officiel au titre de simples recommandations.

Échange de courriels avec l'AFNOR

Cet échange a été initié par Stéphane

Stéphane -> JF Legendre, le 2 oct 2008

Bonjour,

Je fais partie d'un groupe d'utilisateurs de matériel informatique en train de concevoir un nouvel agencement de clavier. Notre objectif est de créer un clavier conformément aux travaux du Docteur Dvorak. Ce type de clavier doit apporter un plus grand confort de frappe, et doit ainsi éviter toutes les maladies qui sont liés à l'ergonomie (ou plutôt l'absence d'ergonomie) d'un clavier ordinaire, et en particulier les fameux TMS dont on entend beaucoup parler actuellement.

D'autre clavier « Dvorak » sont normalisés dans d'autres pays pour d'autres langues. Mais il n'existe malheureusement pas de normes pour la langue française. C'est à cela que l'on essaie de remédier. Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site de cette disposition à l'adresse http://www.clavier-dvorak.org/.

Je ne sais pas si d'autres personnes de mon groupe ont tenté de vous contacter. Si c'est le cas, je vous prie de m'excuser pour ce « doublon ». En fait, je vous écris parce que, alors qu'après plusieurs années de discussions et compromis, nous sommes sur le point de sortir la version définitive de notre clavier, je ne sais toujours pas comment faire pour que celle-ci soit normalisée.

Pourriez-vous m'indiquer la marche à suivre ou au moins me diriger vers la personne à qui demander, afin d'obtenir une normalisation pour cette disposition de clavier ?

D'avance merci.

Kore, S. Veyret

Réponse du 3 oct

Bonjour Monsieur,


Je vous remercie de nous solliciter sur votre projet. Nous sommes toujours attentifs aux besoins remontés par des utilisateurs.

Ceci étant, il existe une norme internationale en matière de claviers : l'ISO 9995, qui est largement soutenue par les fournisseurs informatiques et donc très largement implémentée (l'essentiel des claviers du marché).

Dans le domaine informatique, vous le savez sans doute, la logique d'un marché mondialisé prime et, objectivement, une action au seul plan national a de fortes chances de ne recueillir que très peu de soutien des communautés de normalisation. Bien sûr, il est toujours possible de proposer des amendements/compléments à la norme internationale.

Il vous faut cependant savoir que le mode d'adoption d'une norme est la logique du consensus sur la base d'une représentativité suffisante des différentes parties prenantes, ce qui suppose - selon la définition ISO - l'absence de substantielle opposition.

AFNOR est une association de type loi de 1901, indépendante de l'état. Ses adhérents sont des acteurs privés (grandes entreprises comme FT, IBM, Microsoft, EADS...), et pour une partie seulement, des acteurs publics.

Nous nous attachons donc à ce que le financement des actions que nous menons soit équilibré dès le départ.

Ainsi, nous recommandons une démarche en plusieurs étapes et en premier lieu une étude auprès de quelques donneurs d'ordre et fournisseurs de technologies, qui permettrait de valider l'opportunité du besoin.

Le budget pour réaliser une telle étude resterait dans des limites raisonnables (10 jours de travail au prix de journée AFNOR de 1175 € en 2008), et nous pourrions vous faire une offre de service en ce sens.

Pour aller plus loin, dès lors que l'étude serait positive, j'imagine qu'il faudrait rechercher un cadre pour assurer le financement du projet.

Cordialement

Jean-Franois LEGENDRE Responsable Dveloppement

Secteur "Information et Communication"

Stéphane, le 6 oct

Bonjour,

Merci pour toutes ces informations. Ci-après, ma réponse :

> > Ceci étant, il existe une norme internationale en matière de claviers : l'ISO 9995, qui est largement soutenue par les fournisseurs informatiques et donc très largement implémentée (l'essentiel des claviers du marché). > > > > Dans le domaine informatique, vous le savez sans doute, la logique d'un marché mondialisé prime et, objectivement, une action au seul plan national a de fortes chances de ne recueillir que très peu de soutien des communautés de normalisation. Bien sûr, il est toujours possible de proposer des amendements/compléments à la norme internationale.

Nous ne souhaitons absolument pas aller contre cette norme. Cependant, la « part 3 » de l'ISO 9995 qui définie la partie alphanumérique du clavier, s'adapte déjà en fonction d'autres normes, qui varient en fonction des pays, puisque les agencements de claviers peuvent être par exemple QWERTY, QWERTZ ou encore, en France, AZERTY. Les modifications sur lesquels nous avons travaillé sont uniquement à ce niveau là.

> > Il vous faut cependant savoir que le mode d'adoption d'une norme est la logique du consensus sur la base d'une représentativité suffisante des différentes parties prenantes, ce qui suppose - selon la définition ISO - l'absence de substantielle opposition.

Oui, et c'est justement par consensus que notre agencement de clavier a évolué jusqu'à présent, et nous comptons continuer ainsi jusqu'à la future version 1.0. Bien sûr, ce consensus s'est fait à partir des différentes personnes qui se sont inscrites à notre groupe, c'est-à-dire certainement sans une grande partie des acteurs du monde de l'informatique d'aujourd'hui. Mais je ne vois pas pourquoi ceux-ci refuseraient cette norme…  :-)

> > AFNOR est une association de type loi de 1901, indépendante de l'état. Ses adhérents sont des acteurs privés (grandes entreprises comme FT, IBM, Microsoft, EADS...), et pour une partie seulement, des acteurs publics. > > > > Nous nous attachons donc à ce que le financement des actions que nous menons soit équilibré dès le départ. > > > > Ainsi, nous recommandons une démarche en plusieurs étapes et en premier lieu une étude auprès de quelques donneurs d'ordre et fournisseurs de technologies, qui permettrait de valider l'opportunité du besoin. > > > >Le budget pour réaliser une telle étude resterait dans des limites raisonnables (10 jours de travail au prix de journée AFNOR de 1175 € en 2008), et nous pourrions vous faire une offre de service en ce sens. > > > >Pour aller plus loin, dès lors que l'étude serait positive, j'imagine qu'il faudrait rechercher un cadre pour assurer le financement du projet.

Notre groupe n'ayant aucun intérêt financier, il nous sera difficile de financer quoi que ce soit. Cependant, des industriels se sont montrés intéressés, et devraient prochainement sortir un clavier basé sur notre étude. Peut-être seront-ils, eux, motivés pour faire établir la norme… Il est a noter que l'adoption de cet agencement de clavier ne nécessite aucun financement de notre part. Ce sont les fabriquants de claviers qui veulent adopter cet agencement qui devront adapter leurs outils (investissement qui reste mince, puisque les claviers sont déjà fabriqués avec plusieurs agencements).

Encore merci pour votre aide.

Cordialement,

S. Veyret

JF Legendre, le 6 oct

Bonjour,

Merci beaucoup de votre réponse qui va effectivement dans le sens que nous avions pressenti.

(Autre piste : regardez aussi si un projet ne pourrait pas faire l'objet d'un financement auprès d'un des guichets publics (ANR...) si des industriels et des organismes de recherche vous suivent - soit directement, soit via une labélisation par un pôle de compétitivité (le groupe thématique LL de Systematic par exemple ?)

Jean-François LEGENDRE


Réunion du 27 novembre 2014

Avant

Extrait du courriel de Philippe Magnabosco du 6 octobre 2014 :


Nous souhaiterions que votre expérience collective de la création et de la mise en œuvre du clavier Bépo soit représentée au cours des travaux que nous voulons lancer dans quelques semaines sur les claviers français.

Pourquoi :

On constate qu’il est difficile de saisir du texte français avec les claviers de PC habituellement disponibles en France. Certains caractères sont absents, ou bien difficiles à saisir (combinaisons de touches), ou bien simplement cachés (ils ne sont pas imprimés physiquement sur les touches du clavier. Il en résulte les légendes sur l’interdiction d’accentuation des capitales, des mauvaises pratiques typographiques, mais aussi de difficultés à entrer correctement des signes utilisés par des langues de France ou des langues européennes proches.

À la demande du Ministère de la Culture (Délégation générale à la langue française et aux langues de France), nous envisageons donc d’apporter une réponse à ces besoins. Nous envisageons la question sous l’angle de la disposition et de la fonctionnalité des claviers.

Ce que vous pouvez apporter :

  • Dans un contexte où la plupart des personnes concernées considèrent que tout est établi, qu’il n’y a rien à faire, la preuve que l’on peut faire différemment !
  • Un témoignage sur votre prise de conscience des besoins, la façon de les faire remonter, de les consolider
  • Un témoignage sur les bénéfices du clavier Bépo tel que vous les percevez, tels qu’ils sont perçus par le public
  • Des informations sur la mise en œuvre du clavier et son adoption.

…ce ne sont que des idées, mais dont j’aimerais discuter avec vous.

Vers qui d’entre vous pourrais-je me tourner ?

À propos de la « normalisation » :

Je précise que notre démarche vise à améliorer la qualité des claviers disponibles en France, mais pas à limiter ou brider l’innovation. Il existe plusieurs façons d’aborder la question des claviers, plus ou moins précises. D’ailleurs, dans l’hypothèse où ces travaux devraient déboucher sur une Norme française, celle-ci serait par elle-même d’application volontaire (seule une minorité de normes sont rendues d’application obligatoire par l’État – ce n’est pas une décision d’AFNOR).

NB1 : Il n’existe pas de norme française fixant la disposition AZERTY. C’est une habitude de l’industrie et de l’enseignement qui se perpétue sans s’appuyer sur aucun document AFNOR ni, à ma connaissance, sur aucun document réglementaire ou légal.

NB2 : AFNOR remplit en France une mission d’intérêt général reconnue d’intérêt public (décret 2009/697). Si nos documents peuvent être diffusés dans d’autres pays notamment francophones, il n’y ont pas le même statut. Il existe par ailleurs des normes internationales plus générales sur les dispositions de clavier (ISO/IEC 9995), au développement desquelles AFNOR participe : nous sommes donc ouverts à l’expertise francophone et internationale.



Le besoin exprimé par le Ministère de la Culture est au cœur des préoccupations qui ont mené à la création d'Ergodis. Le fait que l'AFNOR nous contacte montre qu'une partie du message est déjà passé, au moins auprès d'une petite population. La qualité des informations disponibles sur le site semble un atout important, il faudra voir jusqu'où on peut aller dans la démarche souhaitée par le ministère.

Points à aborder :

  • présentation d'ERGODIS, son origine ses objectifs
  • Un témoignage sur votre prise de conscience des besoins, la façon de les faire remonter, de les consolider (plan de communication)
  • Un témoignage sur les bénéfices du clavier Bépo tel que vous les percevez (Présentation), tels qu’ils sont perçus par le public
  • Des informations sur la mise en œuvre du clavier et son adoption.
    • facilité d'apprentissage
    • utilité d'un clavier marqué ()
  • ergonomie / TMS
  • Quels signes retenir (lettres diacritées, diacritiques sur touches mortes, signes de typographie, de mathématique, de programmation) => critères de choix ?
  • Quels besoins retenir (écrire le français, d’autres langues, programmer, calculer) => comment atteindre un consensus ?
  • Quelles ressources du clavier utiliser (utilisation renforcée de la touche AltGR par exemple)
  • Dactylo à l'école
  • dispositions disponibles sur les différents OS
  • formes de clavier à promouvoir ? (matriciel étroit ?)

Matériel à apporter :

Après

Mail du 29/11 de JF nous faisant un CR de la réunion du 27/11 Bonjour

Vous trouverez ci-dessous la première version du CR de la réunion qui s’est tenue à l’AFNOR le 27 novembre. En fonction des questions qui ne vont pas manquer d’être posées, on pourra préciser certains points. Il serait souhaitable d’avoir un retour de M. Magnabosco avant de placer ce CR sur la page « normalisation » du wiki (pas toujours facile d’être fidèle, surtout quand le sujet est très technique).

Par rapport à cette première étape, il va falloir que l’association se positionne par rapport à la suite du projet. Le bépo a de nombreux atouts reconnus, mais il faudra nécessairement composer avec le poids de l’histoire. Jusqu’à quel point peut-on/veut-on influer la norme (caractères sur la ligne des chiffres, comportement global), quelle «aide» souhaite-t-on apporter (algorithmes, corpus, tests) et quelle place peut avoir le bépo dans la norme ?

Cordialement

Jeff et LeBret


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Réunion le 27/11 à l’Afnor 14h30-18h30

Intervenants

M. Magnabosco avait contacté une trentaine d’intervenants potentiels. Au final étaient présents :

       - 3 représentants de la délégation générale à la langue française et aux langues de France dont le chef de la mission des langues et du numérique et un linguiste
       - l’nstitut national des langues et civilisations orientales (INALCO) ;

- le dernier correcteur de l’imprimerie nationale ;

       - deux représentants d'Ergodis.

Se sont désistés au dernier moment Cherry France (dommage !) et un revendeur danois du typematrix.

D’autres sont peut-être intéressés pour la suite si des marchés s’ouvrent : MS, logitech.

L’éducation nationale n’est pas associée, la saisie sur clavier ne fait pas partie de ses objectifs. L’académie française s’intéresse au français (dictionnaire) mais pas à la façon de le saisir.


Contexte

Le ministère de la culture souhaite donner aux francophones la possibilité d’avoir des outils de saisie permettant d'écrire correctement le français. Cette norme doit également pouvoir prendre en compte les langues régionales ainsi que les différentes langues européennes.

L’objectif de cette réunion était de lancer une dynamique pour mettre en place une démarche normative dont le contour reste à définir.

En amont de la réunion M. Magnabosco a fait des recherches sur les prescriptions existantes dans le domaine de la langue française. Au final :

       - il n’y a pas de censeur (de juge de la langue) ;
       - pas de règles impératives concernant la typographie (il n’y a plus d’autorité derrière le fascicule de l’imprimerie nationale !) ;
       - un seul texte légal sur la liste des caractères autorisé dans les noms de personnes et de lieux (ministère de la justice) ;
       - aucune autorité concernant la dactylographie.

Le représentant de l’imprimerie nationale confirme que les règles typographiques sont fonction de l’imprimeur et des caractères qu’il a sa disposition. Par ailleurs, pour les couvertures, l’aspect esthétique est plus important que le strict respect des règles.

La délégation est en train de définir un document de recommandations sur les caractères à couvrir et les règles de typographies essentielles. Ce document sera complété par la définition de priorités sur l’accessibilité des caractères. Il devrait être prêt pour la mi-janvier.

   Hors réunion : LeBret propose qu’on envoie rapidement un mail (le chef de mission nous a laissé sa carte) avec un lien vers la page des caractères couvert pas Bépo, éventuellement en la modifiant un peu pour mettre un peu mieux en avant les langues régionales de France qui semblent être un point auquel la délégation tient particulièrement.
   En particulier, 2 langues parlées à Mayotte, tout récent département français, le shimaoré et le shibushi, qui comportent quelques lettres particulières, on complètement été oubliées durant cette réunion.


En attendant la publication de ce document, et par rapport à son expérience de l’azerty, la délégation a cité pour l’exemple, et par ordre de priorité, les éléments suivants comme devant pouvoir être pris en compte rapidement :

   1) majuscules accentuées (Ÿ par exemple) ;
   2) œ et Œ ;
   3) ç et Ç ;
   4) espace insécable ;
   5) « et » ;
   6) priorité 2 ≤ et ≥ (supérieur ou égal, inférieur ou égal) ainsi que ‰ ;
   7) rendre plus accessible @ ;
   8) á pour l’occitan (ò,í, ó également) ;
   9) (différents types de tirets, apostrophes)…



Exemples d'expériences

À titre d’exemple, M. Magnabosco a indiqué que l’orthographe est maintenant reconnu comme une compétence professionnelle à l’AFNOR, mais que le clavier azerty actuel ne permettait pas d’atteindre cette objectif.

Jeff a fait part de son expérience professionnelle :

   - dans beaucoup de branches d’activité, augmentation du temps passé sur ordinateur or pas de formation à l’usage du clavier ;
   - pas de prise en compte en entreprise de l’ergonomie du poste de travail bureautique => perte d’efficacité dramatique, TMS...
   - très difficile d’adopter de bonne pratiques avec l’azerty ;
   - efficacité constatée au quotidien du bépo pour l’apprentissage et à l'utilisation.

=> intérêt d’une démarche normative qui permettra de faire exister les questions d’ergonomie (cette norme pourrait alors servir d'appui pour une démarche en CHSCT).

LeBret a fait une présentation bépo s’appuyant sur le support joint ainsi que sur les plaquettes ergodis. Nous avons ressenti un fort intérêt des participants, en particulier concernant la démarche de conception et la couverture des différentes langues. Alors que le temps de parole initial était de 15 minutes, la présentation et les questions ont finalement duré près de 40 minutes. Il y a eu quelques échanges pointus entre LeBret et le représentant de l'INALCO sur les caractères particuliers à certaines langues. Le représentant de l’INALCO a remarqué quelques manques, certains nous étaient connus (langues sames) d’autres pas (la langue rromani : en plus c’est sa spécialité). Le fait que le bépo soit conforme avec les objectifs prioritaires de la délégation a bien été noté. La question du nombre d’utilisateurs a été soulevée. Nous n’avons pas pu donner de chiffre précis mis à part le nombre de comptes sur le site, tout en notant que ce chiffe est probablement bien en dessous du nombre réel d’utilisateurs.

L’INALCO a présenté une disposition issue du travail de professionnels, s’appuyant sur l’azerty, et permettant de couvrir l’ensemble des langues européennes (EuroLati / EuroUniv). Il s’agirait d’une disposition ergonomique, intuitive et facile à mémoriser. Cependant, la licence étant propriétaire, peu de détails ont été donnés et il est difficile de se faire une idée de ce clavier. Il a toutefois un peu plus de caractères latins que Bépo, mais à priori pas de caractères grecs, et moins de caractères scientifiques.

Le représentant de l’INALCO se souvenait que les premières versions du bépo nécessitaient un clavier spécial et était satisfait de voir que ça avait évolué. Notre démenti sur l’origine du bépo n’ont pas permis d’entamé sa conviction, il est toutefois clair pour lui que ce n’est de toute façon pas le cas actuellement.


Les normes préexistantes

Il est préférable qu'un travail normatif s'appuie sur des normes préexistantes. M. Magnabosco en a présenté rapidement 3.

1) L'ISO/IEC 9995 de 1994 révisé en 22009 (parties 1 à 8) et partie 10 publiée en 2013. Cette norme identifie en particulier les différentes zones du clavier (alphanumérique, fonctions, numérique) et un mode d'identification du positionnement des différentes touches physiques.

2) La recommandation européenne CWA16108 s’appuie sur une base réglementaire et légale claire (différents traités européens). Elle est du même rédacteur que l'ISO/IEC 9995. Elle définit des notions de niveau et de groupe pour définir le comportement des touches avec les différentes modificatrices.

On accède à un niveau différent grâce à un modificateur (Maj et Alt-Gr). Les modificateurs ne se combinent pas ; le but est de garantir que tout caractère est accessible soit directement, soit par l’appui de 2 touches simultanées. (Ce qui revient à admettre que les utilisateurs tapent à 2 doigts !). Le Algr-Maj utilisé par le bépo n’est pas pris en compte par cette norme.

Toutefois la norme définit aussi la notion de groupe (comme sur le clavier canadien ou le clavier allemand normalisé) qui permet d’aller au delà des 3 caractères par groupe. À confirmer avec une lecture attentive de la norme mais ça fonctionnerait comme un modificateur pour lequel la frappe des touches est successive au lieu d’être simultané. Nous avons mentionné que cette solution ralentissait la vitesse de frappe. De plus sur le clavier canadien la touche Controle de droite a été transformé en touche d’accès à ce second groupe. Là encore nous avons signalé que cela nuisait à l’ergonomie du clavier.

3) La norme allemande DIN 2137-1&2 de 2012 est définit principalement pour l'allemand (QWERTZ) mais «couvre toutes les langues d’Europe». C'est une norme très contraignante qui fixe précisément la position de l'ensemble des caractères utiles au moyen de niveaux et de groupes. Contrairement au clavier canadien, le clavier allemand n’a semble-t-il pas sacrifié de touche (en tout cas pas la touche de contrôle droit) sans que nous parvenions à comprendre comment on accède à ce fameux 2ème groupe.


Démarches possibles

Ces références et exemples posés, la démarche de normalisation a été présentée.

Il existe plusieurs types de documents diffusés par l’AFNOR, par ordre d'importance :

       1) au plus haut niveau, la norme française (NF), diffusée après enquête publique (mais reste d’application volontaire) ;
       2) la norme expérimentale, à vocation à passer NF après environ 1 an de retour d’expérience ;
       3) les fascicules, documentations, référentiels de bonnes pratique et accords.

La délégation a clairement indiqué que son objectif est l'adoption d'une norme.

La norme est un outil permettant de ressembler les différents intérêts concernant une question, et en particulier l’intérêt économique. Il faut trouver un optimum entre les possibilités techniques et les ouvertures sur le marché. Il s’agit plus d’une incitation que d’une contrainte. L’application d’une norme n’est pas obligatoire, sauf si elle est imposée (par la loi par exemple, ou un marché).

Dans une norme, il y a une partie normative (mots clés : il faut, convient…), des parties informatives (exemples, notes) et ce qui est hors de la norme.

En france, contrairement à d'autres pays, deux normes ne peuvent pas se contredire. Ainsi, si une norme définit la disposition "AZERTY", il ne sera pas possible de définir une norme pour le "bépo".

La question centrale d'une norme est la notion de conformité et la définition de critères de conformité. L’objectif est de pouvoir dire si un produit est conforme ou pas (évaluation tierce possible). Pour la conformité on peut viser trois niveaux

   - la disponibilité : une liste de signes est donnée. Tout clavier qui peut fournir cette liste est conforme ;
   - l’accessibilité : e doit être plus facile à taper que Þ ;
   - l’unicité : la disposition est fixé, le Z est à droite du A. Ou dit plus techniquement, le niveau « Maj » du groupe 1 de la touche D01 produit le caractère « Q ». C’est la solution de la norme allemande. Pour mémoire, une loi européenne indique déjà que le € qui doit être sur la même touche que « e ».


D'autres pistes peuvent être explorées comme l'ergonomie, les signes et couleur des gravures, la marge d’innovation (l’unicité ne laisse pas beaucoup de possibilités).

Le bépo n'aura aucune difficulté pour la conformité avec la partie disponibilité, on doit également pouvoir s’entendre sur l’accessibilité. Par contre le problème viendrait de l’unicité. La préexistence de l’azerty et la difficulté de tout révolutionner posera des difficultés.

L’objectif du ministère est clairement de s’orienter vers une norme garantissant l’unicité de l’expérience. Au détriment, ils en sont bien conscient, de l'innovation ou des claviers sur écrans.

M. Magnabosco indique que la norme pourrait identifier des dispositions alternatives de type Dvorak, bépo par exemple, qui ne seraient conformes qu’aux aspects « disponibilité » et « accessibilité ». C'est un espace de liberté qui peut nous être donné.

De plus, un chapitrage adapté de la norme pourrait également faciliter ce type d'initiative. En effet, une norme peut être découpé en plusieurs parties. L’Allemagne a fait le choix d’avoir 3 parties : DIN 2137-T1, DIN 2137-T2 et DIN 2137-T3. Chaque partie ajoute de nouveaux caractères, en fixe son niveau, son groupe et sa position sur le clavier.

La France pourrait faire un découpage différent (attention, ici tout est au conditionnel). Par exemple une NF XXXX-1 pourrait préciser la liste de tous les caractères indispensables, une NF XXXX-2 pourrait indiquer les caractères souhaitables et enfin une NF XXXX-3 fixerait précisément la position de chaque caractère sur le clavier.


Les points suivants ont également été rapidement évoqués :

   - comment prendre en compte la question des touches de fonction ? (retour chariot). Faut-il privilégier l'emploi de pictogrammes ?
   - clavier par accord => ce n’est pas la cible ;
   - la touche compose ;
   - une touche donne une syllabe (ù => «où», altgr t => «ment») ;
   - que faire des touches multimédia ?
   - possibilité pour le bépo de lancer une démarche normative dans un autre pays francophone ? (canada, suisse).



La suite

Afin que le travail commence, il est nécessaire qu'une commission de normalisation fixe les participants du groupe de travail. Elle doit se réunir le 8 décembre.

Une fois l'objectif fixé par la délégation il s'agira de définir le plan de la norme, par chapitres ou d’un seul bloc.

Les différents intervenants présents se sont montrés intéressés pour participer à la rédaction de la norme. Il ne faut pas hésiter à proposer à d'autres entreprise de se joindre au projet. Il faut juste savoir que la participation est gratuite pour les associations mais payante pour les entreprises. C’est le ministère de la culture qui a payé le ticket d’entrée.

Quand le projet sera rédigé (le document du ministère sur les caractères devant être accessibles sera une entrée de référence), il y aura une enquête publique. L’AFNOR recherche des relais de communication, le site Bépo pourrait ainsi participer. (d'autres propositions ?)

Le délais moyen avant publication d’un tel document est de 18 mois.


   Hors réunion : liste des entreprises/organismes que l’on pourrait associer :
   - orée (clavier en bois)
   - INPES, INRS ...

Enquête publique de l’AFNOR de juin 2017

Pseudo N° de participant
Flavien21 962389
Laurent contribution hors ligne
LeBret 877408
Marcel 293517
Piyou 946527

Reste à faire avant le 15 mai 2018