Utilisateur:Fabien
Le bépo m'à été révélé en 2009. Vers décembre je l'ai adopté, et mon dix doigts à l'aveugle y est désormais plus rapide que mon azerty, qui stagnait à 40 mpm.
A la lecture de ce wiki j'ai commencé à m'intéresser aux claviers et depuis je n'ai jamais plus voulu décrocher.
J'ai utilisé un TypeMatrix, un TrulyErgonomic, et j'attends actuellement mon Ergodox.
Mon clavier
Disposition personnelle, variante du bépo
J'utilise une disposition personnalisée. Les caractères sont globalement placés d'après le bépo, qui me satisfaisait.
La modification la plus notable est le placement du e sur la seconde barre espace du TrulyErgonomic. J'ai également dû m'adapter à ce clavier un peu étroit. J'ai aussi chargé la quatrième rangée de lettres.
Je suis très orienté écriture du français, et ma disposition n'est donc pas du tout pensée pour de la programmation. (Puisque les langages de programmations sont basés sur la disponibilité des caractères en Qwerty, je considère contre-productif de penser mon nouveau clavier en fonction d'eux.) Toutefois, les principes que je décris ci-dessous s'appliquent, je crois, à toutes les dispositions. Chacun peut créer ses couches en fonction de son usage, sur une base bépo.
Ces modifications sont créées avec Ahk, sous Windows. J'en ai codé plusieurs versions et évolutions, mais dans l'ensemble j'utilise ce système depuis un an.
Disposition Personnelle, partie II : changement de principes
Je m'intéresse surtout à changer d'autres principes hérités des machines à écrire et de l'azerty.
– Multiplication des modificatrices et des couches. Par exemple j'utilise une couche édition comprenant un pavé de flèches centré, une couche numérique comprenant un pavé numérique centré, etc. Pour être bien fait, je pense que cela implique une réflexion théorique sur la conception des couches et des modificatrices.
– Multiplication des touches préfixes (« touches mortes », comme celle de l'accent circonflexe Azerty). Par exemple ma touche majuscule se comporte en touche préfixe. Mes modificatrices pour Accent ou Ponctuation sont également des touches préfixes, car dans un textes ces caractères ne s'enchaînent pas.
– Utilisation des temps d'appui. Le mode par défaut de répétition des caractères ne sert que dans certains cas. Comme cela est fait dans les appareils mobiles, des appuis longs peuvent amener de nouvelles fonctionnalités. Je m'en sers notamment pour créer des presses-papiers (appui long > copier ; appui court > coller).
En azerty, les positions des modificatrices sont des héritages ou conséquences des machines à écrire. Ces positions poussent à mon avis à des torsions inutiles et dangereuses pour la main. Il faut donc s'efforcer de placer nos modificatrices à des positions plus intelligentes.
Types de modificatrices
Parmi les modificatrices, je fais plusieurs catégories :
— Je nomme touche alternatrice celle qui maintient activé une couche tant qu'elle est enfoncée. On pourrait aussi dire touche bascule, mais pour l'instant je n'y arrive pas toujours.
— Je nomme touche préfixe celle qui active une couche se désactivant spontanément après un caractère.
— Je nomme touche verrou celle qui active une couche lors d'un premier appui et désactive la couche lors d'un second appui.
— J'ai rencontré le nom de touche collante pour une touche à la fois préfixe et bascule. Je ne les utilise pas, de crainte que les deux usages m'amènent à des erreurs de saisie.
Pour éviter les torsions, on peut déjà favoriser les touches préfixes, qui peuvent être appuyées successivement. Quand une alternatrice est nécessaire (cas des caractères qui se suivent fréquemment), on peut favoriser les combinaisons à deux main.
Répartition des caractères sur les touches
Je postule qu'il est malaisé de passer d'une modificatrice à l'autre, ou d'activer et de désactiver sans cesse une modificatrice. Partant de ce principe, les caractères se suivant fréquemment doivent se trouver sur une même couche. Cela est le critère fort qui a structuré mes couches actuelles, me poussant à refondre complètement les couches héritées de l'azerty.
Je considèrent que les caractères qui se suivent particulièrement sont, en gros, d'une part les lettres de l'alphabet, d'autre part les chiffres et leurs signes dédiés (comme %) et enfin des opérations d'éditions comme le pavé numérique, Suppr, Copier, etc. J'ai donc créé des couches Numérique et Édition, disponible via des alternatrices.
Vient alors la question un peu différente des caractères assez rares. Ils s'enchainent avec les lettres de l'alphabet, mais sont trop nombreux pour tenir sur la couche de base. Une fois cette couche remplie avec les plus fréquents, j'ai donc réparti ces signes dans d'autres couches. Je pense que la caractéristique des ces signes, par rapport aux chiffres par exemple, est qu'ils surviennent isolément dans un texte. Un accent n'est pas suivi d'un autre accent. Un point d'interrogation n'est pas suivi par un tiret. Ceci pousse à ne pas utiliser des alternatrices, mais plutôt des préfixes.
Couches
Mes couches sont actuellement organisées ainsi
— Couche de base. Alphabet, point, virgule, lettres accentuées principales.
— Accent : préfixe. Accents de la langue française et accès autres langues
— Ponctuation : préfixe. Points d'interrogation, ponctuations et enclos comme les parenthèses.
— Édition : alternatrice. Pavé directionnel, couper-coller, sélections et autres.
— Presse-mots : préfixe. Presse-papier étendu ou chaque touche est un presse papier différent.
— Raccourcis : Préfixe. Lance des recherches sur le texte sélectionné, par exemple sur cnrtl.fr ou wikipédia.fr
— Capitales : Verrou. Équivalent de capslock.
Placement des modificatrices
Sur mon TrulyErgonomic, j'ai placé ainsi mes modificatrices. http://img703.imageshack.us/img703/5944/5s7p.png
Rêves et projets
— Une pédale de frappe correcte, car pour l'instant celles que j'ai essayé ne convenaient pas du tout.
— Un double clavier, ou il est possible de taper à une main ou à deux. À deux mains, l'alternance y est systématique car tous les caractères sont des deux côtés.
— Un rollermouse intégré, pour le pouce.
— Et plus de touches de pouces ! Peut-être bientôt avec l'ergodox !
— Un portable potable. C'est à dire un ordinateur un minimum déplaçable, avec un clavier correct et un OS où l'on peut modifier la disposition. Il faudra surement le construire soit-même, et à terme j'espère un jour construire cela avec un Raspberry Pi ou autre petit processeur. À terme...
— Un analyste qui donnera bien plus d'informations sur nos saisies de texte. À travailler : des nuances entre vitesse instantanée et vitesse moyenne, des statistiques sur l'alternance.
Vision personnelle du clavier idéal
À venir.