« Bépo arabe » : différence entre les versions
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Aussi, à l’instar des langues non-arabes utilisant l’alphabet arabe chacun des dialectes de l’arabe apporte son lot de [http://fr.wikipedia.org/wiki/Adaptations_de_l%27alphabet_arabe caractères étendus]. | Aussi, à l’instar des langues non-arabes utilisant l’alphabet arabe chacun des dialectes de l’arabe apporte son lot de [http://fr.wikipedia.org/wiki/Adaptations_de_l%27alphabet_arabe caractères étendus]. | ||
Ces dialectes peuvent qui plus est tellement | Ces dialectes peuvent qui plus est tellement dissembler qu’un même son peut être translitéré de plusieurs manières différentes selon le dialecte. Ainsi le son [g] est translitéré « [http://fr.wikipedia.org/wiki/Ng_%28arabe%29 ڭ] » (d’origine [http://fr.wikipedia.org/wiki/Ou%C3%AFghour ouïghour]) en dialecte marocain, « گ » en persan et « ڨ » en algérien et tunisien ; Quand ce même graphème « ڨ », s’il translitère le son [g] en dialecte algérien et tunisien, translitère le son [v] en dialecte marocain et égyptien (remarquez que dans cet exemple il y a une manifeste discontinuité géographique quand à l’utilisation d’un même graphème). | ||
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====Des langues iraniennes==== | ====Des langues iraniennes==== | ||
=====Persan===== | =====Persan===== | ||
* [p] | * [p] : پ | ||
* [ʧ] | * [ʧ] : چ | ||
* [ʒ] | * [ʒ] : ژ | ||
* [g] | * [g] : گ | ||
=====Pachto===== | =====Pachto===== | ||
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* [ɫ] : ڶ | * [ɫ] : ڶ | ||
* | *Voyelles : | ||
** [o] : ۆ | ** [o] : ۆ | ||
** [e] : ێ | ** [e] : ێ | ||
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* aspirées : comme en ourdou plus | * aspirées : comme en ourdou plus | ||
* [ʦʰ] : ژھ. | * [ʦʰ] : ژھ. | ||
* | * « ''h'' d'aspiration » : ھ | ||
* | * « ''h'' indépendant » : « ﮨ / ﮩ » | ||
* [kʰ] : خ | * [kʰ] : خ | ||
* [f] ou [pʰ] : ف | * [f] ou [pʰ] : ف |
Version du 30 novembre 2011 à 22:14
Le Bépo arabe est une disposition de l’alphabet arabe à l’usage des francophones bépoètes utilisant aussi l’arabe mais à une fréquence peut élevée. À cet effet l’élaboration du bépo arabe procède d’une substitution des lettres latines du bépo originel par leur homologues phonétiques arabes. L’idée sous-jacente étant que le bépoète — principalement francophone — ne sera pas trop désorienté lorsqu’il aura à utiliser ponctuellement l’arabe. En ce sens, le bépo arabe n’est donc pas optimisé pour les utilisateurs réguliers de l’alphabet arabe et saurait encore moins se substituer à une véritable disposition ergonomique d’une langue utilisant cet alphabet (qui au demeurant n’existe pas encore à la rédaction de cet article).
Liste des caractères à prendre en charge
Pour comprendre comment est élaboré le bépo arabe il faut bien distinguer la langue arabe de l’alphabet arabe car, outre l’arabe même, l’utilisation de l’alphabet arabe s’est étendue historiquement et sociologiquement à de nombreuses langues du reste non sémitiques, tel le persan, le kurde et l’ourdou. Chacune de ces langues ayant adapté, par ajout ou par modification de lettres, l’alphabet arabe.
À cette première difficulté, vient s’ajouter la diglossie caractéristique de la langue arabe qui juxtapose, d’une part, l’arabe véhiculaire littéraire (comprenant l’arabe classique et l’arabe standard moderne) dont l'usage est limité aux situations formelles, à l'enseignement ainsi qu’aux médias et institutions étatiques, et, d’autre part, l’arabe vernaculaire constitué des différents dialectes régionaux de l’arabe qui sont d'usage quotidien, dans le milieu familial aussi bien que dans le milieu public quoique ne bénéficiant d’aucun statut officiel à l’heure qu’il est.
Aussi, à l’instar des langues non-arabes utilisant l’alphabet arabe chacun des dialectes de l’arabe apporte son lot de caractères étendus.
Ces dialectes peuvent qui plus est tellement dissembler qu’un même son peut être translitéré de plusieurs manières différentes selon le dialecte. Ainsi le son [g] est translitéré « ڭ » (d’origine ouïghour) en dialecte marocain, « گ » en persan et « ڨ » en algérien et tunisien ; Quand ce même graphème « ڨ », s’il translitère le son [g] en dialecte algérien et tunisien, translitère le son [v] en dialecte marocain et égyptien (remarquez que dans cet exemple il y a une manifeste discontinuité géographique quand à l’utilisation d’un même graphème).
Tout cela préfigurant sans doute à des versions régionales du bépo arabe…
Les 28 lettres originelles de la langue arabe classique
ﺍ ﺏ ﺕ ﺙ ﺝ ﺡ ﺥ ﺩ ﺫ ﺭ ﺯ ﺱ ﺵ ﺹ ﺽ ﻁ ﻅ ﻉ ﻍ ﻑ ﻕ ﻙ ﻝ ﻡ ﻥ ه ﻭ ﻱ
Diacritiques vocalisatrices et autres
Voyelles simples
ﹶﹸﹺ
Tanwīn
ﹰﹴﹲ
ʾAlif Madda
آ
Signes de syllabation
ﹼﹾ
Signes de ponctuation
،؛؟ـ
Chiffres indo-arabe
Variante orientale
۰۱۲۳۴۵۶۷۸۹
Variante occidentale
٠١٢٣٤٥٦٧٨٩
Lettres additionnelles dialectales
Des dialectes maghrébins
Marocain
- [g] : ڭ
- [v] : ڤ
Algérien et Tunisien
- [p] : پ
- [v] : ڥ
- [g] : ڨ
Du dialecte égyptien
- [p] : پ
- [ʒ] : چ
- [v] : ڤ
Lettres additionnelles des autres langues que l’arabe
Des langues iraniennes
Persan
- [p] : پ
- [ʧ] : چ
- [ʒ] : ژ
- [g] : گ
Pachto
- [p], [ʧ] et [ʒ] comme en persan
- [g] : گ ou ګ
- rétroflexes (rond ou point souscrit ou comme en ourdou pour le pashto du Pakistan) :
- [ʈ] : ټ
- [ɖ] : ډ
- [ɽ] : ړ
- [ʂ] : ښ
- [ʐ] : ږ
- [ɳ] : ڼ
- affriquées :
- [ʦ] : څ
- [ʣ] : ځ
Kurde d’Irak et d’Iran
- [p], [ʧ], [ʒ] et [g] comme en persan
- [v] : ڤ
- [ɽ] : ڔ
- [ɫ] : ڶ
- Voyelles :
- [o] : ۆ
- [e] : ێ
Des langues indiennes
Ourdou (nastaʿlīq)
- [p], c [ʧ], ž [ʒ] et [g] comme en persan ;
- rétroflexes (petit ṭāʾ suscrit) :
- ṭ [ʈ] : ٹ
- ḍ [ɖ] : ڈ
- ṛ [ɽ] : ڑ
- aspirées (hāʾ subséquent ; toujours en graphie liée) :
- [kʰ] : كھ
- [gʱ] : گھ
- ch [ʧʰ] : چھ
- jh [ʤʱ] : جھ
- ṭh [ʈʰ] : ٹھ
- ḍh [ɖʱ] : ڈھ
- [tʰ] : تھ
- [dʱ] : دھ
- [pʰ] : پھ
- [bʱ] : بھ,
- [ɽʱ] : ڑھ
Kâchmîrî
- [p], c [ʧ], et [g] comme en persan
- [ʦ] : ژ
- rétroflexes : comme en ourdou
- aspirées : comme en ourdou plus
- [ʦʰ] : ژھ.
- « h d'aspiration » : ھ
- « h indépendant » : « ﮨ / ﮩ »
- [kʰ] : خ
- [f] ou [pʰ] : ف
- le yāʾ se trace différemment selon qu'il représente :
- la consonne [j] : ے (yāʾ retourné sans point en finale ou isolé),
- une marque de palatalisation (concerne la consonne précédente ; elle ne peut donc jamais être à l'initiale) : elle se trace comme un yāʾ dont les points sont remplacés par un rond souscrit (caractères non disponible en Unicode) sauf en fin de mot, où elle devient ى ; la forme isolée est un yāʾ retourné à hampe allongée ل۪ے avec rond souscrit.
Langues chinoises
Ouïghour
Il est plus exacte de reconnaître au Ouïghour son appartenance au groupe des langues turques mais le fait est que les principaux locuteurs de cette langue, les ouïghour habitent la région autonome du Xinjiang en Chine et considérant que leur système d’écriture arabisé aie influencé les autres langues arabisées de Chine, nous estimons plus pertinent de classer cette langue parmi les langues chinoises, ne serait-ce que dans le sens où elle est majoritairement utilisée dans le monde chinois, d’autant plus qu’aucune autre langue turque ne privilégie officiellement la transcription arabe pour accorder tout un titre aux langues turques.
Cas du Xiao’erjing
Il s’agit de l’adaptation de l’alphabet arabe aux langues chinoises autres que le Ouïghour.
ligatures esthétiques et autres caractères
؉؊٪٫٭۞۩ﷹ﷼ﷲ⚝☫☪☩﴾﴿
Cet article est principalement fondé pour la structure que pour le fond sur les articles de Wikipédia portant sur l’arabe dialectal et l’adaptation de l’alphabet arabe.