Normalisation

De Disposition de clavier bépo
Révision datée du 18 septembre 2008 à 13:25 par Thargos (discussion | contributions) (→‎Apports d'une standardisation : ajout d'un verbe dans la phrase)

En français, on distingue « norme » et « standard ». La bonne traduction en anglais de « normalisation » est standardization (le terme normalization n'existe pas), mais standardization signifie également « normalisation » car l'anglais ne fais pas de distinction sémantique entre norm et standard. Il faut donc, en plus de retenir la traduction anglaise correcte, comprendre ce que nous autres froggies plaçons comme subtile différence entre norme et standard :

  • une norme est issue d'un organisme de normalisation, qui en donne une définition claire dans des documents disponibles publiquement : une norme est donc intrinsèquement ouverte. Tout le monde connaît les normes ISO. Elle résulte d'un travail collectif de plusieurs acteurs concernés par le sujet de la norme. C'est en somme un consensus volontaire, dont l'application/implémentation reste plus ou moins facile.
  • Un standard est un format ou une méthodologie d'usage si répandu qu'il est de facto « la norme. » Il est défini par un industriel ou un groupe d'industriels, sans concertation avec des acteurs tiers (ou avec une concertation limitée) ; il sert avant tout les intérêts concurrentiels de son créateur. De fait, un standard est le plus souvent une « boîte noire » car il n'est pas rattaché à une définition publique et peut évoluer arbitrairement, ce qui réduit l'interopérabilité et exclut les outsiders. Un exemple bien connu de standard est le format de fichier texte Word.

Apports d'une standardisation

Il est communément admis que le statut de standard est important à plusieurs égards. Quelques avantages évidents :

visibilité des dispositions Dvorak
on peut espérer qu'une adoption en tant que standard d'une disposition de clavier pour la langue française permettrait d'encourager les utilisateurs potentiels à faire la transition depuis une disposition classique. Dans la situation actuelle (sans disposition officielle), certains d'entre eux sont sans doute moins disposés à se risquer à ce changement ;
inclusion par défaut dans la plupart des gestionnaires d'Interface-Homme-Machine à clavier ;
disposition de matériel adapté dans le commerce
certains fabricants de clavier fournissent déjà leurs produits dans des versions Dvorak (principalement pour la langue anglaise), mais ils sont rares ;
disposition de matériel didactique adapté
une adoption en standard inciterait les éditeurs de programmes et de leçon de dactylographie à faire adapter leurs produits pour le dvorak francophone, augmentant d'autant sa visibilité.

Reconnaissance par un organe officiel

Il existe plusieurs organismes qui seraient susceptibles de valider une telle normalisation. On sait qu'une disposition Dvorak canadienne a déjà été normalisée par l'ACNOR (Association canadienne de normalisation). Un candidat intéressant serait donc son homologue français, l'AFNOR, qui possède d'ailleurs un sous-comité (nommé SC35) dédié aux interfaces utilisateurs et qui a déjà validé certaines sortes de dispositions de clavier bien spécifiques. Voir sur le site du sous-comité pour plus d'informations.

Un premier pas serait de contacter un représentant de ce sous-comité (ou peut-être du secrétariat de l'AFNOR) afin de se renseigner au sujet des modalités de mise à l'étude d'un nouveau standard. (À faire...)

L'ISO à également un grand nombre de disposition standardisée à son actif. Néanmoins, en tant qu'indépendant, il nous sera peut-être plus difficile de se faire entendre auprès d'eux...

Ébauches de lettre pour l'AFNOR

[Par John Smith] J'ai fait un petit bout de lettre que nous pourrions envoyer à leur centre d'information (norminfo@afnor.org). Toutes les suggestions sont les bienvenues (je commence à la première personne du singulier puis au pluriel).


Bonjour,

La raison pour laquelle je vous écris et que je fais partie d'une communauté de personnes qui aimeraient faire normaliser une disposition clavier spécifique à la langue française, la disposition Dvorak.

On retrouve une disposition Dvorak dans de nombreux langages. Cette dénomination, désigne une carte clavier qui à été élaborée en prenant compte (entre autres) de la fréquence des lettres dans la langue cible afin d'assurer un maximum d'ergonomie à l'utilisation, aboutissant notamment à une fatigue musculaire moindre et une frappe plus rapide.

L'utilisation des dispositions Dvorak est déjà passablement populaire, notamment aux État-Unis et aux Canada. C'est d'ailleurs dans ce dernier pays que l'ACNOR (votre homologue Canadien) à fait normaliser une disposition Dvorak qui leur est propre. Et c'est pourquoi nous nous tournons vers vous aujourd'hui.

Nous manquons de connaissance dans le domaine de la normalisation, et nous serions intéressés d'avoir un peu plus d'informations sur ce sujet. Notamment à propos du processus d'inscription, le temps de mise à l'étude et, plus particulièrement, le coût d'une telle démarche. Je crois savoir d'ores-et-déjà que le sous-comité concerné est le SC35, qui s'occupe des interfaces utilisateurs.

En espérant que vous serez en mesure de nous renseigner, je vous fais part de nos meilleures salutations,


Sincèrement

Comité Dvorak-Fr



Voici un premier jet (non encore relu) d'une variation sur la première lettre :

Très classe, j'abonde :)
« Le comité d'élaboration et de promotion d'un clavier dvorak-fr», super-délire :)
-- Jean R.


Bonjour,

Je représente une communauté de personnes qui souhaite doter la langue Française d'une disposition de clavier spécifique, dérivée des travaux du Pr. Dvorak.

Cette disposition dite « Dvorak » désigne une nouvelle façon de répartir les touches sur un clavier afin d'en améliorer l'ergonomie. Reposant, entre autres, sur l'analyse de la fréquence des lettres et de leur répartition dans la langue française, la méthode Dvorak permet de dégager une distribution qui limite la fatigue musculaire et rend la frappe plus fluide.

Les claviers Dvorak sont déjà relativement populaire, aux États-Unis et au Canada par exemple, où l'agence de normalisation (ACNOR) a approuvé une disposition Dvorak Canadienne. Ces méthodes ont été appliquées à de nombreux langages mais il n'existe encore aucune norme Française définissant un clavier de référence, et c'est bien sûr la raison pour laquelle je vous contacte aujourd'hui.

Nous sommes en passe de terminer notre travail de conception, mais nous manquons sérieusement de connaissances dans le domaine des conditions et procédures de normalisations. Nous souhaiterions donc recevoir quelques informations concernant le processus d'inscription et de validation ainsi que le coût d'une telle démarche.

Je crois savoir que le sous-comité SC35 s'occupe plus particulièrement des interfaces hommes machines. Si c'était le cas, nous souhaiterions également les contacter afin d'amorcer une discussion concernant les points les plus techniques

Je vous prie d'agréer mes sincères salutations

John Smith

Au nom du comité d'élaboration et de promotion d'un clavier dvorak-fr



À propos du clavier canadien français normalisé par l'ACNOR

Il existe un clavier canadien français normalisé par l'ACNOR (Association canadienne de normalisation). En France, les interlocuteurs seraient l'AFNOR (Association française de normalisation) ou bien le CEN (Comité européen de Nnormalisation) ou encore l'ISO (International Organization for Standardization). En tout état de cause, l'ISO a déjà édicté normes pour des claviers :

  • ISO/CEI 15412:1999 Septembre 1999 Technologies de l'information - Dispositions de clavier pour ordinateur portable
  • ISO/CEI 9995-1:1994 Septembre 1994 Technologies de l'information. Disposition des claviers conçus pour la bureautique. Partie 1 : principes généraux pour la disposition des claviers
  • ISO/CEI 9995-2:2002 Septembre 2002 Technologies de l'information - Disposition des claviers conçus pour la bureautique - Partie 2 : module alphanumérique
  • ISO/CEI 9995-3:2002 Septembre 2002 Technologies de l'information - disposition des claviers conçus pour la bureautique - Partie 3 : dispositions complémentaires de la zone alphanumérique du module alphanumérique
  • ISO/CEI 9995-4:2002 Septembre 2002 Technologies de l'information - Disposition des claviers conçus pour la bureautique - Partie 4 : module numérique
  • ISO/CEI 9995-5:1994 Septembre 1994 Technologies de l'information. Disposition des claviers conçus pour la bureautique. Partie 5 : module d'édition
  • ISO/CEI 9995-6:1994 Septembre 1994 Technologies de l'information. Disposition des claviers conçus pour la bureautique. Partie 6 : module de fonctions.
  • ISO/CEI 9995-7:2002 Décembre 2002 Technologies de l'information - Disposition des claviers conçus pour la bureautique - Partie 7 : symboles employés pour la représentation des fonctions
  • ISO/CEI 9995-8:1994 Septembre 1994 Technologies de l'information. Disposition des claviers conçus pour la bureautique. Partie 8 : affectation de lettres aux touches d'un pavé numérique

Étendu de la normalisation

À partir de la Version_1.0rc1 du bépo il a été décidé que ne seront normalisés que les caractères de la carte simplifiée, sans {Ê} ni CapsLock ; ces deux touches et les autres caractères seront implémentées dans le pilote officiel au titre de simples recommandations.