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De Disposition de clavier bépo
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[[Image:Enchevêtrées.jpg|thumb|200px|right|Barres enchevêtrées d’une machine mécanique]]
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La [[dispositions|disposition]] des claviers azerty est dérivée de la disposition américaine, le qwerty, avec pour principales différences le passage des chiffres en position majuscule, l’ajout de lettres accentuées (é, è, à et ç), et l’inversion de A/Q et de Z/W. Les autres pays francophones (Canada, Belgique, Suisse) utilisent des versions différentes plus ou moins proches de l’azerty ou du qwerty.
La [[dispositions|disposition]] des claviers azerty est dérivée de la disposition américaine, le qwerty, avec pour principales différences le passage des chiffres en position majuscule, l’ajout de lettres accentuées (é, è, à et ç), l’inversion de A/Q et de Z/W, et le déplacement de M. Les autres pays francophones (Canada, Belgique, Suisse) utilisent des versions différentes plus ou moins proches de l’azerty ou du qwerty.


La principale caractéristique du qwerty — et de ses dérivés — est d’éviter le chevauchement des barres sur les machines à écrire mécaniques, et pas du tout de faciliter la frappe. Cette contrainte mécanique n’existant plus sur nos claviers, nous pouvons réorganiser les touches de façon logique et efficace. Pour les détails historiques, lire [http://www.dvzine.org/zine/index.html cette bande dessinée] (en anglais).
La principale caractéristique du qwerty — et de ses dérivés — est d’éviter le chevauchement des barres sur les machines à écrire mécaniques, et pas du tout de faciliter la frappe. Cette contrainte mécanique n’existant plus sur nos claviers, nous pouvons réorganiser les touches de façon logique et efficace. Pour les détails historiques, lire [http://www.dvzine.org/zine/index.html cette bande dessinée] (en anglais).

Version du 8 octobre 2010 à 10:24

Le bépo est une disposition de symboles et de caractères conçue pour les claviers d’ordinateur afin de faciliter la saisie du français, des éléments typographiques, sans oublier les symboles de programmation. Elle donne accès à de nombreux caractères d’autres langues.

La démarche du projet est fondée sur la méthode établie par August Dvorak, qui a conçu une disposition éponyme pour les Américains. Cette méthode respecte plusieurs principes, notamment de placer les lettres les plus utilisées sur les touches les plus accessibles, divisant par deux les déplacements des doigts sur le clavier par rapport à la disposition azerty.

Dans le cadre d’une frappe à dix doigts et à l’aveugle, cela permet un confort accru — y compris dans les bras et les épaules —, un apprentissage facilité et un gain en vitesse. Enfin, compte tenu de la diminution des contraintes, il y a de bonnes chances que cela aide à prévenir les troubles musculosquelettiques, comme le syndrome du canal carpien ou les tendinites. Le bépo participe à la bonne ergonomie du poste de travail.

L’objectif du projet est d’inclure la disposition bépo dans les systèmes d’exploitation et, si possible, de la faire avaliser par un organisme officiel. Niveau matériel, Beaujoie produit des planches autocollants bépo et TypeMatrix des peaux en silicone marquées avec la carte simplifiée et adaptées à leur dernier clavier compact.

Peau bépo transparente pour TypeMatrix 2030 USB.
Autocollants Beaujoie bépo, noir sur blanc

Défauts de la disposition azerty

Barres enchevêtrées d’une machine mécanique

La disposition des claviers azerty est dérivée de la disposition américaine, le qwerty, avec pour principales différences le passage des chiffres en position majuscule, l’ajout de lettres accentuées (é, è, à et ç), l’inversion de A/Q et de Z/W, et le déplacement de M. Les autres pays francophones (Canada, Belgique, Suisse) utilisent des versions différentes plus ou moins proches de l’azerty ou du qwerty.

La principale caractéristique du qwerty — et de ses dérivés — est d’éviter le chevauchement des barres sur les machines à écrire mécaniques, et pas du tout de faciliter la frappe. Cette contrainte mécanique n’existant plus sur nos claviers, nous pouvons réorganiser les touches de façon logique et efficace. Pour les détails historiques, lire cette bande dessinée (en anglais).

Les défauts de l’azerty :

  • les caractères les plus fréquents ne sont pas les plus facilement accessibles ;
  • à l’inverse, des caractères rares sont très accessibles ; citons pour exemple : « Z », « ; » ou « K » ;
  • les lettres accentuées sont difficilement accessibles, placées sur la rangée des chiffres ;
  • des caractères usuels du français ont été oubliés : œ, « , », les majuscules accentués, l’espace insécable ;
  • il y a un gros déséquilibre entre les deux mains (58 % de frappes pour la main gauche alors qu’il y a plus de caractères sous la main droite) ;
  • aucune optimisation propre à la langue française n’a été faite.

L’efficacité de l’azerty est proche de celle d’une répartition aléatoire ! Et le hasard n’a pas bien fait les choses. Ainsi, sans qu’on puisse affirmer que c’est une disposition dangereuse et responsable de pathologies, elle est génératrice d’inconfort, rend la frappe compliquée et ne permet pas d’écrire dans un français correct.

Avantages de la disposition bépo

Ergonomie

Presque toutes les remarques ergonomiques concernant le bépo s’entendent dans le cadre d’une frappe à l’aveugle à dix doigts. C’est un investissement préalable indispensable et bien moins compliqué qu’il n’y paraît. Pour une efficacité optimum, une bonne ergonomie du poste de travail est indispensable. Nous ne prétendons pas fournir une disposition à l’ergonomie parfaite. Pour ce faire, il faudrait remiser les claviers décalés, tout comme la plupart des claviers dits « ergonomiques » et concevoir un nouveau clavier matériel. De manière pragmatique, la disposition est conçue pour les claviers les plus répandus aujourd’hui : les claviers azerty 105 touches. Cela dit, le bépo est compatible avec les claviers ayant une autre disposition, avec les claviers ergonomiques, ainsi qu’avec ceux qui ne possèdent pas de touches Windows ou de 105e touche.

Voici une vidéo de comparaison de la frappe d’un même texte en azerty et en bépo :

« Fluidité »
Statistiques de fréquence d’utilisation des rangées et des mains en azerty et en bépo.

La disposition des caractères et symboles permet de :

  • « sortir » le moins de fois possible les doigts de la ligne de repos. Elle contient les caractères AUIE, à gauche et TSRN à droite. En bépo les deux tiers de la frappe se font sur la ligne de repos contre un peu plus de 20 % en azerty ;
  • répartir équitablement le nombre de frappes entre main gauche et main droite ;
  • réduire la distance totale parcourue par les doigts de moitié vis-à-vis de l’azerty ;
  • réduire le nombre de digrammes à une main (¡ chiffres !) ;
  • ne jamais avoir recours à la rangée du haut du clavier (chiffres et symboles) pour un texte en français ;
  • utiliser tous les types de claviers (dont les claviers ergonomiques qui ont la plupart du temps 104 touches) sans perte d’efficacité ;
  • simplifier les digrammes comprenant des caractères de la rangée inférieure du clavier, sous la main gauche (zone peu accessible sur les claviers décalés).

Il en résulte un très grand confort d’utilisation. Une impression de facilité et de moindre fatigue.

Vitesse et endurance

Précisons pour commencer que la vitesse n’est pas un but en soi, le confort et l’endurance sont bien plus importants : une frappe à 70 mots par minute (vitesse assez vite atteinte en bépo) est au-dessus de la moyenne et plus que confortable pour un usage quotidien. Bien que nous ne disposions pas de chiffres, certains estiment qu’on tape plus vite et plus longtemps avec une disposition optimisée. Le raisonnement ne manque pas de logique, ni d’attraits : puisque les doigts bougent beaucoup moins, que la distance vers les touches est d’autant plus réduite que les caractères sont fréquents et que l’alternance des mains est bien plus importante, il est tout à fait raisonnable d’imaginer qu’à effort équivalent, la vitesse est plus élevée. De même en diminuant les contraintes sur les doigts (muscles et articulations) il est fort probable que le gain en confort et la facilité « mécanique » à enchaîner les mouvements permettent de taper plus longtemps à une vitesse plus soutenue. De fait, le record de vitesse dactylographique est établi à plus de 200 mots par minute sur une disposition dvorak américaine.

Apprentissage

Plusieurs facteurs rendent l’apprentissage du bépo plus facile que celui d’autres dispositions :

  • accès immédiat à tous les caractères courants ;
  • optimisation des digrammes courants ;
  • logique de placement des caractères et symboles permettant de les trouver sans difficulté, même s’ils sont peu utilisés.

Ces éléments permettent d’apprendre rapidement le clavier par cœur et d’acquérir très vite les réflexes pour taper les digrammes et trigrammes courants.

Caractères disponibles
Caractères…

Sans qu’aucune concession ait été faite pour l’usage du français et des langages de programmation, le bépo permet d’accéder directement à de nombreux symboles et caractères accentués des langues étrangères. En particulier toutes les langues officielles de l’Union Européenne basées sur l’alphabet latin sont disponibles, mais aussi de nombreuses touches mortes comme les lettres grecques, tous les symboles monétaires, les chiffres en indice et en exposant, ou encore les caractères typographiques des autres langues tels « ¿ », « ¡ » ou « „ ».

Multi-plateformes et transportable

La disposition bépo est disponible sur :

Installation sur FreeBSD Installation sur Linux Installation sur Mac OS X Installation sur OpenBSD Installation sur NetBSD Installation sur OpenSolaris Installation sur Microsoft Windows NT4.0, 9x, XP et Vista
FreeBSD GNU/Linux Mac OS X OpenBSD NetBSD OpenSolaris Windows

Les pilotes fournis permettent une installation :

  • pour tout le système (nécessitent les droits d’administrateurs de la machine) ;
  • pour un seul utilisateur (ne nécessite aucun droit particulier) : on peut transporter tous les pilotes sur une clé USB afin d’utiliser le bépo partout.

Source ouverte & licence libre

La disposition bépo est disponible sous licence libre. Elle peut être modifiée sans contrainte. Concernant la distribution d’une version modifiée, voir les détails de la licence.

Les programmes pour générer la configuration sont aussi sous licence libre. Ils peuvent être utilisés pour retracer l’évolution du bépo, ou pour générer une nouvelle disposition adaptée à une autre langue (merci de nous le signaler).

Communauté

Grâce à une communauté active et une licence ouverte, le projet est pérenne, et vous bénéficiez :

Principes

DvZine.org — Historique du dvorak anglais en bd.

Comment le bépo a-t-il été créé ? Quelle est la logique utilisée dans le placement des touches ?

Règles de création et d’optimisation

  • symboles les plus courants placés sur la rangée du milieu ;
  • alternance des mains ;
  • répartition du nombre de frappes entre les deux mains ;
  • prévention de la surcharge des petits doigts qui font aussi les touches « système » : entrée, Maj., Ctrl, retour arrière (<—) ;
  • amélioration de l’accessibilité des digrammes les plus courants.

Touche modificatrice

Pour pallier le manque de touches face à la multitude de caractères utiles, il a été choisi de donner un rôle plus important à la touche modificatrice AltGr, située à droite de la barre d’espace et actionné par le pouce droit. Les intérêts de cette touche modificatrice sont les suivants :

  • présente sur tous les claviers ;
  • utilisation d’un doigt fort, mobile et bien peu sollicité sur les dispositions actuelles ;
  • les pouces ne travaillent que peu lors de la frappe, leur ajouter la charge de travail consistant à actionner la touche AltGr ne les surchargent pas du tout, de fait les claviers ergonomiques ont tous cette démarche : donner plus de travail — donc de touches — aux pouces ;
  • pas d’augmentation du nombre de frappes (contrairement à une touche morte qui nécessite deux frappes consécutives pour une lettre) ;
  • pas ou très peu de perte de vitesse car les caractères faits avec une touche modificatrice se font par l’appui simultané de deux touches, et le bépo a été conçu de façon à utiliser le couple AltGr effectué par la main droite associé à une touche située sous la main gauche dans le but d’éviter les frappes simultanées d’une seule main.

Logique de placement

En vue de faciliter l’apprentissage et l’utilisation, la disposition a été créée de façon à simplifier au maximum le schéma corporel correspondant au clavier. De même, on cherche à diminuer la charge mentale nécessaire à son utilisation. Voici donc les règles appliquées :

  • toute majuscule se trouve sur la combinaison Maj. de sa minuscule ;
  • les deux caractères membres d’une paire — (), {}, <>, «», [], “”, ‘’ — sont toujours côte à côte, du même côté du clavier (à gauche) et sur les mêmes paire de doigts (quelques exceptions) ;
  • les opérateurs mathématiques sont regroupés ;
  • dans la mesure du possible, les accents morts sont tous sur la couche AltGr et placés sur la touche la plus logique possible qui leur correspond, rendant leur accès simple et logique même pour des accents peu utilisés. Ils ne sont jamais placés sur les combinaisons [Altgr]+[Maj.] sur la main droite, pour garantir qu’ils soient réellement utilisables ;
  • tout est fait pour rendre l’usage d’un français de qualité facile, logique et indépendant des logiciels utilisés :
    • accès direct aux guillemets français : “«” et “»” ;
    • accès au tiret sur cadratin « — », à l’apostrophe typographique « ’ », ou encore aux vrais points de suspension « … » ;
    • toutes les majuscules accentuées sont présentes et en position [Maj.] de leur minuscule ;
    • œ et Œ respectivement en AltGr et Maj+AltGr « o » ;
    • æ et Æ respectivement en AltGr et Maj+AltGr « a » ;
    • accès facile à l’espace insécable, en Maj+espace ;
    • placement de signes qui nécessitent l’espace insécable sur le même modificateur qu’elle : l’espace insécable est sur Maj.+espace ; les « ; », « : », « ! » et « ? » sont tous en position Maj.
    • placement logique de la ponctuation : le point « . » est avec le double point « : » et les points de suspension « … », la virgule « , » avec le point-virgule « ; » ;
  • accès à tous les signes nécessaires à la programmation dans la logique de leur utilisation, sans diminuer la facilité d’usage du français (ce qui nécessite quelques concessions). En particulier, aucun caractère ASCII n’est disponible uniquement en AltGr+Maj.