« Dvorak-fr » : différence entre les versions

De Disposition de clavier bépo
m (ortho)
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==Critique concernant le clavier de Francis Leboutte==
==Critique concernant le clavier de Francis Leboutte==


En préambule, nous tenons à dire que le clavier dvorak-fr est bien meilleur que l’azerty, qu’il comporte des similitudes avec le bépo puisque fondé — avec plus ou moins de rigueur — sur les même principes, à savoir ceux du docteur Dvorak. De plus ils ont le même objectif et sont utilisés dans les mêmes conditions : la frappe à 10 doigts en aveugle — bien obligé, il n’y a pas de clavier vendu avec de telles dispositions — et la frappe à dix doigts non contente d’être plus ergonomique et beaucoup plus efficace. Il paraîtra donc à certains que les points discutés ici semblent être des détails. S’il le sont lors d’une frappe à vitesse lente, ce n’est pas du tout le cas lors d’une frappe à vitesse rapide : un digramme difficile ou la nécessité de replacer sa main à grande vitesse sont des cause évidente de ralentissement et d’erreur (replacer sa main en allant vite augmente le risque d’erreurs).
En préambule, nous tenons à dire que le clavier dvorak-fr est bien meilleur que l’azerty, qu’il comporte des similitudes avec le bépo puisque fondé — avec plus ou moins de rigueur — sur les même principes, à savoir ceux du docteur Dvorak. De plus ils ont le même objectif et sont utilisés dans les mêmes conditions : la frappe à 10 doigts en aveugle — bien obligé, il n’y a pas de clavier vendu avec de telles dispositions — et la frappe à dix doigts non contente d’être plus ergonomique et beaucoup plus efficace. Il paraîtra donc à certains que les points discutés ici semblent être des détails. S’il le sont lors d’une frappe à vitesse lente, ce n’est pas du tout le cas lors d’une frappe à vitesse rapide : un digramme difficile ou la nécessité de replacer sa main à grande vitesse sont des causes évidentes de ralentissement et d’erreur (replacer sa main en allant vite augmente le risque d’erreurs).


=== Le modificateur touche morte sur [8] ===
=== Le modificateur touche morte sur [8] ===


Pour pouvoir accéder à un plus grands nombre de caractère le dvorak-fr fait usage d’une touche morte, placée sur la touche [8] du clavier. À la différence de touches modificatrices comme [Maj.], [Ctrl.] ou [AltGr], l’usage de cette touche entraine donc deux frappes successives pour l’obtention d’un caractère et pas deux frappes concomitantes comme c’est le cas avec une touche modificatrice. Cet usage nous apparaît comme posant un certains nombre de problèmes — il peut-être utile, pour mieux suivre ces explications, d’avoir le [http://www.algo.be/ergo/imprime/dvorak-fr-touche-morte-accent-grave.pdf schéma] du dvorak-fr sous les yeux.
Pour pouvoir accéder à un plus grands nombre de caractère le dvorak-fr fait usage d’une touche morte, placée sur la touche [8] du clavier. À la différence de touches modificatrices comme [Maj.], [Ctrl.] ou [AltGr], l’usage de cette touche entraine donc deux frappes successives pour l’obtention d’un caractère et pas deux frappes concomitantes comme c’est le cas avec une touche modificatrice. Cet usage nous apparaît comme posant un certains nombre de problèmes — il peut-être utile, pour mieux suivre ces explications, d’avoir le [http://www.algo.be/ergo/imprime/dvorak-fr-touche-morte-accent-grave.pdf schéma] du dvorak-fr sous les yeux.


* Pour tous les caractères accessibles par ce moyen, ça multiplie la frappe par deux !
* Pour tous les caractères accessibles par ce moyen, ça multiplie la frappe par deux !
* Principale problème dont beaucoup des autres découlent : la place de ce modificateur. En effet, une touche d’une telle importance — elle donne accès à des caractères tel que « ù », « É », « È », « œ », « Œ », « æ », « Æ », “«” et “»”, voire « à », « À », « ç » et « Ç » sur un clavier 104 touches — se doit d’être accessible. Or elle se trouve sur la rangée du haut. La position de cette touche entraîne la nécessité d’un déplacement de toute la main pour y accéder ou d’une extension extrême de l’auriculaire — le corps n’aimant pas ces extrêmes, il préfèrera un « mix » entre les deux, pour la suite je ne parlerai que déplacement de la main, il faut entendre une mélange des deux phénomènes ci-dessus. Quoi qu’il en soit, cela pose des problèmes dans plusieurs situations :
* Principale problème dont beaucoup des autres découlent : la place de ce modificateur. En effet, une touche d’une telle importance — elle donne accès à des caractères tel que « ù », « É », « È », « œ », « Œ », « æ », « Æ », “«” et “»”, voire « à », « À », « ç » et « Ç » sur un clavier 104 touches — se doit d’être accessible. Or elle se trouve sur la rangée du haut. La position de cette touche entraîne la nécessité d’un déplacement de toute la main pour y accéder ou d’une extension extrême de l’auriculaire — le corps n’aimant pas ces extrêmes, il préfèrera un « mix » entre les deux, pour la suite je ne parlerai que déplacement de la main, il faut entendre une mélange des deux phénomènes ci-dessus. Quoi qu’il en soit, cela pose des problèmes dans plusieurs situations :
** Pour les deux caractères se trouvant à main droite “«” et “»”, « ç » et « Ç », ces digrammes à une main, voire à un doigt entraînent un ralentissement évident de la frappe à grande vitesse, et un risque d’erreur :  
** Pour les deux caractères se trouvant à main droite “«” et “»”, « ç » et « Ç », ces digrammes à une main, voire à un doigt entraînent un ralentissement évident de la frappe à grande vitesse, et un risque d’erreur :  
*** pour “«” et “»”, la main attendra d’être redescendue pour pouvoir frapper sa touche, en effet le fait que les doigt aient des corps charnus — muscles — communs entraine qu’une extension de l’un doigts (et tout particulièrement le majeur qui est au centre) gêne et même empêche la flexion des autres doigts, c’est dommage pour un caractère si courant en français  ;
*** pour “«” et “»”, la main attendra d’être redescendue pour pouvoir frapper sa touche, en effet le fait que les doigt aient des corps charnus — muscles — communs entraine qu’une extension de l’un doigts (et tout particulièrement le majeur qui est au centre) gêne et même empêche la flexion des autres doigts, c’est dommage pour un caractère si courant en français  ;
*** pour « ç » et « Ç », ce sont des digrammes à un doigt, on perd donc totalement la règle de l’alternance des mains — ou au pire des doigts.
*** pour « ç » et « Ç », ce sont des digrammes à un doigt, on perd donc totalement la règle de l’alternance des mains — ou au pire des doigts.
** lors de l’utilisation de cette touche morte pour un des caractères à main gauche nécessitant l’usage de la touche [Maj.] (soit toutes les majuscules en rose sur le schéma), il faut pour répondre aux règles de la dactylographie, utiliser la touche Maj. droite. Or, elle est totalement inaccessible lorsqu’on appui sur [8]. Il faut donc que la main redescende pour pouvoir faire cette combinaison : là encore c’est une perte de temps, le placement de tous ces caractères me semble alors totalement anti-ergonomique.
** lors de l’utilisation de cette touche morte pour un des caractères à main gauche nécessitant l’usage de la touche [Maj.] (soit toutes les majuscules en rose sur le schéma), il faut pour répondre aux règles de la dactylographie, utiliser la touche Maj. droite. Or, elle est totalement inaccessible lorsqu’on appui sur [8]. Il faut donc que la main redescende pour pouvoir faire cette combinaison : là encore c’est une perte de temps, le placement de tous ces caractères me semble alors totalement anti-ergonomique.
** bien que je n’ai pas d’étude précise, il me semble que compte tenu de l’importance que prend rapidement une telle touche — ce n’est pas qu’une question de quantité de frappe : dans le schéma moteur elle n’est pas « liée » à un caractère mais à 34 —, je pense qu’il y a rapidement une tendance naturelle à développer une position de frappe qui place la main droite plus haute que la gauche — pour rendre plus « accessible » cette touche — entraînant en toute logique une perte d’accessibilité de la rangée du bas — Cf explication sur les combinaison avec la touche Maj droite.
** bien que je n’ai pas d’étude précise, il me semble que compte tenu de l’importance que prend rapidement une telle touche — ce n’est pas qu’une question de quantité de frappe : dans le schéma moteur elle n’est pas « liée » à un caractère mais à 34 —, je pense qu’il y a rapidement une tendance naturelle à développer une position de frappe qui place la main droite plus haute que la gauche — pour rendre plus « accessible » cette touche — entraînant en toute logique une perte d’accessibilité de la rangée du bas — Cf explication sur les combinaison avec la touche Maj droite.


=== Caractères mal placés et illogismes ===
=== Caractères mal placés et illogismes ===


* Le « ^ », est placé sur une des touches les moins accessible du clavier : elle nécessite un déplacement de toute la main —  pire que le [8]. C’est très mauvais pour un caractères tapé dans le flux de l’écriture — peu souvent précédé d’une espace, jamais suivi. À la limite, le « ¨ » serait presque mieux placé ;
* Le « ^ », est placé sur une des touches les moins accessible du clavier : elle nécessite un déplacement de toute la main —  pire que le [8]. C’est très mauvais pour un caractères tapé dans le flux de l’écriture — peu souvent précédé d’une espace, jamais suivi. À la limite, le « ¨ » serait presque mieux placé ;
* le « è » bien que caractère lui aussi tapé dans le flux est sur la rangée supérieur — ou en accès avec la touche morte [8], elle aussi trop haute —, sa majuscule n’est pas placée logiquement ;
* le « è » bien que caractère lui aussi tapé dans le flux est sur la rangée supérieur — ou en accès avec la touche morte [8], elle aussi trop haute —, sa majuscule n’est pas placée logiquement ;
* les « æ » et « œ » sont respectivement sur « : » et « ; » où est la logique ? Difficulté d’apprentissage et de mémorisation ;
* les « æ » et « œ » sont respectivement sur « : » et « ; » où est la logique ? Difficulté d’apprentissage et de mémorisation ;
* les majuscules des caractères ne sont pas toujours placés en position [Maj.] de leur minuscule : c’est à n’en pas douter une difficulté d’apprentissage et de mémorisation des touches ;
* les majuscules des caractères ne sont pas toujours placés en position [Maj.] de leur minuscule : c’est à n’en pas douter une difficulté d’apprentissage et de mémorisation des touches ;
* accès assez simple par la touche morte à « ò », « Ò », « ì » et « Ì » qui ne sont pas des caractères du français alors que d’autres caractères qui le sont sont plus difficiles d’accès (les guillemets) voire absents — « … » ou « — » ;
* accès assez simple par la touche morte à « ò », « Ò », « ì » et « Ì » qui ne sont pas des caractères du français alors que d’autres caractères qui le sont sont plus difficiles d’accès (les guillemets) voire absents — « … » ou « — » ;
* les parenthèses : alors que tous les signes pairs du dvorak-fr sont couplés (comme c’est le cas dans le bépo) les parenthèses sont séparée par une touche… le [8] c’est illogique ;
* les parenthèses : alors que tous les signes pairs du dvorak-fr sont couplés (comme c’est le cas dans le bépo) les parenthèses sont séparée par une touche… le [8] c’est illogique ;
* le caractère $, utile tant dans la finance que la programmation informatique est en accès par la touche morte [8] sans raison logique alors que, par exemple, le « ~ », bien moins courant, est en accès direct ;
* le caractère $, utile tant dans la finance que la programmation informatique est en accès par la touche morte [8] sans raison logique alors que, par exemple, le « ~ », bien moins courant, est en accès direct ;
* les opérateurs mathématique ne sont pas groupés (ni placé par rapporta à une quelconque logique, n’était le « - » et le « ` »).
* les opérateurs mathématique ne sont pas groupés (ni placé par rapporta à une quelconque logique, n’était le « - » et le « ` »).


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* Typographie : avant qu’on dise que c’est du chipotage, rappelons que la typographie d’un texte est presque aussi importante pour sa lisibilité que son orthographe, c’est aussi de l’ergonomie. On se penchera sur la lecture de l’indispensable [http://www.orthotypographie.fr/index.html orthotypographie] de Jean-Pierre Lacroux pour plus de détails. « Le tiret, par son allure, a quelque chose d’élégant. […] Il n’a pas, comme sa congénère la parenthèse, le profil bedonnant qui vous arrête au passage. » ''Jules Denis, Grammaire typographique''.
* Typographie : avant qu’on dise que c’est du chipotage, rappelons que la typographie d’un texte est presque aussi importante pour sa lisibilité que son orthographe, c’est aussi de l’ergonomie. On se penchera sur la lecture de l’indispensable [http://www.orthotypographie.fr/index.html orthotypographie] de Jean-Pierre Lacroux pour plus de détails. « Le tiret, par son allure, a quelque chose d’élégant. […] Il n’a pas, comme sa congénère la parenthèse, le profil bedonnant qui vous arrête au passage. » ''Jules Denis, Grammaire typographique''.


** Le « … » : les trois points sont courant en français, c’est un signe qui non seulement est esthétiquement plus juste mais qui fait aussi économiser de la frappe — je pense que tous les utilisateurs qui ont essayé peuvent témoigner de la facilité de son usage ;
** Le « … » : les trois points sont courant en français, c’est un signe qui non seulement est esthétiquement plus juste mais qui fait aussi économiser de la frappe — je pense que tous les utilisateurs qui ont essayé peuvent témoigner de la facilité de son usage ;
** le « — » : le tiret sur quadratin est d’usage courant en français pour : Incise, dialogues, insistance, remplacement, bibliographies, suspension ;
** le « — » : le tiret sur quadratin est d’usage courant en français pour : Incise, dialogues, insistance, remplacement, bibliographies, suspension ;
** l’espace insécable est d’utilisation obligatoire et non inséré automatiquement dans nombre de logiciels, rendre son accès possible est important. Or les rares programmes qui le font n’ont pas de raccourcis normés et les applications en lignes (wikis, groupware, etc.) ne savent pas le faire. L’usage d’un tel caractère doit être du domaine de la dactylographie courante, et donc clairement, facilement et logiquement accessible.
** l’espace insécable est d’utilisation obligatoire et non inséré automatiquement dans nombre de logiciels, rendre son accès possible est important. Or les rares programmes qui le font n’ont pas de raccourcis normés et les applications en lignes (wikis, groupware, etc.) ne savent pas le faire. L’usage d’un tel caractère doit être du domaine de la dactylographie courante, et donc clairement, facilement et logiquement accessible.
*Internationalisation : Bien que ce ne soit pas un but premier, il nous faut constater de plus en plus de personnes pratiquent plusieurs langues. Le dvorak-fr n’est que très peu adapté à la saisie d’autres langues.
*Internationalisation : Bien que ce ne soit pas un but premier, il nous faut constater de plus en plus de personnes pratiquent plusieurs langues. Le dvorak-fr n’est que très peu adapté à la saisie d’autres langues.


=== Autres ===
=== Autres ===
* Transparence du projet : disponibilité des sources, de la méthodologie précise, validation.
* Transparence du projet : disponibilité des sources, de la méthodologie précise, validation.




== Quelle sont les « réponses » du bépo aux problèmes du dvorak-fr ? ==
== Quelle sont les « réponses » du bépo aux problèmes du dvorak-fr ? ==


Le bépo a été conçu dans le respect des mêmes règles que le dvorak-fr. Son corpus de travail comporte plus de textes non littéraires (code, irc, courriels) mais qui nous semble plus correspondre à l’usage quotidien du clavier.
Le bépo a été conçu dans le respect des mêmes règles que le dvorak-fr. Son corpus de travail comporte plus de textes non littéraires (code, irc, courriels) mais qui nous semble plus correspondre à l’usage quotidien du clavier.
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=== Touche modificatrice ===
=== Touche modificatrice ===
Pour pallier au manque de touches face à la multitudes de caractères utiles, la démarche a été différentes de celle du dvorak-fr. Compte tenu des reproche fait au système d’une touche morte à tout faire, il a été choisi d’utiliser une nouvelle touche modificatrice, le AltGr. Pourquoi ?
Pour pallier au manque de touches face à la multitudes de caractères utiles, la démarche a été différentes de celle du dvorak-fr. Compte tenu des reproche fait au système d’une touche morte à tout faire, il a été choisi d’utiliser une nouvelle touche modificatrice, le AltGr. Pourquoi ?
Commençons par dire que bien que nous appelions la frappe à l’aveugle à 10 doigts, c’est en fait une frappe à 8 doigts + 2 pouces. En effet sur un clavier traditionnel — puisque la contrainte de base était de faire une disposition adaptée aux nombreux problèmes que pose ce clavier — les deux pouces ne « gèrent » que 3 touches : Alt, AltGr et espace. Plus rarement et selon les méthodes de dactylo et les moments — usage conjoint avec la souris, par exemple — les deux touches « Super » ou « windows ». Toutes les autres touches, soit 102, sont « gérée » par les 8 autres doigts. L’usage traditionnel des Alt{Gr} est très limité : quelques raccourcis, pas les plus courant, ceux associés à Contrôle le sont bien plus.
Commençons par dire que bien que nous appelions la frappe à l’aveugle à 10 doigts, c’est en fait une frappe à 8 doigts + 2 pouces. En effet sur un clavier traditionnel — puisque la contrainte de base était de faire une disposition adaptée aux nombreux problèmes que pose ce clavier — les deux pouces ne « gèrent » que 3 touches : Alt, AltGr et espace. Plus rarement et selon les méthodes de dactylo et les moments — usage conjoint avec la souris, par exemple — les deux touches « Super » ou « windows ». Toutes les autres touches, soit 102, sont « gérée » par les 8 autres doigts. L’usage traditionnel des Alt{Gr} est très limité : quelques raccourcis, pas les plus courant, ceux associés à Contrôle le sont bien plus.
On est donc dans une situation dans laquelle les 8 doigts longs sont hyper solicités et les pouces très peu.
On est donc dans une situation dans laquelle les 8 doigts longs sont hyper solicités et les pouces très peu.


Les intérêts d’une touche modificatrice supplémentaire, le AltGr, sont les suivants :
Les intérêts d’une touche modificatrice supplémentaire, le AltGr, sont les suivants :
* Utilisation d’un doigt fort, mobile et bien peu sollicité sur les claviers actuels ;
* Utilisation d’un doigt fort, mobile et bien peu sollicité sur les claviers actuels ;
* les pouces ne travaillent que peu lors de la frappe, leur ajouter la charge de travail consistant à actionner le AltGr ne les surchargent pas du tout, de fait les claviers ergonomique ont tous cette démarche : donner plus de travail, donc de touches aux pouces ;
* les pouces ne travaillent que peu lors de la frappe, leur ajouter la charge de travail consistant à actionner le AltGr ne les surchargent pas du tout, de fait les claviers ergonomique ont tous cette démarche : donner plus de travail, donc de touches aux pouces ;
* les caractères fait avec une touche modificatrice se font par l’appui simultané de deux touches, et le bépo a été conçu de façon à utiliser le couple AltGr main gauche + touche avec la main droite afin d’éviter les frappes simultanés d’une seule main. Il en résulte qu’il n’y a pas — ou très peu — de perte de vitesse lors de son utilisation. Ce qui n’est pas du tout le cas de l’usage d’une touche morte, surtout si son placement nécessite un grand déplacement de la main.
* les caractères fait avec une touche modificatrice se font par l’appui simultané de deux touches, et le bépo a été conçu de façon à utiliser le couple AltGr main gauche + touche avec la main droite afin d’éviter les frappes simultanés d’une seule main. Il en résulte qu’il n’y a pas — ou très peu — de perte de vitesse lors de son utilisation. Ce qui n’est pas du tout le cas de l’usage d’une touche morte, surtout si son placement nécessite un grand déplacement de la main.


=== Logique de placement ===
=== Logique de placement ===
En vue de faciliter l’apprentissage et l’utilisation, la disposition est créée de façon à simplifier au maximum le schéma corporel correspondant au clavier ainsi que de diminuer la charge mentale nécessaire à son utilisation — je rappel ici que la charge mental telle que définie en ergonomie n’est pas nécessairement ressentie directement par l’utilisateur, elle n’en est pas moins réelle.
En vue de faciliter l’apprentissage et l’utilisation, la disposition est créée de façon à simplifier au maximum le schéma corporel correspondant au clavier ainsi que de diminuer la charge mentale nécessaire à son utilisation — je rappel ici que la charge mental telle que définie en ergonomie n’est pas nécessairement ressentie directement par l’utilisateur, elle n’en est pas moins réelle.
Voici donc les règles appliquées :
Voici donc les règles appliquées :
* Toute majuscule se trouve en sur la position Maj. de sa minuscule ;
* Toute majuscule se trouve en sur la position Maj. de sa minuscule ;
* les caractères membres d’une paire — (), {}, <>, «», [], “” — sont toujours côte à côte ;
* les caractères membres d’une paire (), {}, <>, «», [], “” — sont toujours côte à côte ;
* les modificateurs mathématiques sont ensembles ;
* les modificateurs mathématiques sont ensembles ;
* dans la mesure du possible les accents morts sont tous en AltGr placé sur la touche la plus logique possible qui leur correspond, rendant leur accès simple et logique même pour des accents peu utilisés ;
* dans la mesure du possible les accents morts sont tous en AltGr placé sur la touche la plus logique possible qui leur correspond, rendant leur accès simple et logique même pour des accents peu utilisés ;
* tout est fait pour rendre l’usage d’un français de qualité facile et indépendant des logiciels utilisés ;
* tout est fait pour rendre l’usage d’un français de qualité facile et indépendant des logiciels utilisés ;
** accès direct aux guillemets français : “«” et “»” ;
** accès direct aux guillemets français : “«” et “»” ;
** accès au tiret sur cadratin « — » et au « … » ;
** accès au tiret sur cadratin « — » et au « … » ;
** majuscules accentués ;
** majuscules accentués ;
** présence de l’espace insécable et placement de signes qui le nécessitent avec le même modificateur que lui : l’espace insécable est sur [Maj.]+[espace] ; les « ; », « : », « ! » et « ? » sont tous en position [Maj.].
** présence de l’espace insécable et placement de signes qui le nécessitent avec le même modificateur que lui : l’espace insécable est sur [Maj.]+[espace] ; les « ; », « : », « ! » et « ? » sont tous en position [Maj.].
* accès à tous les signes nécessaires à la programmation dans la logique de leur utilisation, sans diminuer la facilité d’usage du français (ce qui nécessite quelques concessions).
* accès à tous les signes nécessaires à la programmation dans la logique de leur utilisation, sans diminuer la facilité d’usage du français (ce qui nécessite quelques concessions).



Version du 13 mars 2008 à 12:45

La disposition dvorak-fr est disponible depuis mai 2002 sur le site de Francis Leboutte[1].

Critique concernant le clavier de Francis Leboutte

En préambule, nous tenons à dire que le clavier dvorak-fr est bien meilleur que l’azerty, qu’il comporte des similitudes avec le bépo puisque fondé — avec plus ou moins de rigueur — sur les même principes, à savoir ceux du docteur Dvorak. De plus ils ont le même objectif et sont utilisés dans les mêmes conditions : la frappe à 10 doigts en aveugle — bien obligé, il n’y a pas de clavier vendu avec de telles dispositions — et la frappe à dix doigts non contente d’être plus ergonomique et beaucoup plus efficace. Il paraîtra donc à certains que les points discutés ici semblent être des détails. S’il le sont lors d’une frappe à vitesse lente, ce n’est pas du tout le cas lors d’une frappe à vitesse rapide : un digramme difficile ou la nécessité de replacer sa main à grande vitesse sont des causes évidentes de ralentissement et d’erreur (replacer sa main en allant vite augmente le risque d’erreurs).

Le modificateur touche morte sur [8]

Pour pouvoir accéder à un plus grands nombre de caractère le dvorak-fr fait usage d’une touche morte, placée sur la touche [8] du clavier. À la différence de touches modificatrices comme [Maj.], [Ctrl.] ou [AltGr], l’usage de cette touche entraine donc deux frappes successives pour l’obtention d’un caractère et pas deux frappes concomitantes comme c’est le cas avec une touche modificatrice. Cet usage nous apparaît comme posant un certains nombre de problèmes — il peut-être utile, pour mieux suivre ces explications, d’avoir le schéma du dvorak-fr sous les yeux.

  • Pour tous les caractères accessibles par ce moyen, ça multiplie la frappe par deux !
  • Principale problème dont beaucoup des autres découlent : la place de ce modificateur. En effet, une touche d’une telle importance — elle donne accès à des caractères tel que « ù », « É », « È », « œ », « Œ », « æ », « Æ », “«” et “»”, voire « à », « À », « ç » et « Ç » sur un clavier 104 touches — se doit d’être accessible. Or elle se trouve sur la rangée du haut. La position de cette touche entraîne la nécessité d’un déplacement de toute la main pour y accéder ou d’une extension extrême de l’auriculaire — le corps n’aimant pas ces extrêmes, il préfèrera un « mix » entre les deux, pour la suite je ne parlerai que déplacement de la main, il faut entendre une mélange des deux phénomènes ci-dessus. Quoi qu’il en soit, cela pose des problèmes dans plusieurs situations :
    • Pour les deux caractères se trouvant à main droite “«” et “»”, « ç » et « Ç », ces digrammes à une main, voire à un doigt entraînent un ralentissement évident de la frappe à grande vitesse, et un risque d’erreur :
      • pour “«” et “»”, la main attendra d’être redescendue pour pouvoir frapper sa touche, en effet le fait que les doigt aient des corps charnus — muscles — communs entraine qu’une extension de l’un doigts (et tout particulièrement le majeur qui est au centre) gêne et même empêche la flexion des autres doigts, c’est dommage pour un caractère si courant en français  ;
      • pour « ç » et « Ç », ce sont des digrammes à un doigt, on perd donc totalement la règle de l’alternance des mains — ou au pire des doigts.
    • lors de l’utilisation de cette touche morte pour un des caractères à main gauche nécessitant l’usage de la touche [Maj.] (soit toutes les majuscules en rose sur le schéma), il faut pour répondre aux règles de la dactylographie, utiliser la touche Maj. droite. Or, elle est totalement inaccessible lorsqu’on appui sur [8]. Il faut donc que la main redescende pour pouvoir faire cette combinaison : là encore c’est une perte de temps, le placement de tous ces caractères me semble alors totalement anti-ergonomique.
    • bien que je n’ai pas d’étude précise, il me semble que compte tenu de l’importance que prend rapidement une telle touche — ce n’est pas qu’une question de quantité de frappe : dans le schéma moteur elle n’est pas « liée » à un caractère mais à 34 —, je pense qu’il y a rapidement une tendance naturelle à développer une position de frappe qui place la main droite plus haute que la gauche — pour rendre plus « accessible » cette touche — entraînant en toute logique une perte d’accessibilité de la rangée du bas — Cf explication sur les combinaison avec la touche Maj droite.

Caractères mal placés et illogismes

  • Le « ^ », est placé sur une des touches les moins accessible du clavier : elle nécessite un déplacement de toute la main — pire que le [8]. C’est très mauvais pour un caractères tapé dans le flux de l’écriture — peu souvent précédé d’une espace, jamais suivi. À la limite, le « ¨ » serait presque mieux placé ;
  • le « è » bien que caractère lui aussi tapé dans le flux est sur la rangée supérieur — ou en accès avec la touche morte [8], elle aussi trop haute —, sa majuscule n’est pas placée logiquement ;
  • les « æ » et « œ » sont respectivement sur « : » et « ; » où est la logique ? Difficulté d’apprentissage et de mémorisation ;
  • les majuscules des caractères ne sont pas toujours placés en position [Maj.] de leur minuscule : c’est à n’en pas douter une difficulté d’apprentissage et de mémorisation des touches ;
  • accès assez simple par la touche morte à « ò », « Ò », « ì » et « Ì » qui ne sont pas des caractères du français alors que d’autres caractères qui le sont sont plus difficiles d’accès (les guillemets) voire absents — « … » ou « — » ;
  • les parenthèses : alors que tous les signes pairs du dvorak-fr sont couplés (comme c’est le cas dans le bépo) les parenthèses sont séparée par une touche… le [8] c’est illogique ;
  • le caractère $, utile tant dans la finance que la programmation informatique est en accès par la touche morte [8] sans raison logique alors que, par exemple, le « ~ », bien moins courant, est en accès direct ;
  • les opérateurs mathématique ne sont pas groupés (ni placé par rapporta à une quelconque logique, n’était le « - » et le « ` »).

Caractères manquants

  • Typographie : avant qu’on dise que c’est du chipotage, rappelons que la typographie d’un texte est presque aussi importante pour sa lisibilité que son orthographe, c’est aussi de l’ergonomie. On se penchera sur la lecture de l’indispensable orthotypographie de Jean-Pierre Lacroux pour plus de détails. « Le tiret, par son allure, a quelque chose d’élégant. […] Il n’a pas, comme sa congénère la parenthèse, le profil bedonnant qui vous arrête au passage. » Jules Denis, Grammaire typographique.
    • Le « … » : les trois points sont courant en français, c’est un signe qui non seulement est esthétiquement plus juste mais qui fait aussi économiser de la frappe — je pense que tous les utilisateurs qui ont essayé peuvent témoigner de la facilité de son usage ;
    • le « — » : le tiret sur quadratin est d’usage courant en français pour : Incise, dialogues, insistance, remplacement, bibliographies, suspension ;
    • l’espace insécable est d’utilisation obligatoire et non inséré automatiquement dans nombre de logiciels, rendre son accès possible est important. Or les rares programmes qui le font n’ont pas de raccourcis normés et les applications en lignes (wikis, groupware, etc.) ne savent pas le faire. L’usage d’un tel caractère doit être du domaine de la dactylographie courante, et donc clairement, facilement et logiquement accessible.
  • Internationalisation : Bien que ce ne soit pas un but premier, il nous faut constater de plus en plus de personnes pratiquent plusieurs langues. Le dvorak-fr n’est que très peu adapté à la saisie d’autres langues.

Autres

  • Transparence du projet : disponibilité des sources, de la méthodologie précise, validation.


Quelle sont les « réponses » du bépo aux problèmes du dvorak-fr ?

Le bépo a été conçu dans le respect des mêmes règles que le dvorak-fr. Son corpus de travail comporte plus de textes non littéraires (code, irc, courriels) mais qui nous semble plus correspondre à l’usage quotidien du clavier. Nous ne détaillerons pas ici le règles appliquées pour la création de l’algorithme. Les contraintes du clavier étant nombreuses, c’est un travail long et compliqué de répondre à toutes les règles sans qu’elles s’annulent les unes les autres. La disposition actuelle réponds pourtant à presque la totalité de ces règles.

Touche modificatrice

Pour pallier au manque de touches face à la multitudes de caractères utiles, la démarche a été différentes de celle du dvorak-fr. Compte tenu des reproche fait au système d’une touche morte à tout faire, il a été choisi d’utiliser une nouvelle touche modificatrice, le AltGr. Pourquoi ? Commençons par dire que bien que nous appelions la frappe à l’aveugle à 10 doigts, c’est en fait une frappe à 8 doigts + 2 pouces. En effet sur un clavier traditionnel — puisque la contrainte de base était de faire une disposition adaptée aux nombreux problèmes que pose ce clavier — les deux pouces ne « gèrent » que 3 touches : Alt, AltGr et espace. Plus rarement et selon les méthodes de dactylo et les moments — usage conjoint avec la souris, par exemple — les deux touches « Super » ou « windows ». Toutes les autres touches, soit 102, sont « gérée » par les 8 autres doigts. L’usage traditionnel des Alt{Gr} est très limité : quelques raccourcis, pas les plus courant, ceux associés à Contrôle le sont bien plus. On est donc dans une situation dans laquelle les 8 doigts longs sont hyper solicités et les pouces très peu.

Les intérêts d’une touche modificatrice supplémentaire, le AltGr, sont les suivants :

  • Utilisation d’un doigt fort, mobile et bien peu sollicité sur les claviers actuels ;
  • les pouces ne travaillent que peu lors de la frappe, leur ajouter la charge de travail consistant à actionner le AltGr ne les surchargent pas du tout, de fait les claviers ergonomique ont tous cette démarche : donner plus de travail, donc de touches aux pouces ;
  • les caractères fait avec une touche modificatrice se font par l’appui simultané de deux touches, et le bépo a été conçu de façon à utiliser le couple AltGr main gauche + touche avec la main droite afin d’éviter les frappes simultanés d’une seule main. Il en résulte qu’il n’y a pas — ou très peu — de perte de vitesse lors de son utilisation. Ce qui n’est pas du tout le cas de l’usage d’une touche morte, surtout si son placement nécessite un grand déplacement de la main.

Logique de placement

En vue de faciliter l’apprentissage et l’utilisation, la disposition est créée de façon à simplifier au maximum le schéma corporel correspondant au clavier ainsi que de diminuer la charge mentale nécessaire à son utilisation — je rappel ici que la charge mental telle que définie en ergonomie n’est pas nécessairement ressentie directement par l’utilisateur, elle n’en est pas moins réelle. Voici donc les règles appliquées :

  • Toute majuscule se trouve en sur la position Maj. de sa minuscule ;
  • les caractères membres d’une paire — (), {}, <>, «», [], “” — sont toujours côte à côte ;
  • les modificateurs mathématiques sont ensembles ;
  • dans la mesure du possible les accents morts sont tous en AltGr placé sur la touche la plus logique possible qui leur correspond, rendant leur accès simple et logique même pour des accents peu utilisés ;
  • tout est fait pour rendre l’usage d’un français de qualité facile et indépendant des logiciels utilisés ;
    • accès direct aux guillemets français : “«” et “»” ;
    • accès au tiret sur cadratin « — » et au « … » ;
    • majuscules accentués ;
    • présence de l’espace insécable et placement de signes qui le nécessitent avec le même modificateur que lui : l’espace insécable est sur [Maj.]+[espace] ; les « ; », « : », « ! » et « ? » sont tous en position [Maj.].
  • accès à tous les signes nécessaires à la programmation dans la logique de leur utilisation, sans diminuer la facilité d’usage du français (ce qui nécessite quelques concessions).


anciennes critiques

  • Il redéfinit le comportement de la touche morte accent grave, ce qui le rend non portable.
  • Il y a trop de lettres en français pour se passer d'une touche Alt Gr, et le fait qu'il n'y aie qu'une seule touche Alt-Gr est contre-ergonomique. Il faudrait donc trouver une solution plus satisfaisante :
    • remplacer CapsLock par AltGr
    • n'utiliser que des touches de la partie gauche avec la touche AltGr, cf UneSeuleToucheAltGr. (Nicolas C.)
  • La position de la touche Z ne plaît manifestement pas à tout le monde
  • Personnellement, j'ai inversé les touches l et v, je trouve plus naturel d'avoir le l sous un doigt "fort". (chocho)

Notes et références

  1. Algo.be – Site de la disposition Dvorak-fr